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enir l’aspiration à l’unité. C’est le paradoxe du
fédéralisme
, au sens doctrinal ; le fédéralisme est une tension permanente — pour
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e paradoxe du fédéralisme, au sens doctrinal ; le
fédéralisme
est une tension permanente — pour ne pas dire une contradiction — ent
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re d’une Europe qui s’inspirerait de l’expérience
fédéraliste
suisse. Or, ce qu’a déclaré M. Rappard me touche personnellement, car
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Rappard antieuropéen, j’en appelle à M. Rappard,
fédéraliste
suisse : nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne p
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Traz reste vif, naturel et concis. C’est dans le
fédéralisme
qu’il voit « la base de l’internationale moderne ». C’est de la néces
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dont la traduction politique est, à mes yeux, le
fédéralisme
. J’ai participé au lancement des revues L’Ordre nouveau et Esprit
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omme, la doctrine, ou pour mieux dire, l’attitude
fédéraliste
, et la nécessité d’une union européenne. C’est donc bien en tant que
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une union européenne. C’est donc bien en tant que
fédéraliste
que je réagissais violemment aux hitlériens, que je décrivais alors c
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emands, mais seulement des Européens. Ma position
fédéraliste
européenne était par essence antihitlérienne, la guerre contre Hitler
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manda d’ouvrir par un discours le premier congrès
fédéraliste
qui allait se tenir à Montreux. Comme j’hésitais à intervenir dans un
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ants du nouveau mouvement, l’Union européenne des
fédéralistes
. J’étais embarqué. Résumons : j’ai été conduit à l’idée européenne pa
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t conforme à la doctrine et surtout à la pratique
fédéraliste
de commencer par des petites réalisations, par quelques-uns, ceux qui
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lisations, par quelques-uns, ceux qui veulent. Le
fédéralisme
est antisystématique, empirique, et seul réaliste. En tant que Suisse
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tionnisme un peu mesquin et la grandeur de l’idée
fédéraliste
que nous avons réalisée en petit, et presque sans nous en rendre comp
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Fédéralisme
et nationalisme (septembre-octobre 1954)u Parler fédéralisme sur u
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nationalisme (septembre-octobre 1954)u Parler
fédéralisme
sur un plan théorique serait contraire à l’attitude fédéraliste. En r
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r un plan théorique serait contraire à l’attitude
fédéraliste
. En revanche, confronter cette attitude avec l’obstacle principal que
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rendre consciente : ou bien aller vers la formule
fédéraliste
, qui traduit seule notre réalité une et diverse, et cela suppose bris
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le grand dilemme de notre temps. II. Critique
fédéraliste
du nationalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à
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tionalisme Appliquons maintenant notre analyse
fédéraliste
à quelques-uns des éléments du nationalisme choisis parmi les plus ty
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les polémiques sur la souveraineté nationale. Le
fédéraliste
ne peut donc adopter, devant la croyance à la souveraineté nationale
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», « Nation » et « Langue ». La Patrie, pour le
fédéraliste
, est une réalité d’instinct et de sentiment, un fait de naissance, co
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ui me paraît l’une des toutes premières tâches du
fédéralisme
appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme, si incroyable que cela par
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nous permet, par contraste, de décrire l’attitude
fédéraliste
comme un simple retour au respect des libertés et des réalités, comme
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plus conséquents se nomment totalitaires) et les
fédéralistes
. Quelles ont été les manifestations que l’on peut rapporter sans cont
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lui qu’elle a pratiqué au-dedans. En revanche, le
fédéralisme
a produit deux témoignages exemplaires de sa vitalité : les USA et la
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olutionnaire dans notre Histoire. À l’inverse, le
fédéralisme
se trouve en pleine consonance avec l’évolution technique et les nouv
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elles formes de la pensée scientifique. La pensée
fédéraliste
, en effet, se représente la société européenne comme une constellatio
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rche des optima. Or cette méthode est typiquement
fédéraliste
, puisqu’elle consiste à rechercher le meilleur équilibre « en tension
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tendais simplement marquer cette convergence : le
fédéralisme
correspond à une vision du monde qui est précisément celle que la sci
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e moderne rend habitable. ⁂ Mais il y a plus. Le
fédéralisme
n’est pas seulement en prise avec l’époque, si je puis dire, il est a
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en Europe. Mais c’est aussi le principe vivant du
fédéralisme
. Être d’une patrie locale en tant qu’on y est né, mais d’une religion
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vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté
fédéralistes
. Le nationaliste n’y voit qu’une dispersion qui l’angoisse et où il c
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goisse et où il craint de perdre son identité. Le
fédéraliste
au contraire y voit une possibilité d’enrichissement de la personne.
