1 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
1 l’éthique et la philosophie du modèle de société fédéraliste dont l’établissement me paraît définir la vocation de cette génératio
2 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
2 parce que l’État-nation, comme le dit la critique fédéraliste , est à la fois trop petit et trop grand qu’il y a des sociétés multin
3 nt amenées à prendre des décisions. C’est cela le fédéralisme  : que chacun fasse à son niveau, ce qu’il est capable de faire et que
4 ve, en solidarité. Voilà au fond ce que j’appelle fédéralisme , et qui résume toute ma doctrine : situer l’homme au centre de la soc
5 de Rougemont est le théoricien par excellence du fédéralisme , du régionalisme et de la construction européenne. Écrivain, Denis de
3 1974, Articles divers (1974-1977). La personne comme fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)
6 si, au plan de la théorie politique, le modèle du fédéralisme , c’est-à-dire de la coexistence en perpétuelle interaction de l’union
4 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
7 nique apparaît parfaitement homologue au paradoxe fédéraliste . Je lis dans les travaux récents publiés sur l’Ordre nouveau que le C
8 bjecteur de conscience, et deux chroniques : « Le fédéralisme révolutionnaire », par R. Dupuis et A. Marc, et « Vers un ordre nouve
9 d » est devenu le pont aux ânes de toute critique fédéraliste de l’État-nation. On le retrouve de nos jours dans les écrits de J. B
10 élément constitutif et le fondement réel de notre fédéralisme … L’autonomie de la région doit être développée jusqu’à sa limite extr
11 sera, dans les années septante, le programme des fédéralistes européens : La révolution [sous-entendu : personnaliste et communaut
12 ndu : personnaliste et communautaire, ou encore : fédéraliste ] libère la nation en faisant éclater l’État et en dispersant les orga
13 voies du personnalisme en premier lieu, et par le fédéralisme intégral, expression politique de « l’élan des personnes considérées
14 xandre Marc et l’invention du personnalisme », Le fédéralisme et Alexandre Marc, Lausanne, Centre de recherches européennes, 1974,
5 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
15 mais non pour dominer sur les voisins : voilà le fédéralisme suisse, dans sa réalité vécue, du xiiie au xixe siècle. Mais le mot
16 malentendus multipliés à l’endroit de l’attitude fédéraliste , non seulement en Europe et dans le monde, mais en Suisse même. C’est
17 rois erreurs à tour le moins gênantes au sujet du fédéralisme . Première erreur. Ramener le fédéralisme à une alliance entre États
18 jet du fédéralisme. Première erreur. Ramener le fédéralisme à une alliance entre États souverains, nos cantons ; et ramener du mê
19 re les « empiètements » du pouvoir fédéral. (Être fédéraliste , pour tel Vaudois fameux, se réduisait à être « contre Berne ».) Rien
20 de blocage au niveau cantonal de la distribution fédéraliste des pouvoirs de décision. Blocage qui explique seul, sans la justifie
21 itologues qui annoncent régulièrement « la fin du fédéralisme  » dès qu’une tâche nouvelle se voit attribuée, en vertu de ses dimens
22 us aux cantons — conformément au principe même du fédéralisme vivant ! Deuxième erreur. Mais s’il existe des tâches qui débordent
23 e niveau de notre État national. La saine méthode fédéraliste veut alors que ces tâches soient attribuées à des communautés de nive
24 où la Suisse bloque à ses frontières le processus fédéraliste , c’est-à-dire l’attribution des décisions aux communautés dont la tai
25 i rappelle la thèse de Trotski contre Staline, le fédéralisme dans un seul pays est impraticable. Bloquer le processus fédéraliste
26 seul pays est impraticable. Bloquer le processus fédéraliste aux frontières de notre État, c’est d’une part bloquer la vie même du
27 tre État, c’est d’une part bloquer la vie même du fédéralisme à l’intérieur, et d’autre part faire de notre pays, à l’égard de ses
28 lisé comme les autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme suisse, dans sa santé primitive — fondé sur les communes et non sur l
29 quoi le Suisse moyen se récrie : « Proposer notre fédéralisme à toute l’Europe, en attendant le monde, ce serait de l’orgueil, de l
