1 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
1 de la Confédération la réfute, et du point de vue fédéraliste il nous paraît plus concluant. On peut dire que la fédération suisse
2 ur des textes, c’était en un mot l’esprit même du fédéralisme helvétique que l’ambition de Schiner mettait en péril. Il eut d’abord
3 ssions aux cantons : il prononça un éloge de leur fédéralisme , fort surprenant de la part d’un héritier des jacobins : « La Nature,
4 nde ait encore vu ». Cet ordre, synthèse du vieux fédéralisme libertaire et conservateur, des principes de 1789, et du parlementari
5 senter pour la Suisse une épreuve décisive de son fédéralisme . N’allait-on pas voir les cantons romands et italiens prendre parti p
6 usiasme calmé, les Suisses, experts en matière de fédéralisme , s’aperçurent très vite des faiblesses d’un organisme vicié à la base
7 stème politique logiquement formulé5. Le terme de fédéralisme n’apparaît dans les écrits politiques suisses qu’à une époque toute r
8 de leurs plus sûres vertus civiques. À la base du fédéralisme tel qu’il est pratiqué dans ce pays, tel qu’il s’est éduqué au cours
9 yent pas de paroles ! », écrivait Montluc. 4. Le fédéralisme , en effet, n’est pas seulement le régionalisme ni seulement, à l’inve
2 1953, La Confédération helvétique. Les institutions politiques
10 es qu’il y aurait lieu de marquer entre le régime fédéraliste de la Suisse et les régimes centralistes de la plupart des États mode
11 uvrages le professeur Adolf Gasser : Le principe fédéraliste est à la base non seulement des relations entre la Confédération et l
12 la condition des libertés civiques dans un régime fédéraliste , et c’est l’appartenance simultanée à plusieurs groupes ou communauté
13 officielle de « fédérale » mais encore celle de «  fédéraliste  », et cela pour une raison précise : c’est qu’elle représente une syn
14 économique et culturel. Cet équilibre, proprement fédéraliste , est illustré par le système bicaméral institué en 1848. L’Assemblée
15 cole sont significatifs d’une certaine méfiance —  fédéraliste autant que proprement helvétique — à l’endroit des titres ronflants.
16 n curieux glissement de sens, ils se proclament «  fédéralistes  », alors que ce mot pourrait aussi bien désigner la volonté d’union d
17 stes. (Ces dernières étant inexactement nommées «  fédéralistes  » comme nous l’avons remarqué plus haut.) Les programmes sociaux des
18 puis quelques années, un vigoureux renouveau du «  fédéralisme  », c’est-à-dire des tendances décentralisatrices. Le Conseil des État
19 en revient beaucoup plus au respect des principes fédéralistes qu’aux dimensions naturelles du pays. C’est dans ce sens que l’on a p
20 , 1947, p. 101. 8. Adolf Gasser, « Démocratie et fédéralisme . Confédération, canton, commune », in La Démocratie suisse, 1948, p. 
3 1953, La Confédération helvétique. Institutions et aspirations économiques
21 rincipe — et l’on pourrait dire : de l’instinct — fédéraliste , chez les Suisses, que la structure des organisations syndicales. En
22 ales. Et l’on remarque que les plus libéraux ou «  fédéralistes  » d’entre eux ne sont pas les derniers à revendiquer la « manne de l’
23 x et les dirigistes, comme elle l’est entre les «  fédéralistes  » et les centralistes. Cependant, l’on ne trouvera guère de socialist
24 guère de socialistes qui ne soient en même temps fédéralistes dans une certaine mesure, ou de grands industriels qui ne reconnaisse
4 1953, La Confédération helvétique. La famille et l’éducation
25 es plus lointains et les plus neufs les principes fédéralistes de la Constitution helvétique35. Il est caractéristique que le seul é
26 ailleurs, comme on doit s’y attendre dans un pays fédéraliste . Mais l’empreinte commune la plus profonde que reçoivent les citoyen
5 1953, La Confédération helvétique. La vie religieuse
27 r elle soulève celle des rapports entre le régime fédéraliste et la religion. La Réforme, en Suisse, fut l’œuvre personnelle de Zwi
28 églises protestantes est calquée sur la structure fédéraliste du pays. Elle est presbytérienne, comme l’autre est collégiale. Liées
29 x et discipliné, de tendance conservatrice42 et «  fédéraliste  ». (Précisons une fois de plus que l’adjectif évoque généralement en
30 s villes protestantes — l’Église catholique est «  fédéraliste  » pour des raisons historiques bien déterminées, mais qui ne sont pas
31 catholique spécifiquement suisse de l’État et du fédéralisme , illustrée par les œuvres de A.-Ph. de Segesser et de Gonzague de Rey
32 ses responsabilités sociales et spirituelles. Le fédéralisme , au sens complet du terme cette fois-ci, constitue donc le commun dén
6 1953, La Confédération helvétique. Le peuple suisse et le monde
33 troupes suisses, soulignait sa nécessité : Si le fédéralisme est la sauvegarde du pays, l’unification serait sa perte. Laissons au
34 ce texte l’un des documents majeurs de la pensée fédéraliste . Citons encore une de ses pages, qui formule en un raccourci saisissa
35 ération est devenue et restée ce qu’elle est : le fédéralisme et la neutralité. On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerre
36 une guerre qui n’est pas inévitable ; et dans un fédéralisme qui, en dehors de toute hégémonie, donnerait à notre continent la con
37 s dont on vient de voir qu’une longue pratique du fédéralisme intégral illustre l’interdépendance. Certes, la volonté de se mainten
38 paradoxe, pourtant, n’est qu’apparent. La Suisse fédéraliste , neutre, et armée, représente en effet une conception possible et pra