1 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
1 uipement culturel ? Il me paraît que la structure fédéraliste du pays et l’autonomie dans son sein non seulement des cantons, mais
2 sans nul doute à ses structures très concrètement fédéralistes depuis des siècles. Il s’ensuit que la menace d’uniformisation et d’o
2 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
3 l mais aussi les corporations et les communes, le fédéralisme helvétique mais aussi l’idée primitive des soviets (conçue par Lénine
4 r l’avenir d’une Europe unie. ⁂ II. L’attitude fédéraliste L’attitude fédéraliste est celle qui conduit à imaginer (pour mieu
5 ie. ⁂ II. L’attitude fédéraliste L’attitude fédéraliste est celle qui conduit à imaginer (pour mieux la vouloir) une Europe q
6 Lors du premier congrès de l’Union européenne des fédéralistes , qui se tint à Montreux en 1947, j’avais tenté de situer à grands tra
7 , puisqu’en fait nous voici réunis pour parler du fédéralisme  ? Nous ne serions pas ici si nous pensions que le type d’homme le plu
8 ’autonomie et la solidarité, correspond le régime fédéraliste . J’ajouterai une remarque encore, pour compléter ce schéma trop rapid
9 urt de soif et celui qui se noie. Et, de même, le fédéralisme ne naîtra jamais d’un habile dosage d’anarchie et de dictature, de pa
10 larisme borné et de centralisation oppressive. Le fédéralisme est sur un autre plan que ces deux erreurs complémentaires. Chacun sa
11 rées.2 On voit que le passage de la personne au fédéralisme s’opère tout naturellement, et presque irrésistiblement, le second n’
12 ues de ceux qui trouvent leur composition dans le fédéralisme  : ici l’individu et la collectivité, là l’autonomie locale et la vast
13 perpétuel renouvellement. C’est assez dire que le fédéralisme n’est pas une doctrine fixe, ni vraiment un système, et encore moins
14 suisse illustre à l’envi ce processus de création fédéraliste par négation de toute hégémonie. Chaque fois qu’un des cantons plus
15 ture de l’union véritable. Deuxième principe. Le fédéralisme ne peut naître que du renoncement à tout esprit de système idéologiqu
16 e d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude fédéraliste comme un refus constant et instinctif de recourir aux solutions systé
17 d’articuler dans un tout. Troisième principe. Le fédéralisme ne connaît pas de problème des minorités. On objectera que le totalit
18 en germe) dans tout système quantitatif ; il y a fédéralisme partout où c’est la qualité qui prime. Par exemple : le totalitaire v
19 présente qu’un chiffre, et le plus petit. Pour le fédéraliste , il va de soi qu’une minorité puisse compter pour autant, voire pour
20 s groupes ; et qui les brimerait tous. L’attitude fédéraliste veut une maîtrise du divers, comme tout art. Art de la composition, e
21 cœur à être un bon cœur. Cinquième principe. Le fédéralisme repose sur l’amour de la complexité, par contraste avec le simplisme
22 et même économiques, telle est la santé du régime fédéraliste . Et ses pires ennemis sont ceux dont Jacob Burckhardt annonçait la ve
23 nsi, c’est la vitalité d’un peuple. Une politique fédéraliste soucieuse de se mouler sur la réalité, toujours complexe, suppose inf
24 l’on y réfléchit, on s’aperçoit que la politique fédéraliste n’est rien d’autre que la politique par excellence, c’est-à-dire l’ar
25 leurs tâches mondiales. ⁂ III. Dialectique du fédéralisme Comme toutes les grandes idées, l’idée fédéraliste est simple, mai
26 ralisme Comme toutes les grandes idées, l’idée fédéraliste est simple, mais non pas simple à définir en quelques mots, en une fo
27 troduites par la science relativiste.3 La pensée fédéraliste ne projette pas devant elle une utopie bien cohérente qu’il s’agirait
28 sur ce double mouvement qui caractérise la pensée fédéraliste , sur cette interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on
29 qui est le battement même du cœur de tout régime fédéraliste . L’oublier serait se condamner à retomber sans cesse dans un malenten
30 très clairement. En effet, les mots fédération et fédéralisme sont compris de deux manières très différentes par les Suisses aléman
31 e romande, au contraire, ceux qui se proclament «  fédéralistes  » sont en réalité les défenseurs jaloux de l’autonomie des cantons co
32 r veut dire surtout s’unir. Pour les autres, être fédéraliste veut dire surtout : rester libre chez soi. Or les uns et les autres o
33 rce qu’ils n’ont qu’à moitié raison. Le véritable fédéralisme ne consiste ni dans la seule union des cantons, ni dans leur seule au
34 viens de signaler pour la Suisse. Nous aurons des fédéralistes qui ne penseront qu’à faire l’union et à la renforcer, et nous aurons
35 ire l’union et à la renforcer, et nous aurons des fédéralistes préoccupés avant tout de sauvegarder les droits de chaque nation ou r
36 faudra sans cesse rappeler aux deux partis que le fédéralisme véritable n’est ni dans l’une ni dans l’autre de ces tendances, mais
37 s taxés d’abusifs par le centre. La saine méthode fédéraliste consiste à distinguer dans tous les ordres, à chaque niveau, de cas e
38 tes. En dernière analyse, nous pouvons définir le fédéralisme comme l’application à la chose publique d’une méthode générale de tra
39 rogressiste, libératrice, aventureuse, et dont le fédéralisme nous apparaît maintenant comme la traduction politique. Ayant défini
40 ns d’union concrète. D’autre part, les mouvements fédéralistes , par un grand nombre de résolutions impératives mais dont personne ne
41 fait demeure : il n’est pas de constitution plus fédéraliste que celle de la Suisse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
42 difficultés que celles qui naissent d’une volonté fédéraliste de respecter autant que possible les situations spéciales et locales.
