1
berté d’esprit gentiment insolente, le « génie du
fédéralisme
». Il y a chez ce châtelain de Cressier près Morat, patricien de Frib
2
répète que la sagesse suisse, qui est le bon sens
fédéraliste
, n’est pas objet d’exportation, n’a pas de valeur universelle. C’est
3
eur faire si l’on admire leur solution. Certes le
fédéralisme
est le contraire d’un système. Ce n’est pas une structure abstraite e
4
is bien entendu : c’est précisément la méthode du
fédéralisme
authentique. ⁂ Mais on connaît mal cette méthode si l’on ne connaît p
5
n’est pas le secret des banques mais la pratique
fédéraliste
. Il y a là certainement la clef du passé suisse, mais celle aussi de
6
ttachement de plus en plus conscient aux procédés
fédéralistes
, et finalement notre neutralité moderne. C’est dans cette perspective
7
ncipe monarchique »12. De même, plus tard, l’idée
fédéraliste
ne survivra que dans ce coin de l’Europe, partout ailleurs en proie a
8
es en 1291 peut-elle être tenue pour préfigure du
fédéralisme
à venir ? Les conditions fondamentales d’une authentique fédération s
9
ne impeccable dialectique interne, exemplairement
fédéraliste
. C’est la Révolution française qui a forcé la libération des bailliag
10
s privilèges des groupes. Certes, ces deux vertus
fédéralistes
ont leur revers : les compromis systématiques engendrent à la longue
11
viiie siècle. 16. Cf. David Lasserre, Étapes du
fédéralisme
, l’expérience suisse, Ed. Rencontre, Lausanne, 1954, notamment p. 36
12
’une des composantes essentielles d’une structure
fédéraliste
, et cette méfiance qui ne pardonne pas à l’endroit des familles ou de
13
Suisse à un État fédératif ; 3° Que la notion de
fédéralisme
, loin de remonter à Guillaume Tell, n’est devenue bien consciente par
14
l’autre de ces deux partis ne se disait encore «
fédéraliste
». Ni l’un ni l’autre ne l’était en vérité. Mais leur lutte aux succè
15
mais en tension, qui sont tout le secret du vrai
fédéralisme
. L’homme capital de cette période où se forme la Suisse fédérale n’es
16
États membres invoquent inversement les « maximes
fédéralistes
» contre toute tentative unitaire. Fédéralisme, pour eux, égale auton
17
s fédéralistes » contre toute tentative unitaire.
Fédéralisme
, pour eux, égale autonomie des nationalismes cantonaux : Tous pour Un
18
iècle — une prise de conscience toute nouvelle du
fédéralisme
comme doctrine. La chose était sans doute ancienne, le concept appar
19
emarquable que dans l’ancienne Suisse le terme de
fédéralisme
n’ait jamais été employé. Autant que j’aie pu le vérifier, il n’appar
20
n corps politique, ou si, « exagérant les maximes
fédéralistes
, les cantons s’envisagent comme des États isolés, dont chacun soigne
21
se. Notons bien que Bluntschli oppose le principe
fédéraliste
à toute idée d’« État européen unique », qu’il tient d’ailleurs pour
22
à 1940) qu’apparaît une littérature consacrée au
fédéralisme
en tant que doctrine politique et attitude philosophique. Des histori
23
diverse et les vraies dimensions de son passé, le
fédéralisme
devient une philosophie générale : j’ai dit ce que nous devons à Gonz
24
es chrétiens sociaux), l’éthique communautaire du
fédéralisme
se présente comme « la vraie défense contre l’esprit totalitaire », p
25
orial est l’inévitable rançon. C’est ainsi que le
fédéralisme
, issu des traditions du Saint-Empire et des communes médiévales, puis
26
ave ». (Cité par Edmond Privat, Trois Expériences
fédéralistes
, Neuchâtel, 1942). 53. W. Rappard, op. cit., p. 206. 54. « Le term
27
t qui se demande quel est le « vrai » sens du mot
fédéralisme
, recourt à son Littré, où il trouve ceci : Fédéralisme s.m. Néologi
28
isme, recourt à son Littré, où il trouve ceci :
Fédéralisme
s.m. Néologisme. Système, doctrine du gouvernement fédératif. — « Le
29
stème, doctrine du gouvernement fédératif. — « Le
fédéralisme
était une des formes politiques les plus communes employées par les s
30
« Aux jacobins, on agita gravement la question du
fédéralisme
