1 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
1 l’exercice de la justice en commun.) En cas de guerre ou de discorde entre confédérés, si l’une des parties se refuse à rec
2 sque celle-ci se révélait nécessaire, en temps de guerre . En réalité, ce sont les cantons suisses qui ont créé et pratiqué les
3 ques. Cette « période héroïque » culmine dans les guerres de Bourgogne, au cours desquelles les Suisses battirent et tuèrent le
4 e pour son compte ? Le demi-siècle qui sépare les guerres de Bourgogne de la Réformation vit la plus grave crise de la Confédér
5 empêchent pas les Confédérés de se jeter dans les guerres de Bourgogne, et toutes les prédictions du saint se réalisent : victo
6 avait grandi dans le désordre de cette période de guerres , de corruption générale, de fièvres ambitieuses. Il en avait vu de pr
7 es cantons catholiques dans une première série de guerres locales, il devint à partir de 1528 le chef politique et religieux le
8 estants désiraient traiter. Zwingli était pour la guerre . À demi trahi par ses compatriotes, il fut battu à Kappel, massacré s
9 ien. (Bien que les Suisses déclarassent encore la guerre au nom de l’empereur, ils avaient cessé de se faire représenter aux D
10 me ces principes, au lendemain de sa victoire. La guerre du Sonderbund, que l’on a souvent comparée à la guerre de Sécession (
11 e du Sonderbund, que l’on a souvent comparée à la guerre de Sécession (leurs noms même sont identiques) eut pour effet de ress
12 es protestants les aidèrent à payer leur dette de guerre , par souscription publique. Et dans l’atmosphère de concorde ainsi cr
13 er d’une manière plus frappante encore pendant la guerre de 1914-1918. Après un siècle de nationalisme de plus en plus exaspér
14 e de nationalisme de plus en plus exaspéré, cette guerre qui opposait le monde germanique au monde latin, devait représenter p
15 se fit Grand Hôpital du continent déchiré par la guerre . L’entre-deux-guerres parut offrir à la Suisse l’occasion de couronne
16 a Suisse doit d’avoir été épargnée par la Seconde Guerre mondiale. De 1940 à 1944, la Suisse se vit plus isolée qu’elle ne l’
17 tions, qui venait d’être achevé à la veille de la guerre , restait vide, battant neuf, protégé par des canons antiaériens et de
18 lement ralliée par la minorité, vaut mieux qu’une guerre même gagnée, vaut mieux enfin qu’une victoire acquise au prix d’une d
2 1953, La Confédération helvétique. Les institutions politiques
19 ticulièrement efficace dans les époques de crise ( guerre de 1939-1945) où l’application de mesures générales (telles que le pl
20 tion des alliances ou traités avec l’étranger, la guerre et la paix, la garantie des constitutions cantonales, l’établissement
21 r les Chambres, ne reçoit ce titre qu’en temps de guerre , tandis qu’en temps de paix l’armée dépend d’une commission de défens
3 1953, La Confédération helvétique. Institutions et aspirations économiques
22 us la menace d’étranglement créée par la dernière guerre . Nous avons vu que la part de l’agriculture n’a pas cessé de diminue
23 1860, 22 % en 1946. Elle ne produisait, avant la guerre qu’un cinquième à peine du blé nécessaire au pays, la surface des emb
24 ins alimentaires. Pour la Suisse, la menace d’une guerre européenne constituait donc une menace de famine rapide, même si la n
4 1953, La Confédération helvétique. La famille et l’éducation
25 situation s’est encore aggravée après la Seconde Guerre mondiale28. Cependant, la fidélité aux liens familiaux, aux parentés,
26  faire la leçon » au monde entier. À la fin de la guerre de 14-18, Clemenceau disait, paraît-il : « Les Alliés seraient dispos
27 négalement ressentie par les pays qui ont fait la guerre et les neutres. En 1946, l’indice des divorces pour la Suisse était d
5 1953, La Confédération helvétique. La vie religieuse
28 li qui conduit les protestants lors des premières guerres civiles religieuses. Et ce sont les deux villes soumises à son influe
29 ablir leur prépondérance au terme de la « seconde guerre de Villmergen », en 1712 seulement. Et ce n’est qu’après avoir écrasé
30 e tentative séparatiste des catholiques, en 1847 ( Guerre du Sonderbund) qu’ils réussiront à établir le régime de paix religieu
31 ns un esprit de réconciliation au lendemain de la guerre du Sonderbund, garantit le libre exercice de tous les cultes dans tou
32 seule, suffirait à rendre impossible une nouvelle guerre du Sonderbund dans notre siècle. Mais bien d’autres facteurs ont conc
33 s là, en quelques décades, au sortir d’un état de guerre séculaire, montre ce qu’il est permis d’attendre d’un régime de liber
6 1953, La Confédération helvétique. Le peuple suisse et le monde
34 sses dirigeantes de Zurich et de Bâle. Pendant la guerre de 14-18, la Suisse neutre fut divisée en deux camps, l’un proalleman
35 comme principe politique permanent au cours de la guerre de Trente Ans. Mais il faut remonter plus haut encore, pour découvrir
36 ité. On ne peut que souhaiter qu’épuisée par deux guerres terribles, l’Europe trouve son salut dans une neutralité qui lui perm
37 lleurs et, qui sait ? de prévenir entre elles une guerre qui n’est pas inévitable ; et dans un fédéralisme qui, en dehors de t
38 en actes, mieux qu’en paroles. Durant la dernière guerre , elle a accueilli sur son petit territoire des centaines de milliers
39 re du « Don suisse » en faveur des victimes de la guerre ou « Aide à l’Europe » s’est vue dotée de 100 millions de francs par
40 tons. De 1939 à 1947, l’Agence des prisonniers de guerre , installée à Genève par les soins du Comité international de la Croix
41 rité, si peu contestée pendant les deux dernières guerres , procède en grande partie du fait de l’impartialité que lui assure sa
42 tradition d’« immédiateté impériale ». Pendant la guerre de 1939-1945, le gouvernement suisse accepta de défendre les intérêts
43 e de la protection helvétique. Au lendemain de la guerre , le Palais des Nations restant vide, par suite de la dissolution de l
44 es distinctions sont-elles réelles dans l’ère des guerres totales, nous l’ignorons. Mais le maintien d’un principe n’est pas va
45 é. Mais comment reprocher à un pays qui refuse la guerre par principe, de ne pas faire sa part dans l’œuvre de la paix ? Certe