43 ndant très diversifié et si possible de tradition fédéraliste  ; enfin, comme Washington, D.C., il doit accepter de demeurer, en tan
44 susceptibles de jouer dans le sens d’une solution fédéraliste de nos problèmes. 1. Le fédéralisme est une forme de pensée politique
45 ’une solution fédéraliste de nos problèmes. 1. Le fédéralisme est une forme de pensée politique spécifiquement européenne qui prend
46 des sciences les plus avancées. D’autre part, le fédéralisme est une méthode d’organisation politique qui a fait ses preuves notam
47 ure favorable à la prise au sérieux des solutions fédéralistes . 2. Le régime fédéraliste est au moins théoriquement adopté par les c
48 sérieux des solutions fédéralistes. 2. Le régime fédéraliste est au moins théoriquement adopté par les constitutions d’un nombre c
49 doctrine, que se montrer favorables aux solutions fédéralistes . Celles-ci sont d’ailleurs homologues des solutions œcuméniques au pl
50 x agnostiques, ils peuvent trouver dans un régime fédéraliste la garantie à des droits qu’ils ont longtemps revendiqués contre les
51 ussi — si peu que ce soit — en faveur d’un régime fédéraliste . 5. La résistance des esprits « de droite », des nationalismes attar
52 des solutions praticables, qui se trouveront être fédéralistes par nécessité, sinon par choix délibéré des deux partis. 6. À « gauch
53 es antagonistes pointe vers des solutions de type fédéraliste . 7. Le régime des souverainetés nationales absolues est manifestement
54 sibilités plus favorables que jamais à une action fédéraliste . Mais il faut, pour les réaliser, un élément catalyseur : une vision
55 cace, à long terme. 2. Extrait de « L’attitude fédéraliste  », discours prononcé au congrès de l’Union européenne des fédéraliste
56 urs prononcé au congrès de l’Union européenne des fédéralistes , Montreux 1947. Publié dans L’Europe en jeu . (Éditions de la Baconn
3 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)
57 Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)c Comme toutes les choses vivantes, orga
58 choses vivantes, organiques et intéressantes, le fédéralisme est plein de contradictions, d’oppositions et de tensions. On peut mê
59 d’un organisme vivant, n’allez pas croire que le fédéralisme soit une espèce d’éclectisme universel, ou d’opportunisme lâche qui t
60 e lâche qui tolère tout et ne s’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en fait à deux tendances très puissantes dans le monde occid
61 nt, et le particularisme refermé sur lui-même. Le fédéralisme refuse par principe et par définition l’uniformité imposée par un cen
62 le souverain désordre, comme le disait Vinet. Le fédéralisme veut la diversité, la pluralité des forces en compétition, et loin de
63 épouse la loi, bref, il l’aime. D’autre part, le fédéralisme refuse avec non moins de fermeté l’esprit de clocher, les particulari
64 re à tout échange avec le monde extérieur. Car le fédéralisme , s’il aime les diversités régionales, aime aussi leur santé et celle
65 s aussi le contraire des particularismes clos, le fédéralisme représenterait-il alors une sorte de moyen terme entre ces deux extrê
66 eurt de soif et un homme qui se noie. De même, le fédéralisme n’est pas à mi-chemin entre la centralisation oppressive et l’esprit
67 rs, qui n’en sont peut-être qu’une seule. Oui, le fédéralisme représente la seule attitude rigoureusement contraire à celle que les
68 ture d’esprit et d’amour du réel. Mais l’attitude fédéraliste ne se borne pas à reconnaître d’une part la nécessité de l’union, d’a
69 tinomique et pratiquement antagoniste. L’attitude fédéraliste veut une maîtrise du divers — comme tout art ! Elle est un art de la
70 e complexité. Voilà ce que j’appelle une harmonie fédéraliste . Le totalitaire, lui, trouve plus simple et plus efficace de broyer m
71 i sont autant d’évidences, suffisent à définir le fédéralisme , art de composer en un ensemble animé des diversités vivantes, et fon
72 e isolé du corps. Quelle serait alors la solution fédéraliste  ? Je vous en propose le principe : que l’Europe unie apprenne à respe
73 ion, sinon elle trahira sa raison d’être. Mais le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique, le seul régime
74 que nous aurions à dire sur les rapports entre le fédéralisme et la culture, et sur les problèmes que nous pose la vie culturelle d
75 r. Essayons pourtant d’illustrer les principes du fédéralisme en les appliquant à la culture. Pour qu’il y ait culture en général —
76 aratiste (car c’était là le véritable sens de son fédéralisme mal compris). Cette erreur l’a peut-être soutenu, comme il arrive, ma
77 nds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste , leur sentiment direct, leur expérience du fédéralisme vécu. Nous n’a