, et on souleva mille fureurs contre les girondins », Thiers, Histoire
31
ap. I. Pour un Français, la cause est entendue :
fédéraliste
égale sauvage, ou traître. Pour un Suisse, c’est Littré qui perd la f
32
era fédérale ou ne sera pas. Non que je tienne le
fédéralisme
pour une sorte de panacée efficace en tout temps et en tout lieu ; ma
33
nds pas non plus faire une apologie de la formule
fédéraliste
suisse, mais je crois important d’en évaluer les avantages et les inc
34
uvrages le professeur Adolf Gasser : Le principe
fédéraliste
est à la base non seulement des relations entre la Confédération et l
35
ela pose un problème important pour l’avenir d’un
fédéralisme
qui se veut communal à la base. Certains soutiennent que cette course
36
t plus diversifiée que celle où se forma l’actuel
fédéralisme
. Peut-être faudra-t-il abandonner l’idée (qui vient du plus haut Moye
37
de ce genre ne seraient-elles pas plus réellement
fédéralistes
que ne l’était, en somme, l’ancien état de choses ? Les cantons et
38
la condition des libertés civiques dans un régime
fédéraliste
, et c’est l’appartenance simultanée à plusieurs groupes ou communauté
39
rès conforme aux prescriptions de la saine morale
fédéraliste
. Mais au concret ? La répartition des compétences entre les États mem
40
aussi la tension nécessaire à sa vie. Et la santé
fédéraliste
, loin d’exiger la solution définitive de ces problèmes, implique au c
41
Et quand on a bien compris cela, on a compris le
fédéralisme
. La persistance après un siècle des caractères distinctifs de chaque
42
tutions suisses sont mal connues à l’étranger, le
fédéralisme
y est ignoré ou décrié, bref, les Suisses font des montres et des fro
43
officielle de « fédérale » mais encore celle de «
fédéraliste
», c’est parce qu’elle a voulu représenter une synthèse des autonomie
44
’on retrouve ici l’un des principes essentiels du
fédéralisme
: l’égalité des inégaux. Le mode d’élections des conseillers varie se
45
cole sont significatifs d’une certaine méfiance —
fédéraliste
autant que proprement helvétique —, à l’endroit des titres ronflants.
46
ée par quatre facteurs principaux dont la coutume
fédéraliste
oblige seule à tenir compte, car la Constitution ne les mentionne pas
47
n curieux glissement de sens, ils se proclament «
fédéralistes
», alors que ce mot pourrait aussi bien désigner la volonté d’union d
48
que village, un hérisson) à cause de la structure
fédéraliste
. Et ils sont appuyés sur un « réduit national » dont le centre est le
49
troupes suisses, soulignait sa nécessité : Si le
fédéralisme
est la sauvegarde du pays, l’unification serait sa perte. Laissons au
50
que semble devoir oblitérer et niveler, cet idéal
fédéraliste
n’est-il pas menacé d’anachronisme ? La pratique suisse a-t-elle enco
51
ical classics ». 58. Adolf Gasser, Démocratie et
fédéralisme
. Confédération, canton, commune, dans La Démocratie suisse, 1948, p.
52
e s’accommoder, en Suisse, d’un régime à ce point
fédéraliste
? Et comment ce régime peut-il s’y adapter ? C’est à ces deux questio
53
de juger que les relations entre l’économie et le
fédéralisme
ont été dans l’ensemble bonnes — surtout pour notre économie — il se
54
ent, contrairement aux craintes présentes, que le
fédéralisme
est le régime politique qui correspond le mieux aux exigences futures
55
de la seconde moitié du xxe siècle et un régime
fédéraliste
qui date du siècle précédent. En voici d’autres dans le domaine du co
56
eurs modes de sentir et de penser, et leur régime
fédéraliste
sont par définition indissociables, et que le choix qu’on leur suggèr
57
rincipe — et l’on pourrait dire : de l’instinct —
fédéraliste
, chez les bénéficiaires de cette économie, rien ne la démontre mieux
58
ales. Et l’on remarque que les plus libéraux ou «
fédéralistes
» d’entre eux ne sont pas les derniers à revendiquer la « manne de l’
59
ues. Certes, la lutte est serrée entre libéraux «
fédéralistes
» ou centralistes fédéraux. Cependant, l’on ne trouvera guère de soci
