1 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
1 gine proprement religieuse. Or les hommes, et les femmes , tolèrent fort bien que l’on parle d’amour, et même ils ne s’en lasse
2 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
2 mais comme type des relations de l’homme et de la femme dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la chevalerie du x
3 années plus tard, le roi Marc décide d’épouser la femme dont un oiseau lui apporta un cheveu d’or. C’est Tristan qu’il envoie
4 mise duquel Tristan offre au roi de lui rendre sa femme . Marc promet son pardon. Les amants se séparent à l’approche du cortè
5 t surtout s’il s’agit du droit d’un homme sur une femme  : c’est l’enjeu habituel des tournois. Pourquoi Tristan n’use-t-il pa
6 une étonnante rapidité ? En ceci qu’il donne à la femme le rôle qui revenait précédemment au suzerain. Le chevalier breton, t
7 Quand l’« affaire » tournait mal, on répudiait sa femme . Le prétexte de l’inceste, curieusement exploité, trouvait l’Église s
8 siques et psychologiques de cet homme et de cette femme sont parfaitement conventionnels et rhétoriques. Lui, c’est « le plus
9 isse jamais épouser Iseut. Elle est le type de la femme qu’on n’épouse point, car alors on cesserait de l’aimer, puisqu’elle
10 œur. Cette erreur — provoquée par le nom des deux femmes  — est la seule « raison » du mariage de Tristan. L’on voit qu’il lui
11 n d’un progrès décisif. Ce mariage blanc avec une femme qu’il trouve belle, c’est l’obstacle qu’il ne peut surmonter que par
3 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
12 ctement l’objet de ce livre : la conception de la femme chez les Celtes n’est pas sans rappeler la dialectique platonicienne
13 peler la dialectique platonicienne de l’Amour. La femme figure aux yeux des druides un être divin et prophétique. C’est la Ve
14 ? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la Femme , symbole de l’au-delà et de cette nostalgie qui nous fait mépriser le
15 n nous entraîne », dira Goethe. Et Novalis : « La femme est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la Lumière prend pou
16 ment ont « reçu » la lumière. Et tout homme né de femme qui croit cela, renaît de l’esprit dès maintenant : mort à soi-même e
17 icités. Souvenons-nous du culte druidique pour la Femme , être prophétique, « éternel féminin », « but de l’homme ». Les Celte
18 plus, nous le savons depuis Freud : le « type de femme  » que chaque homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’instinct à
19 vingtaine d’années, naissance d’une vision de la femme entièrement contraire aux mœurs traditionnelles — (la femme se voit é
20 èrement contraire aux mœurs traditionnelles — (la femme se voit élevée au-dessus de l’homme, dont elle devient l’idéal nostal
21 reflète aucunement la réalité, la condition de la femme n’ayant pas été, dans les institutions féodales du Midi, moins humble
22 ir ni jurer, à s’abstenir de tout contact avec sa femme s’il était marié 41, à ne tuer ni ne manger nul animal, enfin à tenir
23  encore qu’ici le doute s’insinue — qui est-elle, femme ou symbole ? Pourquoi sont-ils tous à jurer que jamais ils ne trahiro
24 a chanson « Du moindre tiers d’Amour », celui des femmes — Guiraut de Calanson dit des deux autres tiers, l’amour des parents
25 ure de ces poèmes amoureux ? Il s’agit bien d’une femme réelle51 comme dans le Cantique des Cantiques, mais là aussi, le ton
26 , tout « simplement » qu’une manie d’idéaliser la femme et l’amour naturel. Mais d’où provient donc cette manie ? D’une « hum
27 impures, de la révolte. Au culte symbolique de la Femme , le clergé eut la grande sagesse d’opposer une croyance « orthodoxe »
28 té envers la Vierge, il rend hommage à toutes les femmes et marche dans la boue pour laisser passer une pauvresse. Sublime enc
29 eigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme , et fait servir le cœur de la victime sur un plat. La dame le mange s
30 boliste. Raimbaut d’Orange écrit un poème sur les femmes . Si vous voulez faire leur conquête, dit-il, soyez brutaux, « donnez-
31 cie pas d’aimer. Je ne veux pas me gêner pour les femmes , pas plus que si toutes étaient mes sœurs ; c’est pourquoi je suis en
32 commît jamais parmi eux, surtout entre hommes et femmes (?), des excès sensuels. Or, si les religieux ne se sont pas tus par
33 ante68. « Nou’m » est le nom conventionnel de la femme aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Da
34 doctrine dualiste de l’Univers, et faisait de la femme un symbole du divin. Et c’est dans le fonds celtibérique que l’hérés
35 uisée des cathares. (Parzival, fils d’Herzeloïde, femme du Castis, chez Wolfram d’Eschenbach, serait le comte Ramon Roger Tre
36 re l’amour courtois, la possession physique d’une femme réelle, la « profanation » de l’amour. Et c’est à cause de cette faut
37 nt d’un druide, et se trouvaient mis à l’abri des femmes . « Cette institution qu’on appelle généralement du nom anglo-normand
