1 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
1 oint cette impensable confusion de l’infini et du fini , mais surtout pour l’esprit religieux naturel. Toutes les religions c
2 imer l’homme, et aboutissent à condamner sa vie «  finie  ». Le dieu Éros exalte et sublime nos désirs, les rassemblant dans un
3 e furent pas dans le camp de l’hérésie. Plusieurs finirent leurs jours dans des couvents. Certes, et même un Folquet de Marseill
4 le sommaire évangélique de la Loi). Une créature finie ne peut aimer que le fini. Il en résulta que les mystiques furent obl
5 la Loi). Une créature finie ne peut aimer que le fini . Il en résulta que les mystiques furent obligés de recourir à des sym
6 gue pénitence des amants. C’est pourquoi le roman finit « bien » — au sens de la mystique cathare — c’est-à-dire aboutit à la
2 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
7 s’émoussent, dont la lucidité s’affaiblit, et qui finit dans l’idiotie. Les grands mystiques, tout au contraire, insistent su
8 milière un parasite à la sueur délicieuse, lequel finit par tout détruire. On a voulu comparer cette tendance morbide à l’alc
3 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
9 le » ne va pas lui faire couper le cou. Mais tout finit , en général, par un mariage, prévu dès la première page et retardé ju
10 rne, son reflet moral dans notre vie de créatures finies . Il y manque l’aspect nocturne, l’épanouissement mystique dans la vie
11 rahissent l’Amour pour l’amour : presque tous ont fini en religion. Mais notons-le : dans une religion de retraite, — derniè
12  : par Werther, cette réplique d’Héloïse mais qui finit beaucoup plus mal, — se rapprochant du modèle primitif — l’on arrive
13 onde… Maximes de Novalis : Toutes les passions finissent comme une tragédie, tout ce qui est limité finit par la mort, toute p
14 issent comme une tragédie, tout ce qui est limité finit par la mort, toute poésie a quelque chose de tragique. Une union qui
15 tre les lois inacceptables de la vie terrestre et finie , et le désir d’une transgression de nos limites, mortelle mais divini
16 deux sexes sur les principes de la justice… » Il finira , bien entendu, par les citer, ces anecdotes. 18.Wagner, ou l’achèv
17 ce de l’entendre répéter par les bons juges, on a fini par croire que le Tristan de Wagner est un drame du désir sensuel. Qu
18 Sainte Thérèse : « L’âme… voudrait ne jamais voir finir son tourment » et : « Une fois livrée à ce supplice, elle voudrait y
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
19 ne pouvaient se délivrer qu’en échappant au monde fini . Mais la passion dite « fatale » — c’est l’alibi — où se complaisent
5 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
20 culer dans le présent (comme si leur nombre était fini ) et que vous disposiez d’une telle science de l’humain que leurs vale
21 onheur des époux dépendait en réalité d’un nombre fini de facteurs : caractère, beauté, fortune, rang social… Mais pour peu
22 veut exalter la vie au-dessus de notre condition finie et limitée de créatures. Ainsi le même mouvement qui fait que nous ad
23 nvoquer la foi de Kierkegaard. Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entretenir avec son Dieu — qui est l’Éternel et
24 telle certitude qu’il retombe sans cesse dans le fini , et qu’on ne remarque en lui rien que de fini »210… Ainsi l’extrême d
25 le fini, et qu’on ne remarque en lui rien que de fini  »210… Ainsi l’extrême de la passion, la mort d’amour, initie une vie
26 , Kierkegaard ne parvint à « ressaisir » le monde fini que dans la conscience de sa perte, infiniment féconde pour son génie