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de l’armée suisse (4 mars 1942)c Peu avant la
guerre
de 1914, l’empereur Guillaume II fit une visite au gouvernement suiss
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en Suisse a prévu dès 1930 déjà, que la prochaine
guerre
ne serait pas une guerre de « fronts », et qu’une défense en profonde
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0 déjà, que la prochaine guerre ne serait pas une
guerre
de « fronts », et qu’une défense en profondeur devait être organisée,
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retournent à leur ancienne tradition de faire la
guerre
. Chaque canton a son propre système de défense, selon sa topographie
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it ses enfants. De telles choses comptent dans la
guerre
. Mais une petite armée peut-elle défendre avec succès un pays contre
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sacrifices ? », il répond : « Ni la famine, ni la
guerre
, ni l’exil ne pourront être évités si nous gémissons sans lutter. » L
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ue tu rêves de combler de bienfaits. (Tolstoï, La
Guerre
et la Paix.) Cette page m’avait séduit par sa mauvaise humeur. En la
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assionnés… Et l’on cesserait aussi de redouter la
guerre
, parce qu’on la verrait dans la paix, là où chacun livre son vrai com
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un an déjà ! comme dans les chansons — même si la
guerre
était gagnée, même si demain nous devons vivre encore… À quoi pensent
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vulgarisation de la radio produisit durant cette
guerre
une conséquence fort imprévue : elle empêcha les hommes de se rendre
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sur le ciel, la ville aux sept collines oublie la
guerre
, oublie l’Europe. Dans quatre jours, nous embarquons pour l’Amérique.
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Quelle
guerre
cruelle (octobre-novembre 1944)l Je trouve deux hommes en moi. Ils
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Je trouve deux hommes en moi. Ils mènent cette
guerre
en moi-même. L’un n’est guère bon, mais l’autre est pire, et j’ai cho
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car « la seule chose qui importe est de gagner la
guerre
». Là-dessus, nous tombons d’accord. Mais sur le sens des mots gagner
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ons d’accord. Mais sur le sens des mots gagner la
guerre
, je trouve très peu d’accord autour de moi. Si j’essayais de m’entend
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e comprendre, s’il se peut, la question que cette
guerre
pose et ne peut résoudre. ⁂ Par dépit, par fatigue, ou par esprit de
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on temps on les taxait de paradoxes.) Ainsi de la
guerre
actuelle : il importe de voir qu’elle se passe d’abord en chacun de n
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d’échec, on le mettait derrière des barreaux. La
guerre
actuelle est une névrose collective que nous sommes en train de trait
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aliénée se flagella et se meurtrit : elle fait la
guerre
. Exactement, elle se la fait. Elle ne tardera pas à tomber épuisée et
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ne. Depuis quatre ans, nous essayons de mener la
guerre
psychologique10 à l’instar des nazis qui l’avaient inventée. Au seuil
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lyse. C’est notre chance peut-être unique. 1. La
guerre
nous plaît. Toutes ses victimes le nient, et presque tous ceux qu’ell
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esque tous ceux qu’elle fait vivre. Je dis que la
guerre
nous plaît inconsciemment. Autrement, elle serait impossible. Tous, n
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cela serait, ce ne serait pas grand-chose. Car la
guerre
ne résulte pas d’une opération légale ou d’une enquête scientifique,
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notre devoir » et pas de question. Je dis que la
guerre
nous plaît. Elle arrange bien des choses. Elle ajourne nos vrais conf
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’s land où l’on n’est plus responsable de soi. La
guerre
ancienne était une chance offerte à l’instinct combatif ; c’était l’a
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s pour l’occasion de leurs plus belles plumes. La
guerre
actuelle a perdu ces attraits. Tout le monde la fait, en salopette, e
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taille d’hommes. Qu’aimons-nous donc tous dans la
guerre
, que nous soyons civils ou combattants ? C’est l’état d’exception pro
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ation entière et dans tous les domaines. Ainsi la
guerre
devient pour nous l’équivalent de la fête chez les peuples anciens, e
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ns rapports. Comme la fête chez les primitifs, la
guerre
est le « grand Temps » de l’humanité moderne. Elle nous fournit la se
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à ce siècle pour lui faire oublier son goût de la
guerre
! Quel drame nouveau, pour remplacer, sur la scène vide, l’Ennemi déc
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Mais comment l’homme compensera-t-il le manque de
guerres
? Nous avons tout prévu contre un futur Hitler, rien contre son absen
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Patrie ou pour le parti. Mais s’il n’y a plus de
guerres
, qui fera les héros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui
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comment vivre, s’il n’y a plus de paroxysmes ? La
guerre
nous plaît. Nous le nions tous, et c’est normal. Mais je propose un t
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te.) Une politique qui négligerait le fait que la
guerre
nous plaît pour des raisons profondes, cette politique serait incapab
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d’astucieux traités de commerce que la prochaine
guerre
annulerait. 2. Hitler. — Nous pensons qu’Hitler est un monstre avec l
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tâche. Point de vue indispensable pour gagner la
guerre
. Point de vue stérile et désastreux dès qu’il s’agit de la paix. Hitl
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il, les dogmes chrétiens, etc., etc. l. « Quelle
guerre
cruelle », L’Arche, Alger, n° 6, octobre-novembre 1944, p. 69-78.
