1 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
1 iment. Et nous avons pu voir, pendant la dernière guerre , que les résistances que rencontrent les dictateurs sont au contraire
2 ds à celle des cantons suisses au lendemain de la guerre du Sonderbund, et notamment devant le double défi de sauvegarder leur
3 d’un de nos grands États, les entraînant dans une guerre ou une ruine générales : ils participent tous également au droit de d
4 e a solennellement déclaré qu’elle renonçait à la guerre comme moyen politique. Pour sa police interne et pour garantir ses me
5 s cantons suisses n’ont plus le droit de faire la guerre , ni d’entretenir leur propre armée, ni de conclure des traités séparé
6 ttribue aux « souverains » : celui de déclarer la guerre et celui de conclure la paix comme on l’entend et quand on le veut. E
7 a solennellement proclamé qu’elle renonçait à la guerre comme moyen d’imposer sa politique commune. Le problème des États neu
8 États qui s’interdit comme elle tout recours à la guerre , elle reste neutre en théorie, et fidèle à l’esprit de sa Constitutio
9 alliance ; mais elle peut être entraînée dans une guerre qu’un tiers parti ferait à l’allié, comme s’il la faisait à l’un de s
10 qui maintiendrait son « droit » de recourir à la guerre . Dans le domaine économique, les attributions du pouvoir fédéral sont
2 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
11 se, et qui l’a posée. Le monde issu de la Seconde Guerre mondiale a vu surgir, en lieu et place de la prépondérance des États
12 États puissent réellement exercer, comme faire la guerre ou la paix à leur guise, assurer seuls leur défense, leur prospérité,
13 , se retrouvent pour déclencher, après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement qui aboutit au congrès de Montreux (1947) suiv
14 rages consacrés à notre question après la Seconde Guerre mondiale — c’est le Fédéralisme contemporain, par Henri Brugmans et P
3 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
15 plus tard les nations s’absolutisent et que leurs guerres font rage sur tout le continent, des voix suisses vont s’élever au no
16 ns unitaires sur le modèle français, promises aux guerres nationalistes et coloniales, seule la Suisse réussit à unir ses canto
17 mière rencontre internationale au lendemain de la guerre . À Hertenstein, en septembre 1946, des militants issus de la Résistan
18 s Suisses moyens ? ⁂ Des lendemains de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux environs de 1960, il faut reconnaître que nos auto
19 d’autres pays en conflit, bons offices lors de la guerre d’Algérie, etc.). Il n’est donc pas question que la Suisse prenne la
20 éens et celles de la diplomatie suisse lors de la guerre d’Algérie, l’existence d’une Europe unie eût peut-être été capable, e
21 pe expressément fédéraliste, qui renoncerait à la guerre comme moyen politique. Une telle Europe reprendrait à son compte ce q
4 1965, Articles divers (1963-1969). La technique, facteur de paix (6 mars 1965)
22 n’ont-elles pas coïncidé historiquement avec les guerres , c’est-à-dire avec des explosions de passions tout à fait naturelles
23 oit la technique occidentale qui ait favorisé les guerres , ou l’inverse, ce que l’on observe à coup sûr, c’est un parallélisme
24 iques et l’aggravation du pouvoir destructeur des guerres . Le couteau de silex puis le glaive sont les armes du combat singulie
25 troupe qui ne dépendent pour leurs fournitures de guerre que des forgerons et des menuisiers. Cet artisanat primitif correspon
26 enuisiers. Cet artisanat primitif correspond à la guerre entre communes et fiefs. Avec le canon puis le fusil apparaissent les
27 efs. Avec le canon puis le fusil apparaissent les guerres de peuple à peuple, puis de nation à nation. Ce type d’armement s’acc
