1
gine proprement religieuse. Or les hommes, et les
femmes
, tolèrent fort bien que l’on parle d’amour, et même ils ne s’en lasse
2
mais comme type des relations de l’homme et de la
femme
dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la société courtoi
3
années plus tard, le roi Marc décide d’épouser la
femme
dont un oiseau lui apporta un cheveu d’or. C’est Tristan qu’il envoie
4
mise duquel Tristan offre au roi de lui rendre sa
femme
. Marc promet son pardon. Les amants se séparent à l’approche du cortè
5
t surtout s’il s’agit du droit d’un homme sur une
femme
: c’est l’enjeu habituel des tournois. Pourquoi Tristan n’use-t-il pa
6
une étonnante rapidité ? En ceci qu’il donne à la
femme
le rôle qui revenait précédemment au suzerain. Le chevalier breton, t
7
Quand l’« affaire » tournait mal, on répudiait sa
femme
. Le prétexte de l’inceste, curieusement exploité, trouvait l’Église s
8
siques et psychologiques de cet homme et de cette
femme
sont parfaitement conventionnels et rhétoriques. Lui, c’est « le plus
9
puisse jamais épouser Iseut. Elle est le type de
femme
qu’on n’épouse point, car alors on cesserait de l’aimer, puisqu’elle
10
sœur. Cette erreur provoquée par le nom des deux
femmes
— est la seule « raison » du mariage de Tristan. L’on voit qu’il lui
11
n d’un progrès décisif. Ce mariage blanc avec une
femme
qu’il trouve belle, c’est l’obstacle qu’il ne peut surmonter que par
12
ctement l’objet de ce livre : la conception de la
femme
chez les Celtes n’est pas sans rappeler la dialectique platonicienne
13
peler la dialectique platonicienne de l’Amour. La
femme
figure aux yeux des druides un être divin et prophétique. C’est la Ve
14
? », dit-elle. Éros a revêtu les apparences de la
Femme
, symbole de l’au-delà et de cette nostalgie qui nous fait mépriser le
15
n nous entraîne », dira Goethe. Et Novalis : « La
femme
est le but de l’homme. » Ainsi l’aspiration vers la lumière prend pou
16
ment ont « reçu » la lumière. Et tout homme né de
femme
qui croit cela, renaît de l’esprit dès maintenant : mort à soi-même e
17
icités. Souvenons-nous du culte druidique pour la
Femme
, être prophétique, « éternel féminin », « but de l’homme ». Les Celte
18
plus, nous le savons depuis Freud : le « type de
femme
» que chaque homme porte dans son cœur et qu’il assimile d’instinct à
19
etenue… Et surtout, l’homme sera le servant de la
femme
. D’où vient cette conception nouvelle de l’amour « perpétuellement in
20
vingtaine d’années, naissance d’une vision de la
femme
entièrement contraire aux mœurs traditionnelles — la femme se voit él
21
ièrement contraire aux mœurs traditionnelles — la
femme
se voit élevée au-dessus de l’homme, dont elle devient l’idéal nostal
22
reflète aucunement la réalité, la condition de la
femme
n’ayant pas été, dans les institutions féodales du Midi, moins humble
23
eux séduire les âmes, Lucifer leur a montré « une
femme
d’une beauté éclatante, qui les a enflammées de désir ». Puis il a qu
24
sensible. Les âmes-Anges, ayant suivi Satan et la
femme
d’une beauté éclatante, ont été prises dans des corps matériels, qui
25
mal, enfin à s’abstenir de tout contact avec leur
femme
, s’ils étaient mariés. Il semble qu’un jeûne de quarante jours34 préc
26
ire à trois « révérences ». On a vu le rôle de la
Femme
, appât du diable pour entraîner les âmes dans les corps. En retour (e
27
lui de la Pistis-Sophia chez les gnostiques. À la
Femme
instrument de la perdition des âmes, répond Marie, symbole de pure Lu
28
dans toutes les familles, divisant le mari et la
femme
, le fils et le père, la bru et la belle-mère. Les prêtres eux-mêmes c
29
