1
nce d’une Europe unie, puis on redescend vers des
guerres
et des querelles d’investitures : notre enquête sur les Origines se t
2
n a qui disent, qu’il y eut une légion de gens de
guerre
, qui portait entre autres enseignes un taureau. Quelques-uns disent q
3
gouvernements les sujets sont forcés d’aller à la
guerre
, d’en supporter toutes les peines, et de mourir même pour leurs maîtr
4
tempérament, que par la crainte des ravages de la
guerre
; de sorte que, quand même il se trouverait parmi eux des hommes brav
5
ir et la propager. Il s’ensuit aussi qu’en cas de
guerre
, l’Europe est en état de suffire à elle-même, puisque, à côté d’une p
6
es peuples chrétiens et celui d’une reprise de la
guerre
contre les Infidèles. La plupart des projets de pacification, et par
7
nous reste de lui, le Traité sur l’abrègement des
guerres
et des procès, daté avec la plus grande précision des cinq derniers m
8
me étroitement lié à celui de « l’abréviation des
guerres
». Nous suivrons donc ici l’analyse proposée par Chr. L. Lange dans s
9
e s’ils apprennent que leur pays est en danger de
guerre
. Cependant, il ne suffit pas de prêcher la paix : Ne voit-on pas que
10
oit-on pas que l’Écriture sainte, qui déteste les
guerres
, et les prédicateurs qui déclarent ceci au public, ne suffisent pas,
11
aisons des Saints Pères n’ont pu faire cesser les
guerres
entre chrétiens et tous les périls qui les accompagnent, comment le p
12
s et futurs de l’Église puissent faire cesser les
guerres
et les cupidités dont elles procèdent ? Il faut des remèdes plus for
13
’évolution tendait de ce côté-là, il y aurait des
guerres
, des séditions, des dissensions sans fin ; et il serait impossible po
14
du continent, sont fréquemment affaiblies par des
guerres
désastreuses. La Germanie, non moins que l’Italie, souffre de luttes
15
sir de voir cesser et disparaître entièrement ces
guerres
, rapines, désordres (etc.), nous nous sommes décidés, en toute connai
16
lles forces de terre et de mer il faudra faire la
guerre
, quels chefs militaires, quelles machines et quel matériel de guerre
17
militaires, quelles machines et quel matériel de
guerre
il sera nécessaire d’employer, à quel endroit toutes les armées de te
18
3.Le problème de la
guerre
et l’essor des États (xvie siècle) Trois événements majeurs, duran
19
absolue posent au premier plan le problème de la
guerre
et du droit de guerre ; tandis que l’expansion du commerce vers d’aut
20
mier plan le problème de la guerre et du droit de
guerre
; tandis que l’expansion du commerce vers d’autres continents pose le
21
èbre auteur du De Indis, citons deux pages sur la
guerre
: Nulle guerre n’est légitime, s’il est évident qu’elle est menée au
22
e Indis, citons deux pages sur la guerre : Nulle
guerre
n’est légitime, s’il est évident qu’elle est menée au détriment de la
23
de toute la République, j’estime que même si une
guerre
est utile à une province, ou à un État, mais que d’autre part elle es
24
détriment du monde ou de la chrétienté, alors la
guerre
est par cela même injuste. Si par exemple une guerre de l’Espagne con
25
rre est par cela même injuste. Si par exemple une
guerre
de l’Espagne contre la France était entreprise par des motifs justes,
26
chrétiens) alors il faudrait s’abstenir de telle
guerre
.77 On ne peut s’empêcher de penser que Montesquieu, dans sa célèbre
27
e de Castille, Vitoria revient sur l’idée que les
guerres
ne pourraient être justifiées que par le bien des peuples, mais qu’el
28
rs opposants ; mais il ne leur pardonnera pas les
guerres
; elles ne sont pas inventées pour le bien des princes mais pour le b
29
nt ainsi, veuillez voir, ô hommes de bien, si nos
guerres
sont au profit de l’Espagne, ou de la France, ou de l’Italie ou de l’
30
nal le moyen de combattre la cause principale des
guerres
: l’arrogante et anarchique souveraineté des États80. En régression n
31
ains nationaux, ils se contentent de vitupérer la
guerre