60
guère de socialistes qui ne soient en même temps
fédéralistes
dans une certaine mesure, ou de grands industriels qui ne reconnaisse
61
itique traditionnelle : indépendance, neutralité,
fédéralisme
. Examinons le processus de décision actuellement pratiqué à l’échelle
62
nal entre l’économisme niveleur et nos structures
fédéralistes
? Nous avons vu que c’est l’essor, l’expansion même de l’économie sui
63
vitable : il est conforme, quoi qu’on pense, à un
fédéralisme
bien compris. Car le fédéralisme n’est pas seulement une formule juri
64
u’on pense, à un fédéralisme bien compris. Car le
fédéralisme
n’est pas seulement une formule juridique et constitutionnelle — donc
65
ibilités d’une communauté isolée. Dans un système
fédéraliste
, chaque communauté a le devoir — autant que le droit — de s’administr
66
Les routes d’abord. Les adversaires de la méthode
fédéraliste
ne manquent jamais de citer ce cas à l’appui de leurs thèses centrali
67
ralisme économique », tantôt « les vieux réflexes
fédéralistes
». Or, il est clair que dans ce cas, précisément, ces recettes font l
68
e de leur insuffisance, et qu’un réflexe vraiment
fédéraliste
devrait jouer ici en faveur d’une intervention de l’État, voire d’ent
69
, mais aussi de trahir l’esprit et la fonction du
fédéralisme
authentique. Au nom d’une impossible indépendance des petites communa
70
sa vocation. Il semble donc que le seul salut du
fédéralisme
intérieur soit dans l’extension du système au-delà du stade national,
71
s et les défauts typiques qu’appelle la tolérance
fédéraliste
. Enquêtes sociologiques, études d’opinion et analyse des votations s
72
araît exemplairement incompatible avec la réalité
fédéraliste
. On nous répète depuis un siècle que les Suisses, selon la langue qu’
73
ionales et les autres universelles, telles que le
fédéralisme
les implique et permet de les composer. Il est vrai que ce régime peu
74
r à renier leur clocher. Définition de la liberté
fédéraliste
: le droit d’appartenir à plusieurs clubs. Nos meilleurs écrivains de
75
ratiste. (Car c’était là le véritable sens de son
fédéralisme
étroit.) Cette erreur l’a peut-être soutenu en tant qu’artiste, comme
76
n-Ph. von Segesser, qui tente de réinterpréter le
fédéralisme
en termes catholiques, et par un philosophe romantique et radical d’u
77
e bon chez les Suisses. Cette version bougonne du
fédéralisme
implique tout de même ce régime, et Ramuz eût fini par l’admettre, de
78
t tout régime pluraliste concentré et strictement
fédéraliste
. Ajoutons à cela quelques données constantes de la Suisse : la pauvre
79
ne pourra le rester longtemps. Elles invoquent le
fédéralisme
à l’appui de leurs prétentions. Mais le fédéralisme bien compris ne c
80
déralisme à l’appui de leurs prétentions. Mais le
fédéralisme
bien compris ne consiste pas à juxtaposer des monades. Il implique au
81
elles soient pédagogiques ou budgétaires. Le vrai
fédéralisme
ne veut pas que chacun fasse tout pour son compte et tant bien que ma
82
uisse actuelle n’a pas la politique de son propre
fédéralisme
. Elle ne pourra le sauver qu’en le repensant à l’échelle de l’Europe
83
r elle soulève celle des rapports entre le régime
fédéraliste
et la religion. Dans l’ensemble, le protestantisme suisse est resté
84
Églises protestantes est calquée sur la structure
fédéraliste
du pays. Liées à l’État, ou libres et vivant des dons des fidèles ou
85
catholique spécifiquement suisse de l’État et du
fédéralisme
, illustrée dès le Moyen Âge par les grands ordres religieux, surtout
86
ses responsabilités sociales et spirituelles. Le
fédéralisme
, au sens complet du terme cette fois-ci, constitue donc le commun dén
87
tre neutralité n’est pas toujours comprise. Notre
fédéralisme
est compromis, et ce qu’il en reste freine l’élan des entreprises. Es
88
les Suisses s’élèvent à la hauteur de leur régime
fédéraliste
, dont pas un seul de leurs censeurs n’a jamais suggéré qu’ils l’échan
89
, et non seulement économiques mais spirituelles.