autre chose qu’un galant amuseur, un flatteur de
femmes
riches — celles qui forment son public ? Mais la suite du poème est t
30
igeois et du Carcassès « où les chevaliers et les
femmes
du pays sont courtois », et c’est aussi « Dame Louve, qui m’a si bien
31
e, sauf qu’elle représentait pour eux non pas une
femme
de chair, mère de Jésus, mais leur Église ? Mais certains abjurèrent
32
e bien souvent le doute s’insinue — qui est-elle,
femme
ou symbole ? Pourquoi sont-ils tous à jurer que jamais ils ne trahiro
33
s sa chanson Du moindre tiers d’Amour — celui des
femmes
— Guiraut de Calanson dit des deux autres tiers, l’amour des parents
34
ure de ces poèmes amoureux ? Il s’agit bien d’une
femme
réelle44 — le prétexte physique est là — mais comme dans le Cantique
35
« tout simplement », qu’une manie d’idéaliser la
femme
et l’amour naturel. Mais d’où provient donc cette manie ? D’une « hum
36
Jaufré Rudel, au terme d’un amour conçu pour une
femme
qu’il n’a jamais vue, rejoignant enfin cette image après la traversée
37
té envers la Vierge, il rend hommage à toutes les
femmes
et marche dans la boue pour laisser passer une pauvresse. Sublime enc
38
eigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa
femme
, et fait servir le cœur de la victime sur un plat. La dame le mange s
39
boliste. Raimbaut d’Orange écrit un poème sur les
femmes
. Si vous voulez faire leur conquête, dit-il, soyez brutaux, « donnez-
40
cie pas d’aimer. Je ne veux pas me gêner pour les
femmes
, pas plus que si toutes étaient mes sœurs ; c’est pourquoi je suis en
41
commît jamais parmi eux, surtout entre hommes et
femmes
(?), des excès sensuels. Or, si les religieux ne se sont pas tus par
42
te.59 « Nou’m » est le nom conventionnel de la
femme
aimée, et signifie ici Dieu. Or les troubadours nommaient aussi la Da
43
t écrits pour les nonnes des premiers couvents de
femmes
, de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est l
44
t, dont l’ère est imminente, s’incarnera dans une
Femme
. Tout cela se passe dans la réalité, ou dans les imaginations qui la
45
et comme universelle de l’Amour et du culte de la
Femme
idéalisée, l’Église et le clergé ne pouvaient manquer d’opposer une c
46
féminin) inhibe l’amour : tout ce qui touche à la
femme
reste « impur ». Ce complexe de sentiments œdipiens est d’autant plus
47
ur le Dieu-Esprit. En même temps, l’amour pour la
femme
se trouve partiellement libéré : il peut enfin s’avouer sous la forme
48
forme d’un culte rendu à l’archétype divin de la
femme
, à condition que cette Déesse-Mère ne cesse pas d’être virginale, qu’
49
qu’elle échappe donc à l’interdit maintenu sur la
femme
de chair. L’union mystique avec cette divinité féminine devient alors
50
’avons vu, une possibilité nouvelle d’admettre la
femme
, mais sous le couvert d’une idéalisation, voire d’une divinisation du
51
« religion » littéraire de l’Amour chaste, de la
femme
idéalisée, avec sa « piété » particulière, la joy d’amors, ses « rite
52
de la Dame, qu’il exalte, et un contempteur de la
femme
, qu’il rabaisse : qu’on se rappelle seulement les vers d’un Marcabru
53
r la shakti… Dans certaines sectes tantriques, la
femme
devient elle-même une chose sacrée, une incarnation de la Mère. L’apo
54
arnation de la Mère. L’apothéose religieuse de la
femme
est commune d’ailleurs à tous les courants mystiques du Moyen Âge ind
55
armique, comme n’importe quel débauché. » Mais la
femme
, dans tout cela ? Elle reste objet d’un culte. Considérée comme « sou
56
toujours décrit comme étant celui de l’homme. La
femme
reste passive, impersonnelle, pur principe, sans visage et sans nom.
