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surmonter la crise européenne : c’est la méthode
fédéraliste
. Fédérer, en effet, ce n’est pas unifier, mais lier par un pacte juré
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dre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit
fédéralisme
dit toujours à la fois deux choses, pense à la fois deux choses appar
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ion forcée à l’uniforme. Telle est la dialectique
fédéraliste
, simple dans son principe comme le bon sens lui-même, mais en fait co
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rmer une vigilance de fer (à l’égard du mouvement
fédéraliste
), ce n’est pas être absent, c’est être deux fois présent. Merci, mes
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; si vous voulez l’Europe, vous devez vouloir le
fédéralisme
, si vous voulez demeurer libres, enfin, c’est aujourd’hui qu’il faut
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embre du Comité central de l’Union européenne des
fédéralistes
, une conférence en Sorbonne. Les extraits que l’on va en lire montren
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L’idée
fédéraliste
(1948)b On peut penser avec le philosophe Jaspers que l’Europe du
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lle-là. Je ne parlerai donc ici que de notre idée
fédéraliste
en soi. Elle est très simple, comme toutes les grandes idées, mais no
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ui est le battement du cœur de ce système. Car le
fédéralisme
ne consiste pas seulement dans l’union, comme le mot Bund peut inclin
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ens, il nous sera permis de dire que la politique
fédéraliste
n’est rien d’autre que la politique tout court, au sens le plus légit
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que et vivant. ⁂ C’est peut-être parce que l’idée
fédéraliste
est à la fois très simple à sentir et très délicate à formuler, qu’on
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ré l’action tout empirique de nos ancêtres. 1. Le
fédéralisme
ne peut naître que du renoncement à toute idée d’hégémonie éducatrice
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ification, caricature de l’union véritable. 2. Le
fédéralisme
ne peut naître que du renoncement à tout esprit de système. Ce qui va
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i d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude
fédéraliste
comme un refus constant et instinctif de recourir aux solutions systé
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s de respecter et d’articuler dans un tout. 3. Le
fédéralisme
ne connaît pas de problème des minorités. On objectera que le totali
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en germe) dans tout système quantitatif ; il y a
fédéralisme
partout où c’est la qualité qui prime. Par exemple : le totalitarisme
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présente qu’un chiffre, et le plus petit. Pour le
fédéraliste
, il va de soi qu’une minorité puisse compter pour autant, voire pour
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itants ou de leurs kilomètres carrés. 4. Enfin le
fédéralisme
repose sur l’amour de la complexité, par contraste avec le simplisme
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et même économiques, telle est la santé du régime
fédéraliste
. Ses pires ennemis sont ceux que Jacob Burckhardt qualifiait dans une
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que d’un peuple qu’on écrase ainsi. Une politique
fédéraliste
, telle qu’on vient de la décrire, suppose infiniment plus de soins, d
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re en restant fidèles à nous-mêmes. b. « L’idée
fédéraliste
», La Démocratie suisse (1848-1948), Morat, Éditions patriotiques, 19
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x tardifs) ; une seule nation souveraine, de type
fédéraliste
; et la question sociale, au lieu de s’exacerber tend à se résorber d
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surmonter la crise européenne : c’est la méthode
fédéraliste
. Fédérer, en effet, ce n’est pas unifier, mais lier par un pacte juré
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dre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit
fédéralisme
dit toujours à la fois deux choses, pense à la fois deux choses appar
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ion forcée à l’uniforme. Telle est la dialectique
fédéraliste
, simple dans son principe comme le bon sens lui-même, — mais en fait
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les Suisses.) Inutile d’insister : la méthode du
fédéralisme
est la seule qui soit adaptée à nos réalités européennes. Faire du fé
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soit adaptée à nos réalités européennes. Faire du
fédéralisme
, c’est donc faire de l’Europe, c’est-à-dire, pratiquement, faire les
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que sont nos adversaires. Mais en préconisant le
fédéralisme
à tous les étages de la société, dans la commune et l’entreprise d’ab
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allier l’opinion active derrière nos avant-gardes
fédéralistes
, et d’imprimer un grand élan à notre propagande populaire, ou pour mi
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souhaiter bonne chance aux courageux pionniers du
fédéralisme
. » C’est une manière de dire : « Allez-y, faites-vous tuer, nous suiv
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rmer une vigilance de fer (à l’égard du mouvement
fédéraliste
), ce n’est pas être absent, c’est être deux fois présent. Merci, mes
