1
croire, à partir de 1933, puis durant la Seconde
Guerre
mondiale, qu’il était simplement Adolf Hitler, et personne d’autre. M
2
Il ne s’agissait là que de la continuation de la
guerre
. Notez qu’il s’est trouvé des gens pour arguer, à l’époque, qu’il ne
3
bien dans L’Amour et l’Occident publié avant la
guerre
, que dans votre Lettre ouverte aux Européens . Vous écrivez que l’av
4
j’ai abouti, par exemple, à la conclusion que la
guerre
du Kippour était née du croisement de la « série automobile » et de l
5
utre part, le phénomène Hitler. Après la Deuxième
Guerre
mondiale, l’indignation soulevée en Europe par la révélation des camp
6
ui n’aurait jamais été possible autrement. Or, la
guerre
du Kippour est pour ainsi dire née du croisement du pétrole arabe et
7
faire découvrir l’Europe ? À New York, pendant la
guerre
, nous nous retrouvions toujours entre Européens, c’était irrésistible
8
de combattre ce nationalisme qu’avaient créé les
guerres
, d’abattre non seulement Hitler mais ce qui avait permis Hitler : l’É
9
itler : l’État-nation, le nationalisme fauteur de
guerre
. C’est à New York également que j’ai rencontré Einstein peu de temps
10
à transformer la société avant l’explosion d’une
guerre
atomique ? À mon avis, c’est une course contre la montre. Dans mes co
11
Si l’on continue comme ça, à la catastrophe. À la
guerre
. Au terrorisme. Mais voyez-vous, ce qui est indispensable, ce n’est p
12
libérer de ce système qui conduit finalement à la
guerre
… On connaît cette objection des partis de gauche et principalement du
13
Je lui ai posé la question : « Pensez-vous qu’une
guerre
atomique signifierait la fin de l’humanité ? » Il m’a dit : « Non, no
14
eur logique interne, nous conduisaient droit à la
guerre
et au totalitarisme. Quarante ans plus tard, « les nouveaux philosoph
15
? L’État-nation qui, historiquement, est né de la
guerre
, a régulièrement augmenté son pouvoir par la guerre à l’extérieur qui
16
erre, a régulièrement augmenté son pouvoir par la
guerre
à l’extérieur qui lui permet de trouver la tranquillité qu’il n’a plu
17
uver la tranquillité qu’il n’a plus au-dedans. La
guerre
donne la possibilité à l’État-nation de décréter l’union sacrée, de g
18
ées une fois la paix rétablie. Si bien que chaque
guerre
amène le renforcement de l’État central. Et l’État central prévoyant
19
central. Et l’État central prévoyant toujours la
guerre
finit par l’amener. Que proposiez-vous à la place de l’État-nation ?
20
émocraties de l’Ouest allaient s’engager dans une
guerre
contre le totalitarisme, que cette guerre, nous devrions la faire bie
21
ans une guerre contre le totalitarisme, que cette
guerre
, nous devrions la faire bien qu’elle ne fût pas la nôtre, mais celle
22
e et par le syndicat des libraires de Vichy. … La
guerre
est arrivée comme nous l’avions toujours su. J’ai été mobilisé en Sui
23
ouver quatre fois en traversant les frontières en
guerre
. Il y avait là des représentants des mouvements de Résistance de neuf
24
’écrivait Paul Valéry au lendemain de la dernière
guerre
: “la politique fut d’abord l’art d’empêcher les gens de se mêler de
25
r de le répéter : une Europe divisée conduit à la
guerre
, à l’oppression, à la misère ; une Europe unie à la paix, à la prospé
26
pe désunie glissait vers le désastre, la Deuxième
Guerre
mondiale devenait inévitable. Était-ce la fin des espérances unionist
27
n juillet de cette même année 1944, tandis que la
guerre
sévit encore sur l’Europe, des militants de la Résistance de neuf pay
28
paiser » les États, et les autres subissent leurs
guerres
. L’opposition est aussi fondamentale qu’inévitable. On la retrouvera
29
ne sommes encore qu’en 1944. Un an plus tard, la
guerre
finie, que va-t-on faire ? Tous ceux qui sortent de la Résistance ont
30
e les voir. Ce sont 1° le refus de toute nouvelle
guerre
européenne, 2° la fédération au-delà des formules d’absolue souverain
31
commun… Il s’agit aujourd’hui d’affranchir de la
guerre
et de la servitude les populations de toute race et de toute contrée.
