1 lés moraves et les pétroles roumains, réserves de guerre . Ce qui est vital, c’est donc tout simplement ce qui permettra de fai

2 donc tout simplement ce qui permettra de faire la guerre , c’est-à-dire — traduit en allemand — d’affirmer une « vitalité sûre

3 ’an mille, pendant les pestes noires, pendant les guerres de religion qui obscurcissent l’image du monde chrétien. Quel pouvait

4 Quel pouvait être l’avenir pour un Allemand de la guerre de Trente Ans ? Pour les vaincus des guerres de l’Empire ? On me dira

5 de la guerre de Trente Ans ? Pour les vaincus des guerres de l’Empire ? On me dira que la mécanique des guerres modernes, cette

6 res de l’Empire ? On me dira que la mécanique des guerres modernes, cette technique de la mort à grande distance, les moyens de

7 uel des possibilités plus radicales d’anéantir la guerre humaine. On me dira qu’autrefois les catastrophes étaient au moins lo

8 ssi. L’homme n’est pas fait pour vivre en état de guerre , au sens moderne de l’expression. Mais il n’est pas fait davantage po

9 désordre et des injustices établies. La menace de guerre qui pèse sur nous pourrait et devrait être le remède à cette paix-là.

10 bons amis allemands réfugiés à New York depuis la guerre ou depuis 1933. Nous n’en sortirons donc jamais par ce biais-là. Aban

11 astres que ceux qu’organise l’homme lui-même : la guerre et la révolution. Seul pays dont tous les manuels nous apprennent dès

12 La guerre est morte (5 septembre 1945)i La principale victime de la bombe at

13 principale victime de la bombe atomique a été la guerre , qui en est morte en trois jours. Sous sa forme militaire — c’était l

14 trois jours. Sous sa forme militaire — c’était la guerre tout court — elle a moins de chances de renaître et moins d’avenir qu

15 s n’ont plus qu’à se consacrer aux sports. Que la guerre n’est plus leur métier. Et que par conséquent il n’y aura plus de gue

16 métier. Et que par conséquent il n’y aura plus de guerre au sens classique et multimillénaire du mot. « Il y aura toujours des

17 multimillénaire du mot. « Il y aura toujours des guerres  ! », nous disaient-ils. Sans doute, mais ce ne seront plus les leurs,

18 occasion, que pour le combat de rues, les petites guerres civiles et autres différends d’intérêt local, voire municipal, au tit

19 s se dissimuler que ce déclassement brusque de la guerre va provoquer dans le monde entier un sentiment de vague et vaste frus

20 inouï : la lenteur au sein du silence. i. « La guerre est morte », Le Figaro, Paris, n° 329, 5 septembre 1945, p. 1.

21 amateurs du pays jouaient du Shakespeare avant la guerre . Les deux fils, officiers de marine, se sont battus dans le Pacifique

22 de noms français : morts de Montcalm et morts des guerres d’Indépendance. La liberté et la démocratie montrent ici plus d’un vi

23 lanétaire. Aussi défendent-ils tous l’idée que la guerre des bombes serait la fin des hommes, et que le seul moyen de l’empêch

24 al Marshall ajoute : « Les gens qui parlent d’une guerre purement technique oublient le fait qu’une pareille guerre exige des

25 rement technique oublient le fait qu’une pareille guerre exige des effectifs plus importants que par le passé. Il faut des tro

26 il conclut que les conditions fondamentales de la guerre n’ont pas changé davantage qu’elles ne le firent lors de l’invention

27 ays, plus qu’à moitié détruit. Ils verront que la guerre n’a plus de sens humain. D’ailleurs l’île qu’ils iront conquérir sera

28 ne en occupant le terrain. Mais dans le cas d’une guerre atomique, il n’est pas sûr, ni même probable, que l’agresseur juge bi

29 n’en pas donner d’autres, si elles existent ? La guerre n’a plus d’autres secrets que ceux de l’industrie, qui sont ceux de l

30 tre désir que de les publier. Je maintiens que la guerre est morte, la guerre des militaires, la vraie. Parce que nous avons p

31 publier. Je maintiens que la guerre est morte, la guerre des militaires, la vraie. Parce que nous avons passé l’âge des guerre

32 s, la vraie. Parce que nous avons passé l’âge des guerres considérées comme jeux réglés. Si l’un des partis en présence disait

33 Les résultats de la guerre (21 décembre 1945)l Depuis des mois, les grandes manchettes sur hu

34 e grande question : qu’est-il donc sorti de cette guerre  ? Quelles nouveautés ? Aucune, répondent beaucoup. Rien que du négati

35 ernational par une des nations constituantes : la guerre ne vient-elle pas d’éliminer les dictatures impérialistes ? Ces trois

36 tionalisme en plein essor, contrecoup fatal de la guerre , et fièvre spécifique des démocraties physiquement ou moralement dépr

37 imées. J’y reviendrai. l. « Les résultats de la guerre  », Le Figaro, Paris, n° 423, 21 décembre 1945, p. 1.

38 e rencontre aussi quelques Français qui, avant la guerre refusaient de croire Hitler si dangereux que ça, et qui, maintenant q

39 pellent plus que les autres un commentaire. Une guerre de retard Sous la rubrique « Problème allemand », nombre de journa

40 en train de préparer, politiquement, la dernière guerre  ? N’est-on pas en train d’adopter l’attitude ferme qu’il eût fallu pr

41 n pas en train de bien poser, mais avec toute une guerre de retard, une question qui n’existe plus ? Ou qui s’est totalement t

42 tention, c’est très grave, ils ne songent qu’à la guerre , toute leur pensée et tous leurs actes y tendent, et ils sont forts !

43 Un glacis désolé L’Allemagne était avant la guerre la plus grande puissance militaire du monde, avec son armée motorisée

44 rateur, Denis de Rougemont, avait publié avant la guerre de prophétiques études sur l’Allemagne hitlérienne. Après un long séj

45 masses vitrifiées » les coraux, les vaisseaux de guerre et les cochons en uniforme qu’on y a mis en place d’équipages. Opéra

46 a panique et de l’orgueil humain. Carrefour d’une guerre enfin totale et d’une paix enfin mondiale. Mais l’idée même de carref

47 nous-mêmes, au tréfonds de notre inconscient, la guerre nous plaît ? Il est clair que nous jurons tous, sans exception, qu’il

48 e jamais... Si c’était vrai, il n’y aurait pas de guerres . (Je ne parle pas de tel ou tel pays, mais de l’ensemble de l’humanit