1
mais comme type des relations de l’homme et de la
femme
dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la société courtoi
2
années plus tard, le roi Marc décide d’épouser la
femme
dont un oiseau lui apporta un cheveu d’or. C’est Tristan qu’il envoie
3
mise duquel Tristan offre au roi de lui rendre sa
femme
. Marc promet son pardon. Les amants se séparent à l’approche du cortè
4
t surtout s’il s’agit du droit d’un homme sur une
femme
: c’est l’enjeu habituel des tournois. Pourquoi Tristan n’use-t-il pa
5
une étonnante rapidité ? En ceci qu’il donne à la
femme
le rôle qui revenait précédemment au suzerain. Le chevalier breton, t
6
Quand l’« affaire » tournait mal, on répudiait sa
femme
. Le prétexte de l’inceste, curieusement exploité, trouvait l’Église s
7
siques et psychologiques de cet homme et de cette
femme
sont parfaitement conventionnels et rhétoriques. Lui, c’est « le plus
8
puisse jamais épouser Iseut. Elle est le type de
femme
qu’on n’épouse point, car alors on cesserait de l’aimer, puisqu’elle
9
œur. Cette erreur — provoquée par le nom des deux
femmes
— est la seule « raison » du mariage de Tristan. L’on voit qu’il lui
10
n d’un progrès décisif. Ce mariage blanc avec une
femme
qu’il trouve belle, c’est l’obstacle qu’il ne peut surmonter que par
11
ctement l’objet de ce livre : la conception de la
femme
chez les Celtes n’est pas sans rappeler la dialectique platonicienne
12
peler la dialectique platonicienne de l’Amour. La
femme
figure aux yeux des druides un être divin et prophétique. C’est la Ve
13
? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la
Femme
, symbole de l’au-delà et de cette nostalgie qui nous fait mépriser le
14
n nous entraîne », dira Goethe. Et Novalis : « La
femme
est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la lumière prend pou
15
ment ont « reçu » la lumière. Et tout homme né de
femme
qui croit cela, renaît de l’esprit dès maintenant : mort à soi-même e
16
icités. Souvenons-nous du culte druidique pour la
Femme
, être prophétique, « éternel féminin », « but de l’homme ». Les Celte
17
plus, nous le savons depuis Freud : le « type de
femme
» que chaque homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’instinct à
18
etenue… Et surtout, l’homme sera le servant de la
femme
. D’où vient cette conception nouvelle de l’amour « perpétuellement in
19
vingtaine d’années, naissance d’une vision de la
femme
entièrement contraire aux mœurs traditionnelles — la femme se voit él
20
ièrement contraire aux mœurs traditionnelles — la
femme
se voit élevée au-dessus de l’homme, dont elle devient l’idéal nostal
21
reflète aucunement la réalité, la condition de la
femme
n’ayant pas été, dans les institutions féodales du Midi, moins humble
22
eux séduire les âmes, Lucifer leur a montré « une
femme
d’une beauté éclatante, qui les a enflammées de désir ». Puis il a qu
23
sensible. Les âmes-Anges, ayant suivi Satan et la
femme
d’une beauté éclatante, ont été prises dans des corps matériels, qui
24
mal, enfin à s’abstenir de tout contact avec leur
femme
, s’ils étaient mariés. Il semble qu’un jeûne de quarante jours41 préc
25
ire à trois « révérences ». On a vu le rôle de la
Femme
, appât du diable pour entraîner les âmes dans les corps. En retour (e
26
lui de la Pistis-Sophia chez les gnostiques. À la
Femme
instrument de la perdition des âmes, répond Marie, symbole de pure Lu
27
dans toutes les familles, divisant le mari et la
femme
, le fils et le père, la bru et la belle-mère. Les prêtres eux-mêmes c
28
autre chose qu’un galant amuseur, un flatteur de
femmes
riches — celles qui forment son public ? Mais la suite du poème est t
29
igeois et du Carcassès « où les chevaliers et les
femmes
du pays sont courtois », et c’est aussi « Dame Louve, qui m’a si bien
30
e, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une
femme
de chair, mère de Jésus, mais leur Église ? Mais certains abjurèrent
31
e bien souvent le doute s’insinue — qui est-elle,
femme
ou symbole ? Pourquoi sont-ils tous à jurer que jamais ils ne trahiro
32
s sa chanson Du moindre tiers d’Amour — celui des
femmes
— Guiraut de Calanson dit des deux autres tiers, l’amour des parents
33
ure de ces poèmes amoureux ? Il s’agit bien d’une
femme
réelle51 — le prétexte physique est là — mais comme dans le Cantique
