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s que la Suisse comprenne exactement ce qu’est le
fédéralisme
? Le fédéralisme est l’une des choses les plus difficiles à comprendr
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omprenne exactement ce qu’est le fédéralisme ? Le
fédéralisme
est l’une des choses les plus difficiles à comprendre, et même à vivr
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renions conscience plus claire de ce qu’est notre
fédéralisme
, des richesses de cette formule chez nous. Il faut que nous l’appliqu
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e mieux en mieux, que nous cessions de penser que
fédéralisme
signifie repli sur soi dans chaque canton, alors que c’est collaborat
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la formule suisse même veulent que l’on étende le
fédéralisme
à la dimension des tâches nouvelles qui se posent aux hommes. À vous
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Deux en un, ou le
fédéralisme
(mars 1970)b L’unité et la multitude. Duo aut tres in unum. Erreu
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le que l’union dans la diversité, c’est-à-dire le
fédéralisme
. Mais sitôt le mot prononcé, des hurlements éclatent sur tous les ban
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ite et du Marais à la Montagne. Car pour les uns,
fédéraliste
signifie unification aux dépens des caractéristiques nationales, et p
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t que j’exagère, voici quelques exemples. Le mot
fédéralisme
est tabou à Strasbourg, déclarait il y a quelques années un représent
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par la suite que ce haut fonctionnaire tenait le
fédéralisme
pour un système d’unification intégrale, sans respect pour la diversi
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il a changé d’avis depuis) : Ce n’est pas dans le
fédéralisme
, ce n’est pas en se repliant sur elle-même que la Wallonie trouvera s
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Wallonie trouvera son salut ? En Suisse même, le
fédéralisme
prend des sens à peu près opposés selon qu’il s’exprime en allemand o
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haute école, parce qu’ici, disait-il, nous sommes
fédéralistes
! Je n’ai cité que des européistes on ne peut plus engagés. Que sera-
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ritannique en échange d’une opposition commune au
fédéralisme
, ce qu’il a traduit en ces termes : « La Grande-Bretagne et la France
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rai » sens des mots français, et il trouve ceci :
Fédéralisme
. s.m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement fédératif. Défini
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e que les deux citations qui l’illustrent : 1) Le
fédéralisme
était une des formes politiques les plus communes employées par les s
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s. Aux jacobins on agita gravement la question du
fédéralisme
, et on souleva mille fureurs contre les girondins. Thiers, Histoire d
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ire de la Révolution. La cause est entendue : le
fédéralisme
est un système bon pour les sauvages, et en France il mérite l’échafa
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ultivé se voit naturellement porté à condamner le
fédéralisme
interne comme visant à la division de l’État souverain, mais chose cu
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euse, cela ne l’empêche nullement de condamner le
fédéralisme
externe comme visant cette fois-ci à l’intégration totale dans un sup
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n super-État européen. Cette deuxième « idée » du
fédéralisme
, inverse de la première mais non moins fausse, est la plus répandue e
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us répandue en Amérique. Si les Vaudois se disent
fédéralistes
contre Berne, les Québécois que j’ai visités l’automne dernier se veu
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rudeau illustrent tous le paradoxe fondamental du
fédéralisme
: s’unir non seulement dans la diversité mais pour que les diversités
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ient vite absorbées par une puissance voisine. Le
fédéralisme
repose essentiellement sur un compromis et un pacte. Sur un compromis
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à Nelson Rockefeller, il écrit : Pour moi, l’idée
fédéraliste
suppose une conception d’ensemble de la vie politique selon laquelle
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, comme pour Trudeau, comme pour Proudhon, l’idée
fédéraliste
, fondamentalement pluraliste… favorise le non-conformisme, le libre é
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oilà le principe de la bonne politique. 1. Le
Fédéralisme
et la société canadienne, Paris, Robert Laffont, 1968. 2. L’Avenir
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ne, Paris, Robert Laffont, 1968. 2. L’Avenir du
fédéralisme
, Paris, Presses d’Europe, 1964. Avec une préface d’Alexandre Marc. b
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préface d’Alexandre Marc. b. « Deux en un, ou le
fédéralisme
», 30 jours d’Europe, Paris, n° 140, mars 1970, p. 22-23.