57
entissage ascétique… Le néophyte doit servir la «
femme
dévote » pendant les quatre premiers mois, comme un domestique, dormi
58
la vérité au mensonge, corrompent les amants, les
femmes
et les époux. Ils vous disent qu’Amour va de travers, et c’est pourqu
59
le Principe Féminin de la shakti, le culte de la
Femme
, de la Mère, de la Vierge. Il participe de cette épiphanie de l’Anima
60
doctrine dualiste de l’Univers, et faisait de la
femme
un symbole du divin. Et c’est dans le fonds celtibérique que l’hérési
61
uisée des cathares. (Parzival, fils d’Herzeloïde,
femme
du Castis, chez Wolfram d’Eschenbach, serait le comte Ramon Roger Tre
62
re l’amour courtois, la possession physique d’une
femme
réelle, la « profanation » de l’amour. Et c’est à cause de cette faut
63
nt d’un druide, et se trouvaient mis à l’abri des
femmes
. « Cette institution qu’on appelle généralement du nom anglo-normand
64
ique (en dépit de la sublimation religieuse de la
femme
par les druides) est avant tout l’amour sensuel89. Le fait que dans c
65
nches mains, il ne peut se résoudre à posséder sa
femme
: « Tristan désire Iseut aux blanches mains pour son nom et pour sa b
66
l fait qu’Iseut aux blanches mains est devenue sa
femme
légitime, il ne doit plus et ne peut plus la désirer : Jamais il n’eû
67
ècle et venait de l’appliquer, précisément, à des
femmes
de Cologne et de Strasbourg, à juste titre soupçonnées de catharisme.
68
souvent contradictoires — sur la condition de la
femme
en Languedoc. Vernon Lee, par exemple, dans un essai intitulé Medieva
69
ans le tantrisme bouddhique, le « service » de la
Femme
est divisé en épreuves de quarante jours. Les contagieux sont mis en
70
e s’asseoir sur un banc que venait de quitter une
femme
. Et cependant, un grand nombre de femmes de la noblesse étaient catha
71
itter une femme. Et cependant, un grand nombre de
femmes
de la noblesse étaient cathares, et les troubadours leur dédiaient le
72
extraction sociale en général, s’est épris de la
femme
d’un haut baron, qui le dédaigne. Certes, cela se vérifie dans quelqu
73
sité tout intérieure de la passion. Iseut est une
femme
aimée, mais elle est aussi autre chose, le symbole de l’Amour lumineu
74
, dans le Roman : la fameuse « divinisation de la
femme
» selon la formule des manuels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une
75
uels. Dans le cas où Iseut ne serait qu’une belle
femme
— comme le croiront les siècles à venir —, les similitudes mystiques
76
eviendra le symbole de l’impossible union avec la
femme
; gardant de ses origines mystiques on ne sait quoi de divin, de faus
77
ie du roman, dite courtoise — c’est l’amour de la
femme
idéale, vraie femme déjà mais femme inaccessible dans son jardin givr
78
urtoise — c’est l’amour de la femme idéale, vraie
femme
déjà mais femme inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Dang
79
l’amour de la femme idéale, vraie femme déjà mais
femme
inaccessible dans son jardin givré d’allégories. Danger, Male-Bouche
80
llégorisme : ils parlaient de la dame comme d’une
femme
réelle, ce n’était plus que galanterie mais froide et stéréotypée. Da
81
urtois : guindé et froid quand il ne vante que la
femme
, mais tout ardent de sincérité quand il célèbre la Sagesse d’amour :
82
s bienheureux ! S’agit-il donc de Béatrice comme
femme
? Est-ce sa présence que tous les saints implorent et qui serait « l’
83
çu ! Ici la Dame au cœur impitoyable est bien la
femme
qui détourne l’Amour à son profit. Dans un Bestiaire moralisé de cett
84
ur.) Mais présente ou absente — ici encore —, la
femme
ne sera jamais que l’occasion d’une torture qu’il préfère à tout : J
85
satire du xiiie siècle intitulée l’Évangile des
femmes
: c’est une suite de quatrains dont les trois premiers vers exaltent
86
uatrains dont les trois premiers vers exaltent la
femme
selon le mode courtois, tandis que le quatrième réfute d’un trait bru
87
est le monstre fabuleux qui ne se nourrit que de
femmes
fidèles, aussi est-il d’une maigreur effroyable, tandis que son confr
88
de Tristan (dans sa Rhétorique) le portrait de la
femme
idéale. De là, jusqu’au fond de la Norvège, de la Russie, de la Hongr
89
rai-je Nommer cette mort éclair ? Ô mon amour, ma
femme
, La mort a sucé le miel de ton haleine Et n’a pas eu de prise encor s
90
se l’avouer. Mais la crise de sa passion pour une
femme
