1 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
1 surmonter la crise européenne : c’est la méthode fédéraliste . Fédérer, en effet, ce n’est pas unifier, mais lier par un pacte juré
2 dre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit fédéralisme dit toujours à la fois deux choses, pense à la fois deux choses appar
3 ion forcée à l’uniforme. Telle est la dialectique fédéraliste , simple dans son principe comme le bon sens lui-même, mais en fait co
4 rmer une vigilance de fer (à l’égard du mouvement fédéraliste ), ce n’est pas être absent, c’est être deux fois présent. Merci, mes
5  ; si vous voulez l’Europe, vous devez vouloir le fédéralisme , si vous voulez demeurer libres, enfin, c’est aujourd’hui qu’il faut
6 embre du Comité central de l’Union européenne des fédéralistes , une conférence en Sorbonne. Les extraits que l’on va en lire montren
2 1948, Articles divers (1948-1950). L’idée fédéraliste (1948)
7 L’idée fédéraliste (1948)b On peut penser avec le philosophe Jaspers que l’Europe du
8 lle-là. Je ne parlerai donc ici que de notre idée fédéraliste en soi. Elle est très simple, comme toutes les grandes idées, mais no
9 ui est le battement du cœur de ce système. Car le fédéralisme ne consiste pas seulement dans l’union, comme le mot Bund peut inclin
10 ens, il nous sera permis de dire que la politique fédéraliste n’est rien d’autre que la politique tout court, au sens le plus légit
11 que et vivant. ⁂ C’est peut-être parce que l’idée fédéraliste est à la fois très simple à sentir et très délicate à formuler, qu’on
12 ré l’action tout empirique de nos ancêtres. 1. Le fédéralisme ne peut naître que du renoncement à toute idée d’hégémonie éducatrice
13 ification, caricature de l’union véritable. 2. Le fédéralisme ne peut naître que du renoncement à tout esprit de système. Ce qui va
14 i d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude fédéraliste comme un refus constant et instinctif de recourir aux solutions systé
15 s de respecter et d’articuler dans un tout. 3. Le fédéralisme ne connaît pas de problème des minorités. On objectera que le totali
16 en germe) dans tout système quantitatif ; il y a fédéralisme partout où c’est la qualité qui prime. Par exemple : le totalitarisme
17 présente qu’un chiffre, et le plus petit. Pour le fédéraliste , il va de soi qu’une minorité puisse compter pour autant, voire pour
18 itants ou de leurs kilomètres carrés. 4. Enfin le fédéralisme repose sur l’amour de la complexité, par contraste avec le simplisme
19 et même économiques, telle est la santé du régime fédéraliste . Ses pires ennemis sont ceux que Jacob Burckhardt qualifiait dans une
20 que d’un peuple qu’on écrase ainsi. Une politique fédéraliste , telle qu’on vient de la décrire, suppose infiniment plus de soins, d
21 re en restant fidèles à nous-mêmes. b. « L’idée fédéraliste  », La Démocratie suisse (1848-1948), Morat, Éditions patriotiques, 19
3 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
22 x tardifs) ; une seule nation souveraine, de type fédéraliste  ; et la question sociale, au lieu de s’exacerber tend à se résorber d
4 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
23 surmonter la crise européenne : c’est la méthode fédéraliste . Fédérer, en effet, ce n’est pas unifier, mais lier par un pacte juré
24 dre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit fédéralisme dit toujours à la fois deux choses, pense à la fois deux choses appar
25 ion forcée à l’uniforme. Telle est la dialectique fédéraliste , simple dans son principe comme le bon sens lui-même, — mais en fait
26 les Suisses.) Inutile d’insister : la méthode du fédéralisme est la seule qui soit adaptée à nos réalités européennes. Faire du fé
27 soit adaptée à nos réalités européennes. Faire du fédéralisme , c’est donc faire de l’Europe, c’est-à-dire, pratiquement, faire les
28 que sont nos adversaires. Mais en préconisant le fédéralisme à tous les étages de la société, dans la commune et l’entreprise d’ab
29 allier l’opinion active derrière nos avant-gardes fédéralistes , et d’imprimer un grand élan à notre propagande populaire, ou pour mi
30 souhaiter bonne chance aux courageux pionniers du fédéralisme . » C’est une manière de dire : « Allez-y, faites-vous tuer, nous suiv
31 rmer une vigilance de fer (à l’égard du mouvement fédéraliste ), ce n’est pas être absent, c’est être deux fois présent. Merci, mes
32 r pour l’Europe. Nous l’avons provoquée, nous les fédéralistes , en invitant gouvernements et parlements à convoquer cette année une