38 ique (en dépit de la sublimation religieuse de la femme par les druides) est avant tout l’amour sensuel84. Le fait que dans c
39 nches mains, il ne peut se résoudre à posséder sa femme  : « Tristan désire Iseut aux blanches mains pour son nom et pour sa b
40 l fait qu’Iseut aux blanches mains est devenue sa femme légitime, il ne doit plus et ne peut plus la désirer : Jamais il n’e
41 Barjac. On connaît d’autres cas où l’amant d’une femme — toujours mariée — brûlait des cierges à tous les saints pour obteni
42 ne sont pas de nature à expliquer le culte de la femme . On y reviendra. 33. A. Jeanroy, La Poésie lyrique des troubadours,
43 souvent contradictoires — sur la condition de la femme en Languedoc. Vernon Lee, par exemple, dans un essai intitulé Medieva
44 e, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une femme de chair, mère de Jésus, mais leur Église. 47. Traduit par C.-A. Cin
4 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
45 sité tout intérieure de la passion. Iseut est une femme aimée, mais elle est aussi autre chose, le symbole de l’Amour lumineu
46 , dans le Roman : la fameuse « divinisation de la femme  » selon la formule des manuels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une
47 uels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une belle femme — comme le croiront les siècles à venir —, les similitudes mystiques
48 eviendra le symbole de l’impossible union avec la femme  ; gardant de ses origines mystiques on ne sait quoi de divin, de faus
5 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
49 e du roman, dite courtoise —, c’est l’amour de la femme idéale, vraie femme déjà mais femme inaccessible dans son jardin givr
50 rtoise —, c’est l’amour de la femme idéale, vraie femme déjà mais femme inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Dang
51 l’amour de la femme idéale, vraie femme déjà mais femme inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Danger, Male-Bouche
52 llégorisme : ils parlaient de la dame comme d’une femme réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide et stéréotypée. Da
53 urtois : guindé et froid quand il ne vante que la femme , mais tout ardent de sincérité quand il célèbre la Sagesse d’amour :
54 s bienheureux ! S’agit-il donc de Béatrice comme femme  ? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’
55 çu ! Ici la Dame au cœur impitoyable est bien la femme qui détourne l’Amour à son profit. Dans un Bestiaire moralisé de cett
56 ur.) Mais présente ou absente — ici encore —, la femme ne sera jamais que l’occasion d’une torture qu’il préfère à tout : J
57 satire du xiiie siècle intitulée l’Évangile des femmes  : c’est une suite de quatrains dont les trois premiers vers exaltent
58 uatrains dont les trois premiers vers exaltent la femme selon le mode courtois, tandis que la quatrième réfute d’un trait bru
59 est le monstre fabuleux qui ne se nourrit que de femmes fidèles, aussi est-il d’une maigreur effroyable, tandis que son confr
60 de Tristan (dans sa Rhétorique) le portrait de la femme idéale. De là, jusqu’au fond de la Norvège, de la Russie, de la Hongr
61 rai-je Nommer cette mort éclair ? Ô mon amour, ma femme , La mort a sucé le miel de ton haleine Et n’a pas eu de prise encor s
62 se l’avouer. Mais la crise de sa passion pour une femme qui fut peut-être la Champmeslé, et les premières atteintes d’une vra
63 ensible au charme mortel… Confondant Phèdre et la femme qu’il aime, il se venge de l’objet de sa passion, et il se démontre à
64  » Vers la fin du xviiie siècle, c’est une autre femme qui dira : « Je vous aime comme on doit aimer : dans le désespoir » (
65 é sensuelle, s’il a cru se guérir du mythe. « Les femmes de ce temps n’aiment pas avec le cœur, elles aiment avec la tête », d
66 ure formule du don-juanisme féminin. Car c’est la femme qui rêve Don Juan, et s’il se trouve pour incarner ce rêve des Richel
67 ès bien aperçu dans leur ouvrage classique sur la femme au xviiie siècle : « Au lieu de lui donner les satisfactions de l’am
68 mble que la fascination qu’exerce sur le cœur des femmes et sur l’esprit de certains hommes le personnage mythique de Don Juan
69 , mais c’est aussi la perpétuelle recherche d’une femme unique, jamais rejointe par l’erreur inlassable du désir. C’est l’ins
70 s épuisé la richesse. L’un posséda mille et trois femmes , l’autre une seule femme. Mais c’est la multiplicité qui est pauvre,
71 posséda mille et trois femmes, l’autre une seule femme . Mais c’est la multiplicité qui est pauvre, tandis que dans un être u
72 ntact vital, et tout pouvoir de « sympathie ». La femme n’est plus pour l’homme du xviiie qu’un « objet ». Mesurons l’un à l
73 ite avec un cœur plein, un monde vide. » Alors la femme elle-même cesse d’être le symbole indispensable de la nostalgie passi
74 oureux, dans cette théorie, c’est attribuer à une femme des perfections qu’elle ne possède nullement. Et pourquoi cela ? Parc
75 stallisation, c’est le moment où l’on idéalise la femme aimée. Je crois que c’est Ortega qui a souligné le premier154 que cet