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crètement, cela revient à appliquer la méthode du
fédéralisme
. Une Europe divisée en régions aux frontières fonctionnelles, tenant
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rait surtout pas renier : je suis persuadé que le
fédéralisme
européen se construira grâce aux ordinateurs (pour répartir les tâche
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orent l’Europe future les avantages de la formule
fédéraliste
. Car je pense que prétendre conserver les bénéfices de notre fédérali
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se que prétendre conserver les bénéfices de notre
fédéralisme
pour nous seuls, serait le plus sûr moyen de les perdre ! f. « S’un
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es régimes politiques, c’est, de toute évidence :
fédéralisme
. Je ne vois pas d’autre réponse imaginable au défi que l’Histoire nou
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fer d’autres institutions mais, selon le principe
fédéraliste
, nous sommes en commun avec elles. Un autre principe me paraît import
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tites, de recréer des communautés centrées. Votre
fédéralisme
dérive directement du personnalisme. Quels sont, à votre avis, les ob
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, les obstacles à la réalisation de l’Europe ? Le
fédéralisme
n’est pas possible dans une seule nation. L’État national constitue d
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italiste qui se développe en Europe, qu’elle soit
fédéraliste
ou qu’elle en reste au stade des États-nations. Bien sûr, si l’on pre
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otalitaire. Dès cette époque, il considère que le
fédéralisme
constitue pour l’Europe la seule chance réelle de dépasser les contra
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loin qu’ils ne l’ont fait jusqu’ici leur sens du
fédéralisme
: il faut qu’ils comprennent que certaines tâches dépassent les canto
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encore mieux qu’ils ne le font, l’esprit de leur
fédéralisme
qui est très ancien. Il ne faut jamais oublier que la Suisse s’est fo
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n doit revenir parce que c’est la vraie source du
fédéralisme
. Et de là il faut dépasser les frontières de la Suisse avec le fédéra
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faut dépasser les frontières de la Suisse avec le
fédéralisme
. S’il y avait les États-Unis d’Europe, on ne voit pas comment la Suis
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uisse, j’entends par « Idée suisse » le véritable
fédéralisme
, qui n’est d’ailleurs pas toujours appliqué en Suisse. Ce fédéralisme
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st d’ailleurs pas toujours appliqué en Suisse. Ce
fédéralisme
va de la commune aux entreprises jusqu’à l’Europe puis au monde. C’es
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qui est le pays le plus éloigné de comprendre le
fédéralisme
. De nombreux témoignages me sont parvenus de gens qui m’appuient fort
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utre, et ne se réalisent que l’un par l’autre. Le
fédéralisme
est l’expression politique de l’harmonie qui naît de leur lutte créat
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la République une et indivisible s’est opposée au
fédéralisme
, c’est parce que la guerre révolutionnaire, recréant entre les peuple
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stoire du concept de région, clé de la révolution
fédéraliste
européenne, Arnaud Dandieu aura tenu une place proprement décisive :
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le est la première cellule de ce que j’appelle le
fédéralisme
, c’est-à-dire l’union dans la diversité. Comment espérer bâtir une co
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e de cohérence entre le couple, la personne et le
fédéralisme
. C’est votre équation de base ? Oui. Disons qu’il s’agit d’une intuit
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aveur d’une fédération européenne, j’ai défini le
fédéralisme
comme la coexistence en tension de réalités également valables, mais
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personnes dans le respect de l’autre — que sur le
fédéralisme
: l’union dans la diversité et pour la diversité, en faveur de la div
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uel. C’est pourquoi, dès le début de notre action
fédéraliste
, nous sommes entrés en opposition avec Churchill, qui, lui, voulait d
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ngères, à quelques grands principes : neutralité,
fédéralisme
, démocratie directe. Le souverain, en Suisse, c’est le peuple. Vous l
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réfugier en Irlande ! Pour vous, au contraire, le
fédéralisme
est une méthode d’union dans la diversité ? Le fédéralisme est radica
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me est une méthode d’union dans la diversité ? Le
fédéralisme
est radicalement contraire à la méthode d’unité par l’uniformité qui
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Vous voulez faire une révolution régionaliste et
fédéraliste
? Au contraire de ce que pensent les ministres, on ne fera pas l’Euro
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Je suis certain que nous irons vers des solutions
fédéralistes
, régionalistes, parce qu’il n’y en a pas d’autres. Mais il reste touj
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deux précisions mémorables ajoutées à l’article «
Fédéralisme
», et à lui seul — l’une affirmant que ce régime était en Amérique, s
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es sauvages », l’autre rappelant qu’en France, le
fédéralisme
fut le « projet attribué aux girondins de rompre l’unité nationale ».
