1 1947, Vivre en Amérique. Prologue. Sentiment de l’Amérique
1 ricaine quitte son fiancé qui s’embarque pour une guerre lointaine : elle pleure un peu ou pas du tout, agite la main, s’en va
2 1947, Vivre en Amérique. Vie politique
2 ucoup d’exceptions. Mais si les vétérans de cette guerre dominaient les prochaines élections, il y aurait huit à neuf chances
3 l à propos, au compte des profits et pertes d’une guerre moderne, à l’échelle planétaire. Mais il y a le rêve des civils. Et
4 montrer que Roosevelt signifiait ruine, division, guerre et inflation, toute cette presse proclamait l’union des partis, l’oub
5 riences quotidiennes des libertés américaines, la guerre finie, certaines polémiques apaisées, et toute nuance de « propagande
6 s dimensions, s’il vient à se centraliser ? Or la guerre accélère ce processus. À chaque mesure décrétée par Roosevelt, nous v
7 ait du Japonais dans l’air, voir les récits de la guerre dans le Pacifique.) Occupons-nous de dangers plus visibles, et de que
8 nt Staline dispose, le rythme de sa production de guerre , ses pertes, ses réserves, et son plan. Je n’ai donc pas la moindre o
9 rbide d’entretenir, au seul profit des Russes, la guerre des classes et la mystique de la révolution sanglante. Mais le danger
10 douzaine de départements fédéraux qui se font la guerre , sans qu’il existe un seul centre capable de dresser l’inventaire de
11 connaissance de cause. L’Office d’information de guerre (OWI) qui tenait le rang d’un ministère, et où j’ai travaillé pendant
12 , voici que le monde germanique vient déclarer la guerre aux États-Unis, puis que le monde russe, provisoirement allié, entre
13 en groupes solides ; de plus, on lui a déclaré la guerre , comme pour mieux marquer le coup ; et de plus, elle l’a gagnée, avec
3 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
14 qui informe ses lecteurs Peu de temps avant la guerre , à Paris, un grand journal du soir qui disposait d’un poste de radio,
15 ons d’un pays riche et celles d’une nation que la guerre a ruinée. Mais je ne juge pas du point de vue de Sirius. Je propose u
16 lire Paul de Kock… ⁂ La France possède depuis la guerre un ministère de l’Information dont, jusqu’à plus ample informé, je ne
17 es, voilà les films américains au lendemain de la guerre . Les critiques, les échos de presse, et même les spectateurs, sont un
18 de l’épreuve. Le moindre film européen d’avant la guerre , projeté dans une petite salle de rétrospectives, à New York, me semb
19 de bruits déchirants qui, bien avant la dernière guerre , nous donnèrent seuls la sensation du Blitz. Ils sont de notre temps
20 écrivain. Jamais on n’a tant lu en Amérique — les guerres font lire, entre autres conséquences — et jamais on n’a si mal lu. Le
21 vices américains pouvaient être observés avant la guerre , chez nous aussi, mais à une échelle qui, vue de New York, paraît exa
22 re et à publier en Amérique par les hasards de la guerre ou d’une mission. Mais on ignore sereinement, dans le grand public, j
23 géographiques au moins autant que doctrinales. La guerre de Sécession a coupé en deux groupes, Sud et Nord, la plupart des gra
4 1947, Vivre en Amérique. Vie privée
24 IIIVie privée La guerre des sexes en Amérique Le flirt en public (outdoor love-making) vi
5 1947, Vivre en Amérique. Conseil à un Français pour vivre en Amérique
25 la souffrance. Prenons l’exemple de la mort à la guerre . Le Français, élevé dans l’idée que dulce et decorum est pro patria m
26 ères, et d’une façon générale toute l’économie de guerre , laquelle représentait environ les 9/10 de la production. Le job a ét
27 de moi n’irait peut-être pas jusqu’à demander une guerre préventive, mais elle l’accepterait sans doute dans le cas d’un nouve
28 ions-nous organisé, par les soins de la marine de guerre , et comme pour démontrer sa force à toute épreuve, les expériences de
29 croient pas au Mal… Le krach de 1929, Hitler, la guerre , et quelques privations ont causé les premières fissures dans cet édi
30 s et français ont tous été transformés pendant la guerre en transports de troupes. Tels quels, ils servent aujourd’hui aux civ