34
« tout simplement », qu’une manie d’idéaliser la
femme
et l’amour naturel. Mais d’où provient donc cette manie ? D’une « hum
35
Jaufré Rudel, au terme d’un amour conçu pour une
femme
qu’il n’a jamais vue, rejoignant enfin cette image après la traversée
36
té envers la Vierge, il rend hommage à toutes les
femmes
et marche dans la boue pour laisser passer une pauvresse. Sublime enc
37
eigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa
femme
, et fait servir le cœur de la victime sur un plat. La dame le mange s
38
boliste. Raimbaut d’Orange écrit un poème sur les
femmes
. Si vous voulez faire leur conquête, dit-il, soyez brutaux, « donnez-
39
cie pas d’aimer. Je ne veux pas me gêner pour les
femmes
, pas plus que si toutes étaient mes sœurs ; c’est pourquoi je suis en
40
commît jamais parmi eux, surtout entre hommes et
femmes
(?), des excès sensuels. Or, si les religieux ne se sont pas tus par
41
te67. » « Nou’m » est le nom conventionnel de la
femme
aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Da
42
t écrits pour les nonnes des premiers couvents de
femmes
, de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est l
43
t, dont l’ère est imminente, s’incarnera dans une
Femme
. Tout cela se passe dans la réalité, ou dans les imaginations qui la
44
et comme universelle de l’Amour et du culte de la
Femme
idéalisée, l’Église et le clergé ne pouvaient manquer d’opposer une c
45
féminin) inhibe l’amour : tout ce qui touche à la
femme
reste « impur ». Ce complexe de sentiments œdipiens est d’autant plus
46
ur le Dieu-Esprit. En même temps, l’amour pour la
femme
se trouve partiellement libéré : il peut enfin s’avouer sous la forme
47
forme d’un culte rendu à l’archétype divin de la
femme
, à condition que cette Déesse-Mère ne cesse pas d’être virginale, qu’
48
qu’elle échappe donc à l’interdit maintenu sur la
femme
de chair. L’union mystique avec cette divinité féminine devient alors
49
’avons vu, une possibilité nouvelle d’admettre la
femme
, mais sous le couvert d’une idéalisation, voire d’une divinisation du
50
« religion » littéraire de l’Amour chaste, de la
femme
idéalisée, avec sa « piété » particulière, la joy d’amors, ses « rite
51
de la Dame, qu’il exalte, et un contempteur de la
femme
, qu’il rabaisse : qu’on se rappelle seulement les vers d’un Marcabru
52
r la shakti… Dans certaines sectes tantriques, la
femme
devient elle-même une chose sacrée, une incarnation de la Mère. L’apo
53
arnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la
femme
est commune d’ailleurs à tous les courants mystiques du Moyen Âge ind
54
armique, comme n’importe quel débauché. » Mais la
femme
, dans tout cela ? Elle reste objet d’un culte. Considérée comme « sou
55
toujours décrit comme étant celui de l’homme. La
femme
reste passive, impersonnelle, pur principe, sans visage et sans nom.
56
entissage ascétique… Le néophyte doit servir la «
femme
dévote » pendant les quatre premiers mois, comme un domestique, dormi
57
la vérité au mensonge, corrompent les amants, les
femmes
et les époux. Ils vous disent qu’Amour va de travers, et c’est pourqu
58
le Principe Féminin de la shakti, le culte de la
Femme
, de la Mère, de la Vierge. Il participe de cette épiphanie de l’Anima
59
doctrine dualiste de l’Univers, et faisait de la
femme
un symbole du divin. Et c’est dans le fonds celtibérique que l’hérési
60
uisée des cathares. (Parzival, fils d’Herzeloïde,
femme
du Castis, chez Wolfram d’Eschenbach, serait le comte Ramon Roger Tre
61
re l’amour courtois, la possession physique d’une
femme
réelle, la « profanation » de l’amour. Et c’est à cause de cette faut
62
nt d’un druide, et se trouvaient mis à l’abri des
femmes
. « Cette institution qu’on appelle généralement du nom anglo-normand
63
ique (en dépit de la sublimation religieuse de la
femme
par les druides) est avant tout l’amour sensuel97. Le fait que dans c
64
nches mains, il ne peut se résoudre à posséder sa
femme
: « Tristan désire Iseut aux blanches mains pour son nom et pour sa b
65
l fait qu’Iseut aux blanches mains est devenue sa
femme
légitime, il ne doit plus et ne peut plus la désirer : « Jamais il n’
66
ècle et venait de l’appliquer, précisément, à des
femmes
de Cologne et de Strasbourg, à juste titre soupçonnées de catharisme.
