1 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
1 ette erreur économique — entre autres — qu’est la guerre totale, cancer de notre « paix ». Il n’y a de liberté possible pour l
2 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
2 tent les deux derniers siècles, succède depuis la guerre — qui fut une guerre des masses — une ère de déviation dans le sens c
3 s siècles, succède depuis la guerre — qui fut une guerre des masses — une ère de déviation dans le sens collectiviste. Cette m
3 1938, Articles divers (1938-1940). Le Relèvement de l’Allemagne (1918-1938) par Albert Rivaud (28 octobre 1938)
4 nt-guerre, des origines du conflit de 1914, de la guerre , de la révolution, puis de la République de Weimar et de l’ascension
5 e dénouement a été différent, certes. En 1914, la guerre a éclaté et l’Allemagne, au terme du conflit, n’a rien obtenu. En 193
6 au terme du conflit, n’a rien obtenu. En 1938, la guerre n’a pas éclaté, et l’Allemagne a tout obtenu. Les partisans de la rés
7 à Munich. Mais on peut leur faire observer que la guerre de 1914 n’a servi exactement à rien, puisque vingt ans plus tard, l’A
4 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
8 me, au mythe dans la littérature, à l’amour et la guerre , ont été trouvés en cours de route. Mais les hypothèses historiques q
9 es-vous venu à envisager le parallélisme entre la guerre et l’amour ? Je ne peux me retenir plus longtemps de poser cette ques
10 vient dès l’abord d’écarter de ce parallélisme la guerre moderne telle qu’on la fait depuis 1915. Mais à l’époque de l’amour c
11 n’existait pas de distinction entre l’amour et la guerre . Le lansquenet de l’ancien temps avait le goût de la guerre pour elle
12 lansquenet de l’ancien temps avait le goût de la guerre pour elle-même ; peu lui importaient les raisons pour lesquelles il s
13 ent les raisons pour lesquelles il se battait. La guerre constituait une espèce de jeu avec des règles, un commencement et une
14 individuelles des amants au fait collectif de la guerre . Mais on peut — en usant ici du concept nouvellement consacré d’« inc
5 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
15 ples prêtaient l’oreille guettant le tocsin de la guerre . C’est alors qu’éclata la nouvelle de l’entrevue décisive de Munich.
6 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
16 e fus appelé au téléphone par un ami. Était-ce la guerre qu’on attendait d’une heure à l’autre ? C’était Munich, c’était la pa
17 irai quelque chose pour cet homme-là. Sur quoi la guerre fit un pas lourd dans notre Europe, et cette approche assourdissante
7 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
18 s kilomètres d’ici commencent les tranchées de la guerre , et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? P
19 la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre , pourquoi ces morts ? Parce que les gouvernements de l’Europe n’ont p
20 uger parce que les peuples autour de nous font la guerre , et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su, comme nous les Su
21 ment au lieu de s’unifier brutalement. Oui, cette guerre n’a pas d’autre sens : elle marque la faillite retentissante des syst
22 ystèmes centralisateurs et gigantesques. C’est la guerre la plus antisuisse de toute l’histoire. C’est donc pour nous la pire
23 e de fonder la paix, puisque l’autre aboutit à la guerre . Ce n’est pas notre orgueil qui l’imagine, ce sont les faits qui nous
8 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
24 n fonde le Collège de Genève en pleine période de guerre , dans une ville assiégée. Par contre, on sait que les jésuites, triom
25 dont ils étaient les chefs était une religion de guerre , possédant toute la virulence des corps chimiques à l’état naissant.
26 nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous est déclarée. Or le meilleur, le seul moyen de se défendre —
9 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
27 droits, même à l’intérieur du canton ! Certes, la guerre étant intervenue, tout s’est trouvé suspendu à la veille des représen
10 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
28 ars 1940)x Comment justifions-nous, dans cette guerre -ci, aux yeux de l’Europe et à nos propres yeux, notre situation privi
29 au regard des bouleversements historiques dont la guerre actuelle est le signe ? Pour certains, qui se disent réalistes, si no
30 ous exposerait à de trop grands dangers en cas de guerre , enfin, parce que notre diversité raciale et religieuse risquerait d’
31 parce que nous sommes trop faibles pour faire la guerre , c’est induire nos voisins dans la tentation de profiter de cette fai
32 épondre à ceux qui nous demanderaient d’entrer en guerre  ? Ni l’argument des réalistes, ni celui des juristes, ni celui des st
11 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. IV : Notre « mission spéciale » (16 mars 1940)
33 qu’à toute autre époque. Car il est clair que la guerre actuelle est une guerre de doctrines et même de religions. Des raison
34 . Car il est clair que la guerre actuelle est une guerre de doctrines et même de religions. Des raisons spirituelles la domine
35 ’une action de la Suisse auprès de ses voisins en guerre . Ce n’est pas encore une mobilisation spirituelle que je réclame, c’e
12 1940, Articles divers (1938-1940). Le petit nuage (avril 1940)
36 6. Bien entendu, si je suis vivant après cette guerre , j’espère que j’aurai mieux à faire qu’à me rasseoir à la terrasse de
13 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