32
puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la
guerre
, la peur et la misère n’auront été mises en échec par un plus formida
33
Empêcher la France et l’Allemagne de se faire la
guerre
: voilà qui est acquis, par bonheur, mais disparaît donc, du même cou
34
et de pénuries en famines au désastre final de la
guerre
nucléaire, ne serait-il pas temps de changer de cap ? De réviser les
35
pe est celle des nationalismes étatisés, de leurs
guerres
« glorieuses » et de leurs révolutions, des fascismes de gauche puis
36
s modèles, les vices que les vertus, les armes de
guerre
que les procédures de paix. Il est plus facile de s’approprier les re
37
proclamés souverains depuis la fin de la Deuxième
Guerre
mondiale. Du fait que tous veulent à tout prix les structures de l’Ét
38
cette division du monde ne peut conduire qu’à une
guerre
générale, qui pourrait très bien être la dernière parce qu’elle détru
39
parce qu’elle détruirait les bases mêmes de toute
guerre
: les communautés humaines. Devant les grands défis mondiaux que j’ai
40
n exportée par l’industrie américaine, suite à la
guerre
du Vietnam. Il n’est pas sain que ce qu’on appelle la sécurité de l’
41
sister à la catastrophe finale. Voici comment. La
guerre
est le produit — comme elle fut l’origine, cela n’est plus à démontre
42
formules fédératives, plus il est poussé vers la
guerre
. Devant cette menace totale — née de nos œuvres, ne l’oublions pas —,
43
Si les grands États sont responsables des grandes
guerres
, il faut diminuer à la fois leur taille et leurs pouvoirs d’agression
44
Bertrand de Jouvenel : « Le Pouvoir est lié à la
guerre
, et si une Société veut borner les ravages de la guerre, il n’en est
45
, et si une Société veut borner les ravages de la
guerre
, il n’en est d’autre moyen que de borner les facultés du Pouvoir. » L
46
t du même coup se soustraire aux mécanismes de la
guerre
et permettre l’union de l’Europe. Tel était bien le sens du slogan qu
47
g : « Il faut faire l’Europe, ou il faut faire la
guerre
! » Mais si ces enchaînements de causes et d’effets, soit vers la gue
48
enchaînements de causes et d’effets, soit vers la
guerre
par la logique des souverainetés absolues, soit vers la paix par la f
49
l’exception de quelques années à Paris, avant la
guerre
de 1914. Il se trouve être Suisse de nationalité, parce que le canton
50
groupe d’amis se réunit autour de lui pendant la
guerre
: quelques peintres, quelques musiciens, dont Stravinsky13. Claudel v
52
type de société. L’État-nation fonctionne pour la
guerre
. C’est sa vocation. Il fabrique, il vend, il achète des armes, portée
53
est grand, plus l’industrie se développe, plus la
guerre
risque d’être un holocauste général. Doit-on encore le démontrer ? Av
54
nt, c’est tout ! Mais voilà… La préparation de la
guerre
, baptisée « dissuasive », polarise les économies « nationales » et le
55
ystème qui multiplie les occasions de haine et de
guerre
par un autre qui favorise la solidarité. Cette solidarité peut très v
56
déraliste auquel je rêve. v. « L’amour, pas la
guerre
», La Vie, Paris, n° 1729, 19-25 octobre 1978, p. 63-64. Propos recue
57
ngestion des métropoles industrielles, la Seconde
Guerre
mondiale, la pollution des océans, la crise du pétrole, etc. Maintena
58
le des États-nations, c’est-à-dire les risques de
guerre
. Pluton est maître des enfers, il est aveugle comme les taupes. Mais
59
ur ce continent le plus vulnérable qui soit à une
guerre
atomique, à cause de la densité de son peuplement, de son urbanisatio
60
peu partout en Europe au lendemain de la Seconde
Guerre
mondiale. Il était à prévoir qu’elle affecterait les « unités » polit
61
Fatal, finalement, que cela ne conduise qu’à des
guerres
. Çà et là, on a essayé de dépasser ces souverainetés nationales. En n
62
s années. Trois signes si vous voulez… • Un : une
guerre
entre les nations de la nouvelle Europe n’est plus possible. Certes,
63