qui fut peut-être la Champmeslé, et les premières atteintes d’une vra
91
ensible au charme mortel… Confondant Phèdre et la
femme
qu’il aime, il se venge de l’objet de sa passion, et il se démontre à
92
» Vers la fin du xviiie siècle, c’est une autre
femme
qui dira : « Je vous aime comme on doit aimer : dans le désespoir » (
93
é sensuelle, s’il a cru se guérir du mythe. « Les
femmes
de ce temps n’aiment pas avec le cœur, elles aiment avec la tête », d
94
ure formule du don-juanisme féminin. Car c’est la
femme
qui rêve Don Juan, et s’il se trouve pour incarner ce rêve des Richel
95
ès bien aperçu dans leur ouvrage classique sur la
femme
au xviiie siècle : « Au lieu de lui donner les satisfactions de l’am
96
mble que la fascination qu’exerce sur le cœur des
femmes
et sur l’esprit de certains hommes le personnage mythique de Don Juan
97
, mais c’est aussi la perpétuelle recherche d’une
femme
unique, jamais rejointe par l’erreur inlassable du désir. C’est l’ins
98
s épuisé la richesse. L’un posséda mille et trois
femmes
, l’autre une seule femme. Mais c’est la multiplicité qui est pauvre,
99
posséda mille et trois femmes, l’autre une seule
femme
. Mais c’est la multiplicité qui est pauvre, tandis que dans un être u
100
ntact vital, et tout pouvoir de « sympathie ». La
femme
n’est plus pour l’homme du xviiie qu’un « objet ». Mesurons l’un à l
101
ite avec un cœur plein, un monde vide. » Alors la
femme
elle-même cesse d’être le symbole indispensable de la nostalgie passi
102
oureux, dans cette théorie, c’est attribuer à une
femme
des perfections qu’elle ne possède nullement. Et pourquoi cela ? Parc
103
stallisation, c’est le moment où l’on idéalise la
femme
aimée. Je crois que c’est Ortega qui a souligné le premier161 que ce
104
ules. Il n’y a là, « visiblement », qu’une grosse
femme
et un puissant guerrier en proie au tourment du désir… Fermez les yeu
105
le symbolisme, qui engendra des mandragores, des
femmes
sans corps, des jeunes Parques, des apparences à peine féminines de f
106
ersonne ne sait plus croire. Vous avez fait de la
femme
une espèce de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos femmes fa
107
de divinité coquette, cruelle et vampirique. Vos
femmes
fatales, et vos femmes adultères, et vos femmes desséchées de vertu,
108
cruelle et vampirique. Vos femmes fatales, et vos
femmes
adultères, et vos femmes desséchées de vertu, nous ont gâté la joie d
109
s femmes fatales, et vos femmes adultères, et vos
femmes
desséchées de vertu, nous ont gâté la joie de vivre. Nous nous venger
110
vivre. Nous nous vengerons de vos « divines ». La
femme
est d’abord une femelle. Nous la ferons se traîner sur le ventre vers
111
e l’amour, enveloppant celle que nous avons de la
femme
, se trouve donc liée à une notion de la souffrance féconde qui flatte
112
ette liaison singulière d’une certaine idée de la
femme
et d’une idée correspondante de la guerre, en Occident, entraîne de p
113
t un archer qui décoche des flèches mortelles. La
femme
se rend à l’homme qui la conquiert parce qu’il est le meilleur guerri
114
jeu de la guerre de Troie est la possession d’une
femme
. Et l’un des plus anciens romans que nous possédions, le Théagène et
115
olu qu’il avait pris dans les pays nordiques. Les
femmes
de la haute société recevaient une éducation aussi complète que celle
116
ite bande d’hommes qui font de la séduction de la
femme
le but de leurs pensées et la grande affaire de leur vie… Que de comb
117
omancier et de stratégiste ! Pas un n’attaque une
femme
sans avoir fait ce qu’on appelle un plan, sans avoir passé la nuit à
118
s, ou comme une survivance flatteuse aux yeux des
femmes
et des badauds curieux. (C’est ainsi que les démocraties s’excitent s
119
isant sa force armée. (Forcer la résistance de la
femme
par la séduction, c’est la paix ; par le viol, c’est la guerre.) Mais
120
ur, dans un pays donné, de la même manière que la
femme
, dans ce pays, réagit aux sollicitations de l’homme. J’écrivais en 19
121
Allemandes. Chez les Latins, faire la cour à une
femme
c’est l’étourdir de paroles flatteuses : ainsi nos hommes politiques
122
réédité en 1929). 181. E. et J. de Concourt, La
Femme
au xviiie siècle. 182. Sur le sentimentalisme humanitaire qui accom
123
nné, c’est l’homme qui veut trouver son « type de
femme
» et n’aimer qu’elle. Souvenez-vous du rêve de Nerval, l’apparition d