76 ules. Il n’y a là, « visiblement », qu’une grosse femme et un puissant guerrier en proie au tourment du désir… Fermez les yeu
77 le symbolisme, qui engendra des mandragores, des femmes sans corps, des jeunes Parques, des apparences à peine féminines de f
78 ersonne ne sait plus croire. Vous avez fait de la femme une espèce de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos femmes fa
79 de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos femmes fatales, et vos femmes adultères, et vos femmes desséchées de vertu,
80 cruelle et vampirique. Vos femmes fatales, et vos femmes adultères, et vos femmes desséchées de vertu, nous ont gâté la joie d
81 s femmes fatales, et vos femmes adultères, et vos femmes desséchées de vertu, nous ont gâté la joie de vivre. Nous nous venger
82 vivre. Nous nous vengerons de vos « divines ». La femme est d’abord une femelle. Nous la ferons se traîner sur le ventre vers
6 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
83 de l’amour enveloppant celle que nous avons de la femme , se trouve donc liée à une notion de la souffrance féconde qui flatte
84 ette liaison singulière d’une certaine idée de la femme et d’une idée correspondante de la guerre, en Occident, entraîne de p
85 t un archer qui décoche des flèches mortelles. La femme se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meilleur guerri
86 jeu de la guerre de Troie est la possession d’une femme . Et l’un des plus anciens romans que nous possédions, le Théagène et
87 olu qu’il avait pris dans les pays nordiques. Les femmes de la haute société recevaient une éducation aussi complète que celle
88 ite bande d’hommes qui font de la séduction de la femme le but de leurs pensées et la grande affaire de leur vie… Que de comb
89 omancier et de stratégiste ! Pas un n’attaque une femme sans avoir fait ce qu’on appelle un plan, sans avoir passé la nuit à
90 s, ou comme une survivance flatteuse aux yeux des femmes et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent s
91 isant sa force armée. (Forcer la résistance de la femme par la séduction, c’est la paix ; par le viol, c’est la guerre). Mais
92 ur, dans un pays donné, de la même manière que la femme , dans ce pays, réagit aux sollicitations de l’homme. Le Français s’ét
93 Allemandes. Chez les Latins, faire la cour à une femme c’est l’étourdir de paroles flatteuses : ainsi nos hommes politiques
94 réédité en 1929). 177. E. et J. de Goncourt, La Femme au xviiie siècle. 178. Sur le sentimentalisme humanitaire qui accom
7 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
95 nné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de femme  » et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rêve de Nerval, l’apparition d
96 ébut —, un homme qui se prend de passion pour une femme qu’il est seul à voir belle, est présumé neurasthénique. (Dans x anné
97 soigner.) Certes, la standardisation des types de femmes admis pour « beaux » se produit normalement dans chaque génération, d
98 ôt politiques, en sorte que le choix d’un type de femme échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé
99 emble pas à la star la plus obsédante. (Encore la femme pourra-t-elle s’efforcer de se faire une tête à la Garbo, mais alors
100 taires. L’homme qui croit désirer « son » type de femme se trouve intimement déterminé par des facteurs de mode ou de commerc
101 e le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette femme , il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus sec
102 ntre cette femme, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus secrète nostalgie, l’Iseut du rêve188 ; el
103 ’est toujours l’étrangère, l’étrangeté même de la femme , et tout ce qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque
104 l’obstacle et le combat. On imagine différente la femme que l’on tient dans ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve,
105 de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa femme , voici le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’
106 rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’en l’imaginant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette, dans s
107 itude », le train-train des liens légitimes où la femme perd son « attrait », parce qu’il n’est plus d’obstacles entre elle e
108 on, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et femmes dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème t
109 ari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres femmes , et dont la sienne se trouve privée (même si tous la jugent la plus b
110 ion symbolisée par le Führer. D’abord on prive la femme de son auréole romantique : on la réduit à sa fonction matrimoniale :
111 ouvre une « école de fiancées » pour les futures femmes des S. S. (Schutz Staffeln : escouades de protection du régime, troup
112 roupe sélectionnée incarnant l’idéal racial). Ces femmes doivent être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m 73. Ains