37 e l’espèce de paix que nous laissa l’hiver, et la guerre qui revient nous avertir, au seuil de ce printemps quelle dénature. E
38 aillé comme chaque année. Ils n’ont qu’à faire la guerre pour leurs histoires ! Moi je sais ce que c’est, je l’ai faite la gue
39 ires ! Moi je sais ce que c’est, je l’ai faite la guerre . Mais cette fois-ci, j’ai tout semé comme d’habitude, et on verra ! —
40 (s’il y en a une) que cette période de menaces de guerre aura vu concevoir moins de livres, mais aussi moins d’enfants et moin
41 i moins d’enfants et moins d’amours profondes. La guerre ne tue pas seulement pendant qu’elle sévit, et après ; mais aussi ava
42 n me dit : — « Pourquoi vous inquiéter ? Quand la guerre sera là, il sera temps d’y penser. » C’est qu’il ne croit pas à la gu
43 temps d’y penser. » C’est qu’il ne croit pas à la guerre . Un second : « Comment penser à autre chose qu’à cette menace ? Faire
44 eux ont de bonnes raisons. Car il est vrai que la guerre n’est pas fatale ; vrai tout autant qu’elle est probable. Suis-je aux
45 s ceux qui la feront qui peuvent avoir peur de la guerre . Car avoir peur d’un accident, c’est entrevoir, imaginer ses conséque
46 c’est entrevoir, imaginer ses conséquences, et la guerre est la suppression de toute espèce de conséquences, la privation, d’o
47 ginable, — pour ceux qui la feront à coup sûr… La guerre qui vient n’augmente en nous ni le courage ni la peur, mais plutôt un
48 assionnés… Et l’on cesserait aussi de redouter la guerre , parce qu’on la verrait dans la paix, là où chacun livre son vrai com
49 e présente des choses espérées ! Qu’est-ce que la guerre , et qu’est-ce que cette crise, quand le seul terme redoutable est le
14 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
50 ore une existence brutalement condamnée par cette guerre . Nous avons trop longtemps vécu dans l’atmosphère rassurante créée pa
51 gt fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre actuelle. Nous acceptons avec une belle discipline des « efforts fina
52 mourir ou du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre sont seules capables d’obtenir de nous un dépassement de nos égoïsmes
53 la paix et la sécurité ? Nous avons la peur et la guerre . Nous avons ce que nous méritons. Nous sommes payés et nous payons se
54 dernier possible — quelle que soit l’issue de la guerre — dépend de notre capacité d’accepter des vérités dures. Car tout le
55 qu’un seul espoir — quelle que soit l’issue de la guerre  : obtenir pour l’Europe un statut sursitaire, une espèce de concordat
56 eux dire à temps. Ils sont encore à l’écart de la guerre , et peut-être y resteront-ils. Ils ont encore ce bref délai de grâce
57 notre monde, de dire la vérité que les peuples en guerre n’ont plus le pouvoir de reconnaître, dans le fracas des chars, sous
58 on ne sait même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutr
15 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
59 la caisse de compensation par exemple. Ce que la guerre sut obtenir de nous, il faut que la paix le maintienne et le développ
16 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
60 nale de Zurich et qui ne put être représentée, la guerre ayant éclaté quelques jours avant la première. Cette légende dramatiq
17 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
61 « de droite » ou « de gauche » au lendemain de la guerre d’Espagne et du Pacte germano-russe ? Les Espagnols se sont entretués
62 us ne sommes plus neutres en fait, nous sommes en guerre parce que victimes d’une agression systématique et quotidienne contre
63 mirai », dit le Christ. Si c’est vis-à-vis de la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageu
64 i notre tiédeur suffira pour que le monstre de la guerre nous vomisse… Mais ceci est une autre histoire.) On ferait bien de ne
65 e indépendance future, étant donnée la nature des guerres modernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propag
66 nature des guerres modernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propagande. Quand une troupe est réduite à l’
67 dernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propagande. Quand une troupe est réduite à l’impuissance par l’adv
68 érielle. Nos réalistes — toujours en retard d’une guerre , d’une époque — ont récemment découvert qu’un diplomate moderne doit
18 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
69 s’embêtait pas de ton temps ! On allait faire la guerre en Italie pour le plaisir d’un sang violent, et quand les lansquenets
70 ssus les Alpes, jusqu’à Berne. Quant à quitter la guerre il n’y faut plus songer, ce serait quitter du même pas la planète… ⁂
19 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
71 s kilomètres d’ici commencent les tranchées de la guerre , et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? P
72 la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre , pourquoi ces morts ? Parce que les États de l’Europe n’ont pas pu ré
73 , parce que les peuples autour de nous se font la guerre  ; et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédérer progre
74 u’ils n’ont pas su se fédérer progressivement. La guerre actuelle, quels qu’en soient les fauteurs, se trouve être dans son pr
75 les fauteurs, se trouve être dans son principe la guerre la plus antisuisse de l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace
76 nder la paix, puisque les autres aboutissent à la guerre . Ce n’est pas notre orgueil qui l’imagine, ce sont les faits qui nous