1
e dès l’instant qu’on lui obéit. C’est lorsque la
foi
disparaît que le problème de Dieu se pose — éternellement insoluble.
2
ujours l’« utopie », qu’on choisit par un acte de
foi
, qui détermine notre vision rétrospective. C’est elle seule qui donne
3
st la raison, vérité « générale » hostile à toute
foi
incontrôlable. Je pense que tous les historiens (de gauche, de droite
4
n masque passionné que la raison peut duper notre
foi
. Mais il n’est pas dans sa nature de composer longtemps avec les illu
5
itées du monde antique par le Moyen Âge. La vraie
foi
est pour la magie un adversaire d’une autre taille que la raison. 11
6
e marxiste16. Pourtant les principaux articles de
foi
des deux religions sont bien souvent les mêmes : elles honorent l’une
7
tionalisation de la Providence au détriment de la
foi
créatrice. Et si l’homme résiste à cet « ordre » que l’on déduit des
8
la vérité du télos n’est saisie que par l’acte de
foi
, et cet acte n’est pas objectif. Je m’en tiens donc à ce critère form
9
son essence comme Dieu, et comme Dieu objet de la
foi
seule. Mais il est invisible aux mortels, et c’est pourquoi ils se re
10
uit au Messie, mais bien dans la tension entre la
Foi
, qui est risque, et la Doctrine, qui est institution. Chassé de sa pa
11
recrée une mesure en se mettant au service de la
foi
. Luther à Worms et à Augsbourg, voilà le clerc, le fanatique de la pl
12
l’autre, présence effective de la pensée et de la
foi
à nos misères, activité concrète et créatrice, et garantie contre les
13
omplet. Rationalisme, productivisme, capitalisme,
foi
au progrès, scientisme, sociologie, — tout allait dans le même sens,
14
t d’abord le mal des riches qui n’avaient plus de
foi
. Et la révolution sociale fut le mal du siècle des pauvres. Tout cela
15
tent souvent Diderot, Voltaire, à l’appui de leur
foi
nouvelle. Ce n’est pas sans raison qu’ils se remettent à glorifier le
16
es hommes qui y croient, et qui, à cause de cette
foi
, voudraient en remplir le prolétariat39. » C’était en somme introduir
17
les et matérielles. Alors il met son espoir et sa
foi
dans ce miracle qui résoudrait seul le conflit du calcul et du rêve,
18
XIIIcommune mesure et acte de
foi
Parmi toutes les mesures que les hommes ont su donner à leurs pensé
19
terme universel en quoi l’homme puisse mettre sa
foi
, certain qu’il y engage tout ? Où trouver ce « fondement final » de t
20
e s’engager pour ou contre, en vertu d’un acte de
foi
. J’illustrerai ceci d’un seul exemple. Juger le système soviétique,
21
dre du choix « subjectif ». Relevant d’un acte de
foi
, il transcende les critères formels que vous aviez utilisés jusqu’à p
22
e, il n’est pas de réponse qui ne soit un acte de
foi
. Juger le système ou la mesure soviétique, c’est uniquement, et après
23
comme avant tout, faire ou ne pas faire l’acte de
foi
que réclame de nous ce système, l’acte de foi dans l’avenir communist
24
de foi que réclame de nous ce système, l’acte de
foi
dans l’avenir communiste, cette espèce d’au-delà temporel… Et cela do
25
né à répondre premièrement : c’est par un acte de
foi
que nous pouvons le trouver. Mais il s’agit de prendre cette expressi
26
ssion dans son sens le plus littéral. Par acte de
foi
, je n’entends pas, comme on l’entend peut-être trop souvent, la croya
27
nous sommes, dans le désordre établi. Par acte de
foi
, j’entends précisément l’acte qui obéit non pas à un peut-être, mais
28
instant précis où je lui obéis en fait. L’acte de
foi
n’est donc pas un désir, une nostalgie confiante, un leurre consolant
29
eur d’un idéal rêvé ou désirable. Ainsi l’acte de
foi
est par définition l’instant et le lieu où pensée et action se confon
30
ême temps assez totale pour mériter notre acte de
foi
? ⁂ Le lecteur qui n’est pas philosophe ne manquera pas de dire que j
31
sur cette fin, et dont j’ai dit qu’il est acte de
foi
— déterminera notre jugement sur cette mesure. ⁂ Si nous voulons rest
32
res. On ne refait une mesure qu’en retrouvant une
foi
. Mais on ne retrouve une foi qu’en discernant sa vocation concrète. O
33
qu’en retrouvant une foi. Mais on ne retrouve une
foi
qu’en discernant sa vocation concrète. Or, toute vocation est située
34
gions, c’est dans leur terme, au nom d’un acte de
foi
contraire. Elles veulent la force, et nous voulons la vérité. Elles v
35
pourraient seules nous sauver les violences d’une
foi
nouvelle. Il s’agit de fonder maintenant une hiérarchie monumentale,
36
poser : le cerveau et les mains dans le corps, la
foi
et les œuvres dans l’âme, mais aussi cette âme et ce corps, cette pen
37
ntes, et pourtant propres à les rassurer : car la
foi
sauve, mais le crédit aussi fait des miracles ! Ils ont recouru aux «
38
ète lyrique se ramène à celle du primitif… » « La
foi
n’est pas autre chose que… », etc. Posez au clerc une question polit
39
douleur par diplômes et titres, la religion sans
foi
par le respect public ; oui, tous ceux-là, dès maintenant, instituent
40
roprement humain résulte d’un choix, d’un acte de
foi
à quoi ne peuvent conduire et obliger que les vrais problèmes, les pr
41
le vrai tragique, qui est celui du péché et de la
foi
. L’extrémisme théâtral et non sérieux qui excite aujourd’hui tant d’e
42
ements politiques qui lui donneront peut-être une
foi
nouvelle. Elle épie la Russie ou l’Allemagne, comme Lady Chatterley s
43
ne veut pas faire. Mais s’il est au pouvoir de la
foi
seule de supprimer radicalement l’hiatus entre la pensée et l’action,
44
si désespérément soumis aux intermittences de la
foi
, que l’ironie chez lui jaillit au point précis où soudain la joie ces
45
agir, une seule fois, de toutes les forces que la
foi
nous offre. Nous ne faisons en réalité que nous approcher de cette mo
46
emps. Cette connaissance dernière est celle de la
foi
seule. Elle est don de l’Esprit, révélation. Elle tue en nous le faux
47
ait non seulement plusieurs vies, mais encore une
foi
que je n’ai pas dans la méthode cartésienne des énumérations complète
48
es qu’on ne voit point, c’est toujours un acte de
foi
. Le choix politique désormais consiste à ordonner, dans tous les cas