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ntale de l’Occident. Enfin, je rappellerai que le
fédéralisme
est dans la ligne de la pensée chrétienne, alors que le nationalisme
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ser en revanche une organisation personnaliste et
fédéraliste
de la société et de la communauté des peuples. Là encore, la cause es
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progrès et la tradition sont du côté de la pensée
fédéraliste
, et condamnent sans appel le mythe nationaliste, destructeur de l’Eur
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pe et de sa paix. IV. Stratégie et tactique du
fédéralisme
Et cependant, il nous faut bien admettre que ces nationalistes con
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e peut espérer faire l’Europe qu’en appliquant le
fédéralisme
, c’est-à-dire en tenant compte à chaque pas de cette double nécessité
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que « complémentaires », commandent la stratégie
fédéraliste
. Quant à la tactique, elle doit tenir compte du fait que nous ne somm
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de le voir par le rejet de la CED. Ceci dit, les
fédéralistes
doivent-ils engager la bataille sur le thème de « l’abandon des souve
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ai rappelé tout à l’heure. J’estime donc que les
fédéralistes
doivent refuser le faux dilemme : souveraineté ou fédération. Et sur
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l’on sait moins, c’est la manière dont ce régime
fédéraliste
parvint à se faire accepter par les 22 cantons qui étaient encore, au
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fait demeure : il n’est pas de constitution plus
fédéraliste
que celle de la Suisse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
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ls de l’union. Mais là encore, je demande que les
fédéralistes
refusent de se battre pour des mots trompeurs. C’est le contenu et la
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des mots trompeurs. C’est le contenu et la visée
fédéraliste
du traité, non pas son étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous
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en, si l’on nous fait une Europe aussi réellement
fédéraliste
que la Suisse, on pourra la nommer comme on voudra, Confédération, Al
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cherchons la réalité derrière les étiquettes. Le
fédéralisme
n’est pas plus libéral que planificateur, et il doit refuser ce faux
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solues et l’unification forcée. Politiquement, le
fédéralisme
est une manière souple et sans cesse réajustée de distinguer entre ce
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, comme sur le plan des structures politiques, le
fédéralisme
va du local à l’européen, non point du national à l’international. Je
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tés du siècle d’une part, et avec nos conceptions
fédéralistes
et personnalistes d’autre part. 3° — Deux mots enfin sur le problème
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hanges culturels entre nations ». Une sensibilité
fédéraliste
s’irrite immédiatement à ce langage, révélateur des plus dangereux ré
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ent à l’encontre du but allégué. Seule une Europe
fédéraliste
peut résoudre, en le supprimant, le problème mal posé des échanges cu
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s quelques exemples, de montrer comment l’analyse
fédéraliste
, en même temps qu’elle rend compte des causes nationalistes de la déc
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endent toutes à nous persuader que, désormais, le
fédéralisme
européen doit concentrer tout son effort sur un seul objectif décisif
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ait pas incompatible en théorie avec une tactique
fédéraliste
. Mais elle a conduit à l’échec. Elle a servi de prétexte à trop de ma
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es à notre union : l’esprit nationaliste. u. «
Fédéralisme
et nationalisme », Fédération, Paris, n° 116-117, septembre-octobre 1
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stater qu’elles résument l’expérience fédérale et
fédéraliste
de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces
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eau : Les Confessions. 19. Proudhon : Du Principe
fédéraliste
. 20. Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Essais. 22. Shakespear
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te, il s’est fait l’ardent défenseur du mouvement
fédéraliste
: Le Paysan du Danube (1932), Politique de la personne (1934), P