33 . C’est maintenant — ou peut-être jamais — que le fédéralisme court sa chance, et avec elle les chances de la paix. Si nous voulons
34 si nous voulons l’Europe, nous devons vouloir le fédéralisme  ; si nous voulons demeurer libres, c’est aujourd’hui qu’il faut en co
5 1949, Articles divers (1948-1950). « Le promoteur de l’émission Demain l’Europe nous dit… » (1er juillet 1949)
35 de février 1949, M. Denis de Rougemont, le grand fédéraliste , parle chaque semaine au micro du « dialogue » qu’est l’Europe. De lu
6 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
36 tiques de « s’engager » dans l’œuvre du mouvement fédéraliste  ; d’autre part, faire valoir les droits de l’esprit de la culture, da
37 t international ; gardiens enfin d’une expérience fédéraliste qui peut servir d’exemple au continent, les Suisses seront fidèles à
7 1949, Articles divers (1948-1950). La liberté religieuse à l’école (2e semestre 1949)
38 uisses, si attentifs à respecter dans leur régime fédéraliste les droits des langues, des races, des religions et des groupes, se m
8 1949, Articles divers (1948-1950). L’Europe ou le cap du destin (1949)
39 culture. Elles naissent et meurent avec l’esprit fédéraliste , qui est le génie de l’union dans la diversité. f. « L’Europe ou le
9 1950, Articles divers (1948-1950). Un gage à Jean Paulhan ! (avril 1950)
40 ds, à vous lire dans Liberté de l’Esprit, que les fédéralistes ont exclu la Russie de l’Europe ; que les États-Unis d’Europe sont fa
41 ir » ; que si l’on veut savoir ce que pensent les fédéralistes , c’est Guéhenno, c’est Jaspers, et surtout Benda qu’il faut interroge
42 , et surtout Benda qu’il faut interroger ; que le fédéralisme est contre les patries (mais qu’il juge bon de le « cacher ») ; et qu
43 u’il juge bon de le « cacher ») ; et qu’enfin les fédéralistes « n’ont jamais été amoureux ». Heureusement pour l’Europe, et pour le
44 oureux ». Heureusement pour l’Europe, et pour les fédéralistes , il n’y a pas un mot de vrai dans tout cela. Vous jugez notre projet
45 te. Mais d’où sort-il ? Je ne connais pas un seul fédéraliste qui puisse y reconnaître sa doctrine, ni son action, ni ses espoirs.
46 seule déclaration qui exprime la satisfaction des fédéralistes devant ce statut ; qui dise que c’était cela que nous voulions : je v
47 qu’on ne compte à Strasbourg qu’une trentaine de fédéralistes sur cent-un députés.) 3° La Grèce fait partie du Conseil de l’Europe,
48 rinaire », et je voudrais bien qu’il se déclare «  fédéraliste  »… 5° Ai-je vraiment, à mon insu, « annoncé la fin du désespoir et de
49 y a « de faux ou d’imbécile » dans le projet des fédéralistes , vous décidez de les interroger. Que ne le faites-vous ? Mais non, pa
50 choisissez Julien Benda, qui est à peu près aussi fédéraliste que vous êtes stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédérali
51 es stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos «  fédéralistes  » dans L’Esprit européen, recueil de neuf conférences prononcées à Ge
52 g Lukács et Karl Jaspers. Parmi ces neuf, un seul fédéraliste déclaré. Voyez donc la page 60 : « Je reproche à Benda de confondre u
53 z la chance de tomber sur un point de la doctrine fédéraliste . Que ne l’avez-vous citée, au lieu de m’attribuer des sottises ? 7° N
54 n parlez pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les fédéralistes  ? Jamais. Au contraire, vous rejoignez ici une partie de leurs positi
55 je vous envoie ma petite brochure sur L’Attitude fédéraliste . Vous y trouverez beaucoup d’attaques contre le nationalisme, contre
56 ns de penser que ce texte exprime le « projet des fédéralistes  » plus fidèlement que M. Benda. Mais quoi, cette lettre est inutile,
57 lettre est inutile, si l’on a décidé d’appeler «  fédéralistes  » tous ceux, qui, un jour ou l’autre, ont parlé de l’Europe avec une
10 1950, Articles divers (1948-1950). Préface à Le Problème de l’union européenne d’Olivier Philip (1950)
58 reprises, l’influence « déterminante » de l’aile fédéraliste du Mouvement européen, dès qu’il s’agit de la création d’une véritabl
59 nité réelle de maints projets revendiqués par les fédéralistes , tels que la Cour européenne des droits de l’homme, le pool du charbo
60 t d’ores et déjà hors de question que ce sont les fédéralistes qui ont mené la lutte pour le Pacte et pour une Autorité politique su
61 eur fin et qui exigent ses moyens, je les appelle fédéralistes . Il n’est pas juste de les considérer comme extrémistes, car il est f
62 J’avoue n’en pas voir d’autre que dans le régime fédéraliste . Lui seul conserve les avantages de la féconde diversité en y ajoutan