sonne de sensé ne peut imaginer l’hypothèse d’une
guerre
entre la France et l’Italie, entre la France et l’Allemagne… C’est ex
64
grès acquis en trente ans après des siècles d’une
guerre
fratricide ! • Deux : les pays qui veulent s’associer à la nouvelle E
65
ut conduit donc l’humanité, inéluctablement, à la
guerre
nucléaire, après une brève période de crises violentes, économiques,
66
ut conduit donc l’humanité, inéluctablement, à la
guerre
nucléaire, après une brève période de crises violentes, économiques,
67
rationnelles À partir de la fin de la Deuxième
Guerre
mondiale, le terme de culture commence à prendre dans le langage gouv
68
tte conception n’est pas seulement responsable de
guerres
absurdes, justifiées aux yeux des masses par le chauvinisme culturel
69
apparue indispensable au lendemain de la Deuxième
Guerre
mondiale pour éviter le retour d’une guerre franco-allemande32 et en
70
xième Guerre mondiale pour éviter le retour d’une
guerre
franco-allemande32 et en même temps pour ranimer l’économie traumatis
71
contemporaines), économie écologique, économie et
guerre
(c’est-à-dire complexe armements-destructions-reconstructions dans se
72
, leurs modes, leurs impacts sur nature, société,
guerre
. 36. Artisanat, branche de l’économie, des arts, de l’éducation. 37.
73
exhaustive », entre recherches pouvant servir la
guerre
et techniques au service de la paix psychique d’abord, politique ensu
74
t personnalisant. La première option conduit à la
guerre
, la seconde exige et crée la paix. C’est dire que la seconde seule pe
75
on sa destruction, c’est-à-dire la paix et non la
guerre
. Certes, ce n’est pas aux gouvernements ni à leurs experts d’en juger
76
ue (en vertu de leur possible utilisation pour la
guerre
). Il est grand temps d’établir en Europe une politique de la culture
77
ndable et qui ne s’est réalisé qu’à la faveur des
guerres
modernes et de leurs « levées en masse », dès la Révolution française
78
niformiser et mettre en uniforme pour le temps de
guerre
. Mais c’est fausser les réalités (au nom de la raison d’État dont l’u
79
om de la raison d’État dont l’ultima ratio est la
guerre
). Et les réalités se vengent, d’où les crises actuelles. 4. Tel étant
80
antage certain, celui de pouvoir mener de grandes
guerres
— il est non moins évident que le « mini-État souverain » dans ses fr
81
que décrètent, sur notre péninsule, le hasard des
guerres
et le jeu des traités. « Une région ne se délimite pas, elle se recon
82
ntes d’un passé de chicanes, d’inefficacité et de
guerres
. En revanche, si plusieurs régions choisissent de conserver ou de ren
83
ce qu’on veut, pas de compromis ! etc., mène à la
guerre
par une logique inévitable. Quatrième vertu : le respect du réel
84
de la Société. Le « réalisme » nous conduit à la
guerre
, mais la survie du genre humain dépendra du respect du réel et de la
85
: l’humour Il m’est arrivé d’écrire, en pleine
guerre
contre Hitler : Il faut se moquer de la démocratie. D’abord parce qu
86
la colonisation de l’Indochine par la France, la
guerre
perdue par les Français à Diên Biên Phu ; le régime de Diem, renversé
87
é par les services secrets de Washington, puis la
guerre
et le rejet des troupes américaines par les Viets. Ce qui se passe, e
88
es souffrant de famine ou d’épidémies suite à une
guerre
dite « civile » ou a quelque catastrophe naturelle, s’opèrent sous l’
89
été reprises par d’autres, tout de suite après la
guerre
, car l’engagement de l’écrivain, sa liberté liée à sa responsabilité,
90
dès 1935 de « pensée engagée ». À la veille de la
guerre
, en 1938, alors que cette formule de l’engagement de l’écrivain renco
91
intellectuelle. À mon retour d’Amérique, après la
guerre
, j’ai constaté que le thème de l’engagement de l’écrivain était très
92
ugemont, cette œuvre a-t-elle été écrite avant la
guerre
? Je l’ai écrite en 1938, année extrêmement productive pour moi. En e
93