124
début — un homme qui se prend de passion pour une
femme
qu’il est seul à voir belle, est un névrosé qui s’ignore. (Dans x ann
125
soigner.) Certes, la standardisation des types de
femmes
admis pour « beaux » se produit normalement dans chaque génération, d
126
is politiques, en sorte que le choix d’un type de
femme
échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé
127
taires. L’homme qui croit désirer « son » type de
femme
se trouve intimement déterminé par des facteurs de mode ou de commerc
128
ue le film le persuade d’aimer Il rencontre cette
femme
, il la reconnaît. C’est elle, la femme de son désir et de sa plus sec
129
ntre cette femme, il la reconnaît. C’est elle, la
femme
de son désir et de sa plus secrète nostalgie, l’Iseut du rêve191 ; el
130
’est toujours l’étrangère, l’étrangeté même de la
femme
, et tout ce qu’il y a d’éternellement fuyant, évanouissant et presque
131
l’obstacle et le combat. On imagine différente la
femme
que l’on tient dans ses bras, on la déguise et on l’éloigne en rêve,
132
de l’épée du chevalier, entre le bourgeois et sa
femme
, voici le rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa femme qu’
133
rêve sournois du mari qui ne peut plus désirer sa
femme
qu’en l’imaginant sa maîtresse. (Balzac déjà donne la recette, dans s
134
itude », le train-train des liens légitimes où la
femme
perd son « attrait », parce qu’il n’est plus d’obstacles entre elle e
135
son, qui est le monde de la jalousie. « Hommes et
femmes
dès qu’ils passent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème t
136
ari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres
femmes
, et dont la sienne se trouve privée (même si tous la jugent la plus b
137
ion symbolisée par le Führer. D’abord on priva la
femme
de son auréole romantique : on la réduisit à sa fonction matrimoniale
138
ouvrit une « école de fiancées » pour les futures
femmes
des SS (Schütz Staffeln : escouades de protection du régime, troupe s
139
roupe sélectionnée incarnant l’idéal racial). Ces
femmes
devaient être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m 73. Ain
140
n, et mesurer au moins 1 m 73. Ainsi le « type de
femme
» se trouva prescrit non par les souvenirs inconscients, ni par des m
141
on institua des écoles analogues pour toutes les
femmes
allemandes. Et l’on décréta que les mariages seraient contractés doré
142
t sociale, tantôt psychique. L’émancipation de la
femme
(son entrée dans la vie professionnelle et sa revendication d’égalité
143
es psychologiques en est un autre : l’homme et la
femme
du xxe siècle, même très sommairement informés de l’existence des co
144
es contradictions qu’endurent tant d’hommes et de
femmes
dans leur mariage. Des synthèses se préparent, peut-être, obscurément
145
de Max Brod, Die Frau nach der man sich sehnt (la
femme
que l’on désire, la femme de notre nostalgie), est la meilleure défin
146
der man sich sehnt (la femme que l’on désire, la
femme
de notre nostalgie), est la meilleure définition d’Iseut. L’amour-pas
147
qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de
femme
. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que
148
fois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa
femme
, et que chaque femme ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son
149
mpudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque
femme
ait son mari… La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’
150
it sa femme, et que chaque femme ait son mari… La
femme
n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
151
pas autorité sur son propre corps, mais c’est la
femme
. Ne vous privez pas l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord p
152
te des choses du monde, des moyens de plaire à sa
femme
(v. 32). ⁂ Tout ce qu’on peut dire contre le mariage est vrai, par c
153
Royaume de Dieu (« Il n’y aura plus ni hommes ni
femmes
»), je borne ma vision et mon espoir à une perfection relative, à l’é
154
Si l’on songe à ce que signifie le choix d’une
femme
pour toute la vie, l’on en vient à cette conclusion : choisir une fem
155
e, l’on en vient à cette conclusion : choisir une
femme
, c’est parier. Or la sagesse populaire et bourgeoise recommande au je
156
tretient ainsi dans l’illusion que le choix d’une
femme
dépend d’un certain nombre de raisons qu’il serait possible de peser.