et de ridiculiser ses prétextes (voir plus loin Érasme) au nom de la
32
si combien, à cette époque, la spéculation sur la
guerre
et la paix reste abstraite chez les uns, ou cynique chez les autres,
33
de Machiavel (1469-1527), tirées de son Art de la
guerre
82. Il y développe une thèse que l’on a vue plus haut esquissée par A
34
mbrables grands hommes qui se sont illustrés à la
guerre
. L’Afrique n’en a eu qu’un petit nombre, et l’Asie encore moins. Cett
35
nneurs ceux qui se distinguaient dans l’art de la
guerre
. En effet, en Grèce, sans compter le royaume de Macédoine, il y avait
36
Folie et du traité Dulce bellum inexpertis (« La
guerre
est douce à ceux qui ne la connaissent pas »). Ce n’est pas lui qui n
37
oici quelques pages qui résument ses idées sur la
guerre
, sur la stabilité des États européens, sur les Turcs, et sur le natio
38
ui, lorsque le prétexte est trouvé, provoquent la
guerre
, afin de tout diviser par la discorde de ceux qui vivaient étroitemen
39
e, grâce à cette autorité sans frein que donne la
guerre
… XXXV. — Ils ne sont jamais unis que pour nuire et ils ne s’entendent
40
trop florissant est presque un motif légitime de
guerre
. En effet, si nous voulons être justes, quelle autre cause a poussé e
41
moindre parcelle de l’esprit chrétien ? LV. — La
guerre
, qui est la chose la plus dangereuse qui soit, ne doit être faite qu’
42
ute la nation. Il faut supprimer les causes de la
guerre
dès qu’elles se manifestent… LVII. — Mais, si la guerre, cette maladi
43
dès qu’elles se manifestent… LVII. — Mais, si la
guerre
, cette maladie funeste, est à ce point inhérente à la nature humaine
44
pure, plutôt que par les armes : cependant, si la
guerre
est absolument inévitable, ce malheur serait moins grave que si les c
45
applaudir à ces sarcasmes contre les « causes de
guerre
», alléguées par les « princes » ? Mais comment ne pas voir, en même
46
ion » des princes, de même qu’en proposant que la
guerre
ne soit faite « qu’avec le consentement de toute la nation », loin de
47
te la nation », loin de « supprimer les causes de
guerre
», Érasme fait le jeu de ces forces collectives et régressives dont l
48
elles ne pourraient que dévaster l’Europe par des
guerres
nationales, puis totales ? Il est mieux inspiré lorsqu’en 1530, dans
49
spiré lorsqu’en 1530, dans sa Consultation sur la
guerre
aux Turcs, il en vient enfin à l’idée d’un Pouvoir supranational : il
50
rir de l’honneur par l’incendie, le meurtre et la
guerre
devrait pouvoir se réclamer d’une juste cause, sinon l’on verra que c
51
36. 80. « On y pourrait ajouter (à ces causes de
guerre
) la religion — écrira Émeric Crucé —, si l’expérience n’eût fait conn
52
flotte à Lépante en 1571. Ne voit-on pas que les
guerres
intestines font plus de mal à l’Europe que le Turc ? Peut-être, mais
53
st de faire la paix entre les princes… Dis que la
guerre
entre chrétiens est criminelle ; blâme-la absolument, comme une dispu
54
iatiques sont craintifs et ne valent rien pour la
guerre
, étant pareils aux femmes plutôt qu’aux hommes. Au reste, l’Europe ne
55
les dissensions entre les rois de l’Europe et les
guerres
naissant l’une de l’autre comme les têtes de l’hydre ont encouragé le
56
lus tard : Dès lors, dans une série si longue de
guerres
qui sont nées l’une de l’autre par une fécondité incroyable, toute l’
57
r massacres et boucherie ?… Mais supposons que la
guerre
fut nécessaire pour fonder les monarchies. Aujourd’hui qu’elles sont
58
à conserver, chère à Érasme, nous l’avons vu. La
guerre
est « sans proffit » parce qu’elle ébranle les trônes, même celui du
59
ux blocs » actuels. La plus sûre prévention de la
guerre
, Crucé la voit dans l’arbitrage, idée reprise du Moyen Âge : Auparav
60
de la religion : Qu’est-il besoin de se faire la
guerre
pour la diversité des cérémonies ? Je ne dirai pas de religion, vu qu
61
que feraient les peuples, s’ils n’avaient plus la
guerre
pour « exercice ». Il proposait un plan d’éducation des peuples (scie
62