113 n, et mesurer au moins 1 m 73. Ainsi le « type de femme  » se trouve prescrit non par les souvenirs inconscients, ni par des m
114 on institue des écoles analogues pour toutes les femmes allemandes, et l’on ne manquera pas de les rendre obligatoires à bref
115 de Max Brod, Die Frau nach der man sich sehnt (la femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure défini
116 der man sich sehnt (la femme que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure définition d’Iseut. L’amour-pass
117 n se bornait à vivre… 193. Voir Hélène Iswolsky, Femmes soviétiques. 194. Famille, eugénisme, suppression de la passion : to
8 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
118 qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme . Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que
119 fois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme , et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son
120 mpudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’
121 it sa femme, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
122 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord p
123 te des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme . (v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par
124 Royaume de Dieu (« Il n’y aura plus ni hommes ni femmes  »), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relative, à l’é
125 Si l’on songe à ce que signifie le choix d’une femme pour toute la vie, l’on en vient à cette conclusion : choisir une fem
126 e, l’on en vient à cette conclusion : choisir une femme , c’est parier. Or la sagesse populaire et bourgeoise recommande au j
127 tretient ainsi dans l’illusion que le choix d’une femme dépend d’un certain nombre de raisons qu’il serait possible de peser.
128 el ne signifie nullement sentimental. Choisir une femme pour en faire son épouse, ce n’est pas dire à Mlle Untel : « Vous ête
129 bler : à peine comblé je changerais ! Choisir une femme pour en faire son épouse, c’est dire à Mlle Untel : « Je veux vivre a
130 z les excuses invoquées par le mari qui trompe sa femme  ; il dit tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à
131 ait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa femme une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a traversé les
132 qu’une action. Se contenter de ne pas tromper sa femme serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien p
133 exes, et cela de la manière la plus précise : La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
134 pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme . (I. Cor., 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc
135 pre corps, mais c’est la femme. (I. Cor., 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être « le but de l’homme 
136 saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une femme en la traitant comme une personne humaine totale, — non comme une fée
137 n des égaux. L’exercice de la fidélité envers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait no
138 nvers une femme accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’Éros : com
139 me de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce geste invol
140 re de concevoir la réalité de la personne chez la femme . C’est autant dire qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la poly
141 encore aimer. Le viol et la polygamie privent la femme de sa qualité d’égale — en la réduisant à son sexe. L’amour sauvage d
9 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
142 , épousera Charles, la cadette, Elissent, sera la femme de Girard. Lorsque Charles voit les deux princesses, il s’éprend d’El
143 rd prend à part deux témoins, ainsi que Berthe sa femme , et la reine. Femme de roi, dit-il, que pensez-vous de l’échange que
144 témoins, ainsi que Berthe sa femme, et la reine. Femme de roi, dit-il, que pensez-vous de l’échange que j’ai fait de vous ?
145 l’hommage dû au suzerain et l’hommage donné à la femme  ; — d’un mariage de consolation du vassal (ici avec la sœur de son am
146 l’amour ne peut étendre ses droits entre mari et femme . Les amants s’accordent toute chose réciproquement et gratuitement, s
147 entre la mère et les fils. Le mari n’aime pas la femme  : « il a de l’affection pour elle », plus ou moins. Quant aux rapport
148 lle », plus ou moins. Quant aux rapports entre la femme et l’enfant on dit : « It is romance » ; mais Daj n’a pas trouvé le v
149 l’amour ou non ? Est-ce que j’aime vraiment cette femme , ou est-ce que j’ai de l’affection pour elle ? Est-ce que j’aime Dieu
150 une analyse acharnée, que non il n’aime pas cette femme  ; il a seulement envie de l’aimer — cette attitude pourrait être cons
151 t. Toute manifestation de tendresse entre mari et femme est jugée inconvenante. 5. – Mystique et amour courtois Dans u
152 hommes en tant que corps et forme matérielle, et femmes en tant qu’intelligence et pensée libre des liens de la matière. « La