78 aliste, leur sentiment direct, leur expérience du fédéralisme vécu. Nous n’avons pas produit de génies du premier ordre, à part Rou
79 L’apport spécifique de la Suisse étant le sens du fédéralisme , et ce sens étant lié, nous l’avons vu, au génie de la culture en Eur
80 ion. L’esprit de clocher tend à confondre l’amour fédéraliste de la diversité avec la sauvegarde organisée, et si possible officiel
81 ui par essence, ne le sont pas. Tout le secret du fédéralisme réside dans l’art de distinguer, de cas en cas, ce qui marcherait mie
82 ’est, soit dit en passant, qu’une parodie du vrai fédéralisme — c’est tout cela qui mérite aujourd’hui d’inquiéter les amis de la c
83 t cela qui menace dans ses sources notre vitalité fédéraliste . On parle beaucoup, ces jours-ci, du danger que le Marché commun repr
84 le Marché commun représenterait pour notre Suisse fédéraliste . Mais ce n’est pas le fait de supprimer nos douanes qui mettrait en d
85 r Suisses ne sont pas des raisons économiques. Le fédéralisme , j’ai tenté de vous le montrer une fois de plus, vit des mêmes réalit
86 . On ne sauvera pas l’un sans l’autre. c. « Le fédéralisme et notre temps », Cahiers de l’Alliance culturelle romande, Genève, n
4 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme suisse (1963)
87 Le fédéralisme suisse (1963)a La Suisse ne saurait se targuer d’avoir donné à l’E
88 guère qu’au xixe siècle qu’on se mit à parler de fédéralisme . Encore la chose était-elle entendue de manière assez différente par
89 ssenschaft) ou « lien » (Bund). Pour les seconds, fédéralisme signifie surtout volonté de maintenir les autonomies locales et canto
90 t qui se demande quel est le « vrai » sens du mot fédéralisme , recourt à son Littré, où il trouve ceci : Fédéralisme s.m. Néologi
91 isme, recourt à son Littré, où il trouve ceci : Fédéralisme s.m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement fédératif. — « Le
92 stème, doctrine du gouvernement fédératif. — « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les s
93 « Aux jacobins, on agita gravement la question du fédéralisme , et on souleva mille fureurs contre les girondins. » Thiers, Histoire
94 ap. I. Pour un Français, la cause est entendue : fédéraliste égale sauvage, ou traître. Pour un Suisse, c’est Littré qui perd la f
95 choses vivantes, organiques et intéressantes, le fédéralisme est plein de contradictions, d’oppositions et de tensions. On peut mê
96 d’un organisme vivant, n’allons pas croire que le fédéralisme soit une espèce d’éclectisme universel ou d’opportunisme lâche, qui t
97 lâche, qui tolère tout et ne s’oppose à rien. Le fédéralisme s’oppose en fait à deux tendances très puissantes dans le monde occid
98 nt, et le particularisme refermé sur lui-même. Le fédéralisme refuse par principe et par définition l’uniformité imposée par un cen
99 ie est le souverain désordre », disait Vinet.) Le fédéralisme veut la diversité, la pluralité des forces en compétition, et loin de
100 épouse la loi, bref, il l’aime. D’autre part, le fédéralisme refuse avec non moins de fermeté l’esprit de clocher, les particulari
101 ir à tout échange avec le monde extérieur. Car le fédéralisme , s’il aime les diversités régionales, aime aussi leur santé, qui est
102 s aussi le contraire des particularismes clos, le fédéralisme représenterait-il alors une sorte de moyen terme entre ces deux extrê
103 eurt de soif et un homme qui se noie. De même, le fédéralisme n’est pas à mi-chemin entre la centralisation oppressive et l’esprit
104 ture d’esprit et d’amour du réel. Mais l’attitude fédéraliste ne se borne pas à reconnaître d’une part la nécessité de l’union, d’a
105 tinomique et pratiquement antagoniste. L’attitude fédéraliste veut une maîtrise du divers, comme tout art. Elle est un art de la co
106 e complexité. Voilà ce que j’appelle une harmonie fédéraliste . Le totalitaire, lui, trouve plus simple et plus efficace de broyer m
107 i sont autant d’évidences, suffisent à définir le fédéralisme , art de composer en un ensemble animé des diversités vivantes, et fon
108 e isolé du corps. Quelle serait alors la solution fédéraliste  ? J’en propose ici le principe : que l’Europe unie apprenne à respect
109 ion, sinon elle trahira sa raison d’être. Mais le fédéralisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique, le seul « régim
110 araît exemplairement incompatible avec la réalité fédéraliste . On nous répète depuis un siècle que les Suisses, selon la langue qu’
111 ales, et les autres universelles, — telles que le fédéralisme les implique et permet de les composer. Et il est vrai que ce régime
112 grandes dimensions, il faut admettre qu’un régime fédéraliste et pluraliste leur ouvre de belles perspectives : qu’ils y entrent et