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ion les plus typiques qu’elle inspira avant cette
guerre
. Un service civil industriel Les premiers manifestes et volumes
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nts de 1940 et toute l’évolution ultérieure de la
guerre
ont amplement confirmé ces vues. L’Underground, dans plusieurs pays,
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ésent et avenir du mouvement À la veille de la
guerre
, le personnalisme avait réussi à dégager les implications de sa doctr
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de gagner des hommes, un à un, non des masses. La
guerre
et l’invasion obligèrent le mouvement à « disparaître ». Dans l’inter
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e le temps de liquider un héritage saccagé par la
guerre
actuelle et par l’avènement des masses. La révolution que nous vivons
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ue devait traduire, quelques années plus tard, la
guerre
totale. Ne fût-ce que pour rester au niveau de nos épreuves et de nos
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narratives qui vont naître au lendemain de cette
guerre
, se rapprocheront des types de libre création, des paraboles que fure
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946)p Les Quatre Libertés ont figuré le but de
guerre
idéal des Nations unies, comme elles restent l’idéal officiel de la p
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la crainte. Donc les Nations unies ayant gagné la
guerre
, il est temps de nous demander quel est l’état présent des libertés q
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est que le résultat déplorable, mais fatal, de la
guerre
. (Étrange activité qui « fatalement » prolonge ou aggrave les tyranni
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nt à l’échelle planétaire. La flèche servait à la
guerre
des villages ; le fusil à la guerre des provinces ; le canon à la gue
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servait à la guerre des villages ; le fusil à la
guerre
des provinces ; le canon à la guerre des nations ; et l’avion à la gu
50
e fusil à la guerre des provinces ; le canon à la
guerre
des nations ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe,
51
e canon à la guerre des nations ; et l’avion à la
guerre
des continents. Voici la Bombe, à quoi servira-t-elle ? À la guerre p
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nts. Voici la Bombe, à quoi servira-t-elle ? À la
guerre
planétaire, c’est-à-dire : à une guerre qui nous atteint tous, et que
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le ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une
guerre
qui nous atteint tous, et que nous ne faisons donc qu’à nous-mêmes. L
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nde que la Renaissance. Il semble que la dernière
guerre
, j’entends celle de 39-45, a beaucoup fait pour éveiller dans les nat
55
s les nations le sentiment de leur relativité. La
guerre
de Chine, cette plaisanterie de chansonniers du temps de Montmartre,
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ux affaires courantes : équilibrer les budgets de
guerre
, etc. Ce n’est pas qu’une angoisse diffuse ne soit sensible dans les
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que notre globe dure longtemps encore, et que la
guerre
militaire y prospère d’autant mieux qu’elle sera dotée d’une arme de
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tirés… Pensez-vous que les effets de la prochaine
guerre
seront très différents de ceux que j’ai prévus ? La souffrance sera p
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le prévoir, car nous avons vécu un précédent : la
guerre
des gaz. Tout le monde s’y préparait, vous rappelez-vous ? Dans toute
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c leur boîte à masque en bandoulière. Eh bien, la
guerre
des gaz n’a pas eu lieu, parce que tout le monde en avait une peur bl
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pe un peu comme nous voyions les Balkans avant la
guerre
. Et puis, ils ont un peu peur de nous ; ils craignent que nous ne soy
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nts. ⁂ Pensez-vous qu’à l’issue de cette dernière
guerre
, on puisse affirmer que le centre de gravité du monde s’est déplacé e
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s capitalistes… D’autres gens voudraient faire la
guerre
à la Russie sans plus attendre, en se servant de la bombe atomique, e
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ien de très neuf qui se soit développé pendant la
guerre
ou après. Entre 1918 et 1939, l’Amérique a connu une grande période l
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’un bonheur qui lui serait dû. L’échec pour lui —
guerre
, privations, retards — n’est pas une déception totalement scandaleuse
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nt à l’échelle planétaire. La flèche servait à la
guerre
des villages ; le fusil à la guerre des provinces ; le canon à la gue
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servait à la guerre des villages ; le fusil à la
guerre
des provinces ; le canon à la guerre des nations ; et l’avion à la gu
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e fusil à la guerre des provinces ; le canon à la
guerre
des nations ; et l’avion à la guerre des continents. Voici la Bombe.
