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ise que d’expliquer un peuple, surtout quand il n’
existe
pas. Nous qui en sommes, nous savons bien que nous ne sommes pas Suis
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ntreprise que de vouloir définir une Europe qui n’
existe
pas. » Je vais tout de même essayer d’affronter cette accablante entr
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es raisons de penser que l’Europe, même si elle n’
existe
pas, ou pas davantage que la Suisse selon Ramuz, finira bien par exis
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antage que la Suisse selon Ramuz, finira bien par
exister
au moins autant. Avouons-le, sans fausse modestie : ce ne serait déjà
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la n’est pas fini. Surtout du côté de l’Est, où n’
existent
pas ce que l’on a appelé — à tort d’ailleurs — des frontières naturel
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a varié et elle variera. Est-ce à dire qu’elle n’
existe
pas ? Il suffit de rappeler ici que les frontières de toutes nos nati
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nationalistes qui nous disent : « Seule la nation
existe
, parce qu’on sait exactement où elle commence et où elle finit, et vo
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elle commence et où elle finit, et votre Europe n’
existe
pas parce que ses frontières varient à l’Est », je répondrai que, mêm
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de l’Europe, loin de nous prouver que celle-ci n’
existe
pas. Je crois qu’il n’y a rien de plus commun à tous les Européens qu
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et c’est entièrement faux. Aucune de ces choses n’
existe
en réalité. La peinture, la musique, la littérature même — qui tient