67
souvent contradictoires — sur la condition de la
femme
en Languedoc. Vernon Lee, par exemple, dans un essai intitulé Médieva
68
ans le tantrisme bouddhique, le « service » de la
Femme
est divisé en épreuves de quarante jours, etc., etc. Quarante est le
69
e s’asseoir sur un banc que venait de quitter une
femme
. Et cependant, un grand nombre de femmes de la noblesse étaient catha
70
itter une femme. Et cependant, un grand nombre de
femmes
de la noblesse étaient cathares, et les troubadours leur dédiaient le
71
extraction sociale en général, s’est épris de la
femme
d’un haut baron, qui le dédaigne. Certes, cela se vérifie dans quelqu
72
sité tout intérieure de la passion. Iseut est une
femme
aimée, mais elle est aussi autre chose, le symbole de l’Amour lumineu
73
, dans le Roman : la fameuse « divinisation de la
femme
» selon la formule des manuels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une
74
uels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une belle
femme
— comme le croiront les siècles à venir —, les similitudes mystiques
75
eviendra le symbole de l’impossible union avec la
femme
; gardant de ses origines mystiques on ne sait quoi de divin, de faus
76
ie du roman, dite courtoise — c’est l’amour de la
femme
idéale, vraie femme déjà mais femme inaccessible dans son jardin givr
77
urtoise — c’est l’amour de la femme idéale, vraie
femme
déjà mais femme inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Dang
78
l’amour de la femme idéale, vraie femme déjà mais
femme
inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Danger, Male-Bouche
79
llégorisme : ils parlaient de la dame comme d’une
femme
réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide et stéréotypée. Da
80
urtois : guindé et froid quand il ne vante que la
femme
, mais tout ardent de sincérité quand il célèbre la Sagesse d’amour :
81
es bienheureux ! S’agit-il donc de Béatrice comme
femme
? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’
82
éçu ! Ici la Dame au cœur impitoyable est bien la
femme
qui détourne l’Amour à son profit. Dans un Bestiaire moralisé de cett
83
ur.) Mais présente ou absente — ici encore —, la
femme
ne sera jamais que l’occasion d’une torture qu’il préfère à tout : J
84
satire du xiiie siècle intitulée l’Évangile des
femmes
: c’est une suite de quatrains dont les trois premiers vers exaltent
85
uatrains dont les trois premiers vers exaltent la
femme
selon le mode courtois, tandis que le quatrième réfute d’un trait bru
86
est le monstre fabuleux qui ne se nourrit que de
femmes
fidèles, aussi est-il d’une maigreur effroyable, tandis que son confr
87
de Tristan (dans sa Rhétorique) le portrait de la
femme
idéale. De là, jusqu’au fond de la Norvège, de la Russie, de la Hongr
88
rai-je Nommer cette mort éclair ? Ô mon amour, ma
femme
, La mort a sucé le miel de ton haleine Et n’a pas eu de prise encore
89
se l’avouer. Mais la crise de sa passion pour une
femme
qui fut peut-être la Champmeslé, et les premières atteintes d’une vra
90
ensible au charme mortel… Confondant Phèdre et la
femme
qu’il aime, il se venge de l’objet de sa passion, et il se démontre à
91
» Vers la fin du xviiie siècle, c’est une autre
femme
qui dira : « Je vous aime comme on doit aimer : dans le désespoir » (
92
é sensuelle, s’il a cru se guérir du mythe. « Les
femmes
de ce temps n’aiment pas avec le cœur, elles aiment avec la tête », d
93
ure formule du don-juanisme féminin. Car c’est la
femme
qui rêve Don Juan, et s’il se trouve pour incarner ce rêve des Richel
94
ès bien aperçu dans leur ouvrage classique sur la
femme
au xviiie siècle : « Au lieu de lui donner les satisfactions de l’am
95
mble que la fascination qu’exerce sur le cœur des
femmes
et sur l’esprit de certains hommes le personnage mythique de Don Juan
96
, mais c’est aussi la perpétuelle recherche d’une
femme
unique, jamais rejointe par l’erreur inlassable du désir. C’est l’ins
97
s épuisé la richesse. L’un posséda mille et trois
femmes
, l’autre une seule femme. Mais c’est la multiplicité qui est pauvre,
98
posséda mille et trois femmes, l’autre une seule
femme
. Mais c’est la multiplicité qui est pauvre, tandis que dans un être u
99
ntact vital, et tout pouvoir de « sympathie ». La
femme
n’est plus pour l’homme du xviiie qu’un « objet ». Mesurons l’un à l
100
te, avec un cœur plein, un monde vide. » Alors la
femme
elle-même cesse d’être le symbole indispensable de la nostalgie passi
101
oureux, dans cette théorie, c’est attribuer à une