nos origines et où, finalement, vous attaquez la
guerre
? Certes, j’étais pleinement conscient du parallèle entre les grandes
94
pé cette relation entre « l’amour-passion » et la
guerre
, cet élément d’actualité profonde qui a progressivement éveillé mon i
95
ns lesquelles se fonde ce qui deviendra, après la
guerre
, mon action européenne. Donc une réflexion qui a pour point de départ
96
de m’envoyer un premier jeu d’épreuves lorsque la
guerre
a éclaté. Une providence, car l’imprimerie qui travaillait pour Galli
97
Penser avec les mains le révélait dès avant la
guerre
comme un précurseur de l’engagement, il est aussi très célèbre pour s
98
e une nation dans les dix premières minutes de la
guerre
, ou dix minutes avant qu’elle soit déclarée, cependant que l’extrême
99
lle des États-nations c’est-à-dire les risques de
guerre
. Pluton est maître des Enfers, il est aveugle comme les taupes. Mais
100
ît ce jour-là à Hanovre. C’est une déclaration de
guerre
idéologique, non seulement à Napoléon, mais à tout ce qui prétend jus
101
Napoléon, mais à tout ce qui prétend justifier la
guerre
au nom des vertus viriles et la dictature au nom de la « liberté » d’
102
: Je prévois, dit-il, une lutte difficile et une
guerre
longue. Pour la soutenir, il faut que la nation m’appuie, mais en réc
103
à l’universel objectif. La théorie de l’état de
guerre
L’actualité de L’Esprit de conquête me paraît plus vive aujourd’hu
104
et bien la théorie de l’État-nation comme état de
guerre
en permanence qui est donnée pour la première fois dans cet écrit. Vo
105
classe militaire et des vertus « viriles » que la
guerre
développerait occupe les premiers chapitres. Elle peut paraître démod
106
ssent déjà l’aberration : l’État-nation, né de la
guerre
, trouve dans la guerre la justification de sa tyrannie géométrique. «
107
: l’État-nation, né de la guerre, trouve dans la
guerre
la justification de sa tyrannie géométrique. « Un gouvernement qui pa
108
sance, et comme source d’aisance, l’industrie… La
guerre
est chaque jour un moyen plus inefficace d’atteindre ce but… L’homme
109
re voir au plus sot l’essentielle inutilité d’une
guerre
« nationale » aujourd’hui, et l’abyssale aberration d’une guerre « id
110
ale » aujourd’hui, et l’abyssale aberration d’une
guerre
« idéologique » de dévastation mutuelle et matérielle pour des siècle
111
ns d’aller.) Dans la critique constantienne de la
guerre
nationale, née de la Convention plus que de Napoléon (qui n’a guère i
112
itique prospective de l’État totalitaire lié à la
guerre
totale, à l’idée que celle-ci peut être payante, et au développement
113
cialiste ou communiste. « Dans tous les temps, la
guerre
sera, pour les gouvernements, un moyen d’accroître leur autorité », é
114
s. (La création de l’État-nation comme machine de
guerre
date de la déclaration de guerre « à tous les rois d’Europe » faite p
115
comme machine de guerre date de la déclaration de
guerre
« à tous les rois d’Europe » faite par la Convention le 20 avril 1792
116
e comme dans ses fins, l’État-nation est lié à la
guerre
, mieux : il est l’état de guerre en permanence. D’où la nécessité de
117
ion est lié à la guerre, mieux : il est l’état de
guerre
en permanence. D’où la nécessité de la discipline étendue à tous les
118
, vous le voyez, s’écrierait-il, ils voulaient la
guerre
puisqu’ils se défendent. Et le ton monte et se soutient dans la déno
119
isme lié à la paix comme l’État-nation l’est à la
guerre
, doit partir d’en bas, des racines, des groupes de base que sont fami
120
cobin poussé à l’extrême par les nécessités de la
guerre
napoléonienne et de la mise en uniforme — morale autant que physique
121
s son traité Sur la chute de Constantinople et la
guerre
contre les Turcs, pour la première fois dans l’Histoire, Pie II ident
122
antisociales des États », comme la conquête, les
guerres
, la levée des impôts, les armements toujours plus lourds et la hausse
123
