1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
1 n fonde le Collège de Genève en pleine période de guerre , dans une ville assiégée. Par contre, on sait que les jésuites, triom
2 dont ils étaient les chefs était une religion de guerre , possédant toute la virulence des corps chimiques à l’état naissant.
3 nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous est déclarée. Or le meilleur, le seul moyen de se défendre —
4 its de caractère, son héroïsme durant la dernière guerre , bref, sa personnalité, car bien d’autres en ont autant qui ne sont p
5 u plutôt tendance, durant les premiers mois de la guerre , à souligner ce qui la distingue des autres dictatures. 8. Qu’on ne
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
6 u milieu des angoisses et des brutalités de cette guerre étrange, si lentement engagée, comme si personne n’y croyait tout à f
7 éoriser dans un monde à ce point stupéfié par une guerre que personne ne voulait, et qui tout de même, était là ? Il n’y avait
8 te sur l’opportunité d’une conférence en temps de guerre , ce fait est significatif. Il prouve que nous tenons la culture pour
9 se d’un peu moins sérieux que l’action, ou que la guerre , par exemple, ou simplement que la défense nationale. Or je vois là l
10 s ; qu’elle est l’une des origines de la présente guerre  ; et que cette guerre n’est, en fin de compte, malgré tous ses prétex
11 des origines de la présente guerre ; et que cette guerre n’est, en fin de compte, malgré tous ses prétextes matériels, qu’un é
12 is… C’est malgré tout un procédé de propagande de guerre . Un fameux général autrichien, Conrad von Hötzendorf, avait coutume d
13 as aussi simple qu’une gifle ne vaut rien pour la guerre . » Grâce à Dieu, nous sommes encore neutres, et nous avons encore le
14 primitivisme qui se réveille toujours en temps de guerre . Les primitifs ont l’habitude de personnifier les forces mauvaises q
15 vrai, lui demandait-on, que sa banque finançât la guerre des Japonais contre Shanghai ? Il répondit que c’était vrai. — Mais a
16 d’action, aux capitaines de l’industrie ou de la guerre . Le divorce a été prononcé entre la culture et l’action, entre le cer
17 Quand la situation devient grave, comme en cas de guerre par exemple, tout le monde trouve parfaitement naturel que la pensée
18 glisser, comme la nôtre, dans un désordre dont la guerre sera toujours le seul aboutissement. L’esprit de Ponce Pilate M
19 es considérables, agrandissant le phénomène de la guerre , brusquement, aux proportions de la nation entière. Voici donc, dans
20 ative, ce sont les lois de la production et de la guerre qui imposent leurs nécessités à notre pensée impuissante. Quand la cu
21 l’on pense. Et quand ces trois pays se feront la guerre , ils la feront tous au nom de la liberté… Et l’ordre enfin signifiera
22 isans collectivistes. De leur lutte est sortie la guerre . Le seul moyen de dépasser cette mauvaise position du problème, c’est
23 ne paix solide. Car, après tout, qu’est-ce que la guerre actuelle ? C’est la rançon fatale du gigantisme et de la démission de
24 ture, et pour ceux qui veulent rester Suisses. La guerre actuelle m’apparaît comme la guerre la plus antisuisse de l’histoire.
25 r Suisses. La guerre actuelle m’apparaît comme la guerre la plus antisuisse de l’histoire. C’est donc pour nous la pire menace
26 e de fonder la paix, puisque l’autre aboutit à la guerre . Ce n’est pas notre orgueil qui l’imagine, ce sont les faits qui nous
27 s invoquer ne peut pas être une simple absence de guerre . Spirituellement, une vraie paix sera toujours plus difficile à vivre
28 ours plus difficile à vivre et à gagner que cette guerre où tout s’abaisse et s’obscurcit. Mais qu’elle nous donne au moins la
29 ut, une fécondité… Pendant que les autres font la guerre , ils n’ont pas le temps de préparer un monde humain. Mais nous qui av
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
30 iste le plus ardent. Elle ne peut livrer qu’une «  guerre juste », puisqu’elle est incapable d’attaquer. Elle ne joue que le rô
31 d’intituler : Questions. (Note de 1940.) 18. Les guerres qui nous menacent n’opposeront pas seulement des colonnes motorisées,
32 e leur neutralité : on craignait que de nouvelles guerres franco-allemandes ne dissociassent le lien des cantons, et l’on avait
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
33 ienne ? Oui, comment justifier encore, dans cette guerre -ci, aux yeux de l’Europe et à nos propres yeux, notre situation privi
34 au regard des bouleversements historiques dont la guerre actuelle est le signe ? Pour certains, qui se disent réalistes, si no
35 ous exposerait à de trop grands dangers en cas de guerre , enfin, parce que notre diversité raciale et religieuse risquerait d’
36 parce que nous sommes trop faibles pour faire la guerre , pourquoi ne dirions-nous pas plutôt : nous sommes neutres parce que
37 : nous sommes neutres parce que nous détestons la guerre  ? Vient ensuite l’argument juridique. Nous devons rester neutres, nou
38 à répondre à ceux qui nous demandent d’entrer en guerre  ? Ni l’argument des réalistes, ni celui des juristes, ni celui des st
39 qu’à toute autre époque. Car il est clair que la guerre actuelle est une guerre de doctrines et même de religions. Des raison
40 . Car il est clair que la guerre actuelle est une guerre de doctrines et même de religions. Des raisons spirituelles la domine
41 ’une action de la Suisse auprès de ses voisins en guerre . Peut-être n’y a-t-il rien à faire hors de chez nous tant qu’un certa
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
42 t pris une trop grande influence, et c’eût été la guerre perpétuelle jusqu’au démembrement inévitable. La division des Suisses
43 le. Et quand celle-ci sera stabilisée — après les guerres de Villmergen, au xviiie siècle —, la Confédération sera capable d’i
44 sentiment commun se formait peu à peu, depuis la guerre de 1914-18. La SDN fut l’un de ses symptômes, bien faible encore. L’i
45 t de se renforcer dans la plupart des peuples. La guerre actuelle est venue le fouetter. Brusquement, la question se pose de f
6 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
46 « de droite » ou « de gauche » au lendemain de la guerre d’Espagne et du Pacte germano-russe ? Les Espagnols se sont entretués
47 us ne sommes plus neutres en fait, nous sommes en guerre parce que victimes d’une agression systématique et quotidienne contre
48 omirai », dit le Christ. Si c’est vis-à-vis de la guerre des autres que l’on reste tiède, cette neutralité peut être avantageu
49 i notre tiédeur suffira pour que le monstre de la guerre nous vomisse… Mais ceci est une autre histoire.) On ferait bien de ne
50 e indépendance future, étant donnée la nature des guerres modernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propag
51 nature des guerres modernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propagande. Quand une troupe est réduite à l’
52 dernes, qui sont d’abord des guerres morales, des guerres de propagande. Quand une troupe est réduite à l’impuissance par l’adv
53 érielle. Nos réalistes — toujours en retard d’une guerre , d’une époque — ont récemment découvert qu’un diplomate moderne doit