femme
des perfections qu’elle ne possède nullement. Et pourquoi cela ? Parc
102
stallisation, c’est le moment où l’on idéalise la
femme
aimée. Je crois que c’est Ortega qui a souligné le premier172 que cet
103
ules. Il n’y a là, « visiblement », qu’une grosse
femme
et un puissant guerrier en proie au tourment du désir… Fermez les yeu
104
le symbolisme, qui engendra des mandragores, des
femmes
sans corps, des jeunes Parques, des apparences à peine féminines de f
105
ersonne ne sait plus croire. Vous avez fait de la
femme
une espèce de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos femmes fa
106
de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos
femmes
fatales, et vos femmes adultères, et vos femmes desséchées de vertu,
107
cruelle et vampirique. Vos femmes fatales, et vos
femmes
adultères, et vos femmes desséchées de vertu, nous ont gâté la joie d
108
s femmes fatales, et vos femmes adultères, et vos
femmes
desséchées de vertu, nous ont gâté la joie de vivre. Nous nous venger
109
vivre. Nous nous vengerons de vos « divines ». La
femme
est d’abord une femelle. Nous la ferons se traîner sur le ventre vers
110
e l’amour, enveloppant celle que nous avons de la
femme
, se trouve donc liée à une notion de la souffrance féconde qui flatte
111
ette liaison singulière d’une certaine idée de la
femme
et d’une idée correspondante de la guerre, en Occident, entraîne de p
112
t un archer qui décoche des flèches mortelles. La
femme
se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meilleur guerri
113
jeu de la guerre de Troie est la possession d’une
femme
. Et l’un des plus anciens romans que nous possédions, le Théagène et
114
olu qu’il avait pris dans les pays nordiques. Les
femmes
de la haute société recevaient une éducation aussi complète que celle
115
ite bande d’hommes qui font de la séduction de la
femme
le but de leurs pensées et la grande affaire de leur vie… Que de comb
116
omancier et de stratégiste ! Pas un n’attaque une
femme
sans avoir fait ce qu’on appelle un plan, sans avoir passé la nuit à
117
s, ou comme une survivance flatteuse aux yeux des
femmes
et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent s
118
isant sa force armée. (Forcer la résistance de la
femme
par la séduction, c’est la paix ; par le viol, c’est la guerre.) Mais
119
ur, dans un pays donné, de la même manière que la
femme
, dans ce pays, réagit aux sollicitations de l’homme. J’écrivais en 19
120
Allemandes. Chez les Latins, faire la cour à une
femme
c’est l’étourdir de paroles flatteuses : ainsi nos hommes politiques
121
réédité en 1929). 195. E. et J. de Goncourt, la
Femme
au xviiie siècle. 196. Sur le sentimentalisme humanitaire qui accom
122
nné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de
femme
» et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rêve de Nerval, l’apparition d
123
début — un homme qui se prend de passion pour une
femme
qu’il est seul à voir belle, est présumé neurasthénique. (Dans x anné
124
soigner.) Certes, la standardisation des types de
femmes
admis pour « beaux » se produit normalement dans chaque génération, d
125
is politiques, en sorte que le choix d’un type de
femme
échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé
126
taires. L’homme qui croit désirer « son » type de
femme
se trouve intimement déterminé par des facteurs de mode ou de commerc
127
e le film le persuade d’aimer. Il rencontre cette
femme
, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et, de sa plus se
128
ntre cette femme, il la reconnaît. C’est elle, la
femme
de son désir et, de sa plus secrète nostalgie, l’Iseut du rêve205 ; e
129
’est toujours l’étrangère, l’étrangeté même de la
femme
, et tout ce qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque
130
l’obstacle et le combat. On imagine différente la
femme
que l’on tient dans ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve,
131
de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa
femme
, voici le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’
132
rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa
femme
qu’en l’imaginant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette, dans s
133
itude », le train-train des liens légitimes où la
femme
perd son « attrait », parce qu’il n’est plus d’obstacles entre elle e
134
son, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et
femmes
dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème t
135
ari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres
femmes
, et dont la sienne se trouve privée (même si tous la jugent la plus b
136
ion symbolisée par le Führer. D’abord on priva la
femme
de son auréole romantique : on la réduisit à sa fonction matrimoniale
137
ouvrit une « école de fiancées » pour les futures
femmes
des S. S. (Schutz Staffeln : escouades de protection du régime, troup
138
roupe sélectionnée incarnant l’idéal racial). Ces
femmes
devaient être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m. 73. Ai
139
, et mesurer au moins 1 m. 73. Ainsi le « type de
femme
» se trouva prescrit non par les souvenirs inconscients, ni par des m
140
on institua des écoles analogues pour toutes les
femmes
allemandes. Et l’on décréta que les mariages seraient contractés doré
141
t sociale, tantôt psychique. L’émancipation de la
femme
(son entrée dans la vie professionnelle et sa revendication d’égalité
142
es psychologiques en est un autre : l’homme et la
femme
du xxe siècle, même très sommairement informés de l’existence des co
143
es contradictions qu’endurent tant d’hommes et de
femmes
dans leur mariage. Des synthèses se préparent, peut-être, obscurément
144
de Max Brod, Die Frau nach der man sichsehnt (la
femme
que l’on désire, la femme de notre nostalgie) est la meilleure défini
145
h der man sichsehnt (la femme que l’on désire, la
femme
de notre nostalgie) est la meilleure définition d’Iseut. L’amour-pass
146
qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de
femme
. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme et que
147
fois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa
femme
et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son p
148
impudicité, que chacun ait sa femme et que chaque
femme
ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’
149
ait sa femme et que chaque femme ait son mari… La
femme
n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
150
pas autorité sur son propre corps, mais c’est la
femme
. Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord p
151
te des choses du monde, des moyens de plaire à sa
femme
. (V. 32) ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par c
152
oyaume de Dieu : (« Il n’y aura plus ni hommes ni
femmes
»), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relative, à l’é
153
Si l’on songe à ce que signifie le choix d’une
femme
pour toute la vie, l’on en vient à cette conclusion : choisir une fem
154
e, l’on en vient à cette conclusion : choisir une
femme
, c’est parier. Or la sagesse populaire et bourgeoise recommande au je
155
tretient ainsi dans l’illusion que le choix d’une
femme
dépend d’un certain nombre de raisons qu’il serait possible de peser.
156
el ne signifie nullement sentimental. Choisir une
femme
pour en faire son épouse, ce n’est pas dire à Mlle Untel : « Vous ête
157
bler : à peine comblé je changerais ! Choisir une
femme
pour en faire son épouse, c’est dire à Mlle Untel : « Je veux vivre a
158
z les excuses invoquées par le mari qui trompe sa
femme
; il dit tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à
159
ait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa
femme
une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a traversé les
160
qu’une action. Se contenter de ne pas tromper sa
femme
serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien p
161
sexes, et cela de la manière la plus précise : La
femme
n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
162
pas autorité sur son propre corps, mais c’est la
femme
. (I. Cor., 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc
163
pre corps, mais c’est la femme. (I. Cor., 7.) La
femme
étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être « le but de l’homme2
164
saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une
femme
en la traitant comme une personne humaine totale — non comme une fée
165
n des égaux. L’exercice de la fidélité envers une
femme
accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait no
166
nvers une femme accoutume à considérer les autres
femmes
d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’Éros : com
167
me de la fidélité ne cherche plus à voir dans une
femme
seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce geste invol
168
re de concevoir la réalité de la personne chez la
femme
. C’est autant dire qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la poly
169
encore aimer. Le viol et la polygamie privent la
femme
de sa qualité d’égale — en la réduisant à son sexe. L’amour sauvage d