28 tit à la Materialschlacht de Verdun. La fin de la guerre de 14-18 voit intervenir un élément nouveau, fourni par la technique 
29 char, avion). Mais le point final de la Deuxième Guerre mondiale, qui fut une guerre motorisée, est posé par la bombe d’Hiros
30 final de la Deuxième Guerre mondiale, qui fut une guerre motorisée, est posé par la bombe d’Hiroshima, début d’une ère de fant
31 de la technique. Désormais, les dimensions de la guerre débordent largement la nation et deviennent continentales, voire mond
32 ion, on peut se demander si l’élargissement de la guerre a vraiment résulté du progrès de la technique, ou si ce n’est pas plu
33 que cet emploi risquerait de nous jeter dans une guerre atomique qu’il semble bien qu’on ait décidé de ne pas faire. On a don
34 atteint une limite, une sorte de point mort de la guerre , qui permet à la paix de durer tant bien que mal, et c’est ce que l’o
35 r d’une espèce de fin du monde qu’entraînerait la guerre atomique, et que j’avoue ne pas ressentir très fortement ni en moi, n
36 ernière analyse, que nous devons ce blocage de la guerre en Europe et au sein du plus grand Occident. Sur notre continent, la
37 tiquement ses passions nationalistes, sources des guerres les plus atroces de l’Histoire, et, si l’on constate d’autre part que
38 tel déséquilibre peut devenir un jour facteur de guerres planétaires ; non pas demain, car ils sont encore faibles et démunis,
39 ien pire que tout ce que nous faisait redouter la guerre froide au temps de Staline ? Il semble hors de question que l’Occiden
40 ’est pas plus un facteur de paix qu’un facteur de guerre . Elle fournit aux armées des moyens de faire la guerre, mais ce n’est
41 e. Elle fournit aux armées des moyens de faire la guerre , mais ce n’est pas elle qui cause les guerres, ce sont au contraire l
42 e la guerre, mais ce n’est pas elle qui cause les guerres , ce sont au contraire les passions, qui utilisent la technique comme
43 nationalismes en 1914 qui a déclenché la Première Guerre mondiale, et non pas la mitrailleuse, ou ces avions biplans qui volai
44 on fils aviateur en 1915.) Mais de cette Première Guerre mondiale sont issus très rapidement le bulldozer et l’avion de ligne.
45 ar les gouvernements, qui a déclenché la Deuxième Guerre mondiale, mais au contraire, c’est sa réalisation par Fermi et Oppenh
46 on par Fermi et Oppenheimer qui a mis fin à cette guerre le 5 août 1945, à Hiroshima. Voilà donc la technique exonérée histori
47 précise, du reproche populaire d’être fauteuse de guerre . Par rapport à la guerre et à la paix, la technique n’est pas un fact
48 laire d’être fauteuse de guerre. Par rapport à la guerre et à la paix, la technique n’est pas un facteur indifférent, mais bie
49 acteur indifférent, mais bien ambivalent : pas de guerre possible sans elle, mais si elle bénéficie des guerres, c’est elle au
50 re possible sans elle, mais si elle bénéficie des guerres , c’est elle aussi qui leur met fin, et aujourd’hui les freine ou même
51 bloque. III Ceci dit, reconnaissons que la guerre bloquée, ce n’est pas encore la vraie paix. Celle-ci ne peut naître q
52 t qu’un instrument, n’est qu’un moyen, soit de la guerre , soit de la paix, soit de la tyrannie des choses, soit de la liberté
5 1966, Articles divers (1963-1969). Un libéral engagé (1966)
53 is que tant d’autres, au lendemain de la dernière guerre , accédaient aux honneurs et au pouvoir après une longue carrière d’op
6 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
54 reux groupes de fédéralistes européens qui dès la guerre finie vont se réunir avec des politiciens et des économistes de tenda
55 congrès fédéralistes, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins, cette fédération de régions « immédiates à l’Euro
7 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