113 r à renier leur clocher. Définition de la liberté fédéraliste . Nos meilleurs auteurs (pour ne prendre que cet exemple, le plus déli
114 aratiste (car c’était là le véritable sens de son fédéralisme étroit). Cette erreur l’a peut-être soutenu, en tant qu’artiste, comm
115 nds donc sans hésiter que c’est surtout leur sens fédéraliste , leur sentiment direct, leur expérience du fédéralisme vécu. Nous avo
116 aliste, leur sentiment direct, leur expérience du fédéralisme vécu. Nous avons produit peu de génies du premier ordre, tels que Rou
117 vec l’apport d’une Europe rajeunie, découvrant le fédéralisme , sa morale et sa philosophie, et surtout ses recettes pratiques, — ce
118 ternationaux de sociologie, Paris, 1961. a. « Le fédéralisme suisse », La Suisse face à l’avenir, Berne, Commission de l’Annuaire
5 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
119 Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours
120 — et qui bientôt formeront l’Union européenne des fédéralistes et le Mouvement européen. Les économistes, de leur côté, supputent et
121 des alliances entre souverains, c’est la solution fédéraliste . Dans une Europe fédérée, les États ne seraient pas effacés ou dissou
122 vement. Mais rien ne nous autorise à juger que le fédéralisme , déjà pratiqué quasi journellement dans les processus de décision des
123 Les raisons qui nous ont fait retenir la solution fédéraliste comme thème central de nos études, au cours de ce premier semestre to
124 diverse. Raisons générales, d’abord. La solution fédéraliste paraît la mieux susceptible de répondre à la fois aux besoins nouveau
125 inent. Raisons particulières ensuite. La solution fédéraliste est évidemment la plus conforme à l’expérience de la vie politique et
126 ts travaux à étudier certains aspects du problème fédéraliste , aspects complémentaires, qui n’épuisent pas le sujet, bien sûr, mais
127 nse qu’il existe une harmonie préétablie entre le fédéralisme comme objet d’études et la méthode interdisciplinaire qui s’impose à
128 de interdisciplinaire qui s’impose à nous. Car le fédéralisme n’est pas une doctrine toute faite, un dogme auquel il s’agirait de p
129 uctures tendent ou non à se rapprocher des formes fédéralistes . Il rejoindra de la sorte les études de méthode et d’évaluation des t
130 de l’histoire des idées, en traitant des aspects fédéralistes dans les projets et plans d’union européenne, du Moyen Âge à nos jour
131 ion, pour étudier les perspectives d’une solution fédéraliste de la question européenne. Le groupe doit se réunir pour la première
132 rrait sembler logique de commencer par définir le fédéralisme avant d’en étudier les exemples, soit dans l’expression, soit dans l’
133 dans le cas particulier, car il se trouve que le fédéralisme n’est précisément pas un système logique que l’on puisse déduire dans
134 n système politique. La plupart nous renvoient de fédéralisme à fédératif et à fédération, voire à confédération indifféremment, sa
135 Littré, dans sa 1re édition qui date de 1863 : Fédéralisme , s.m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement fédératif. « Le f
136 Système, doctrine du gouvernement fédératif. « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les s
137 e historique de Grégoire récidive, et je cite : Fédéralisme . En 1792 et 1793, on accusa les girondins de vouloir substituer à l’u
138 dins de vouloir substituer à l’unité nationale le fédéralisme , c’est-à-dire une association des départements qui eussent formé auta
139 passe pour pragmatique et donc plus favorable au fédéralisme que l’esprit français, qui passe pour cartésien. Ce sont pourtant deu
140 ically impracticable)11 ». Quant aux partisans du fédéralisme comme méthode ou attitude, et des régimes qui s’en inspirent, nous co
141 habitus. Parmi les ouvrages capitaux consacrés au fédéralisme , quelques titres doivent être cités d’emblée. Les 85 articles écrits
142 rticle que je viens de citer) inaugure la révolte fédéraliste contre l’orthodoxie jacobine et l’étatisme triomphant. En Prusse, c’e
143 gens, tome I, paru en 1932, généralise la méthode fédéraliste et l’étend à toutes les structures intersociales, qu’elles soient ou
144 es travaux, rénove ce que j’ai nommé « l’attitude fédéraliste  ». Plusieurs des membres de ce groupe, dispersé dès 1939, se retrouve
145 ment. Citons enfin les deux tomes d’Études sur le fédéralisme , composés par une trentaine de professeurs américains sous la directi
146 stion après la Seconde Guerre mondiale — c’est le Fédéralisme contemporain, par Henri Brugmans et Pierre Duclos — le second de ces
147 Tout démontre que, quel que soit son avenir, [le fédéralisme ] est autre chose qu’une simple recette juridique ou politique : il es
