1 1952, Articles divers (1951-1956). Les foyers de culture et l’Europe (octobre 1952)
1 enir l’aspiration à l’unité. C’est le paradoxe du fédéralisme , au sens doctrinal ; le fédéralisme est une tension permanente — pour
2 e paradoxe du fédéralisme, au sens doctrinal ; le fédéralisme est une tension permanente — pour ne pas dire une contradiction — ent
2 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
3 re d’une Europe qui s’inspirerait de l’expérience fédéraliste suisse. Or, ce qu’a déclaré M. Rappard me touche personnellement, car
4 Rappard antieuropéen, j’en appelle à M. Rappard, fédéraliste suisse : nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne p
3 1952, Articles divers (1951-1956). Robert de Traz, l’Européen (1952)
5 Traz reste vif, naturel et concis. C’est dans le fédéralisme qu’il voit « la base de l’internationale moderne ». C’est de la néces
4 1953, Articles divers (1951-1956). Pourquoi je suis Européen (20 juin 1953)
6 dont la traduction politique est, à mes yeux, le fédéralisme . J’ai participé au lancement des revues L’Ordre nouveau et Esprit
7 omme, la doctrine, ou pour mieux dire, l’attitude fédéraliste , et la nécessité d’une union européenne. C’est donc bien en tant que
8 une union européenne. C’est donc bien en tant que fédéraliste que je réagissais violemment aux hitlériens, que je décrivais alors c
9 emands, mais seulement des Européens. Ma position fédéraliste européenne était par essence antihitlérienne, la guerre contre Hitler
10 manda d’ouvrir par un discours le premier congrès fédéraliste qui allait se tenir à Montreux. Comme j’hésitais à intervenir dans un
11 ants du nouveau mouvement, l’Union européenne des fédéralistes . J’étais embarqué. Résumons : j’ai été conduit à l’idée européenne pa
12 t conforme à la doctrine et surtout à la pratique fédéraliste de commencer par des petites réalisations, par quelques-uns, ceux qui
13 lisations, par quelques-uns, ceux qui veulent. Le fédéralisme est antisystématique, empirique, et seul réaliste. En tant que Suisse
14 tionnisme un peu mesquin et la grandeur de l’idée fédéraliste que nous avons réalisée en petit, et presque sans nous en rendre comp
5 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
15 Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)u Parler fédéralisme sur u
16 nationalisme (septembre-octobre 1954)u Parler fédéralisme sur un plan théorique serait contraire à l’attitude fédéraliste. En r
17 r un plan théorique serait contraire à l’attitude fédéraliste . En revanche, confronter cette attitude avec l’obstacle principal que
18 rendre consciente : ou bien aller vers la formule fédéraliste , qui traduit seule notre réalité une et diverse, et cela suppose bris
19 le grand dilemme de notre temps. II. Critique fédéraliste du nationalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à
20 tionalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à quelques-uns des éléments du nationalisme choisis parmi les plus ty
21 les polémiques sur la souveraineté nationale. Le fédéraliste ne peut donc adopter, devant la croyance à la souveraineté nationale
22  », « Nation » et « Langue ». La Patrie, pour le fédéraliste , est une réalité d’instinct et de sentiment, un fait de naissance, co
23 ui me paraît l’une des toutes premières tâches du fédéralisme appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme, si incroyable que cela par
24 nous permet, par contraste, de décrire l’attitude fédéraliste comme un simple retour au respect des libertés et des réalités, comme
25 plus conséquents se nomment totalitaires) et les fédéralistes . Quelles ont été les manifestations que l’on peut rapporter sans cont
26 lui qu’elle a pratiqué au-dedans. En revanche, le fédéralisme a produit deux témoignages exemplaires de sa vitalité : les USA et la
27 olutionnaire dans notre Histoire. À l’inverse, le fédéralisme se trouve en pleine consonance avec l’évolution technique et les nouv
28 elles formes de la pensée scientifique. La pensée fédéraliste , en effet, se représente la société européenne comme une constellatio
29 rche des optima. Or cette méthode est typiquement fédéraliste , puisqu’elle consiste à rechercher le meilleur équilibre « en tension
30 tendais simplement marquer cette convergence : le fédéralisme correspond à une vision du monde qui est précisément celle que la sci
31 e moderne rend habitable. ⁂ Mais il y a plus. Le fédéralisme n’est pas seulement en prise avec l’époque, si je puis dire, il est a
32 en Europe. Mais c’est aussi le principe vivant du fédéralisme . Être d’une patrie locale en tant qu’on y est né, mais d’une religion
33 vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté fédéralistes . Le nationaliste n’y voit qu’une dispersion qui l’angoisse et où il c
34 goisse et où il craint de perdre son identité. Le fédéraliste au contraire y voit une possibilité d’enrichissement de la personne.