56 t un Genevois, Lefort, et le chef de la flotte de guerre américaine, entre les deux guerres, était l’amiral Eberlé, qui venait
57 de la flotte de guerre américaine, entre les deux guerres , était l’amiral Eberlé, qui venait tout droit de Suisse allemande. Da
8 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
58 faire de plus. On l’a bien vu lors de la Première Guerre de Suez… 2° Derrière l’agitation régionaliste naissante, il y a bien
59 congrès fédéralistes, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Du moins, cette fédération de régions « immédiates à l’Euro
60 é, irritabilité, résultant du souvenir de tant de guerres récentes, de cent ans de propagande des nationalismes, et de cette re
9 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
61 ieur d’un territoire délimité par les hasards des guerres et les calculs des arpenteurs. — Tout ce qui relève du domaine public
62 rs des siècles de l’histoire moderne, ce sont les guerres qui ont servi de prétexte à ces concentrations forcées, c’est leur pr
10 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
63 uelle il n’a cessé de militer depuis la fin de la guerre , c’est-à-dire depuis 1946. On s’étonnera alors moins d’apprendre qu’a
64 ion qui étaient formulées, rappelons-le, avant la guerre . Mais justement la contestation étudiante qui sévit aujourd’hui de Pa
65 isme stalinien. Et puis il y a eu la montée de la guerre . On voulait nous faire croire qu’il y avait de grandes causes à défen
66 paix certes, mais qu’il faut reconstruire. Cette guerre qui vient de se terminer, M. de Rougemont a pu en mesurer toute l’abs
67 es deux mondes , parce que nos voisins se font la guerre , et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas su se fédérer progres
68 sivement, au lieu de s’unifier brutalement. Cette guerre marque la faillite retentissante des systèmes centralisateurs et du n
69 tralisateurs et du nationalisme étatisé. C’est la guerre la plus antisuisse de l’histoire. Maintenant, la preuve est faite, at
70 e de fonder la paix, puisque l’autre aboutit à la guerre . Le fédéralisme L’idée fédéraliste s’était donc imposée comme
11 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
71 t de moi, mais que tous les journalistes après la guerre lui ont attribuée, en oubliant complètement que c’était dans tous mes
72 qu’à la puissance collective, et qui aboutit aux guerres que l’on sait. […] Souveraineté nationale groupant à l’intérieur d’un
73 disais d’ailleurs dans un livre écrit pendant la guerre à New York, La Part du diable , nous allons vers le règne de l’ennui
12 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
74 soigneusement conventionnelle du phénomène de la guerre devait conduire à une innovation proprement révolutionnaire, envers e
75 d’âme qui fait la gloire des armes et justifie la guerre aux yeux de beaucoup. Faut-il voir là une captatio benevolentiae déli
76 rès tout c’est bien ainsi qu’il faut parler de la guerre telle qu’on l’exalte aussi longtemps qu’on ne l’a pas vue. Dulce bell
77 our nous faire comprendre sans le dire : voilà la guerre telle qu’on la conte et qu’on la vante, et maintenant je vais vous di
78 e sa grande insuffisance devant le désastre de la guerre vue de près et dans sa nue réalité : Il arrive que le cœur se brise
79 cours à donner aux militaires blessés en temps de guerre … et si elles pouvaient attirer l’attention des personnes douées d’hum
80 e faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre , par des volontaires zélés, dévoués, et bien qualifiés pour une parei
81 dent des sociétés nationales de secours en cas de guerre . En 1867, après trois ans de succès de sa vocation, Dunant subit une
82 i va se terminer au seuil sanglant de la Première Guerre « mondiale ». Il l’avait vue venir. Il écrivait : « Ah ! la guerre n’