ncé comme « absence de légalité », et « source de
guerres
». La possibilité de réaliser (il s’agit de réalité objective) cette
124
en de sortir de l’absence de légalité, sources de
guerres
déclarées, que de renoncer, comme les individus, à leur liberté sauva
125
et les réflexes de l’âme collective, en vue d’une
guerre
générale que personne ne veut, paraît-il, que tout prépare et qui écl
126
e ans plus tard des « groupuscules ». Survient la
guerre
de 1939, le Blitzkrieg, l’occupation du continent des Pyrénées à la V
127
plus tard. Où vont se retrouver, après six ans de
guerre
et de Résistance, nombre de « non-conformistes des années 1930 » qui
128
lui de la croissance industrielle conduisant à la
guerre
atomique, exporté sous le nom de Progrès. Les vrais Européens d’aujou
129
ent à la rescousse, et pas seulement au début des
guerres
, car l’expression plaît à beaucoup quoique pour de très mauvaises rai
130
ts : le nationalisme, se termine avec la Première
Guerre
mondiale, celle qui a résulté de l’affrontement général des nationali
131
lismes, propagés à toute l’Europe en réaction aux
guerres
napoléoniennes. Pour être tout à fait précis, disons que le xxe sièc
132
qui séparent 1917, année fatidique de la Première
Guerre
mondiale, de 1939, début de la Deuxième Guerre mondiale, une explosio
133
re Guerre mondiale, de 1939, début de la Deuxième
Guerre
mondiale, une explosion créatrice sans précédent va développer sa ger
134
miques… Fin du nouveau printemps La Deuxième
Guerre
mondiale mettra fin brusquement à ce nouveau printemps de l’esprit eu
135
représenté, avant, pendant puis après la Deuxième
Guerre
mondiale, c’est-à-dire en France, aux États-Unis puis dans la plupart
136
rcel Pagnol ou même d’un Jean Giraudoux, avant la
guerre
, mais aussi à y bien regarder, et en dépit de leurs préoccupations ph
137
La Suisse face au danger de
guerre
: « Je suis un pessimiste actif » (4 mars 1981)bn Il y a eu l’Iran
138
toutes les conditions étaient réunies pour que la
guerre
éclate, une guerre générale, mais, au dernier moment, les deux Grands
139
ns étaient réunies pour que la guerre éclate, une
guerre
générale, mais, au dernier moment, les deux Grands ont renoncé à appu
140
à appuyer sur le bouton. S’il n’y a pas encore la
guerre
, c’est qu’on a peur de la faire. Je me rappelle une conversation que
141
Je lui ai demandé ce qui se produirait en cas de
guerre
atomique. Il m’a répondu, après un moment de réflexion : « Je pense q
142
que les hommes ont obscurément conscience qu’une
guerre
atomique serait la dernière ; qu’après, il n’y aurait plus personne p
143
un nous le dit, à empêcher les autres de faire la
guerre
. Je n’en crois pas moins qu’un accident est fatal. Ou que certaines «
144
la phrase fameuse de Hegel, de « chercher par la
guerre
au-dehors la tranquillité qu’elle n’aurait plus au-dedans ». Vers l
145
lité qu’elle n’aurait plus au-dedans ». Vers la
guerre
Je constate, d’autre part, que l’industrie occidentale, qui pendan
146
est en train de basculer vers la préparation à la
guerre
. Des recherches officiellement « pures », mais susceptibles de servir
147
ait croire à un plan d’ensemble non pour faire la
guerre
, mais pour la « préparer », selon l’imbécile adage latin qui affirme,
148
latin qui affirme, n’est-ce pas, que préparer la
guerre
est le sûr moyen d’avoir la paix. Non ! Quand tout le monde prépare l
149
oir la paix. Non ! Quand tout le monde prépare la
guerre
, il est fatal qu’on finisse par l’avoir, soit par accident, soit pour
150
tradictoire, fait de peur et de fascination de la
guerre
, les médias, les mentalités, les politiques et toute notre industrie
151
la catastrophe. Tout cela se met en place pour la
guerre
, avec une rationalité proprement épouvantable. C’est le règne de la r
152
troitement prise dans le tissu des préparatifs de
guerre
. Je n’ai pas besoin de mettre ici les points sur les i, chacun sait q
153
