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de la Confédération la réfute, et du point de vue
fédéraliste
il nous paraît plus concluant. On peut dire que la fédération suisse
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ur des textes, c’était en un mot l’esprit même du
fédéralisme
helvétique que l’ambition de Schiner mettait en péril. Il eut d’abord
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ssions aux cantons : il prononça un éloge de leur
fédéralisme
, fort surprenant de la part d’un héritier des jacobins : « La Nature,
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nde ait encore vu ». Cet ordre, synthèse du vieux
fédéralisme
libertaire et conservateur, des principes de 1789, et du parlementari
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senter pour la Suisse une épreuve décisive de son
fédéralisme
. N’allait-on pas voir les cantons romands et italiens prendre parti p
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usiasme calmé, les Suisses, experts en matière de
fédéralisme
, s’aperçurent très vite des faiblesses d’un organisme vicié à la base
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stème politique logiquement formulé5. Le terme de
fédéralisme
n’apparaît dans les écrits politiques suisses qu’à une époque toute r
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de leurs plus sûres vertus civiques. À la base du
fédéralisme
tel qu’il est pratiqué dans ce pays, tel qu’il s’est éduqué au cours
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yent pas de paroles ! », écrivait Montluc. 4. Le
fédéralisme
, en effet, n’est pas seulement le régionalisme ni seulement, à l’inve
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es qu’il y aurait lieu de marquer entre le régime
fédéraliste
de la Suisse et les régimes centralistes de la plupart des États mode
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uvrages le professeur Adolf Gasser : Le principe
fédéraliste
est à la base non seulement des relations entre la Confédération et l
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la condition des libertés civiques dans un régime
fédéraliste
, et c’est l’appartenance simultanée à plusieurs groupes ou communauté
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officielle de « fédérale » mais encore celle de «
fédéraliste
», et cela pour une raison précise : c’est qu’elle représente une syn
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économique et culturel. Cet équilibre, proprement
fédéraliste
, est illustré par le système bicaméral institué en 1848. L’Assemblée
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cole sont significatifs d’une certaine méfiance —
fédéraliste
autant que proprement helvétique — à l’endroit des titres ronflants.
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n curieux glissement de sens, ils se proclament «
fédéralistes
», alors que ce mot pourrait aussi bien désigner la volonté d’union d
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stes. (Ces dernières étant inexactement nommées «
fédéralistes
» comme nous l’avons remarqué plus haut.) Les programmes sociaux des
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puis quelques années, un vigoureux renouveau du «
fédéralisme
», c’est-à-dire des tendances décentralisatrices. Le Conseil des État
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en revient beaucoup plus au respect des principes
fédéralistes
qu’aux dimensions naturelles du pays. C’est dans ce sens que l’on a p
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, 1947, p. 101. 8. Adolf Gasser, « Démocratie et
fédéralisme
. Confédération, canton, commune », in La Démocratie suisse, 1948, p.
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rincipe — et l’on pourrait dire : de l’instinct —
fédéraliste
, chez les Suisses, que la structure des organisations syndicales. En
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ales. Et l’on remarque que les plus libéraux ou «
fédéralistes
» d’entre eux ne sont pas les derniers à revendiquer la « manne de l’
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x et les dirigistes, comme elle l’est entre les «
fédéralistes
» et les centralistes. Cependant, l’on ne trouvera guère de socialist
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guère de socialistes qui ne soient en même temps
fédéralistes
dans une certaine mesure, ou de grands industriels qui ne reconnaisse
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es plus lointains et les plus neufs les principes
fédéralistes
de la Constitution helvétique35. Il est caractéristique que le seul é
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ailleurs, comme on doit s’y attendre dans un pays
fédéraliste
. Mais l’empreinte commune la plus profonde que reçoivent les citoyen
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r elle soulève celle des rapports entre le régime
fédéraliste
et la religion. La Réforme, en Suisse, fut l’œuvre personnelle de Zwi
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églises protestantes est calquée sur la structure
fédéraliste
du pays. Elle est presbytérienne, comme l’autre est collégiale. Liées
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x et discipliné, de tendance conservatrice42 et «
fédéraliste
». (Précisons une fois de plus que l’adjectif évoque généralement en
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s villes protestantes — l’Église catholique est «
fédéraliste
» pour des raisons historiques bien déterminées, mais qui ne sont pas
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catholique spécifiquement suisse de l’État et du
fédéralisme
, illustrée par les œuvres de A.-Ph. de Segesser et de Gonzague de Rey
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ses responsabilités sociales et spirituelles. Le
fédéralisme
, au sens complet du terme cette fois-ci, constitue donc le commun dén
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troupes suisses, soulignait sa nécessité : Si le
fédéralisme
est la sauvegarde du pays, l’unification serait sa perte. Laissons au
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ce texte l’un des documents majeurs de la pensée
fédéraliste
. Citons encore une de ses pages, qui formule en un raccourci saisissa
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ération est devenue et restée ce qu’elle est : le
fédéralisme
et la neutralité. On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerre
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une guerre qui n’est pas inévitable ; et dans un
fédéralisme
qui, en dehors de toute hégémonie, donnerait à notre continent la con
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s dont on vient de voir qu’une longue pratique du
fédéralisme
intégral illustre l’interdépendance. Certes, la volonté de se mainten
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paradoxe, pourtant, n’est qu’apparent. La Suisse
fédéraliste
, neutre, et armée, représente en effet une conception possible et pra