1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 bscurcissement de l’Europe, pour que l’idée de la fédération du continent s’éveille un peu partout, spontanément, comme un réflexe
2 , nous constatons que ce sont sans contredit : la fédération suisse, et les royaumes démocratiques et socialistes du Nord, Scandin
3 alentendu ! Ne demandons pas l’instauration d’une fédération européenne pour que se crée un troisième bloc, un bloc-tampon, ou un
4 us dont il a infesté le monde entier. Il n’y a de fédération européenne imaginable qu’en vue d’une fédération mondiale. Il n’y a d
5 fédération européenne imaginable qu’en vue d’une fédération mondiale. Il n’y a de paix et donc d’avenir imaginable que dans l’eff
6 e d’un esprit européen, seule base sérieuse de la fédération dont quelques-uns se risquaient à parler. C’est ainsi que s’institua,
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7 isse illustre très clairement. En effet, les mots fédération et fédéralisme sont compris de deux manières très différentes par les
8 ui, d’une manière tout empirique, ont formé notre fédération . Et je vais les choisir parmi ceux qui me paraissent applicables, imm
9 at présent de l’Europe.   Premier principe. — La fédération ne peut naître que du renoncement à toute idée d’hégémonie organisatr
10 certains « Grands » s’arroger l’initiative d’une fédération continentale ou mondiale. L’échec de Napoléon, puis celui d’Hitler, d
11 rs kilomètres carrés.   Quatrième principe. — La fédération n’a pas pour but d’effacer les diversités et de fondre toutes les nat
12 r propre. Elles comprendraient aussi que dans une fédération elles n’auraient pas à se mélanger, mais au contraire à fonctionner d
13 t organique et vivant.   Sixième principe. — Une fédération se forme de proche en proche, par le moyen des personnes et des group
14 tre ou par le moyen des gouvernements. Je vois la fédération européenne se composer lentement, un peu partout, et de toutes sortes
15 te à nouveau l’ONU, que cela empêche de vivre. La fédération européenne ne sera pas l’œuvre des gouvernants chargés de défendre le
16 érêts de leur nation contre le reste du monde. La fédération sera l’œuvre de groupes et de personnes qui prendront l’initiative de
17 gt-deux cantons. Ce serait impraticable. Ces deux fédérations sont gouvernées, au-dessus de leurs États, et en dehors d’eux, par un
18 pourront jamais l’être, ils s’apercevront que la fédération est non seulement possible, mais facile à réaliser, et rapidement, co
19 lles n’eût avoué qu’elle préférait la guerre à la fédération (puisque telle est l’alternative), mais toutes étaient victimes d’une
20 plan d’union douanière, de trêve politique, ou de fédération , sera toujours qualifié de prématuré. Mais pour peu qu’il s’agisse de
21 amine, et ce sont aujourd’hui les saboteurs de la fédération européenne, staliniens et nationalistes, fascistes de tous les déguis
22 re On me dit encore : « Vous y croyez, à cette fédération de l’Europe ? » Je réponds qu’il s’agit plutôt de la vouloir. « Mais
23 qu’un mot d’ordre s’en dégage. Quelques faits La fédération de l’Europe est inscrite dans les faits les plus neufs de ce siècle,
24 ière un peu différente : « Vous y croyez, à cette fédération de l’Europe ?… » Derrière ce scepticisme en quête d’un sourire compli
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25 sommes, dès maintenant, bel et bien engagés : la fédération de l’Europe. Il y a l’utopie de l’Europe, et il y a l’aventure de l’E
26 ons valablement les bases et les structures de la fédération qui a pour but de la sauvegarder. Je sais bien ce que certains vont m
27 principaux obstacles au progrès immédiat vers la fédération européenne. Ce sont, pour parler très clairement : l’opposition de la
28 sses — la Sainte Russie ou les Soviets — dans une fédération européenne, la question, aujourd’hui, ne se pose pas. Que nous le vou
29 s’ils croient un instant que l’un des buts de la fédération soit de faire la guerre à la Russie. Mais le croient-ils ? Il y a un
30 r bloc oriental, mais nous n’avons pas fait notre fédération . Même attitude lorsqu’il s’agit du plan Marshall, ou de quelque congr
31 e, c’est de créer très vite, et solidement, notre fédération occidentale. Car la question sérieuse n’est pas pour nous de réfuter
32 Vous venez de le voir : les vrais obstacles à la fédération de l’Europe ne sont pas d’abord à l’Est, mais d’abord parmi nous. Tou
33 a fécondité de sa culture. Et l’un des buts de la fédération , c’est de la sauver. Mais par suite de la collusion de la nation et d
34 e. Eh bien tout cela suppose, implique, exige, la fédération de l’Europe. Un socialiste qui, en tant que tel, n’est pas pour la fé
35 ocialiste qui, en tant que tel, n’est pas pour la fédération , peut être un homme sincère et respectable, mais il serait difficile
36 sérieux. Plus tard, une fois le but atteint et la fédération consolidée, rien ne les empêchera plus de se livrer à leur distractio
37 bien clair, c’est que s’ils échouent à fonder la fédération , ils perdront fatalement, demain, l’un des droits qui leur est le plu
38 a seule produire la proclamation solennelle de la fédération européenne. Il se passe quelque chose à l’Est. Il est temps qu’il se
39 bjections courantes que peuvent élever contre une fédération européenne les sceptiques, les réactionnaires, les sectaires de la ga
40 t à noyer les termes trop précis — comme celui de fédération  — dans des vœux généraux et qui n’engagent à rien, mais qui du moins
41 is aussi l’insertion de l’Europe fédérée dans une fédération mondiale, l’urgence de « réaliser une synthèse entre les aspirations
42 nfin créerait une Europe unitaire, et non pas une fédération . » Et c’est ainsi que l’on vit toutes les tendances s’accorder sur u
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43 ples du continent représentés ici ou non — en une fédération qui sera le premier pas vers la fédération mondiale. Résolution pr
44 en une fédération qui sera le premier pas vers la fédération mondiale. Résolution proposée au Congrès de l’Europe, le 9 mai 194
45 roit ; 6. D’appuyer tous les efforts tendant à la fédération des universités européennes, et à la garantie de leur indépendance pa
46 droits ; Le Congrès de l’Europe estime : Que la fédération européenne implique l’existence d’une Cour suprême, instance supérieu
47 (soit 14,5 % de la population mondiale)   La fédération européenne (sans les États de l’Est, provisoirement) comprendrait don