30 urgence, en Suisse, nos conceptions prétendument fédéralistes . Et ceci d’une double manière. D’abord en renonçant à la fiction réce
31 aux frontières de la Suisse de 1848 le processus fédéraliste fondamental, celui qui attribue le pouvoir de décision à la communaut
32 de nos erreurs. La seule chance de durée de notre fédéralisme est dans son extension à toute l’Europe — de proche en proche. (Et l’
6 1974, Articles divers (1974-1977). À propos de Théodore Strawinsky [préface] (1974)
33 pape de l’œcuménisme, qui est la forme sublime du fédéralisme , de l’unité dans la diversité, hors de laquelle point de salut pour c
7 1975, Articles divers (1974-1977). Notre complexe de culpabilité (1975)
34 tre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre fédéralisme est compromis, et ce qu’il en reste freine l’élan des entreprises. Es
35 les Suisses s’élèvent à la hauteur de leur régime fédéraliste , dont pas un seul de leurs censeurs n’a jamais suggéré qu’ils l’échan
36 , et non seulement économiques mais spirituelles. Fédéralisme , seul régime possible d’un avenir humain de l’Europe ! Il est menacé,
8 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
37 formule de l’État suisse, c’est-à-dire le système fédéraliste , soit transposée à l’échelle du continent et prise comme modèle (au s
38 mais par le régime politique, c’est-à-dire par le fédéralisme , dont le corollaire est la neutralité. En temps de paix et de normal
39 être neutre ne pose aucun problème, et le régime fédéraliste permet de respecter au plus près les diversités foisonnantes qui font
40 s possible de séparer les problèmes intérieurs du fédéralisme des problèmes extérieurs de la neutralité et de la coopération. La
41 uisse face à l’Europe Il paraît évident que le fédéralisme de formule suisse est la solution qui s’impose si l’on veut vraiment
42 s particulières. Mais il se trouve, hélas, que le fédéralisme n’est guère mieux compris par les Suisses — qui s’en réclament — que
43 nde surtout, on a pris l’habitude de confondre le fédéralisme avec le réflexe de résistance à « Berne », c’est-à-dire aux mesures q
44  » ! C’est ignorer le sens et la fonction du vrai fédéralisme , celui qui a fait la Suisse à partir des communes médiévales, foresti
45 édiévales, forestières, agricoles ou urbaines. Le fédéralisme n’est rien d’autre, en effet, qu’une manière de se mettre ensemble po
46 rend ses racines dans le terreau de l’authentique fédéralisme suisse. De cette manière de comprendre la nature de notre régime trad
47 nser que la formule de bon sens, qui est celle du fédéralisme helvétique, ne saurait arrêter ses effets aux frontières historiques
48 ères historiques de nos cantons confédérés. Si le fédéralisme authentique consiste à accorder la dimension des tâches à celle des c
49 es Suisses ne peuvent plus limiter la coopération fédéraliste à leur seul territoire actuel. Autrement dit, et pour paraphraser l’u
50 logans célèbres de la révolution soviétique, « le fédéralisme dans un seul pays est utopique ». Car si, dans les domaines indiqués
51 ire de ses voisins. Il est donc évident que notre fédéralisme ne peut se maintenir dans nos cantons qu’à la seule condition de s’ét
9 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
52 iveau de la Confédération. La difficulté, avec le fédéralisme , c’est que peu de gens savent réellement ce que c’est. Il est presque
53 choses se sont passées tout à fait autrement. Le fédéralisme suisse s’est formé sur la base des communes d’Uri, de Nidwald et de S
54 t le gouvernement. C’est-à-dire qu’à l’origine du fédéralisme suisse se trouve ce qu’on appellerait aujourd’hui la volonté d’autono
55 utogestion. C’est surtout à partir de 1848 que le fédéralisme suisse a changé, sous l’influence des États voisins, qui étaient tous
56 , on découvre la nécessité vitale d’introduire le fédéralisme dans les relations entre les Européens, et la Suisse se trouve être l
57 eaucoup, même, méconnaissent le véritable sens du fédéralisme . Je suis frappé de constater que la plupart de ceux qui se disent féd
58 de constater que la plupart de ceux qui se disent fédéralistes sont en réalité des nationalistes cantonaux. Se fondant sur ce qu’ils