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e canon à la guerre des nations ; et l’avion à la
guerre
des continents. Voici la Bombe. À quoi servira-t-elle ? À la guerre p
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nts. Voici la Bombe. À quoi servira-t-elle ? À la
guerre
planétaire, c’est-à-dire à une guerre qui nous atteint tous, et que n
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elle ? À la guerre planétaire, c’est-à-dire à une
guerre
qui nous atteint tous, et que nous ne faisons donc qu’à nous-mêmes. L
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nde que la Renaissance. Il semble que la dernière
guerre
a beaucoup fait pour éveiller dans les nations le sentiment de leur r
73
s les nations le sentiment de leur relativité. La
guerre
de Chine, cette plaisanterie de chansonniers du temps de Montmartre,
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t comme puni et humilié ; et sans ministère de la
Guerre
, il nous paraît dépourvu de sérieux. Or, le gouvernement mondial devr
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ire, pas de voisins, donc personne à qui faire la
guerre
? À quoi cela ressemblerait-il ? Les nations et leurs gouvernements n
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vous venez de penser à la planète Mars, et à une
guerre
possible contre les Martiens ? Ne me dites pas non : votre première i
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s non : votre première idée a été de supposer une
guerre
. Et cela pour essayer de vous mieux représenter ce qu’un pouvoir plan
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bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans
guerres
avec d’autres nations. Je perdrais mon temps et le vôtre à fonder en
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u’un peu de sincérité. Les nations produisent les
guerres
, les guerres produisent les nations, et les unes sans les autres ne s
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incérité. Les nations produisent les guerres, les
guerres
produisent les nations, et les unes sans les autres ne seraient pas i
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e sorte de nation unique, sans voisins, donc sans
guerre
possible — cela revient à dire que c’est la paix elle-même que vous n
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présent de l’Europe. ⁂ J’ai cru longtemps que la
guerre
était le pire désordre imaginable à notre époque ; et que ceux qui la
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tes imprudemment lire ma lettre sur la mort de la
guerre
militaire par suite de l’invention de la bombe atomique, m’écrit que
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e je suis un primaire. Il m’assure que « à chaque
guerre
nous, cavaliers, avons prouvé que nous savions nous battre », ce qui
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car nous y sommes déjà bien engagés. Ce sont les
guerres
qui le produisent. Et ce sont les nations qui produisent les guerres…
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uisent. Et ce sont les nations qui produisent les
guerres
… Mais je vois que ce mot de nation a créé entre nous une équivoque. I
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nsi formés, de se rendre autarciques en vue d’une
guerre
possible, soit qu’ils redoutent ou souhaitent cette éventualité. L’Ét
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st celui de l’État totalitaire, qui est l’état de
guerre
en permanence. Ainsi l’ennemi des nations c’est l’État ; et leur sauv
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, plutôt que de se mettre hors d’état de faire la
guerre
, en se liant à des économies voisines. Mais remarquez l’hypocrisie du
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que cela n’a rien à voir avec la préparation à la
guerre
. Sans doute, mais je parlais moins des motifs que des effets inélucta
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ssairement à l’État totalitaire, donc à l’état de
guerre
larvé ou déclaré, qui est le pire des crimes sociaux. On ne sortira d
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cercle vicieux qu’en supprimant ce qui permet la
guerre
, ou la provoque, c’est-à-dire en désintégrant le carcan des États-nat
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énisme et longévité, clercs au pas ou stérilisés,
guerre
hors la loi, sécurité d’abord. Nous apprenons à vivre, et non plus à
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la souffrance. Prenons l’exemple de la mort à la
guerre
. Le Français, élevé dans l’idée que dulce et decorum est pro patria m
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sur le ciel, la ville aux sent collines renie la
guerre
, oublie l’Europe. Dans quelques heures nous embarquons pour l’Amériqu
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verve comment ses camarades et lui-même, avant la
guerre
, organisaient des dépôts de mitraillettes dans certaines rues stratég
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st peut-être la nouvelle la plus importante de la
guerre
. Car tout tient aux Anglais, et si ce bulletin dit vrai, les Anglais
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8 septembre 1940 Comment prévoir l’issue de cette
guerre
, lorsqu’on a remarqué qu’elle n’oppose plus que deux nations : l’une