1 1947, Vivre en Amérique. Prologue. Sentiment de l’Amérique
1 un peu plus de souplesse aux chevilles des jeunes femmes  ; un peu plus de sourires sans raison échangés avec les passants, les
2 1947, Vivre en Amérique. Vie politique
2 ement de son foyer. Il voit sa maison blanche, sa femme et le drugstore 2 du coin. Huit à neuf fois sur dix, vis-à-vis des pa
3 s années. Ils finiront bien par penser comme leur femme , leur patron, leurs concurrents… L’homme d’affaires américain est le
4 are presque déserté, et couvert de papiers, cette femme du peuple qui chantait à pleine voix le Star-Spangled Banner avec la
3 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
5 eine des neiges, Dame des rêves de l’adolescence, femme la plus célèbre du monde, idée de la Femme régnant sur des millions d
6 cence, femme la plus célèbre du monde, idée de la Femme régnant sur des millions de nuits, mythe évasif, que n’êtes-vous disp
7 la représentation de la veille. Il entre avec sa femme . Il a l’air d’un bon garçon bien correct et bien banal. On essaie de
8 us les trois étaient les premiers livres de trois femmes inconnues la veille : Betty Smith, Lillian Smith, et Kathleen Winsor.
9 de lecteurs, d’agents publicitaires, et de jeunes femmes nommées editors, dont la tâche officielle est de récrire les manuscri
4 1947, Vivre en Amérique. Vie privée
10 s conjoints, donnant ainsi un avantage énorme aux femmes . C’est l’homme qui amène l’argent, en règle générale, mais c’est, la
11 amène l’argent, en règle générale, mais c’est, la femme qui tient les cordons de la bourse, en l’occurrence le carnet de chèq
12 us-sol américain, c’est justement pour libérer la femme des soucis qui l’absorbent chez nous. Il est étrange que nous parlion
13 ement aigrissant à l’extrême dont la majorité des femmes d’Europe souffrent encore, pour la plus grande satisfaction des homme
14 peine pour payer le frigidaire et permettre à la femme de lire des romans — ou d’en écrire. Regardez maintenant le couple am
15 n au restaurant ou dans un train. Vous verrez une femme très soignée — son ménage simplifié lui en laisse le temps —, ornée d
16 e. Chaque pas, chaque geste, et chaque moue de la femme manifeste qu’elle sait ce qu’on lui doit. Comme elle est installée da
17 pérer pour éviter le pire. Cette domination de la femme ne s’observe pas seulement dans la vie quotidienne d’un ménage ou d’u
18 et dans l’économie américaine. On assure que les femmes possèdent plus des trois quarts de la fortune privée en Amérique, soi
19 e la famille américaine que le statut royal de la femme a ses bases vraiment profondes. Et cette psychologie tient dans un mo
20 e « tonitruant troisième sexe » dérobe aux jeunes femmes — selon le même auteur — « cette part de la personnalité du fils qui
21 onnalité du fils qui devait devenir l’amour d’une femme de son âge ». Mom le transmute en sentimentalité fixée sur la mère dé
22 n, et plus d’alcooliques qu’aucune autre. Dans la femme qu’il épouse, le jeune Américain, inconsciemment, cherche la mère. Il
23 ira ; entendons bien : de la domination. Ainsi la femme se virilise à la mesure de ce que l’homme attend d’elle. Frustrée san
24 américaine, ménage peu de contacts entre mari et femme , et sans doute n’en souffrent-ils guère. Lui, déjeune avec ses collèg
25 au ; elle, dans un restaurant où des centaines de femmes , par tablées, composent aux yeux de l’étranger qui s’égare dans ce li
26 à la caserne ou dans une réunion publique (et les femmes s’approchent volontiers), mais il y a je ne sais quoi de repoussant (
27 uropéen, je m’en assure) dans un rassemblement de femmes d’âge moyen, non dépourvues de prétentions, à plaire. Le soir réunit
28 omme d’Amérique n’avait qu’un goût modéré pour la femme , dont il ne serait que la conquête plus ou moins résignée ou satisfai
29 n verra l’homme faire la vaisselle pendant que la femme couche les enfants, et tous les repas sont pris dans la petite cuisin
5 1947, Vivre en Amérique. Conseil à un Français pour vivre en Amérique
30 s sont mariés, à cause de la réputation que leurs femmes vous font sur la foi de quelques romans, du sourire de Boyer, de la m
31 éricain, et vous aurez une chance de réussir. Aux femmes de toute condition qui débarquent dans leur pays, les Américains reco
32 ur les maintenir dans une routine protectrice. La femme voit s’ouvrir devant elle une liberté qui l’étourdit, et tout est dis
33 de bien pourquoi nous adorons la France comme une femme  ! Pour sa grâce et pour ses faiblesses de grande coquette blessée, pe
6 1947, Vivre en Amérique. Épilogue. La route américaine
34 gauche… Avez-vous pensé à l’anniversaire de votre femme  ?… Donnez-lui un aspirateur Smith… Des bonbons Johnson… Ici, trois tu