83  ». Il l’avait vue venir. Il écrivait : « Ah ! la guerre n’est pas morte ! Tout ce qui fait la gloire de votre prétendue civil
84 militarisme, et rien n’est dit non plus contre la guerre en soi (sinon par la violence des images réalistes de Castiglione, ma
85 ’organisation des secours aux blessés en temps de guerre . Sur ce seul point, dans ce secteur strictement défini de l’immense p
86 r strictement défini de l’immense phénomène de la guerre , un succès indéniable a été remporté par la fondation de la Croix-Rou
87 Rouge. Mais vouloir « diminuer les horreurs de la guerre  » qui est son intention déclarée à toutes fins d’efficacité, c’est en
88 voulues par les dieux ; c’est encore admettre la guerre . (Que serait une guerre sans « horreurs » ?) J’avoue qu’à ma première
89 c’est encore admettre la guerre. (Que serait une guerre sans « horreurs » ?) J’avoue qu’à ma première lecture du Souvenir, j’
90 début d’Un Souvenir. Son vrai discours contre la guerre et le militarisme qui la prépare, c’est dans ses inédits qu’il faut l
91 ter est réitérée, mais déjà la possibilité que la guerre ne soit ni légitime ni fatale est nettement impliquée dans ce même pa
92 ge : Certains, comme J. de Maistre, ont nommé la guerre « divine » ; d’autres la tiennent pour une « loi de la nature » ; lui
93 her au redoutable problème de la légitimité de la guerre  », dit seulement que « si elle est inévitable, elle doit être faite a
94 rancs-tireurs : Héros ou bandits ? Un code de la guerre serait une chose odieuse à l’époque de civilisation où nous vivons, p
95 e finale des relations entre la Croix-Rouge et la guerre . Vingt ans plus tard, dans sa retraite, loin de l’action que d’autres
96 ant bien que mal, toutes sortes d’armes contre la guerre et le militarisme, afin d’en faire un petit arsenal où l’on pourra pu
97 déceler les causes permanentes : L’essence de la guerre n’est-elle pas de tuer ? Pourquoi donc ne pas stigmatiser la guerre e
98 pas de tuer ? Pourquoi donc ne pas stigmatiser la guerre elle-même ? Ses excès sont inévitables… Assez de raisonnements capti
99 voir qu’il tuait ». Et qu’on ne répète pas que la guerre est la suprême éducatrice du genre humain ! À cet antique adage de la
100 nt intitulé Un christianisme blasphématoire : La guerre , cette science du désordre, qui provient de l’anarchie d’en haut, ne
101 grand.45 Il faut donc condamner et supprimer la guerre , ou cesser de parler de la chrétienté. Nous voilà loin des clichés d’
102 llum, alors que toute l’histoire démontre que les guerres croissent en étendue comme en puissance de mort à proportion des sacr
103 C’est Dunant, dans les notes sur les causes de la guerre dans l’ère moderne, qu’il écrit vers la fin du siècle dernier. Il est
104 saires et l’interaction génétique qui unissent la guerre et les États-nations. Mais il fallait beaucoup de lucidité et beaucou
105 ntours de 1900, que les facteurs principaux de la guerre qui se préparait étaient les mêmes que ceux qui, justement, achevaien
106 it résolument à l’œuvre pour blâmer sévèrement la guerre , au lieu d’être l’influence la plus oppressive que le monde ait jamai
107 aucun homme de son siècle ou du nôtre. 42. « La guerre est agréable pour ceux qui ne l’ont pas faite » ou mieux : « Pour les
108 ’ont pas faite » ou mieux : « Pour les civils, la guerre est belle ! » 43. Sur la biographie de Dunant, consultez l’excellent
13 1969, Articles divers (1963-1969). Toujours disponible (1969)
109 ntré pour la première fois Hans Oprecht. Avant la guerre à Zurich, avec Silone ? Peut-être bien, puisque la Büchergilde Gutenb
110 l d’un intellectuel en chômage . Aux débuts de la guerre à Berne ? Mais je fondais la Ligue du Gothard avec Theo Spoerri en ma
111 s efforts d’union de l’Europe, au lendemain de la guerre , nous donnèrent d’innombrables occasions de rencontres, non seulement