1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 associé au nom de J.-P. Sartre après la Deuxième Guerre mondiale. « Écrivain engagé » a pris couramment le sens d’écrivain pr
2 pour les plus déplorables duperies collectives : guerre « nationale », plan quinquennal, racisme, mentalité du citoyen moyen.
3 me défends en attaquant. Je préfère porter cette guerre qu’on me fait sur le territoire ennemi. Je fais de la politique pour
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
4 es de France, 1976. 6. « Nous portons partout la guerre , la discorde, nos lingots, nos fusils, notre Évangile. » (p. 6) On aj
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
5 atique et polémique par Sartre au lendemain de la guerre et par Camus, puis par Malraux qui en déduisit le premier la mort de
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
6 Reuter, Havas, Stefani, sans l’aide desquelles la guerre de 1914 n’eût pas été concevable. Développements presque aussitôt sui
7  ». « Écologie » va reparaître après la Deuxième Guerre mondiale, signifiant alors bien des choses sympathiques, mais hétéroc
8 et que le phénomène, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, a pris soudain des proportions à ce point alarmantes que le
9 rcice de la puissance, c’est-à-dire finalement la guerre , est un principe de leurs développements concomitants, et demeure leu
10 économique et culturelle de leur pays. À part les guerres d’agression et les centrales nucléaires, qui exigent les unes et les
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
11 s son traité Sur la chute de Constantinople et la guerre contre les Turcs, pour la première fois dans l’Histoire, Pie II ident
12 antisociales des États », comme la conquête, les guerres , la levée des impôts, les armements toujours plus lourds et la hausse
13 oncé comme « absence de légalité » et « source de guerres  ». La possibilité de réaliser (il s’agit de réalité objective) cette
14 en de sortir de l’absence de légalité, sources de guerres déclarées, que de renoncer, comme les individus, à leur liberté sauva
15 et les réflexes de l’âme collective, en vue d’une guerre générale que personne ne veut, paraît-il, que tout prépare et qui écl
16 e ans plus tard des « groupuscules ». Survient la guerre de 1939, le Blitzkrieg, l’occupation du continent des Pyrénées à la V
17 plus tard. Où vont se retrouver, après six ans de guerre et de résistance, nombre de « non-conformistes des années 1930 » qui
18 lui de la croissance industrielle conduisant à la guerre atomique, exporté sous le nom de Progrès. Les vrais Européens d’aujou
19 n de jeunes talents, d’écoles nouvelles… Après la guerre de 1939-1945 ne surnage plus que la NRF qui a perdu son aura d’avan
6 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
20 acs, spectacle peu croyable en ce lendemain de la guerre . J’eus alors la curiosité de consulter Littré sur les diverses signif
7 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
21 lorsque le 20 avril 1792 la Convention déclare la guerre « aux rois d’Europe », en vertu du principe qui sera formulé quelques
22 le) : « L’État national cherche à rétablir par la guerre au-dehors la tranquillité qu’il n’a plus au-dedans. » Napoléon achève
23 u-dedans. » Napoléon achèvera ce modèle, né de la guerre et dessiné pour les besoins de la mobilisation la plus rapide par un
24 d’une préoccupation unique : la préparation à la guerre nationale, le contrôle préfectoral et la levée des impôts au nom et a
25 r l’ensemble du territoire défini par la dernière guerre . Jamais le lieu, jamais le topos n’aura été plus délibérément ignoré,
26 ments des souverainetés nationales absolues, à la guerre nucléaire, qui sera la fin de l’histoire — du moins de celle des civi
27 réelle qui soit assez grande pour déclencher une guerre atomique, mettant fin au genre humain. Ceci nous permet d’espérer. 7
8 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
28 e l’Est et de l’Ouest, du Moyen Âge à la dernière guerre et de celle-ci à la période post-stalinienne. Mais c’est déjà au xve
29 nuscrit a été retrouvé à la veille de la dernière guerre dans les archives d’un orphelinat à Halle). L’idéal directeur de tout
30 insurrection de Bohême, qui marque le début de la guerre de Trente Ans, marque aussi le début de ses malheurs et pérégrination
