1 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Mouvement européen (avril 1949)
1 s pour fédérer l’Europe. Origines du mouvement fédéraliste Il y eut Sully, qu’aime à citer Churchill : il rêvait d’une coalit
2 Il y eut Victor Hugo, prophétisant l’avènement du fédéralisme  : « La Suisse, dans l’histoire, aura le dernier mot… » Il y eut Proud
3 ue l’on aboutissait à un programme communautaire, fédéraliste , anticapitaliste mais antiétatique. Le grand public nous ignorait. No
4 pit de toutes les censures. Et l’idée d’un avenir fédéraliste de l’Europe devenait, pour beaucoup, le symbole de l’espoir à l’horiz
5 s toute l’Europe un pullulement de petits groupes fédéralistes . On y retrouvait toutes les nuances politiques, nationales et religie
6 tâche qui s’imposait, c’était de fédérer tous ces fédéralistes dispersés. Dès 1946, ce fut chose faite : l’Union européenne des fédé
7 1946, ce fut chose faite : l’Union européenne des fédéralistes se constituait et pouvait convoquer pour le mois d’août 1947, à Montr
8 agissait pas, dans son esprit, d’une entreprise «  fédéraliste  » au sens précis, mais plutôt d’une action de propagande destinée à f
9 re organisations suivantes : Union européenne des fédéralistes (présidents H. Brugmans et Ignazio Silone) ; United Europe Committee
10 Au début de novembre 1948, l’Union européenne des fédéralistes réunissait à Rome son deuxième congrès annuel. À Montreux, nous avion
11 discours du président de la République, lui-même fédéraliste convaincu. Le comte Sforza vint à l’une des séances nous parler comme
12 sympathie » pour l’œuvre urgente conduite par les fédéralistes . Peu avant le congrès de Rome, le Comité de coordination des groupeme
13 s, les résistances à vaincre. L’Assemblée. — Les fédéralistes ayant fait triompher à La Haye le principe d’une représentation aussi
14 ion française. Je la nommerais plutôt la position fédéraliste . Car si l’on veut que les peuples soient représentés, c’est que l’on
15 s. Parmi les mesures que défendent la plupart des fédéralistes , signalons l’abaissement progressif des barrières douanières, l’insta
16 emain (La Baconnière) qui groupe les déclarations fédéralistes des mouvements de la Résistance dans neuf pays. d. « Le Mouvement eu
2 1949, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Découverte de l’Europe (octobre 1949)
17 eloppés depuis quelques années par les mouvements fédéralistes , et depuis un an par le Mouvement européen. Mais cet aboutissement sp
18 gauche et la droite traditionnelles, mais bien le fédéralisme et l’unionisme, formant une gauche et une droite nouvelles, propremen
19 pécher, bien au contraire, par optimisme. Et les fédéralistes ont beau jeu de leur répondre : où prendrez-vous le temps d’être prud
20 m : fédération. Les progrès surprenants de l’idée fédéraliste parmi les députés européens sont attestés par un fait capital : la Co
21 C’est dire que la question centrale posée par les fédéralistes , celle d’un gouvernement au-dessus des États, n’a pas pu être refoulé
22 blir l’union réelle ? La seconde école, celle des fédéralistes , tient que l’origine normale du pouvoir à créer réside dans l’Assembl
3 1965, La Revue de Paris, articles (1937–1969). Le Suisse moyen et quelques autres (mai 1965)
23 s et les défauts typiques qu’appelle la tolérance fédéraliste . Enquêtes sociologiques, études d’opinion et analyse des votations se
4 1969, La Revue de Paris, articles (1937–1969). L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)
24 L’avenir du fédéralisme (septembre 1969)i En 1863 paraissait le dernier grand ouvrage de P
25 dérations continentales et, d’autre part, vers un fédéralisme régional. La victime de ce double mouvement contradictoire, c’est l’É
26 nvoient l’un comme l’autre à des formules de type fédéraliste . À la question que je me posais sur la prophétie proudhonienne, voici
27 es bel et bien au seuil d’une ère potentiellement fédéraliste . Peut-on dire plus ? Sur les quelque cent-trente nations souveraines
28 nde et l’Australie. Voilà qui réfute le cliché du fédéralisme « désuet ». Mais l’étiquette fédérale couvre des marchandises de qual
29 st certain que dans ces trois cas, c’est moins le fédéralisme qu’on est en droit d’incriminer que sa trahison pure et simple, ou so
30 ’un État fédéral. Il ne s’agit pas d’un défaut du fédéralisme , mais d’un défaut de fédéralisme. Et l’on est en droit de penser que
31 s d’un défaut du fédéralisme, mais d’un défaut de fédéralisme . Et l’on est en droit de penser que l’application correcte de la méth