148 ter la pensée des sociétés. Ainsi donc, entre le fédéralisme considéré par l’esprit jacobin comme trahison de l’unité nationale sa
149 me trahison de l’unité nationale sacro-sainte, le fédéralisme considéré simplement comme système d’association d’États, et le fédér
150 lement comme système d’association d’États, et le fédéralisme considéré par la nouvelle école que décrit Pierre Duclos comme un des
151 u vers notre époque, les éléments d’une tradition fédéraliste de l’Europe ; quitte à déduire, finalement, de cette enquête, quelque
152 de l’idée européenne, ni des déchets de la pensée fédéraliste , ni des curiosa de l’esprit occidental que je me propose de retracer
153 , enfin fédération, confédération, et, plus tard, fédéralisme , terme inventé par Rousseau, prétend-il, à l’occasion de sa critique
154 fréquemment un phénomène curieux : la pratique du fédéralisme a précédé de plusieurs siècles sa théorie (ceci peut être vérifié le
155 Fururibles, n° 56, Paris, 1963. 11. Cité dans Le Fédéralisme contemporain, par H. Brugmans et Pierre Duclos, Sijthoff, Leyden, 196
156 Meyer puis E. Gagliardi, notamment. h. « Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours
6 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
157 ée d’union sans unification, qui deviendra l’idée fédéraliste . Lorsque plus tard les nations s’absolutisent et que leurs guerres fo
158 e la république ». C’est une Europe intégralement fédéraliste qu’il préconise, et son module (élément type) se révèle, en dernière
159 que va signer Napoléon, — hélas trop tard. Et son fédéralisme européen préfigure le régime qui triomphera, en 1848, à l’échelle sui
160 sit à unir ses cantons selon la maxime impériale, fédéraliste , européenne, de l’union dans la diversité. C’est en Suisse que Mazzin
161 elberg, s’est inspiré directement de l’expérience fédéraliste suisse en rédigeant son Organisation d’une société d’États européens
162 d’union pluraliste, antiunitaire, authentiquement fédéraliste , qui lui paraît destiné à assurer un jour la paix en Europe. « Si cet
163 ire14. » Pratiquement ignoré de nos jours par les fédéralistes européens, le projet très précis du juriste zurichois reste une des h
164 nnées 1930, que le premier mouvement de militants fédéralistes européens voit le jour : l’Europa-Union ; et c’est lui qui convoque l
165 r de base à la création de l’Union européenne des fédéralistes . Celle-ci, qui groupe rapidement une vingtaine de mouvements nationau
166 otre Constitution. Ce serait même la fin de notre fédéralisme et de la démocratie directe, n’hésitent pas à déclarer de nombreux po
167 re contre elle, — c’est-à-dire contre son essence fédéraliste  ; mais nous aurons perdu le droit de nous en plaindre. À quoi l’on po
168 orent l’Europe future les avantages de la formule fédéraliste . Prétendre en conserver les bénéfices pour nous seuls, c’est le plus
169 e s’explique peut-être en partie par nos coutumes fédéralistes de tolérance calculée et d’empirisme, qui supposent qu’on ne pousse p
170 jour à une union européenne de type expressément fédéraliste , qui renoncerait à la guerre comme moyen politique. Une telle Europe
171 ’y a aucune chance qu’on nous offre cela, si nous fédéralistes ne l’exigeons pas. Tout le débat sur l’idée européenne paraît tourner
172 partir du xixe siècle ; nous avons réussi notre fédéralisme  ! Contrairement à la neutralité, il tient à l’essence même de notre É
173 ismes, la Suisse peut et doit opposer la solution fédéraliste , qui maintient les patries et l’union. Et cela non seulement parce qu
174 la Suisse ne la propose pas, qui le fera ? Notre fédéralisme est peu connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’
175 , conférence au congrès de l’Union européenne des fédéralistes de Suisse, le 25 novembre 1962. M. Miéville précise : « Quant à la ne
7 1964, Articles divers (1963-1969). Les arts dans la vie en Suisse (1964)
176 lettres, dans nos cantons, est donc liée au vrai fédéralisme , qui n’est pas l’esprit de clocher, ni l’abandon à l’uniformité impos
8 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
177 ance que se constitueront les nombreux groupes de fédéralistes européens qui dès la guerre finie vont se réunir avec des politiciens
178 t aussi l’ère de la rapide dégradation de l’idéal fédéraliste qui avait animé la Résistance et la période des congrès. Un petit sig
179 continent et le plus allergique, semblait-il, au fédéralisme à base régionale : j’entends la République française une et indivisib
180 onçaient dans l’enthousiasme des premiers congrès fédéralistes , au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins, cette fédérat
9 1968, Articles divers (1963-1969). Vingt ans après La Haye : où en est l’Europe ? (mai 1968)
181 égions…). 3. Certains « européens » (mais non les fédéralistes ) ont nourri l’espoir que le Conseil de l’Europe — créé à la suite du