tration, ils ne veulent plus rien faire contre la
guerre
, à quoi bon, on n’y peut rien de toute manière, buvons et fumons, car
154
ieuse, atroce, qu’avec les nouveaux procédés, une
guerre
atomique se laisserait contrôler, limiter, je dirais presque apprivoi
155
fait partie du jeu général de la préparation à la
guerre
, cela contribue à rendre acceptable le nucléaire, et c’est ça justeme
156
fois dans la tête qu’il n’y a pas de parade à une
guerre
atomique pour ce qui concerne les populations. Mais c’est grave ce qu
157
ux que nous pourrions leur opposer. S’ils font la
guerre
, ce sera aussi pour s’emparer des industries européennes dont ils ont
158
qu’elle n’en importe. Bon, mais dans le cas d’une
guerre
classique, non nucléaire, que peut faire la Suisse ? Vous abordez-là
159
bordez-là un sujet tout différent. Dans une telle
guerre
, qui risque effectivement de se produire, je ne vois qu’une défense p
160
pas clairement conscience, c’est que l’idée d’une
guerre
entre deux pays européens est devenue pratiquement impensable. Cela n
161
es en uniforme, dans les conditions réelles de la
guerre
de demain. Voilà comment je conçois une défense non seulement « de la
162
avenir, parce que tout est barré par l’idée d’une
guerre
atomique qui serait la fin de l’humanité, en tout cas de l’humanité c
163
une politique cohérente, radicale, de refus de la
guerre
atomique, allant jusqu’à s’interdire de vendre, non seulement des arm
164
dée que nous ne serions plus les « profiteurs des
guerres
des autres », comme nous en accuse l’Europe, mais que nous montrerion
165
re la Croix-Rouge en estimant qu’on a humanisé la
guerre
et que c’est assez. Faire quelque chose Cela n’irait pas sans s
166
indre le Rhin. bn. « La Suisse face au danger de
guerre
: ‟Je suis un pessimiste actif” », Construire, Zurich, n° 10, 4 mars
167
ce sont les Russes. Et s’ils nous font un jour la
guerre
, ce sera une guerre classique, car ils voudront s’emparer de nos indu
168
Et s’ils nous font un jour la guerre, ce sera une
guerre
classique, car ils voudront s’emparer de nos industries. (En lançant
169
pays qui n’a pas de santé civique. Les moyens de
guerre
psychologique et de paix seront beaucoup plus importants que les moy
170
et la quête du Graal. Or, je l’avais dit avant la
guerre
et l’on m’a insulté pour cela, la poésie des troubadours était influe
171
Europe, et si on ne fait pas l’Europe, on aura la
guerre
. Mais pour en arriver à un véritable esprit régionaliste, que de chem
172
humain. Elle est née, comme tant d’autres, de la
guerre
, et pour répondre à des besoins particuliers de l’armement. Et ensuit
173
humain. Elle est née, comme tant d’autres, de la
guerre
, et pour répondre à des besoins particuliers de l’armement. Et ensuit
174
ur à Pétersbourg, remet au tsar la déclaration de
guerre
de Guillaume II. Ce n’est rien encore. En 1915, Guy, qui a réintégré
175
grande offensive hitlérienne… Au lendemain de la
guerre
, son œuvre littéraire commence à s’épanouir en France, où elle ne ces
176
olitique et économique, résultent pratiquement la
guerre
et la révolution. Du conflit moral résultent la tyrannie et l’anarchi
177
isme exclut de même l’impérialisme, générateur de
guerres
, et le régionalisme borné et égoïste. Remarquons d’ailleurs que l’imp
178
our Byzance et le Proche-Orient ; puis ce sera la
guerre
, et pour moi, plus de six années d’exil américain. Et pourtant, le br
179
étaires, nous permettent d’espérer pour demain la
Guerre
mondiale sans soldats, — ce triomphe imprévu de l’antimilitarisme. ⁂
180
constaté qu’on nous menait de toutes parts à une
guerre
qui ne pouvait être notre guerre, mais que nous aurions à subir, bien
181
utes parts à une guerre qui ne pouvait être notre
guerre
, mais que nous aurions à subir, bien pire : à faire. Nous avions cons
182
lité de nos « idées des années 1930 ». Survint la
guerre
prévue, qui va nous disperser. Robert est mobilisé en France, lieuten