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ide passion, c’est qu’ils avaient le gage, par la
foi
, qu’une Volonté toute personnelle et « lumineuse » se substituerait à
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les sectes gnostiques et orphiques : et c’est la
foi
manichéenne. Les difficultés mêmes que l’on éprouve de nos jours à dé
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uite d’un travail récent22 que la structure de la
foi
manichéenne « est essentiellement lyrique ». Autrement dit, qu’il est
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ent dit, qu’il est de la nature profonde de cette
foi
de se refuser à toute exposition rationaliste, impersonnelle et « obj
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croyant se trouve réintégré par l’acte même de sa
foi
. Désormais, pardonné et sanctifié, c’est-à-dire réconcilié, l’homme r
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s un cadre chrétien, mais privé des secours d’une
foi
réelle, un tel homme, fatalement, devait sentir en lui s’exalter la r
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ne tuer ni ne manger nul animal, enfin à tenir sa
foi
secrète. Un jeûne de quarante jours, ou endura, précédait cette initi
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t, lors de l’initiation, de ne jamais trahir leur
foi
, et cela quelle que fût la mort dont ils se verraient menacés. C’est
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eur grande passion, — comme s’il s’agissait d’une
foi
, et d’une foi initiatique ? Ne sais comment lui faire savoir Ma flam
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sion, — comme s’il s’agissait d’une foi, et d’une
foi
initiatique ? Ne sais comment lui faire savoir Ma flamme, craignant
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es poètes ne pouvaient parler ouvertement de leur
foi
cathare. (Ceux qui en ont parlé l’avaient tout d’abord abjurée). Nous
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écessaire de supposer que tous partageaient cette
foi
. Mais il reste à marquer que le symbolisme courtois, s’il explique de
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cherche constamment à établir le rapport avec la
foi
. Mais dans cette atmosphère de saturation, la tension religieuse, l’i
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s besoin de preuves intellectuelles en matière de
foi
: la seule présence d’une image visible des choses saintes suffisait
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accusa ces poètes de manichéisme déguisé, sur la
foi
de leur langage symbolique. Al-Hallaj et Sohrawardi devaient même pay
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érir des mystères sans y participer de toute leur
foi
. À l’interrogation d’un impatient : « Qu’est-ce que le soufisme ? » a
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survivance, même dans un monde qui avait perdu la
foi
des druides, et oublié le sens de leurs mystères. Dans le cycle des l
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. L’emploi du mot « vraie » devant Dieu, Lumière,
Foi
, Église, est un indice probable de catharisme chez un troubadour. Les
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« mariage blanc » avec l’autre Iseut — l’autre «
foi
» — l’autre Église dont il doit refuser la communion ! En un seul pas
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». Et de cette union résultent « la confiance, la
foi
, l’abandon, le service ». Il s’agit donc plutôt, me semble-t-il, d’un
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ud) conclut avec une bizarre assurance, et sur la
foi
du seul langage, que tout cela relève d’une déviation sexuelle. Et l’
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ïque de l’obligation morale, de l’action et de la
foi
. La devise d’Amadis des Gaules et celle de sainte Thérèse pourrait êt
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s relations avec leur doctrine de l’union ou leur
foi
dans l’Incarnation. Ruysbroek, Thérèse et Jean de la Croix sont très
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nces ! — qui se vit portée par l’objet même de sa
foi
à user, et parfois à abuser, du langage de l’amour-passion. Usage et
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ne se livre à ces recherches : on affirme sur la
foi
d’un préjugé que l’on baptise bon sens ou évidence. Ce préjugé consis
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e. La soif qu’elle laisse au cœur des hommes sans
foi
, mais bouleversés par sa brûlante poésie, ne cherchera plus dans la m
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Guinizelli en parle comme du principe de « notre
foi
» : Elle passe par le chemin, si pleine de grâce et de noblesse qu’e
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lle donne son salut] et, s’il n’est déjà de notre
foi
, l’y amène. Faut-il penser que Dante n’est qu’un blasphémateur lorsq
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eur converti Aimer une chose mortelle avec une
foi
Qui à Dieu seul est due et à lui seul convient… Tout le monde, et
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us le voient : aimer une chose mortelle, avec une
foi
qui à Dieu seul est due et à lui seul convient est plus interdit à qu
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e. Ce qui peut arracher à l’espoir vain, c’est la
foi
seule dans le pardon. Voici la conversion de l’espérance qui trouve e
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onner naissance au mythe. Mais la confusion de la
foi
, « qui à Dieu seul est due et à lui seul convient », avec l’amour d’«
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hampmeslé, et les premières atteintes d’une vraie
foi
vont le pousser comme malgré lui, et plus qu’il n’espérait, aux extrê
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Car là seulement serait la délivrance, — selon la
foi
des troubadours… 14. La Nouvelle Héloïse Paysan de Genève, Rou
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onfiance la plus parfaite l’un dans l’autre et la
foi
dans la toute-puissante divinité de l’Amour qui à jamais nous guidera
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lire ces vers qui sont une sorte de profession de
foi
de la « religion nouvelle » rêvée par Novalis et ses amis : Elle aus
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s de 1389, le Religieux de Saint-Denis, et sur la
foi
de celui-ci, Jean Juvénal des Ursins. » ⁂ Cependant, la grande vogue
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en, était l’expression dramatique du combat de la
foi
et du monde, devient alors pour le lecteur une « poésie » équivoque e
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hodoxie religieuse, mais ne s’appuie plus sur une
foi
vivante, et dont l’autre dérive d’une hérésie dont l’expression « ess
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ur dont il s’agissait n’était rien d’autre que la
foi
cathare, et l’accession d’un roturier à la chevalerie était un symbol
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uisqu’il nous lie au temps, précisément, quand la
foi
veut l’éternité ! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit
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ancienne, d’une déraison humaine, d’une raison de
foi
, d’une promesse faite à Dieu, gagée par Dieu… (Et peut-être, plus tar
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oudain le cercle s’ouvrir : il est délivré par la
foi
de sa religion naturelle. Il peut maintenant espérer autre chose, il
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on de l’esprit au monde visible. La passion ni la
foi
hérétique dont elle est née ne sauraient proposer comme but à notre v
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saurait en pressentir la gravité sans invoquer la
foi
de Kierkegaard. Selon lui, l’homme fini et pécheur ne saurait entrete
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du même coup nous sommes jetés au cœur même de la
foi
chrétienne ! Car voici : cet homme mort au monde, tué par l’amour inf
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plus urgente ni plus haute. Ce « chevalier de la
foi
», quand on le rencontre, n’a l’air de rien de surhumain : « il resse
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, c’est en vertu de l’absurde (c’est-à-dire de la
foi
). Il fait sans cesse le saut dans l’infini, mais avec une telle corre
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royale, elle est divine. Et dans l’analogie de la
foi
, l’on peut alors concevoir que la passion — quel que soit l’ordre où
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obriété heureuse de l’agir. Dans l’analogie de la
foi
, l’on peut alors concevoir que la passion, née du mortel désir d’unio
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tude que l’amant eût manqué à ses devoirs et à la
foi
promise. Or on n’a pas oublié que Tristan épouse la seconde Iseut al
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pressentir, et de penser : du point de vue de la
foi
, il n’y a sans doute aucun profit au « règlement des mœurs » pour les
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u désespoir réel, humain, qui les conduirait à la
foi
. Une cure d’âme comprise non pas au sens d’une hygiène morale bourgeo
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la loi ainsi comprise qui peut nous conduire à la
foi
. Notice bibliographique Une bibliographie complète des divers p