59 es erreurs de 1848, ils s’imaginent que la vie du fédéralisme consiste surtout à défendre les intérêts de leur petit État contre Be
60 Entre nous, nous sommes contre Berne, nous sommes fédéralistes , donc nous sommes séparatistes… » Je lui répondais : « Vous pouvez êt
61 ationaliste vaudois, mais vous ne pouvez pas être fédéraliste du même coup, parce que le fédéralisme est précisément le contraire d
62 z pas être fédéraliste du même coup, parce que le fédéralisme est précisément le contraire de cela. » Ce genre de malentendu provie
63 uent le mieux dans le droit-fil de la pratique du fédéralisme . Qu’ils soient de gauche ou de droite ne m’intéresse guère : l’essent
64 s maoïstes ou des trotskystes pourraient être des fédéralistes  : ils ont de tout autres vues. Mais qu’importe ! L’essentiel, qui est
65 préparés par leurs institutions. Les institutions fédéralistes , en effet, se distinguent par leurs petites dimensions. Or, dans le m
10 1976, Articles divers (1974-1977). Histoire et prospective de l’identité européenne (1976)
66 lettres de Genève, un cours sur la Philosophie du fédéralisme . J’y parlais d’histoire, bien sûr, d’anthropologie et de religion com
11 1977, Articles divers (1974-1977). Du passé à l’avenir d’une région (27 juin 1977)
67 cques est sans nul doute le premier théoricien du fédéralisme , c’est-à-dire de la libre alliance de très petites communautés, « seu
12 1977, Articles divers (1974-1977). « Je suis un pessimiste actif » (17 octobre 1977)
68 nazi et il lutte depuis plus de vingt ans pour le fédéralisme et l’écologie), ont souvent le ton docte et la mine morose. Denis de
69  d’unisexe ». Eh bien, c’est une première idée du fédéralisme , du régionalisme ! L’égalité dans la différence, sans uniformité ! J’
13 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
70 des livres, que je suis l’initiateur du mouvement fédéraliste européen. Que j’espère être démenti dans mes prédictions les plus dés
14 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
71 Écologie, régionalisme, fédéralisme  : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)bk Après une
72 ent autogestionnaire, écologiste, régionaliste et fédéraliste , ne l’emporte pas rapidement, l’Europe sera sans doute complètement c
73 utonomie basque. bk. « Écologie, régionalisme, fédéralisme  : l’avenir selon Denis de Rougemont », Ain-actualités, 30 décembre 19
15 1977, Articles divers (1974-1977). Les débuts de la construction européenne (1977)
74 ment le plus dynamique est l’Union européenne des fédéralistes  ; Un ensemble de projets politiques plus ou moins pragmatiques, dont
75 eptembre 1947, à Montreux, l’Union européenne des fédéralistes convoque son premier grand congrès. Cette association des militants e
76 monde uni. » L’union sera faite sur le modèle du fédéralisme intégral, celui qui part des pouvoirs locaux et institue des « pouvoi
77 ux parmi les dirigeants de l’Union européenne des fédéralistes . Et derrière la Résistance, il y a toute une préparation intellectue
78 tions ardues entre trois mouvements de militants ( fédéralistes , socialistes, catholiques) et trois groupements de personnalités poli
79 n rien les souverainetés nationales, et celle des fédéralistes , exigeant au contraire la création d’institutions européennes « aux p
80 veraineté. Malgré les appels révolutionnaires des fédéralistes , appuyés par les syndicalistes, le congrès refusa de faire le saut d’
81 es débats sur les mesures économiques. Les thèses fédéralistes ne triomphèrent que dans les résolutions proposant la création d’un C
82 fois pendant la période des congrès unionistes et fédéralistes , de 1946 à 1949. La nouveauté, dans l’approche de Jean Monnet et de s
83 i, paraît de nature à confirmer le diagnostic des fédéralistes  : on ne peut fonder l’union des Européens sur cet obstacle majeur à t
16 1977, Articles divers (1974-1977). La nature du pouvoir (9 octobre 1977)
84 ui, lui, est un pouvoir réparti. C’est le pouvoir fédéraliste , qui est beaucoup moins sensible parce qu’il s’exerce à tous les nive
85 ce double dépassement, c’est ce que j’appelle le fédéralisme , mouvement qui s’inscrit, à mes yeux, dans cette alternative fondamen