157
el ne signifie nullement sentimental. Choisir une
femme
pour en faire son épouse, ce n’est pas dire à Mlle Untel : « Vous ête
158
bler : à peine comblé je changerais ! Choisir une
femme
pour en faire son épouse, c’est dire à Melle Untel : « Je veux vivre
159
z les excuses invoquées par le mari qui trompe sa
femme
; il dit tantôt : « Cela n’a pas d’importance, cela ne change rien à
160
ait-ce pas simplement celui qui a reconnu dans sa
femme
une Iseut ? Lorsque l’amant de la légende manichéenne a traversé les
161
qu’une action. Se contenter de ne pas tromper sa
femme
serait une preuve d’indigence et non d’amour. La fidélité veut bien p
162
exes, et cela de la manière la plus précise : La
femme
n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareil
163
pas autorité sur son propre corps, mais c’est la
femme
. (I. Cor., 7.) La femme étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc
164
pre corps, mais c’est la femme. (I. Cor., 7.) La
femme
étant l’égale de l’homme, elle ne peut donc être « le but de l’homme
165
saint. Et l’homme témoigne de son amour pour une
femme
en la traitant comme une personne humaine totale — non comme une fée
166
n des égaux. L’exercice de la fidélité envers une
femme
accoutume à considérer les autres femmes d’une manière tout à fait no
167
nvers une femme accoutume à considérer les autres
femmes
d’une manière tout à fait nouvelle, inconnue du monde de l’Éros : com
168
me de la fidélité ne cherche plus à voir dans une
femme
seulement ce corps intéressant ou désirable, seulement ce geste invol
169
re de concevoir la réalité de la personne chez la
femme
. C’est autant dire qu’il ne sait pas encore aimer. Le viol et la poly
170
encore aimer. Le viol et la polygamie privent la
femme
de sa qualité d’égale — en la réduisant à son sexe. L’amour sauvage d
171
, épousera Charles, la cadette, Elissent, sera la
femme
de Girard. Lorsque Charles voit les deux princesses, il s’éprend d’El
172
rd prend à part deux témoins, ainsi que Berthe sa
femme
, et la reine. Femme de roi, dit-il, que pensez-vous de l’échange que
173
témoins, ainsi que Berthe sa femme, et la reine.
Femme
de roi, dit-il, que pensez-vous de l’échange que j’ai fait de vous ?
174
l’hommage dû au suzerain et l’hommage donné à la
femme
; — d’un mariage de consolation du vassal (ici avec la sœur de son am
175
l’amour ne peut étendre ses droits entre mari et
femme
. Les amants s’accordent toute chose réciproquement et gratuitement, s
176
entre la mère et les fils. Le mari n’aime pas la
femme
: « il a de l’affection pour elle », plus ou moins. Quant aux rapport
177
lle », plus ou moins. Quant aux rapports entre la
femme
et l’amant on dit : « It is romance » ; mais Daj n’a pas trouvé le ve
178
l’amour ou non ? Est-ce que j’aime vraiment cette
femme
, ou est-ce que j’ai de l’affection pour elle ? Est-ce que j’aime Dieu
179
une analyse acharnée, que non il n’aime pas cette
femme
; il a seulement envie de l’aimer — cette attitude pourrait être cons
180
t. Toute manifestation de tendresse entre mari et
femme
est jugée inconvenante. (Ces lignes datent de 1933. Elles sont entiè
181
hommes en tant que corps et forme matérielle, et
femmes
en tant qu’intelligence et pensée libre des liens de la matière. « La
182
testent à la fois le nombre et l’enthousiasme des
femmes
pieuses, souvent affectées de phénomènes extatiques, vivant hors des
183
s « est non pas celle de l’affranchissement de la
femme
, mais celle où commence le règne de la Dame, qui devait en vérité for
184
e la Dame : « Est-elle Dieu ou créature humaine,
femme
ou homme, savoir secret ou puissance magique, ou quoi encore ? » (Vit
185
sa tendresse. Là où il croyait posséder une belle
femme
il trouvait un fier adolescent. Elle avait tantôt l’aspect d’une sage
186
i Suso « tient cette gageure de chanter comme une
femme
aimée le Bien insaisissable, le Dieu sans mode et sans nom » (p. 54).