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ui règne encore en Suisse, sans doute) et que les
fédéralistes
, en France, sont des traîtres. Le mot se trouve ainsi « taboué » pour
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sité qu’ils espèrent temporaire, je pense que les
fédéralistes
européens peuvent accepter le mot s’il facilite la chose, — quelles q
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ns et intentions des hommes d’État. Ceci dit, les
fédéralistes
européens ne sauraient se contenter du modèle suisse transposé à l’éc
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eur comme un État-nation de type xixe siècle. Le
fédéralisme
intégral va bien au-delà de cette formule, il consiste à répartir les
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r, par les mêmes prétentions qui auront écrasé le
fédéralisme
à l’intérieur de leurs frontières. Tout se ramène donc, en fin de com
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sérieuse du siècle : État-nation fermé ou société
fédéraliste
ouverte. v. « Fédération ou confédération ? », 30 Jours d’Europe, P
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pe ne pourra jamais se faire que selon la formule
fédéraliste
, respectueuse des diversités et des autonomies politico-sociales. Une
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re que copier.) Or il se trouve que cette formule
fédéraliste
, seule pratiquement possible pour l’Europe, est en même temps la seul
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s des termes qui sont étrangers à notre tradition
fédéraliste
et à notre habitus, et qui dérivent des théories et des pratiques sta
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endre l’initiative de proposer sa propre solution
fédéraliste
, de l’exposer en temps et hors de temps, et d’exiger enfin qu’on la p
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iate sur le plan politique de ce personnalisme en
fédéralisme
. C’est-à-dire une union librement consentie de petits groupes, de com
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s étiez, à cette époque, les premiers à parler de
fédéralisme
et de régions ? Absolument. Nous parlions de régions dans un sens opp
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s que nous ne pouvions séparer. Sur cette base de
fédéralisme
et de personnalisme, nous en sommes venus, les uns à faire des études
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tique, sur la formule politique de la Suisse : le
fédéralisme
. Et à transposer une fois de plus notre doctrine personnaliste en ter
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onnaliste en termes politiques, ce qui donnait le
fédéralisme
. Alors que vous êtes Suisse, le fédéralisme de votre pays semble être
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it le fédéralisme. Alors que vous êtes Suisse, le
fédéralisme
de votre pays semble être une découverte ? J’y pensais depuis longtem
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avais pas à quel point la Suisse avait réalisé le
fédéralisme
. Bien qu’élevé en Suisse, effectivement, je ne m’étais jamais intéres
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ux États-Unis pour y faire des conférences sur le
fédéralisme
et sur la Suisse. Mais aussi pour y faire jouer une pièce que j’avais
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l’auteur de la doctrine de l’engagement, je suis
fédéraliste
; il s’agit maintenant d’appliquer ces théories, de s’engager dans la
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iquer ces théories, de s’engager dans la cause du
fédéralisme
européen. Le mot engagement était alors fort à la mode à Paris. Et to
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t la guerre, je m’étais aperçu que ma doctrine du
fédéralisme
était illustrée par la pratique suisse. Que j’avais apprise à l’école
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tion. Il fallait donc unir l’Europe d’une manière
fédéraliste
, c’est-à-dire en appliquant notre doctrine, en partant des communes,
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les tâches envisagées devenaient plus vastes. Mon
fédéralisme
est basé, notamment, sur la loi de l’extension des tâches. Il faut pa
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se compliquent, il est impossible de réaliser le
fédéralisme
dans un seul pays. La Suisse ne peut pas rester un régime réellement
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La Suisse ne peut pas rester un régime réellement
fédéraliste
si elle est seule, si elle est entourée d’États unitaires. Elle sera
