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ricaine quitte son fiancé qui s’embarque pour une
guerre
lointaine : elle pleure un peu ou pas du tout, agite la main, s’en va
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ucoup d’exceptions. Mais si les vétérans de cette
guerre
dominaient les prochaines élections, il y aurait huit à neuf chances
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al à propos au compte des profits et pertes d’une
guerre
moderne, à l’échelle planétaire. Mais il y a le rêve des civils. Et c
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es, voilà les films américains au lendemain de la
guerre
. Les critiques, les échos de presse, et même les spectateurs, sont un
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de l’épreuve. Le moindre film européen d’avant la
guerre
, projeté dans une petite salle de rétrospective, à New York, me sembl
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de bruits déchirants qui, bien avant la dernière
guerre
, nous donnèrent seuls la sensation du Blitz. Ils sont de notre temps
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ne en pleine équivoque : est-ce la paix déjà ? La
guerre
encore ? Interférences de disette et de luxe, d’appétits ranimés et d
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des grèves, et de la famine européenne, et de la
guerre
endémique dans tout l’Orient, et de la méfiance et de la peur récipro
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explique (4 avril 1946)e Peu de temps avant la
guerre
, un grand journal du soir, qui disposait d’un poste de radio, m’inter
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dignes de ce nom La France possède, depuis la
guerre
, un ministère de l’Information, dont jusqu’à plus ample informé, je n
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douzaine de départements fédéraux qui se font la
guerre
, sans qu’il existe un seul centre capable de dresser l’inventaire de
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connaissance de cause. L’Office d’information de
guerre
(OWI) qui tenait le rang d’un ministère, et où j’ai travaillé pendant
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, voici que le monde germanique vient déclarer la
guerre
aux États-Unis, puis que le monde russe, provisoirement allié, entre
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en groupes solides ; de plus, on lui a déclaré la
guerre
, comme pour mieux marquer le coup ; et, de plus, elle l’a gagnée avec
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pé de savoir si les peuples étaient prêts pour la
guerre
, par exemple, et pour la mort en grande série ? Ce qui est vrai, c’es
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y prépare de force, quand on a décidé de faire la
guerre
. Mais pour quelle grande entreprise de l’histoire a-t-on jamais deman
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s nations, source et condition même de toutes les
guerres
modernes. Cette faiblesse taxe identiquement l’ONU, et c’est précisém
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être effectif, capable de prévenir ou de tuer les
guerres
, devrait être établi au-dessus des nations et aux dépens de leur souv
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rnants est par définition incapable d’empêcher la
guerre
, puisque dans un conflit éventuel les arbitres seraient en même temps
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qu’il existe : la nécessité urgente d’empêcher la
guerre
, c’est-à-dire de limiter les souverainetés nationales et de distribue
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r plus équitablement les richesses de la planète.
Guerre
, autarcie, inégalité économique, les trois phénomènes sont liés. Tant
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absolument souverains, nous aurons des menaces de
guerre
: et réciproquement, tant qu’il y aura des menaces de guerre, les Éta
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réciproquement, tant qu’il y aura des menaces de
guerre
, les États tendront à l’autarcie, les frontières closes, et le blé, l
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ation paraît aujourd’hui le seul remède contre la
guerre
. Dans un monde où, grâce à la diffusion des techniques occidentales,
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nales, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher la
guerre
d’éclater. (La peur de la guerre, pratiquement, précipite les conflit
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rait empêcher la guerre d’éclater. (La peur de la
guerre
, pratiquement, précipite les conflits plus qu’elle ne les retarde.) E
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s conflits plus qu’elle ne les retarde.) Et si la
guerre
éclate — militaire ou non —, il en résultera l’hégémonie mondiale du
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un autre… ça va.) Sartre a raison de dire que la
guerre
n’est pas fatale, mais en fait l’argument porte surtout contre la thé