32 e penser que l’application correcte de la méthode fédéraliste rétablirait bientôt ce double mouvement de diastole et de systole, ve
33 immunisé contre le virus totalitaire. Mais si le fédéralisme apparaît bien comme le remède spécifique au stato-nationalisme, il fa
34 s cultivé qui demande à son Littré le sens du mot fédéralisme trouve ceci : « Fédéralisme : s. m. Néologisme. Système, doctrine du
35 Littré le sens du mot fédéralisme trouve ceci : «  Fédéralisme  : s. m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement fédératif. » Ce
36 que les deux citations qui l’illustrent : 1) « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les s
37 ique… Il est vrai que mon Littré date de 1865 : «  fédéralisme  » y est encore qualifié de « néologisme ». C’était deux ans après le
38 ment. Mais pas du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un concept dialectique, ambigu, et qui autorise — ou inc
39 qu’une journée fût réservée à des travaux sur le fédéralisme . Le représentant du Conseil de l’Europe tint à déclarer aussitôt que
40 l’Europe tint à déclarer aussitôt que le terme de fédéralisme étant tabou à Strasbourg, il se verrait obligé de quitter le comité s
41 par la suite que ce haut fonctionnaire tenait le fédéralisme pour un système d’unification intégrale, sans respect pour les divers
42 ent le contraire de ce qu’il est. À l’inverse, le fédéralisme est assimilé par beaucoup à une attitude de suspicion envers tout pou
43 péen, écrivait récemment : « Ce n’est pas dans le fédéralisme , ce n’est pas en se repliant sur elle-même que la Wallonie trouvera s
44 n fédérale « parce qu’ici, disait-il, nous sommes fédéralistes  ! » Si pareils malentendus sont le fait d’Européens professionnels o
45 es traditions helvètes, que sera-ce ailleurs ? Le fédéralisme n’étant ni ceci, ni cela, mais la coexistence en tension de ceci et d
46 de clarification des concepts de fédération et de fédéralisme . Pour ma part, je voudrais maintenant proposer quelques définitions,
47 trois définitions. Je propose d’appeler problème fédéraliste une situation dans laquelle s’affrontent deux réalités humaines antin
48 de l’un et de l’autre. J’appellerai donc solution fédéraliste toute solution qui prend pour règle de respecter les deux termes anti
49 définis constitue ce que je nommerai la politique fédéraliste , au sens le plus large du terme. Avant de chercher à quel type d’homm
50 éfinition vaut également et intégralement pour le fédéralisme , du moins tel que je l’entends, après avoir valu pour la Grèce des gr
51 aussi de vraies ondes…) ⁂ Notre modèle de pensée fédéraliste ainsi posé à la clé de l’histoire européenne, il reste à repérer les
52 on retrouve les structures typiques d’un problème fédéraliste . À la base de notre analyse, plaçons une conception de l’homme analog
53 ront les principes de méthode dictés par le souci fédéraliste de respect des diversités, des conditions contradictoires de la vie,
54 ersonnes et la force de la communauté ? L’analyse fédéraliste d’une situation part du concret, en ce sens que d’abord elle considèr
55 sens, voilà le programme proudhonien de division fédéraliste de l’État, inverse exact de l’utopie totalitaire. De plus, les aires
56 tait les soviets plus l’électricité. Pour moi, le fédéralisme , c’est l’autonomie des régions plus les ordinateurs, c’est-à-dire le
57 compromet l’efficacité de l’enseignement. Remède fédéraliste  : commencer par réévaluer les dimensions d’une université digne du no
58 s allons enfin retrouver le problème classique du fédéralisme  : comment assurer la cohésion d’un ensemble assez vaste pour pouvoir
59 itués au xixe siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme politique (intra- ou interétatique), seul pris en considération par l
60 gretté Pierre Duclos, lorsqu’il relevait que « le fédéralisme vit d’une vie que la forme institutionnelle dénommée État ne suffit p
61 t moins encore à épuiser »… Et il ajoutait : « Le fédéralisme est autre chose qu’une simple recette juridique ou politique : il est
62 générale d’aménagement des relations humaines, le fédéralisme tel que j’ai tenté de le définir ne fait que commencer. Il n’est pas
63 Henri Brugmans Le Fédéralisme contemporain : « Le fédéralisme est présence au pouvoir global des éléments particuliers — demeurant
64 spécificités. » 27. H. Brugmans et P. Duclos, Le Fédéralisme contemporain, Paris, 1963, p. 151. i. « L’avenir du fédéralisme », L
65 temporain, Paris, 1963, p. 151. i. « L’avenir du fédéralisme  », La Revue de Paris, Paris, n° 9, septembre 1969, p. 1-10. j. Le te