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s battu pour faire partager vos idées à propos du
fédéralisme
? Dans quelles circonstances ? Dès mon arrivée dans cette maison de F
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rler au premier congrès de l’Union européenne des
fédéralistes
qui avait lieu à Montreux. J’y ai prononcé le discours d’introduction
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iscours d’introduction sur le thème de l’attitude
fédéraliste
. Il est résulté de cette réunion de Montreux un projet de congrès qui
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tenir avec d’autres groupements qui n’étaient pas
fédéralistes
mais qui voulaient aussi l’Europe. Et nous nous sommes réunis, à La H
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grande importance ? Exactement. Or, nous autres,
fédéralistes
, nous pensions pouvoir faire un bout de chemin avec des gens comme Ch
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lien entre votre doctrine du mariage et celle du
fédéralisme
? Qu’est-ce que le mariage ? C’est la coexistence de deux êtres qui,
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x différents. Il y a donc un rapport étroit entre
fédéralisme
et œcuménisme ? L’œcuménisme, pour moi, est la traduction du fédérali
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me ? L’œcuménisme, pour moi, est la traduction du
fédéralisme
sur le plan religieux. Il ne s’agit pas d’uniformiser tout le monde e
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ement de l’humanité. Jean Monnet, par exemple. Le
fédéralisme
pourrait-il résoudre plus facilement les problèmes écologiques actuel
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t, à sa manière, un Européen. Sa grande idée : le
fédéralisme
. Qu’il définit ainsi : “S’unir pour permettre aux autonomies de reste
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tique indispensable au déclenchement du processus
fédéraliste
européen. Or, je ne vois aucune méthode meilleure que celle qu’ont ad
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ins. D’où la nécessité pour la Suisse d’un régime
fédéraliste
, c’est-à-dire d’une union respectant les différences des cantons et n
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ralisme des invariants civiques et l’organisation
fédéraliste
du continent. Mais c’est ici le lieu de signaler que ce pluralisme mê
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étatique Dans un régime politique pluraliste,
fédéraliste
, les niveaux de décision sont déterminés par la correspondance entre
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dogme de la souveraineté absolue des États ». Les
fédéralistes
européens voient dans le culte de l’État-nation non seulement la caus
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s. Dans cet article conclusif, il est question de
fédéralisme
première et deuxième manière. Je suis pour la deuxième. Ramuz était p
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u Central, à Lausanne : « Entre nous, nous sommes
fédéralistes
, je veux bien dire séparatistes » (parlant de Berne). Non, le fédéral
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n dire séparatistes » (parlant de Berne). Non, le
fédéralisme
n’est pas l’autarcie cantonale, l’État-nation cantonal, la fermeture
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antonal, la fermeture du canton sur soi-même ! Le
fédéralisme
est une méthode pour garantir le maximum d’autonomie des unités fédér
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e, et à mon sens résolue, dans la pensée du grand
fédéraliste
franc-comtois. al. « Recréer la place publique », Tribune de Lausan
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pe ne pourra jamais se faire que selon la formule
fédéraliste
, respectueuse des diversités et des autonomies politiques. Une Europe
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it de différer. Or il se trouve que cette formule
fédéraliste
, seule pratiquement possible pour l’Europe, est en même temps la seul
109
é des allégeances est donc la condition du régime
fédéraliste
tel que je le conçois — seul possible pour l’Europe réelle — et c’est
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té des personnes dans la communauté politique.
Fédéralisme
et Œcuménisme La pluralité des allégeances implique la reconnaissa
111
t comme l’État-nation, nomme hérésie. La solution
fédéraliste
m’apparaît donc comme la transposition en termes d’aménagement de la
112
mes politiques opposés, l’un centraliste, l’autre
fédéraliste
, l’un où tout vient d’en haut, c’est-à-dire de Paris, l’autre où tout