1 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
1 aujourd’hui ! Monta le vent des plaines Vent de guerre  ! Vers le Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’est dre
2  ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre  ! Et lui tout seul dit : Paix ! Chœur céleste. Paix sur la te
3 ! Et lui nous dit : Amour ! Tous crient : La guerre  ! Et lui, tout seul encore Nous dit : Courage, ô peuple, reste uni 
2 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
4 le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres , bon juge ensuite en nos villages, et te voici avec tes dix enfants,
5 e autre page, c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre , et à la fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’entends
6 les Suisses ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dan
7 ier. —  Tu es fou, Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre ! 4e officier. —  Si tu veux la justice, ne te m
8 Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre  ! 4e officier. —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de la gue
9 . —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de la guerre . Attends la saison des moissons ! 1er officier. —  Pour cette fois
10 . Mais voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre de ta sorte, on ferait peut-être un respectable juge de paix ! Je te
11 J’ai choisi ! Je quitte l’armée. Je quitte votre guerre injuste, et je ne reprendrai jamais les armes — que s’il faut défendr
12 ur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loin des a
13 urs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton seul sa
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
14 he aux yeux du monde, c’est celui-là qui fait des guerres  ! Je vous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides s
15 venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et femmes, tous pauvres gens
16 re ! Nicolas. —  Pauvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font l
17 e encore, les Suisses sont restés à l’écart de la guerre . Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous 
18 icolas. —  Pauvres enfants ! Vous voulez faire la guerre pour obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre a passé
19 obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre a passé, les pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez les
20 je vous aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à
21 trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à faire la guerre , car autrement le mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un plus pau
22 on salut ! Il se souvient de ta vaillance dans la guerre , quand tu luttais contre nos gens. Mais ta sagesse est plus illustre
23 s ! Nicolas. —  Votre paix est tournée vers la guerre  ! Je vois sa face d’ombre et de sang, au travers des reflets dorés qu
24 vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous la guerre , à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. —  Réfléchis, frère
25 êve qui se lève avec le vent des plaines et de la guerre  ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de scène indi
26 écho ! Voix de paix descend des sommets, Vent de guerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Confédéré
27 lez et culbutez, Terreur au loin par votre cri de guerre  ! Tous. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et notre bras
28 œur des français. Quelle heure sonne ? Heure de guerre  ? Demi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage doit tonner,
29 des autrichiens. Quelle heure sonne ? Heure de guerre  ? Demi-chœur des suisses. (À gauche.) Heure maudite et cruelle
30 ureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois la guerre  ! Voix des suisses. —  Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ? L’as
31 de vengeance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre  ! Guerre ! Éclate, joie du sang sauvage ! Hardi les Suisses ! Sus au
32 ance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre ! Guerre  ! Éclate, joie du sang sauvage ! Hardi les Suisses ! Sus au Téméraire
4 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
33 spectres à la face effrayante : la Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que la Diète aujourd’hui
34 L’ambassadeur de France. —  Lorsqu’il partait en guerre , provoqué par ces paysans, Charles faisait crier devant l’armée : « L
35 Carnaval, armés de piques, chantant des chants de guerre , et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’argent po
36 llevie. 1. Compagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les milit
37 ugeoient Par les villes qui flamboient Dansons la guerre  ! (Refrain.) Chœur des ambassadeurs. Et notre bras vous soutiend
38 nce ! 3e partie des compagnons. —  À mort ! la guerre  ! La suite de Venise. —  Villes et filles ! 4e partie des compa
39 débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou la guerre  ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacrifices qu’il pourr
40 as vaillamment combattu, à nos côtés, pendant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dissous et
41 d vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour la guerre . Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordre ! c’est pour augmente
42 c’est pour augmenter vos richesses. Car pour vos guerres , nous donnerons du sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont le
43 e étranger, car vous voulez nos hommes pour votre guerre à vous ! Eh bien ! je dis que notre alliance est faite pour notre seu
44 cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président. —  Ainsi, d’une part les vi
45 essieurs, je vous le demande, allez-vous faire la guerre pour une question de procédure ? Waldmann. —  Prenez garde ! Il s’
46 irerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre  ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes 
47 nséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre  !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (
48 — ô rumeur irréparable — que dis-tu ? — Demain la guerre  ! II. Ah ! nuit de deuil, peuple des monts et des vallées, — qui pour
49 nt ta voix déplorable. — Que dis-tu ? — Demain la guerre . (Batterie, rythme de tambours, qui se prolongent durant les répliq
50 n 1, au plan 2.)  —  Qu’ont-ils dit ? — Demain la guerre  ! — Ô notre alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la mort !
51 aimo ! Appelez-le ! Mes deux fils partent pour la guerre  ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nou
52 rtent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain la guerre  ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il n’est p
53 Nicolas. —  Et cette nuit, ils se préparent à la guerre , non pour défendre leur patrie, mais pour remplir leurs bourses d’or.
54 exhortation ! Nicolas. —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et violent tendent la mai
55 -bas ! Ils se sont levés ! Tout s’apprête pour la guerre  ! Soldats rangés, armes fourbies, regards de haine, sans un mot ! Mon
56 sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans la guerre . Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix. Que ta volonté se fa
57 e signal : début des hostilités.) Tous. —  À la guerre  ! Haimo (entre les deux groupes, isolés). —  Halte ! (Tous se reto