a « Charte de l’Atlantique », pendant la dernière
guerre
, exerça, elle aussi, une grande action morale bien que ni Churchill n
63
e pour surmonter l’entraînement fatidique vers la
guerre
, l’espoir placé dans une justice supérieure aux États ; et surtout :
64
aire, car mon espoir est d’adoucir les maux de la
guerre
par mon message, comme par une musique tout harmonieuse, et sinon je
65
illaume III d’Orange, devenu roi d’Angleterre. La
guerre
est générale. C’est le spectacle des « tragédies sanglantes de cette
66
le spectacle des « tragédies sanglantes de cette
guerre
, en Hongrie, en Allemagne, en Flandres, en Irlande, et sur les mers »
67
moyen de la réaliser, à savoir la justice, non la
guerre
; et « que la justice est le fruit du gouvernement, comme le gouverne
68
e seront diminués ; au contraire, le budget de la
guerre
pouvant être réduit, par suite de mon plan, les deniers seront mieux
69
aucun gouvernement, qui sont la conséquence de la
guerre
partout, seront évités. Il y a encore un bienfait manifeste qui sera
70
ation du christianisme qui a souffert du fait des
guerres
sanglantes et injustes que les chrétiens ont faites non seulement con
71
t et le droit n’a pas été non plus la cause de la
guerre
. Non seulement des chrétiens contre des chrétiens, mais encore dans u
72
sont la conséquence des dépenses dévorantes de la
guerre
. Ils auront alors la possibilité d’améliorer les œuvres publiques pou
73
ves et aux orphelins de ceux qui meurent dans les
guerres
et à ceux qui ont été estropiés ; elles représentent une très grosse
74
ités et pays qui sont mis à sac par la rage de la
guerre
seront préservés. Ce vœu sera bien entendu dans les Flandres et en Ho
75
arbitrage permanent entre eux pour terminer sans
guerre
leurs différends futurs et pour entretenir aussi un commerce perpétue
76
enfin touché sensiblement de tous les maux que la
Guerre
cause aux Souverains d’Europe & à leurs Sujets, je pris la résolu
77
trouver des moyens praticables pour terminer sans
Guerre
tous leurs differens futurs, & pour rendre ainsi entre eux la Pai
78
, sur la nécessité où ils se trouvent d’avoir des
Guerres
entre eux, pour la possession ou pour le partage de quelques biens, &
79
résent, soit pour se dispenser d’entreprendre ces
Guerres
, soit pour n’y pas succomber quand elles ont été entreprises. Je trou
80
pour terminer équitablement, & sur tout sans
Guerre
les différens futurs… Ce sont ces réflexions qui sont le sujet du pre
81
e de l’Europe ne sçauroit jamais produire que des
Guerres
presque continuelles ; parce qu’elle ne sçauroit jamais procurer la s
82
uroit procurer de sûreté suffisante ni contre les
Guerres
Étrangères, ni contre les Guerres Civiles, & ne sçauroit par cons
83
e ni contre les Guerres Étrangères, ni contre les
Guerres
Civiles, & ne sçauroit par conséquent procurer de sûreté suffisan
84
rver dans le gouvernement présent, pour éviter la
Guerre
entre elles, & pour se procurer tous les avantages d’un Commerce
85
e tous les différens futurs se termineraient sans
Guerre
par la voye des Arbitres, sûreté que l’on ne peut jamais trouver sans
86
ain qui prendra les armes avant la déclaration de
guerre
de l’Union, ou qui refusera d’exécuter un Réglement de la Société, el
87
uter un Réglement de la Société, elle lui fera la
Guerre
, jusqu’à ce qu’il soit désarmé, & jusqu’à l’exécution du Jugement
88
amp; des Réglemens il payera même les frais de la
Guerre
, & le Païs qui sera conquis sur lui lors de la suspension d’armes
89
vec un bel optimisme, jamais république ne fit la
guerre
pour s’agrandir. Un aventurier français, auteur d’un ouvrage d’économ
90
à l’en croire : On ne parle que des machines de
Guerre
et les plus destructives sont toujours les mieux reçues. Un Particuli
91
, observe-t-il, qui ont propagé le fléau de leurs
guerres
sur les autres continents, et cela du fait de leur expansion économiq
92
e ne sont plus les armées aujourd’hui qui font la
guerre
, ce sont les Arts, parce qu’ils procurent les richesses qui sont les
