1 1934, Esprit, articles (1932–1962). Sur une nouvelle de Jean Giono (novembre 1934)
1 5 août, une nouvelle de Jean Giono intitulée « La femme morte », qui n’est pas une nouvelle bien faite, mais qui est un peu m
2 ’homme. L’auteur entre dans les confidences d’une femme non mariée (on ne voudrait pas dire une vieille fille) — une femme de
3 (on ne voudrait pas dire une vieille fille) — une femme de la campagne vaudoise, qui a eu des malheurs, qui les conte assez m
4 Nietzsche à peu près le contraire de ce que cette femme veut expliquer à Giono. Mais voilà un trait juste, de la part du roma
5 nité émouvante, — émouvante par l’erreur même. La femme poursuit : Mais ne vante-t-on pas partout votre courage ? N’aurez-vo
6 ec des automobiles, des divans, des hommes et des femmes qui couchaient tellement ensemble qu’ils en étaient perpétuellement i
7 n, comme à des dieux. « Aidez-moi ! », dit cette femme . Mais la plupart des autres, la plupart de nos contemporains, est-ce
2 1935, Esprit, articles (1932–1962). André Rouveyre, Singulier (janvier 1935)
8 ’amour d’un homme de cinquante ans et d’une jeune femme forme l’unique sujet de cette méditation. Deux êtres très divers se s
9 e griffes sur Gide et Balthazar Gracian. La jeune femme qu’il aime et qu’il entreprend de conduire à la maîtrise de soi-même,
3 1935, Esprit, articles (1932–1962). Maurice Meunier, Idoles (février 1935)
10 udiante ; et pour de bon, deux ans plus tard, une femme mariée. Enfin il retrouve l’étudiante et l’épouse en vitesse au derni
4 1936, Esprit, articles (1932–1962). Francfort, 16 mars 1936 (avril 1936)
11 attant les murs de la halle, cent-mille hommes et femmes attendaient sous les haut-parleurs. Et sur toutes les places de la vi
12 ciens du Service de travail, de jeunes filles, de femmes mal vêtues : ils ne disaient presque rien. On se passait un journal,
5 1936, Esprit, articles (1932–1962). André Gide, Retour de l’URSS (décembre 1936)
13 s”, des domestiques, des manœuvres, des hommes et femmes “de journée”, et j’allais dire : des pauvres. Il n’y a plus de classe
6 1937, Esprit, articles (1932–1962). Jean Blanzat, Septembre (janvier 1937)
14 n objet, par masochisme. Un jeune mari trouble sa femme , et la perd enfin, à force de souffrir d’une infidélité qu’elle pourr
7 1937, Esprit, articles (1932–1962). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (juin 1937)
15 s les épiceries de province où se rencontrent les femmes de la nation la plus raisonnable du monde. Le mari est un vieux laïca
16 ue chose à comprendre… 23 février Au moment où ma femme allait secouer les miettes de la nappe par la fenêtre, au-dessus du p
17 on public, de s’entretenir avec ces hommes et ces femmes pour qui l’on écrivait sans le savoir. Découverte des diversités merv
18 vre que le public, c’est une série d’hommes et de femmes isolés, qui ont chacun leurs raisons très concrètes et singulières de
19 iers devraient être classés dans la catégorie des femmes à barbe et des veaux à deux têtes qu’on montre aux foires. On dit que
20 it. Vendredi, c’était grand soleil. Et les bonnes femmes disaient, au seuil du temple : « Voyez-vous ça, comme tout est dérang
8 1937, Esprit, articles (1932–1962). Marius Richard, Le Procès (juin 1937)
21 inconsciences, de misères médiocres, que quelques femmes , dans une église, présentent au pardon de Dieu. Il y a le refuge du r
9 1938, Esprit, articles (1932–1962). La passion contre le mariage (septembre 1938)
22 le de la Dame, pur symbole de l’Amour, avec telle femme réelle et désirable ; la rhétorique de l’Amour cathare servit aux amo
23 nné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de femme  » et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rêve de Nerval, l’apparition d
24 ébut —, un homme qui se prend de passion pour une femme qu’il est seul à voir belle, est présumé neurasthénique. (Dans x anné
25 soigner.) Certes, la standardisation des types de femmes admis pour « beaux » se produit normalement dans chaque génération, d
26 ôt politiques, en sorte que le choix d’un type de femme échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé
27 emble pas à la star la plus obsédante. (Encore la femme pourra-t-elle s’efforcer de se faire une tête à la Garbo, mais alors
28 taires. L’homme qui croit désirer « son » type de femme se trouve intimement déterminé par des facteurs de mode ou de commerc
29 e le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette femme , il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus sec
30 ntre cette femme, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus secrète nostalgie88, l’Iseut du rêve ; ell
31 ’est toujours l’étrangère, l’étrangeté même de la femme , et tout ce qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque
32 on au cœur de l’homme en proie au mythe. C’est la femme dont on est séparé, et qu’on perd en la possédant. Alors commence une
33 l’obstacle et le combat. On imagine différente la femme que l’on tient dans ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve,
34 de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme , voici le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’
35 rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’en l’imaginant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette dans sa
36 itude », le train-train des liens légitimes où la femme perd son « attrait » parce qu’il n’est plus d’obstacles entre elle et
37 son, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème t
38 ari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres femmes , et dont la sienne se trouve privée (même si tous la jugent la plus b
39 ion symbolisée par le Führer. D’abord on prive la femme de son auréole romantique : on la réduit à sa fonction matrimoniale :
40 n ouvre une « école de fiancés » pour les futures femmes des SS (Schütz Staffeln : escouades de protection du régime, troupe s
41 roupe sélectionnée incarnant l’idéal racial). Ces femmes doivent être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m 73. Ains
42 n, et mesurer au moins 1 m 73. Ainsi le « type de femme  » se trouve prescrit non par les souvenirs inconscients, ni par des m
43 on institue des écoles analogues pour toutes les femmes allemandes, et l’on ne manquera pas de les rendre obligatoires à bref
44 e Max Brod : Die Frau nach der man sich sehnt (La femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure défini
45 der man sich sehnt (La femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure définition d’Iseut. C’est la fem
46 ie) est la meilleure définition d’Iseut. C’est la femme que l’on perd du seul fait qu’on l’obtient. On ne peut l’aimer que lo
10 1938, Esprit, articles (1932–1962). L’amour action, ou de la fidélité (novembre 1938)
47 qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme . Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que
48 fois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme , et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son
49 mpudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’
50 it sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
51 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord p
52 te des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme . » (v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, pa
53 Royaume de Dieu (« Il n’y aura plus ni hommes ni femmes  »), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relative, à l’é
54 Si l’on songe à ce que signifie le choix d’une femme pour toute la vie, l’on en vient à cette conclusion : choisir une fem
55 e, l’on en vient à cette conclusion : choisir une femme , c’est parier. Or la sagesse populaire et bourgeoise recommande au je
56 tretient ainsi dans l’illusion que le choix d’une femme dépend d’un certain nombre de raisons qu’il serait possible de peser.
57 el ne signifie nullement sentimental. Choisir une femme pour en faire son épouse, ce n’est pas dire à Mademoiselle Untel : « 
58 bler : à peine comblé je changerais ! Choisir une femme pour en faire son épouse, c’est dire à Mademoiselle Untel : « Je veux
59 z les excuses invoquées par le mari qui trompe sa femme  ; il dit tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à
60 ait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a traversé les
61 qu’une action. Se contenter de ne pas tromper sa femme serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien p
62 xes, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
63 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . (I. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc ê
64 opre corps, mais c’est la femme. (I. Cor. 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être le but idéal de l’ho
65 saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme une personne humaine totale, — non comme une fée
66 n des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait no
67 nvers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue au monde de l’Éros : com
68 me de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce geste invol
69 re de concevoir la réalité de la personne chez la femme . C’est autant dire qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la poly
70 encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son sexe. L’amour sauvage d
11 1946, Esprit, articles (1932–1962). Épilogue (novembre 1946)
71 de bien pourquoi nous adorons la France comme une femme  ! Pour sa grâce et pour ses faiblesses de grande coquette blessée, pe