Fédéralisme
, seul régime possible d’un avenir humain de l’Europe ! Il est menacé,
90
çonnant ainsi à son image le pays environnant. Le
fédéralisme
suisse a trouvé en ces monastères un puissant appui » (« La culture m
91
4, où l’auteur nous révèle la grande tradition du
fédéralisme
bénédictin. 129. Karl Barth, Gottes Gnadenwahl, conférence sur les r
92
usqu’aux pièges cosmiques de nos laboratoires, le
fédéralisme
n’apparaît qu’au cours des cinq dernières minutes. Quelques instants
93
uisse se ramène donc à la question de l’avenir du
fédéralisme
. Cette formule, lentement élaborée par les hommes qui ont fait ce pay
94
i ne saurait être réalisé que par l’union de type
fédéraliste
. L’exemple de la Suisse des cantons apparaît décisif à cet égard. b)
95
ccident, l’union sans unification, qui est l’idée
fédéraliste
. Entre-temps les nations se constituent, se multiplient, s’absolutise
96
e la république ». C’est une Europe intégralement
fédéraliste
qu’il préconise, et son module, en dernière analyse, n’est rien d’aut
97
gne — hélas ! il est trop tard — Napoléon. Et son
fédéralisme
préfigure le régime qui va triompher à l’échelle suisse : « La variét
98
re »134. Pratiquement ignoré de nos jours par les
fédéralistes
européens, le projet très précis du juriste zurichois reste une des h
99
nées 1930), que le premier mouvement de militants
fédéralistes
européens voit le jour : l’Europa-Union. Et c’est sur sa convocation
100
r de base à la création de l’Union européenne des
fédéralistes
. Celle-ci groupe rapidement une vingtaine de mouvements nationaux, et
101
re contre elle, — c’est-à-dire contre son essence
fédéraliste
; mais nous aurons perdu le droit auquel beaucoup d’entre nous tienne
102
a Constitution, et ce serait même la fin de notre
fédéralisme
, n’hésitent pas à déclarer de nombreux politiciens et journalistes.
103
orent l’Europe future les avantages de la formule
fédéraliste
. Prétendre en conserver les bénéfices pour nous seuls serait le plus
104
re à payer le prix exorbitant. Autofreinage du
fédéralisme
Tels étant les termes du débat que l’idée européenne suscite en Su
105
peut-être en partie par nos coutumes précisément
fédéralistes
de tolérance calculée et d’empirisme, qui supposent qu’on ne pousse p
106
jour à une union européenne de type expressément
fédéraliste
, qui renoncerait à la guerre comme moyen politique. Une telle Europe
107
partir du xixe siècle — nous avons réussi notre
fédéralisme
! Différent en ceci de la neutralité, il tient à l’essence même de no
108
e se doit d’en opposer une troisième, la solution
fédéraliste
, qui maintient les patries et l’union. Mais je réitère : si la Suisse
109
a Suisse ne la préconise pas, qui le fera ? Notre
fédéralisme
est peu connu, ou très mal connu hors de Suisse ; notre neutralité n’
110
’on nomme ailleurs la politique. Mais cette vertu
fédéraliste
se trouve être aujourd’hui le frein automatique à toute initiative ca
111
à toute initiative capable de sauver notre régime
fédéraliste
en le faisant accepter au plan européen. Voici l’impasse digne des él
112
mutisme irrémédiable. Éléments de prospective
fédéraliste
La science actuelle nous révèle un univers en perpétuelle évolutio
113
ommuns. C’est dire qu’on redécouvre la méthode du
fédéralisme
authentique. Toute l’évolution prévisible de nos sociétés va dans ce
114
ter si elle continue d’appliquer les principes du
fédéralisme
et ses méthodes d’analyse : celles-ci marquent avec précision le mome
115
ésenté au nom de notre idéal et de notre usage du
fédéralisme
, mais « dans les intérêts de l’Europe entière ». Même s’il n’était pa
116
l éclairée. (Qui sait vraiment ce que signifie le
fédéralisme
?) — d’exonérer la Suisse du reproche perpétuel de profiter des guerr
117
sant de se faire les missionnaires de leur propre
fédéralisme
, les Suisses en deviendraient les gardiens de musée. En lieu et place
118
ote mais « cuit à l’électricité », six siècles de
fédéralisme
, pédagogie universelle et mutuelle, terre de refuge (des hommes jadis
119
es bases et selon d’autres règles que celles d’un
fédéralisme
plus ou moins bien compris d’ailleurs, amélioré, dénaturé, réinventé
120
ndant très diversifié et si possible de tradition
fédéraliste
. Enfin, il doit accepter de demeurer, en tant qu’État, à l’écart des
121
, conférence au congrès de l’Union européenne des
fédéralistes
de Suisse, 1962. M. Miéville précise : « Quant à la neutralité, son r
122
hé. J’espérais faire comprendre outre-Jura que le
fédéralisme
n’est plus ce qu’en dit Littré (voir p. 107), que les frontières « na
123
uvent, comme malgré moi, à invoquer ces solutions
fédéralistes
telles qu’elles étaient vécues en Suisse mais sans doctrine. C’est en