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is pas grand monde, à cette époque. Il a fallu la
guerre
, l’occupation, la réclusion, l’obscurcissement de l’Europe, pour que
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compensation. Il a fallu la menace d’une nouvelle
guerre
, la chute du rideau de fer, l’annonce du plan Marshall, pour que devi
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résulte, avec les réalités européennes nées de la
guerre
et de la résistance. Les maladies de l’Europe On m’a prié de vou
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s mots : on dirait, à la voir, qu’elle a perdu la
guerre
. Militairement, Hitler et ses séides ont été battus et sont morts, ma
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ne manière moins avouée, non moins dangereuse. La
guerre
n’a pas arrêté, loin de là, les progrès de la déchristianisation de l
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ur même de l’océan. Et non seulement l’idée d’une
guerre
prochaine, mais l’idée d’une révolution à main armée se voit acceptée
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mble que l’idée de décadence, acclimatée avant la
guerre
par des penseurs aussi divers que Spengler, Valéry et Huizinga, se so
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ires extraeuropéens. Ce sont eux qui ont gagné la
guerre
, et non pas nous. Ce sont eux qui ont repris en charge le progrès et
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t renversée depuis l’automne de 1939. Avant cette
guerre
, le nom d’Europe évoquait un foyer intense dont le rayonnement s’élar
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oduisit dans nos esprits, au lendemain de l’autre
guerre
, la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe « petit cap de l’Asie ». Au
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e bridé et contrarié par le nationalisme, par les
guerres
, et par tous les barrages de douanes ou de coutumes que l’Amérique ne
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tance morale diminuée où vient de nous laisser la
guerre
d’Hitler. Ces chances paraissent très faibles en vérité. L’Europe a d
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andes découvertes, par ses armes et son art de la
guerre
mis au service tantôt de la rapacité de telle nation ou de tel prince
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e deux ou trois pays, petits pays épargnés par la
guerre
. Voici le moment de nous demander très sérieusement si, dans cette co
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iquement, et aujourd’hui, empêcher à tout prix la
guerre
. Et c’est aussi rendre inutiles les mitraillettes de la révolution et
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à la cause de la justice économique. Empêcher les
guerres
à tout prix… Or, les guerres et les révolutions, contrairement à ce q
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omique. Empêcher les guerres à tout prix… Or, les
guerres
et les révolutions, contrairement à ce que pensent beaucoup de bourge
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tes lorsque celles-ci négligent de l’exercer. Les
guerres
ni les révolutions ne sont jamais initiées ni déclenchées par les mas
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nt éveiller à la claire conscience des causes des
guerres
civiles et nationales, et des moyens d’y remédier. Or ces causes, nou
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lâche à l’intérieur de la personne, nous avons la
guerre
au-dehors. Je m’explique. Quand l’homme se considère seulement sous l
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uement et fatalement aux réactions sanglantes des
guerres
civiles, et, par suite, quel que soit le vainqueur, aux dictatures. O
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ations opposées, et par suite les mêmes causes de
guerre
, dès que l’un des éléments en équilibre faiblit, ou se voit écrasé et
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alismes. Telle est la cause de presque toutes nos
guerres
. J’ai dit, et je ne le répéterai jamais assez, qu’il faut voir dans l
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res en apparence, mais également provocatrices de
guerre
. Cette santé et ces maladies se définissent respectivement comme les
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États-Unis et la Russie ne s’entendent pas, si la
guerre
atomique éclate, il n’y a plus de problème de l’Europe, et d’une faço
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nt le choix, parce qu’il mènerait fatalement à la
guerre
. Pour les premiers, l’Europe n’est plus rien par elle-même et devrait