1 1938, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La vraie défense contre l’esprit totalitaire (juillet 1938)
1 antage certain pour les nations qui glorifient la guerre  ? La vraie raison de la course aux armements, c’est l’incapacité où s
2 ntenant d’utiliser les armes. Nul n’ignore que la guerre moderne est devenue la guerre totale. C’est dire qu’il n’y a plus de
3 Nul n’ignore que la guerre moderne est devenue la guerre totale. C’est dire qu’il n’y a plus de distinction entre civils et mi
4 ière fasciste, et alors elle est battue dans la «  guerre totale » ; ou bien la démocratie réussit à faire bloc, mais alors la
5 la démocratie réussit à faire bloc, mais alors la guerre est moralement perdue avant d’être livrée, puisque la conception tota
6 c’est introduire chez nous le cheval de Troie. La guerre totale en effet suppose l’unification totalitaire d’un pays. Ou sinon
7 d’être de notre État. Se placer sur le plan de la guerre totale et de sa préparation civile en temps de paix, cela équivaut pr
8 out mettre en œuvre pour échapper au cercle de la guerre totale. Je crois que le seul moyen sérieux de résister à l’emprise to
9 en de cette forme mécanique qu’elle revêt dans la guerre moderne. Aussi bien, la page que je viens de citer ne propose-t-elle
2 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
10 s leur victoire même les exposera : s’ils font la guerre pour s’enrichir, et s’ils apprennent le prix de l’or, c’en sera fait
11 ents sur Nicolas que publiait, au lendemain de la guerre , Robert Dürrer, historien du canton d’Unterwald. C’est une véritable
3 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). La bataille de la culture (janvier-février 1940)
12 te sur l’opportunité d’une conférence en temps de guerre , ce fait est significatif. Il prouve que nous tenons la culture pour
13 se d’un peu moins sérieux que l’action, ou que la guerre , par exemple, ou simplement que la défense nationale. Or je vois là l
14 s ; qu’elle est l’une des origines de la présente guerre  ; et que cette guerre n’est, en fin de compte, malgré tous ses prétex
15 des origines de la présente guerre ; et que cette guerre n’est, en fin de compte, malgré tous ses prétextes matériels, qu’un é
16 is. C’est malgré tout un procédé de propagande de guerre . Un fameux général autrichien disait un jour : Tout ce qui n’est pas
17 as aussi simple qu’une gifle ne vaut rien pour la guerre . Grâce à Dieu, nous sommes encore neutres, et nous avons encore le dr
18 primitivisme qui se réveille toujours en temps de guerre . Les primitifs ont l’habitude de personnifier les forces mauvaises qu
19 vrai, lui demandait-on, que sa banque finançât la guerre des Japonais contre Shanghai ? Il répondit que c’était vrai. — Mais a
20 l’action, aux capitaines de l’industrie ou de la guerre . Le divorce a été prononcé entre la culture et l’action, entre le cer
21 Quand la situation devient grave, comme en cas de guerre par exemple, tout le monde trouve parfaitement naturel que la pensée
22 glisser, comme la nôtre, dans un désordre dont la guerre sera toujours le seul aboutissement. L’esprit de Ponce Pilate M
23 es considérables, agrandissant le phénomène de la guerre , brusquement, aux proportions de la nation entière. Voici donc, dans
24 ative, ce sont les lois de la production et de la guerre qui imposent leurs nécessités à notre pensée impuissante. Quand la cu
25 l’on pense. Et quand ces trois pays se feront la guerre , ils la feront tous au nom de la liberté… Et l’ordre enfin signifiera
26 isans collectivistes. De leur lutte est sortie la guerre . Le seul moyen de dépasser cette mauvaise position du problème, c’est
27 ne paix solide. Car, après tout, qu’est-ce que la guerre actuelle ? C’est la rançon fatale du gigantisme et de la démission de
28 ture, et pour ceux qui veulent rester Suisses. La guerre actuelle manifeste avant tout la faillite retentissante des systèmes
29 ystèmes centralisateurs et gigantesques. C’est la guerre la plus antisuisse de toute l’histoire. C’est donc pour nous la pire
30 e de fonder la paix, puisque l’autre aboutit à la guerre . Ce n’est pas notre orgueil qui l’imagine, ce sont les faits qui nous
31 s invoquer ne peut pas être une simple absence de guerre . Spirituellement, une vraie paix sera toujours plus difficile à vivre
32 ours plus difficile à vivre et à gagner que cette guerre où tout s’abaisse et s’obscurcit. Mais qu’elle nous donne au moins la
33 ut, une fécondité… Pendant que les autres font la guerre , ils n’ont pas le temps de préparer un monde humain. Mais nous qui av
4 1940, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). L’heure sévère (juin 1940)
34 ore une existence brutalement condamnée par cette guerre . Nous avons trop longtemps vécu dans l’atmosphère rassurante créée pa
35 gt fois moins coûteuses que celles qu’entraîne la guerre actuelle. Nous acceptons avec une belle discipline des « efforts fina
36 mourir ou du mieux tuer. Eh bien si la peur et la guerre sont seules capables d’obtenir de nous un dépassement de nos égoïsmes
37 la paix et la sécurité ? Nous avons la peur et la guerre . Nous avons ce que méritons. Nous sommes payés et nous payons selon n
38 dernier possible — quelle que soit l’issue de la guerre — dépend de notre capacité d’accepter des vérités dures. Car tout le
39 qu’un seul espoir — quelle que soit l’issue de la guerre  : obtenir pour l’Europe un statut sursitaire, une espèce de concordat
40 eux dire à temps. Ils sont encore à l’écart de la guerre , et peut-être y resteront-ils. Ils ont encore ce bref délai de grâce
41 notre monde, de dire la vérité que les peuples en guerre n’ont plus le pouvoir de reconnaître, dans le fracas des chars, sous
42 on ne sait même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se dopant, en forçant l’illusion ; un peuple neutr
5 1950, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Europe unie et neutralité suisse (novembre-décembre 1950)
43 e par le traité de Westphalie. L’expérience de la guerre de Trente Ans a montré que les cantons ne peuvent rester unis que s’i
44 unis que s’ils s’abstiennent de prendre part aux guerres entre rois catholiques et protestants — puisqu’ils sont eux-mêmes div
45 les catholiques aux protestants, comme pendant la guerre de Trente Ans ; ni la France à l’Allemagne, ou l’Autriche à l’Italie,
46 Il s’agit aujourd’hui d’autre chose. L’idée d’une guerre prochaine entre pays européens n’empêche personne de dormir. Mais tou
47 il sort de son impasse, soit encore une menace de guerre contre le continent tout entier, nous poseront ces questions précises
6 1968, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Pour une morale de la vocation (1968)
48 ussi vitaux que ceux de la contraception ou de la guerre , je me demande de quoi elles priveraient le monde si elles cessaient