187
que l’hérésie consiste à adorer Dieu à travers la
femme
».226 S’il en est bien ainsi, ni les cathares ni les troubadours ne
188
ans un combat, alla s’enfermer dans une maison de
femmes
hérétiques ». Cette histoire, conclut René Nelli, « montre clairement
189
t généralement : l’exaltation qui a pour cause la
femme
aimée et pour objet l’amour lui-même. C’est parfois tout simplement l
190
Poitiers, jusqu’à la propre tante du duc : Agnès,
femme
de l’empereur Henri III. Elle entretient avec Pierre Damien une corre
191
gue et coureur d’aventures », « enragé amateur de
femmes
», « ennemi de toute pudeur et sainteté », à tel point « qu’on aurait
192
rs barbes » (barbarum prolixitate notabiles). Les
femmes
quittent leur mari, les fidèles leur curé pour le suivre. Ses amis le
193
provoqué une telle promiscuité en permettant aux
femmes
qui le suivaient d’habiter familièrement avec lui et même de partager
194
baye de Fontevrault, formée d’un grand couvent de
femmes
jouxtant trois autres maisons d’hommes. L’ordre essaimera très vite e
195
obligeant son amant, Philippe Ier, à répudier sa
femme
pour l’épouser, et en attirant ainsi sur le nouveau couple une excomm
196
beau ; en 1112, Ermengarde de Bretagne, première
femme
de Guillaume IX, puis en 1115 Philippa de Toulouse, sa seconde femme,
197
IX, puis en 1115 Philippa de Toulouse, sa seconde
femme
, accompagnée de leur fille Audéoude, passent dans le camp du moine, r
198
obles dames, y compris sa première et sa deuxième
femmes
, ainsi que sa propre fille, sans s’en émouvoir de la moindre façon ?…
199
e la plénitude et le « salut » dans l’amour de la
femme
, le printemps et l’ivresse de vivre le temps neuf, cet épanchement de
200
sur la soumission et l’allégeance de l’homme à la
femme
, sur la notion même de salut, sont souvent opposés, parfois mal compa
201
ulture est née des interdits jetés d’abord sur la
femme
du père, puis sur l’ensemble des femmes du clan. J’insisterais davant
202
ord sur la femme du père, puis sur l’ensemble des
femmes
du clan. J’insisterais davantage, aujourd’hui, sur le thème de l’ince
203
squ’il couche par accident avec Iseut, qui est la
femme
promise de son « père », c’est-à-dire du roi Marc, son oncle maternel
204
toisie, laquelle veut que l’amant s’adresse à une
femme
mariée. Mais l’inverse du complexe d’Œdipe, sa réflexion dans un miro
205
on neveu à la « queste » d’Iseut, qu’il veut pour
femme
, sachant bien que Tristan risque sa vie s’il retourne au pays du Morh
206
reton qui, désormais, vont sensibiliser hommes et
femmes
et provoquer chez eux cette « réponse altérée de l’organisme à des su
207
ité physique de l’être aimé — surtout celle de la
femme
pour l’homme, car il n’y a pas ici de symétrie, et je n’ai pas encore
208
symétrie, et je n’ai pas encore trouvé une seule
femme
qui ait chanté l’amour de loin 249. L’amour-passion serait-il une all
209
Tout Autre n’est-il pas l’inaccessible, et toute
femme
aimée une Iseut, même si nul interdit moral ou nul tabou ne vient sym
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dans le monde, en danger auprès de la chair d’une
femme
, en danger dans la chair même de cette femme. » Certes, on ne réfute
211
’une femme, en danger dans la chair même de cette
femme
. » Certes, on ne réfute pas une névrose, mais on a le droit de tenir
212
n Amour III (en préparation) le chapitre sur « la
Femme
rêvée ». 250. Que pouvait être la drogue au xiie siècle ? Probablem