182 socialistes, et à l’action de quelques militants fédéralistes , fortement minoritaires dans les conseils directeurs du Mouvement. Ce
183 remarquable que Retinger, qui ne passait pas pour fédéraliste , ait été le premier à préconiser cette tactique d’appel direct au « p
184 mps de 1967. Je ne serais pas étonné que d’autres fédéralistes l’aient inventée pour leur part à la même époque ; la diachronie impo
10 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
185 viens de vous proposer, c’est celui que j’appelle fédéraliste , qui consiste à répartir les tâches d’après leur nature et d’après le
186 vent s’en occuper. Autrement dit, du point de vue fédéraliste , on se demandera à partir de quelle dimension une communauté a le dro
11 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
187 continent et le plus allergique, semblait-il, au fédéralisme à base régionale : j’entends la République française une et indivisib
188 ifeste d’un nouveau mouvement politique « pour le fédéralisme et le progrès social », où je lis ces quelques phrases : Nous procla
189  : Nous proclamons la nécessité de la Révolution fédéraliste et progressiste française pour la construction d’une VIe République.
190 que dans le cadre de l’Europe unie, laquelle sera fédéraliste ou ne sera pas. Dans cette Europe unie la représentation du peuple fr
191 onçaient dans l’enthousiasme des premiers congrès fédéralistes , au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins, cette fédérat
192 t, et qui verra, en cas de succès, le triomphe du fédéralisme intégral. Depuis qu’il est question d’une entrée éventuelle de la Sui
193 s dans ce sens, car c’est celui de nos traditions fédéralistes . Les régions de demain seront les petits États que nous avons toujour
194 continuer à se rattacher politiquement à l’idéal fédéraliste — s’ils y tiennent vraiment — et de maintenir leur association. Nous
195 et orbi la transposition pure et simple de notre fédéralisme , à l’échelle du continent. Car ce fédéralisme date un peu : c’est un
196 tre fédéralisme, à l’échelle du continent. Car ce fédéralisme date un peu : c’est un fédéralisme d’États plus que de fonction, de d
197 tinent. Car ce fédéralisme date un peu : c’est un fédéralisme d’États plus que de fonction, de défense plus que de coopération. Auj
198 défense plus que de coopération. Aujourd’hui, le fédéralisme doit se détacher, comme j’ai tenté de vous le montrer, des États, des
199 e à notre société industrielle et mobile. Mais le fédéralisme est aussi un esprit, une forme de pensée et de sentiment, un style de
200 z beaucoup de nos concitoyens une sorte d’habitus fédéraliste , qui les fait dépasser en pratique ce qu’il y a de périmé en doctrine
12 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
201 quoi cette région nous laisse froids, en tant que fédéralistes intégraux. II n’en reste pas moins probable qu’elle va constituer le
202 premier stade, non pas certes de l’ordre nouveau fédéraliste , mais de la dissociation inévitable, à plus ou moins brève échéance,
203 évoquer la sécurité suisse et ses motifs. Mais le fédéralisme va plus loin, et conçoit d’autres types et modèles. Essayons de les a
204 ets. Je demande la dissociation et la répartition fédéraliste des pouvoirs aujourd’hui concentrés en un seul lieu, accaparés par l’
205 ain, par l’État régional. IV. Vers une formule fédéraliste de l’État Dans une page essentielle de son Principe fédératif, où
206 853, 10 mai 1963, p. 5-34. Voir aussi : « Vers le fédéralisme  », n° 34, 1934 et « Précis Ordre nouveau », n° 34, 1936, de la revue
13 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
207 ersonnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)ac Denis de Rougemont, aux yeux du grand public
208 vain engagé », du promoteur infatigable de l’idée fédéraliste en Europe, en faveur de laquelle il n’a cessé de militer depuis la fi
209 tte autre thèse chère à M de Rougemont : celle du fédéralisme . Il l’a non seulement défendue par ses écrits, mais également par son
210 s en train d’écrire ou que j’ai déjà écrit sur le fédéralisme . Il n’y a jamais eu en moi deux activités distinctes, mais au contrai
211 on érotique du mariage, du couple et mes théories fédéralistes . À quoi je lui ai répondu que rien n’était plus facile. Car pour moi,
212 moi, le couple est une espèce de banc d’essai du fédéralisme , c’est-à-dire du système d’aménagement qui permet à des natures diver
213 rellement aussi bien dans le mariage, que dans le fédéralisme . Aussi chaque fois qu’il y a deux réalités contraires, mais qui sont
214 paix, puisque l’autre aboutit à la guerre. Le fédéralisme L’idée fédéraliste s’était donc imposée comme la seule solution va