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r pour l’Europe. Nous l’avons provoquée, nous les
fédéralistes
, en invitant gouvernements et parlements à convoquer cette année une
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. C’est maintenant — ou peut-être jamais — que le
fédéralisme
court sa chance, et avec elle les chances de la paix. Si nous voulons
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si nous voulons l’Europe, nous devons vouloir le
fédéralisme
; si nous voulons demeurer libres, c’est aujourd’hui qu’il faut en co
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de février 1949, M. Denis de Rougemont, le grand
fédéraliste
, parle chaque semaine au micro du « dialogue » qu’est l’Europe. De lu
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tiques de « s’engager » dans l’œuvre du mouvement
fédéraliste
; d’autre part, faire valoir les droits de l’esprit de la culture, da
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t international ; gardiens enfin d’une expérience
fédéraliste
qui peut servir d’exemple au continent, les Suisses seront fidèles à
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uisses, si attentifs à respecter dans leur régime
fédéraliste
les droits des langues, des races, des religions et des groupes, se m
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culture. Elles naissent et meurent avec l’esprit
fédéraliste
, qui est le génie de l’union dans la diversité. f. « L’Europe ou le
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ds, à vous lire dans Liberté de l’Esprit, que les
fédéralistes
ont exclu la Russie de l’Europe ; que les États-Unis d’Europe sont fa
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ir » ; que si l’on veut savoir ce que pensent les
fédéralistes
, c’est Guéhenno, c’est Jaspers, et surtout Benda qu’il faut interroge
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, et surtout Benda qu’il faut interroger ; que le
fédéralisme
est contre les patries (mais qu’il juge bon de le « cacher ») ; et qu
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u’il juge bon de le « cacher ») ; et qu’enfin les
fédéralistes
« n’ont jamais été amoureux ». Heureusement pour l’Europe, et pour le
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oureux ». Heureusement pour l’Europe, et pour les
fédéralistes
, il n’y a pas un mot de vrai dans tout cela. Vous jugez notre projet
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te. Mais d’où sort-il ? Je ne connais pas un seul
fédéraliste
qui puisse y reconnaître sa doctrine, ni son action, ni ses espoirs.
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seule déclaration qui exprime la satisfaction des
fédéralistes
devant ce statut ; qui dise que c’était cela que nous voulions : je v
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qu’on ne compte à Strasbourg qu’une trentaine de
fédéralistes
sur cent-un députés.) 3° La Grèce fait partie du Conseil de l’Europe,
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rinaire », et je voudrais bien qu’il se déclare «
fédéraliste
»… 5° Ai-je vraiment, à mon insu, « annoncé la fin du désespoir et de
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y a « de faux ou d’imbécile » dans le projet des
fédéralistes
, vous décidez de les interroger. Que ne le faites-vous ? Mais non, pa
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choisissez Julien Benda, qui est à peu près aussi
fédéraliste
que vous êtes stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédérali
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es stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos «
fédéralistes
» dans L’Esprit européen, recueil de neuf conférences prononcées à Ge
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g Lukács et Karl Jaspers. Parmi ces neuf, un seul
fédéraliste
déclaré. Voyez donc la page 60 : « Je reproche à Benda de confondre u
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z la chance de tomber sur un point de la doctrine
fédéraliste
. Que ne l’avez-vous citée, au lieu de m’attribuer des sottises ? 7° N
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n parlez pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les
fédéralistes
? Jamais. Au contraire, vous rejoignez ici une partie de leurs positi
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je vous envoie ma petite brochure sur L’Attitude
fédéraliste
. Vous y trouverez beaucoup d’attaques contre le nationalisme, contre
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ns de penser que ce texte exprime le « projet des
fédéralistes
» plus fidèlement que M. Benda. Mais quoi, cette lettre est inutile,
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lettre est inutile, si l’on a décidé d’appeler «
fédéralistes
» tous ceux, qui, un jour ou l’autre, ont parlé de l’Europe avec une
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reprises, l’influence « déterminante » de l’aile
fédéraliste
du Mouvement européen, dès qu’il s’agit de la création d’une véritabl
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nité réelle de maints projets revendiqués par les
fédéralistes
, tels que la Cour européenne des droits de l’homme, le pool du charbo
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t d’ores et déjà hors de question que ce sont les
fédéralistes
qui ont mené la lutte pour le Pacte et pour une Autorité politique su
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eur fin et qui exigent ses moyens, je les appelle
fédéralistes
. Il n’est pas juste de les considérer comme extrémistes, car il est f
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J’avoue n’en pas voir d’autre que dans le régime
fédéraliste
. Lui seul conserve les avantages de la féconde diversité en y ajoutan