9 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
31 nse à une enquête sur la jeunesse française et la guerre . Voici le passage incriminé — et disloqué, comme on va le voir — par
32 tout. Le premier terme devient une déclaration de guerre à la démocratie, le second une déclaration d’amour aux nazis60. Il se
33 au conformisme social aient été paralysées après guerre par le double cadre que leur offrait l’héritage du passé : celui de l
34 rt à des petites revues publiées entre 1932 et la guerre . Un nombre infime de lecteurs d’aujourd’hui en possèdent encore des c
35 s erreurs qui, depuis vingt ans, nous ont valu la guerre , le chômage et les dictatures ? Nous trouvons une certaine attitude h
36 socialisme, ouvrage supprimé en France pendant la guerre non seulement par l’occupant nazi (liste Otto), mais aussi par le Syn
37 dans ce pays, la RAF s’en est chargée pendant la guerre  », disait le professeur van Aasbeck introduisant une de mes conférenc
38 . Ce n’est pas en acceptant le joug barbare de la guerre impérialiste, de la lutte des classes, la décadence culturelle, la ty
39 uée à Munich et sur les prolégomènes à la Seconde Guerre mondiale : Il faut retenir l’attitude de l’opinion publique américai
40 e l’absence générale de réactions vives devant la guerre comme un signe de dévirilisation. Il n’hésite pas à en voir la cause
41 ’Amour et l’Occident traitant de « L’amour et la guerre  ». Si un auditeur avait pensé que c’était fasciste, il m’aurait attaq
42 tures, ces défilés farouches — tout cela signifie guerre en français ». 61. J.-F. Revel semble croire, en effet, que la doctr
10 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
43 iticiens européens pour lesquels ce n’est plus la guerre , mais bien la paix qui est le vrai cas d’urgence. L’ex-ambassadrice
11 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
44 69) Et voilà justifiées par le bien des États les guerres de succession de Pologne, d’Espagne, d’Autriche et la guerre de Sept
45 uccession de Pologne, d’Espagne, d’Autriche et la guerre de Sept Ans, sans oublier l’écrasante défaite subie par Soubise à Ros
46 ? Sans pluralité des États, comment ferait-on ces guerres qui demeurent les premières et dernières justifications de ces armées
47 pris tous les autres droits […] comme décerner la guerre ou faire la paix, cognoistre en dernier ressort les jugements de tous
48 « promises aux vautours », toujours nées pour la guerre et la domination, et non pour le bonheur du peuple. Le lien originel
49 pour le bonheur du peuple. Le lien originel entre guerre et nation se retrouve même chez les auteurs les plus modérés de l’épo
50 s armements nucléaires, biologiques et chimiques ( guerre ABC) peut entraîner la fin du genre humain. Étapes chronologiques d’a
51 ’avait pas plus de contenu objectif que le cri de guerre des bolchéviques en 1917 : Les soviets partout ! — mais il a gagné la
52 it juste, mais moins bien toléré… 5. Né de la guerre et pour la guerre74 Sur la foncière parenté de l’État-nation et d
53 Sur la foncière parenté de l’État-nation et de la guerre — aujourd’hui de l’État totalitaire et de la guerre totale — tous les
54 erre — aujourd’hui de l’État totalitaire et de la guerre totale — tous les bons esprits sont d’accord, mais peu l’avouent. Heg
55 nations divisées en elles-mêmes cherchent par la guerre au-dehors la tranquillité [qui leur manque] au-dedans. » (Philosophie
56 iété génialement bâclé par Bonaparte en vue de la guerre et de rien d’autre, c’est l’état de siège en permanence — qui sera dè
57 mportera plus seulement deux termes, l’État et la Guerre , mais un tiers médiateur : l’Industrie. L’État trouvera les moyens de
58 uaniers, des impôts, des réquisitions de temps de guerre et des lois contre les cartels, servitudes compensées par l’apport du
59 un siècle et demi : a) L’État-nation est lié à la guerre dans sa genèse et en chacune de ses étapes, en direction de la formul
60 à l’union sacrée, soit que les « nécessités de la guerre  » contraignent à étatiser plus strictement les ressources et la vie d
61 les girondins commencent lorsqu’ils déclarent la guerre à l’Europe des rois pour remédier aux troubles intérieurs, les jacobi
62 correspondent aux aggravations successives de la guerre  ; enfin, Napoléon l’achève en organisant l’État-nation, d’abord en vu