215 aboutit à la guerre. Le fédéralisme L’idée fédéraliste s’était donc imposée comme la seule solution valable pour la survie d
216 t depuis, il travaille sans relâche à la cause du fédéralisme . Il ne nous cache d’ailleurs pas qu’il désirait venir au Canada pour
217 mais avant de lui demander ses impressions sur le fédéralisme canadien, il nous paraissait nécessaire de lui demander comment il ét
218 tait passé de sa définition de la « personne » au fédéralisme . Je vous avais dit que l’homme doit être à la fois libre et responsab
219 autres devant le danger commun. Personnalisme et fédéralisme , c’est un tout. Cette théorie fédéraliste nous amène, on l’aura remar
220 isme et fédéralisme, c’est un tout. Cette théorie fédéraliste nous amène, on l’aura remarqué, loin du fédéralisme canadien. M. de R
221 déraliste nous amène, on l’aura remarqué, loin du fédéralisme canadien. M. de Rougemont nous confiera d’ailleurs ses impressions. J
222 ions. J’ai constaté qu’ici au Québec, on appelait fédéraliste la tendance unitaire par opposition aux libertés d’un Québec autonome
223 position aux libertés d’un Québec autonome. Or le fédéralisme , pour moi, est tout autre chose. Il consiste précisément à maintenir
224 tions politiques. Si vous voulez avoir une vision fédéraliste du monde, nous dit M. de Rougemont, il vous faudra séparer tout ce qu
225 articulièrement les intellectuels. Que cette idée fédéraliste du monde soit utopique, M de Rougemont serait le premier à l’admettre
226 ersonnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme  », Le Devoir, Montréal, n° 225, 27 septembre 1969, p. 11. Propos recu
14 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
227 ersonnaliste, qui est devenu ensuite le mouvement fédéraliste européen — et nous définissions la révolution pas du tout comme le gr
228 on dire que vous êtes passé — du personnalisme au fédéralisme  ? Par un cheminement absolument normal et logique — inévitable. La pe
229 rsonnelle et de l’action communautaire. Le mot fédéralisme est toujours mal compris Vous savez sans doute que le Canada a un
230 olitique fédéral ? Est-ce que vous avez étudié le fédéralisme canadien ? Un peu. Mais je suis devenu, presque, le théoricien, en Eu
231 uis devenu, presque, le théoricien, en Europe, du fédéralisme — je prépare un grand ouvrage qui s’appellera Théorie générale du féd
232 grand ouvrage qui s’appellera Théorie générale du fédéralisme , où je constate que le mot fédéralisme est toujours mal compris. Et c
233 énérale du fédéralisme, où je constate que le mot fédéralisme est toujours mal compris. Et c’est presque fatal, parce que c’est un
234 e mon idée du mariage et de l’amour me conduit au fédéralisme . J’ai dit : rien n’est plus facile. Le mariage, c’est le banc d’essai
235 plus facile. Le mariage, c’est le banc d’essai du fédéralisme . Qu’est-ce que le fédéralisme ? C’est faire coexister ensemble des na
236 le banc d’essai du fédéralisme. Qu’est-ce que le fédéralisme  ? C’est faire coexister ensemble des natures différentes — l’autonomi
15 1969, Articles divers (1963-1969). Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)
237 Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)t En 1863 paraissait le dernier grand ouvrage de Proudhon, D
238 fédérations continentales et d’autre part vers un fédéralisme régional. La victime de ce double mouvement contradictoire, c’est en
239 nvoient l’un comme l’autre à des formules de type fédéraliste . À la question que je me posais sur la prophétie proudhonienne, voici
240 es bel et bien au seuil d’une ère potentiellement fédéraliste . Peut-on dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations souveraines
241 nde et l’Australie. Voilà qui réfute le cliché du fédéralisme « désuet ». Mais l’étiquette fédérale couvre des marchandises de qual
242 st certain que dans ces trois cas, c’est moins le fédéralisme qu’on est en droit d’incriminer que sa trahison pure et simple, ou so
243 ’un État fédéral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme , mais d’un défaut de fédéralisme ! Et l’on est en droit de penser que
244 s d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défaut de fédéralisme  ! Et l’on est en droit de penser que l’application correcte de la mét
245 e penser que l’application correcte de la méthode fédéraliste rétablirait bientôt ce double mouvement de diastole et de systole, ve
246 immunisé contre le virus totalitaire. Mais si le fédéralisme apparaît bien comme le remède spécifique au stato-nationalisme, il fa
247 s cultivé qui demande à son Littré le sens du mot fédéralisme trouve ceci : « Fédéralisme : substantif masculin. Néologisme. Systèm
248 Littré le sens du mot fédéralisme trouve ceci : «  Fédéralisme  : substantif masculin. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement
249 que les deux citations qui l’illustrent : 1) « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les s
250 ique… Il est vrai que mon Littré date de 1865 : «  fédéralisme  » y est encore qualifié de « néologisme ». C’était deux ans après le
251 ment. Mais pas du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un concept dialectique, ambigu, et qui autorise — ou inc
252 qu’une journée fût réservée à des travaux sur le fédéralisme . Le représentant du Conseil de l’Europe tint à déclarer aussitôt que
253 l’Europe tint à déclarer aussitôt que le terme de fédéralisme étant tabou à Strasbourg, il se verrait obligé de quitter le comité s
254 par la suite que ce haut fonctionnaire tenait le fédéralisme pour un système d’unification intégrale, sans respect pour les divers
255 ent le contraire de ce qu’il est. À l’inverse, le fédéralisme est assimilé par beaucoup à une attitude de suspicion envers tout pou
256 péen, écrivait récemment : « Ce n’est pas dans le fédéralisme , ce n’est pas en se repliant sur elle-même que la Wallonie trouvera s
257 n fédérale « parce qu’ici, disait-il, nous sommes fédéralistes  » ! Pareils malentendus, s’ils sont le fait d’Européens professionnel
258 es traditions helvètes, que sera-ce ailleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela, mais la coexistence en tension de ceci et d
259 de clarification des concepts de fédération et de fédéralisme . Pour ma part, je voudrais maintenant proposer quelques définitions,
260 trois définitions. Je propose d’appeler problème fédéraliste une situation dans laquelle s’affrontent deux réalités humaines antin
261 de l’un et de l’autre. J’appellerai donc solution fédéraliste toute solution qui prend pour règle de respecter les deux termes anti
262 éfinies constitue ce que je nommerai la politique fédéraliste , au sens le plus large du terme. Avant de chercher à quel type d’homm
263 éfinition vaut également et intégralement pour le fédéralisme , du moins tel que je l’entends, après avoir valu pour la Grèce des gr
264 aussi de vraies ondes…). ⁂ Notre modèle de pensée fédéraliste ainsi posé à la clé de l’histoire européenne, il reste à repérer les
265 on retrouve les structures typiques d’un problème fédéraliste . À la base de notre analyse, plaçons une conception de l’homme analog
266 ront les principes de méthode dictés par le souci fédéraliste de respect des diversités, des conditions contradictoires de la vie,
267 ersonnes et la force de la communauté ? L’analyse fédéraliste d’une situation part du concret, en ce sens que d’abord elle considèr
268 sens, voilà le programme proudhonien de division fédéraliste de l’État, inverse exact de l’utopie totalitaire. De plus, les aires
269 tait les soviets plus l’électricité. Pour moi, le fédéralisme , c’est l’autonomie des régions plus les ordinateurs, c’est-à-dire le
270 omet toute l’efficacité de l’enseignement. Remède fédéraliste  : commencer par réévaluer les dimensions d’une université digne du no
271 s allons enfin retrouver le problème classique du fédéralisme  : comment assurer la cohésion d’un ensemble assez vaste pour pouvoir
272 itués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme politique (intra ou interétatique), seul pris en considération par le
273 gretté Pierre Duclos, lorsqu’il relevait que « le fédéralisme vit d’une vie que la forme institutionnelle dénommée État ne suffit p
274 t moins encore à épuiser » … Et il ajoutait : Le fédéralisme est autre chose qu’une simple recette juridique ou politique : il est
275 générale d’aménagement des relations humaines, le fédéralisme tel que j’ai tenté de le définir ne fait que commencer. Il n’est pas
276 nçaises ; ensuite, de revenir sur la formule « le fédéralisme , c’est l’autonomie plus les ordinateurs ».] Je voudrais d’abord répon
277 ens civique, en Suisse, pouvait seul permettre le fédéralisme . Je retournerai la proposition et dirai que, s’il y a un sens civique
278 ivique en Suisse, c’est dû précisément au système fédéraliste , c’est-à-dire aux dimensions des unités dans lesquelles un citoyen pe
279 eurs ont trouvé par quoi il fallait commencer. Le fédéralisme , c’est-à-dire le respect poussé aussi loin que possible des diversité
280 ordinateurs. 40. H. Brugmans et P. Duclos, Le Fédéralisme contemporain, Paris, 1963, p. 151. t. « Pour une définition nouvelle
281 63, p. 151. t. « Pour une définition nouvelle du fédéralisme  », Revue des travaux de l’Académie des sciences morales et politiques
282 ouvrage en collaboration avec Henri Brugmans, Le Fédéralisme contemporain : « Le fédéralisme est présence au pouvoir global des él
283 enri Brugmans, Le Fédéralisme contemporain : « Le fédéralisme est présence au pouvoir global des éléments particuliers — demeurant