35 ntale de l’Occident. Enfin, je rappellerai que le fédéralisme est dans la ligne de la pensée chrétienne, alors que le nationalisme
36 ser en revanche une organisation personnaliste et fédéraliste de la société et de la communauté des peuples. Là encore, la cause es
37 progrès et la tradition sont du côté de la pensée fédéraliste , et condamnent sans appel le mythe nationaliste, destructeur de l’Eur
38 pe et de sa paix. IV. Stratégie et tactique du fédéralisme Et cependant, il nous faut bien admettre que ces nationalistes con
39 e peut espérer faire l’Europe qu’en appliquant le fédéralisme , c’est-à-dire en tenant compte à chaque pas de cette double nécessité
40 que « complémentaires », commandent la stratégie fédéraliste . Quant à la tactique, elle doit tenir compte du fait que nous ne somm
41 de le voir par le rejet de la CED. Ceci dit, les fédéralistes doivent-ils engager la bataille sur le thème de « l’abandon des souve
42 ai rappelé tout à l’heure. J’estime donc que les fédéralistes doivent refuser le faux dilemme : souveraineté ou fédération. Et sur
43 l’on sait moins, c’est la manière dont ce régime fédéraliste parvint à se faire accepter par les 22 cantons qui étaient encore, au
44 fait demeure : il n’est pas de constitution plus fédéraliste que celle de la Suisse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
45 ls de l’union. Mais là encore, je demande que les fédéralistes refusent de se battre pour des mots trompeurs. C’est le contenu et la
46 des mots trompeurs. C’est le contenu et la visée fédéraliste du traité, non pas son étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous
47 en, si l’on nous fait une Europe aussi réellement fédéraliste que la Suisse, on pourra la nommer comme on voudra, Confédération, Al
48 cherchons la réalité derrière les étiquettes. Le fédéralisme n’est pas plus libéral que planificateur, et il doit refuser ce faux
49 solues et l’unification forcée. Politiquement, le fédéralisme est une manière souple et sans cesse réajustée de distinguer entre ce
50 , comme sur le plan des structures politiques, le fédéralisme va du local à l’européen, non point du national à l’international. Je
51 tés du siècle d’une part, et avec nos conceptions fédéralistes et personnalistes d’autre part. 3° — Deux mots enfin sur le problème
52 hanges culturels entre nations ». Une sensibilité fédéraliste s’irrite immédiatement à ce langage, révélateur des plus dangereux ré
53 ent à l’encontre du but allégué. Seule une Europe fédéraliste peut résoudre, en le supprimant, le problème mal posé des échanges cu
54 s quelques exemples, de montrer comment l’analyse fédéraliste , en même temps qu’elle rend compte des causes nationalistes de la déc
55 endent toutes à nous persuader que, désormais, le fédéralisme européen doit concentrer tout son effort sur un seul objectif décisif
56 ait pas incompatible en théorie avec une tactique fédéraliste . Mais elle a conduit à l’échec. Elle a servi de prétexte à trop de ma
57 es à notre union : l’esprit nationaliste. u. «  Fédéralisme et nationalisme », Fédération, Paris, n° 116-117, septembre-octobre 1
6 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
58 stater qu’elles résument l’expérience fédérale et fédéraliste de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces
7 1956, Articles divers (1951-1956). Réponse à l’enquête « Pour une bibliothèque idéale » (1956)
59 eau : Les Confessions. 19. Proudhon : Du Principe fédéraliste . 20. Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Essais. 22. Shakespear
60 te, il s’est fait l’ardent défenseur du mouvement fédéraliste  : Le Paysan du Danube (1932), Politique de la personne (1934), P