63 en organisant l’État-nation, d’abord en vue de la guerre et bientôt grâce à elle. b) Les nécessités d’une mobilisation rapide
64 e, Armée, Presse et Technique préparent donc à la guerre que les États-nations appellent, par leur formule même, et souvent co
65 ard celui de la guerre civile d’Espagne, puis des guerres de Corée, du Vietnam, du Proche-Orient, de l’Amérique latine… (On a c
66 -Orient, de l’Amérique latine… (On a compté 135 «  guerres limitées » de 1945 à 1983). L’État-nation, né de la guerre et progres
67 mitées » de 1945 à 1983). L’État-nation, né de la guerre et progressant par elle, comme elle par lui, conduit nécessairement à
68 les deux guerres mondiales. Après quoi, faute de guerres nationales importantes durant deux ou trois décennies, comme tout est
69 is décennies, comme tout est disposé en vue de la guerre — esprits et corps autant qu’infrastructure industrielle — il se prod
70 tes de moins en moins « à l’ordre » des États. La guerre seule — civile ou étrangère — vient mettre un terme à l’anarchie : el
71 nation dans sa souveraineté sans limites verra la guerre elle-même se retourner contre l’homme et, selon les plus grandes prob
72 mais détenu par un seul homme, le phénomène de la guerre pousse-bouton peut marquer le seuil de l’anéantissement de toutes les
73 ite lie les deux personnes du drame : ni la vraie guerre ni la vraie paix ne sauraient être tolérées dans le jeu qui assure le
74 vec celle de l’Europe au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale : Le principe de structure de l’État romain présentait un c
75 75. Le titre de sa revue qui parut de 1933 à la guerre , avait été créé par le socialiste français Victor Considérant, en 184
12 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
76 ourgeoise : Dada, le surréalisme et puis après la guerre , les tentatives de littérature purement objective, où l’auteur ne jou
13 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
77 mai 1948, trois ans exactement après la fin de la guerre , l’idée européenne a pris forme, c’était au congrès de La Haye. J’y é
78 puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la guerre , la peur et la misère n’auront été mises en échec par un plus formida
79 e je n’avais pas revu depuis New York, pendant la guerre , mais que j’avais connu dès 1928, alors qu’étudiant à Vienne je corri
80 le sont aujourd’hui totalement solidaires pour la guerre ou pour la paix, pour la servitude ou pour la liberté, pour l’anéanti
81 ationales par des partages arbitraires au gré des guerres et des traités. Le plus remarquable, en l’occurrence, c’est que la ré
14 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
82 pensée nouvelles. C’était en 1931, et jusqu’à la guerre , il y a eu neuf années tout à fait extraordinaires, qu’on appelle mai
83 ées politiques en Europe, après la tragédie de la guerre . Nous étions en train de voir la guerre des nations, des États-nation
84 die de la guerre. Nous étions en train de voir la guerre des nations, des États-nations, se préparer ; les totalitaires, qu’il
85 que nous avions prévu et redouté, c’est-à-dire la guerre de trente-neuf, a éclaté. Et là tout notre mouvement s’est dissout pu
86 ique en cargo, en 1940. Il y eut Pearl Harbor. La guerre entre le Japon et les États-Unis. Je n’ai donc pas pu revenir en Euro
87 e : il est parfaitement établi aujourd’hui qu’une guerre atomique, même localisée entre deux ou trois pays, et qui durerait un
88 livre qui a paru en 1939, quelques mois avant la guerre . La société d’aujourd’hui n’est pas à tort nommée « société de masse 
89 dirais que le premier problème, c’est d’éviter la guerre , parce que ce serait la dernière guerre du genre humain, après quoi i
90 éviter la guerre, parce que ce serait la dernière guerre du genre humain, après quoi il n’y aurait plus personne pour en parle
91 ’y aurait plus personne pour en parler. Éviter la guerre , concrètement, c’est faire une Europe fédérale. Je suis entièrement p
92 uver la paix, pour assurer la paix et empêcher la guerre . Mais ne croyez-vous pas qu’il est utopique de penser que les pays de
93 ’écologie. Il faut éviter que la préparation à la guerre détruise notre nature, notre environnement, et par conséquent notre s
94 ison d’optimisme, en tout cas d’espoir. Éviter la guerre , éviter la destruction de la nature sont déjà deux objectifs immenses