93
procurent les richesses qui sont les nerfs de la
Guerre
. Cet esprit très moderne, et sobre, ne voit d’espoir que dans une tr
94
, des contributions communes sont exigées pour la
guerre
contre les incroyants et que l’on y fait régner la justice entre les
95
et que ceux-ci, au nom du Christ, ont déclaré la
guerre
aux ennemis du nom chrétien. On reconnaît ici les thèses fondamental
96
es États de la famine. Mais pour faire cesser les
guerres
, il faudroit qu’un autre Henri IV, avec quelques grands princes de so
97
Japon dont les mœurs rappellent Rome au temps des
guerres
puniques ; c’est le même esprit farouche et belliqueux et la langue m
98
liées les unes aux autres en temps de paix et de
guerre
; l’Empire germanique lui-même n’est qu’un ensemble de cités libres d
99
sans cesse les négociations, même au milieu de la
guerre
et entretenant les unes chez les autres des ambassadeurs ou des espio
100
’état réel de l’Europe ? On n’y a su prévenir les
guerres
particulières que pour en allumer de générales, on ne s’unit à quelqu
101
s brigandages, les usurpations, les révoltes, les
guerres
, les meurtres, qui désolent journellement ce respectable séjour des s
102
i misérables, des gouvernements si modérés et des
guerres
si cruelles : on sait à peine comment concilier ces étranges contrari
103
s fréquentes querelles ont presque la cruauté des
guerres
civiles. Voyons maintenant de quelle manière ce grand ouvrage, commen
104
à ceux du prince ? Les ministres ont besoin de la
guerre
pour se rendre nécessaires… Et le public ne laisse pas de demander po
105
dérés polonais, au cours d’une suspension de leur
guerre
contre les Russes. À la veille du partage tragique, ces patriotes dem
106
vous liera par des traités : il n’y aura pas une
guerre
en Europe où vous n’ayez l’honneur d’être fourrés : si le bonheur vou
107
fruits de l’industrie. La rapide impulsion de la
guerre
agita le monde barbare, et les révolutions de la Chine entraînèrent c
108
grès des sciences et de l’industrie ; en temps de
guerre
, des contestations passagères et peu décisives exercent les forces mi
109
, ont appliqué leurs découvertes au service de la
guerre
; et les combattans emploient aujourd’hui les méthodes les plus savan
110
onquérir. Leurs découvertes dans la science de la
guerre
seraient nécessairement accompagnées comme l’exemple de la Russie le
111
i ne sera pas causée par des insurrections et des
guerres
civiles, mais par une résistance à la fois tranquille et opiniâtre, i
112
va se voir rapidement entraînée dans une suite de
guerres
qui créeront le nationalisme moderne. Une déclaration de Mirabeau, le
113
osophie, absoudra l’espèce humaine du crime de la
guerre
et proclamera la paix universelle ; alors le bonheur des peuples sera
114
rminent la Révolution sont en fait dictées par la
guerre
, qu’elle mène au nom de la liberté et de la paix universelle. Robespi
115
vait publié le 15 décembre 1791, cet appel à la «
guerre
sainte » de la Raison anticléricale : La guerre ! la guerre ! tel es
116
guerre sainte » de la Raison anticléricale : La
guerre
! la guerre ! tel est le cri de tous les patriotes, tel est le vœu de
117
te » de la Raison anticléricale : La guerre ! la
guerre
! tel est le cri de tous les patriotes, tel est le vœu de tous les am
118
attaquer et renverser leurs tyrans… C’est à cette
guerre
sainte qu’Anacharsis Cloots est venu inviter l’Assemblée nationale, a
119
, je m’y oppose ; cette résistance est un état de
guerre
et de servitude dont le genre humain, l’être suprême, fera justice tô
120
ondiale centralisée : Un corps ne se fait pas la
guerre
à lui-même, et le genre humain vivra en paix, lorsqu’il ne formera qu
121
bjets et des Sujets du droit international, de la
Guerre
et de la Paix. C’est dans le quatrième essai, « A Plan for an Univers
122
z un Tribunal commun, et la nécessité de faire la
guerre
ne résultera plus des différences d’opinion. Juste ou non, la sentenc
123
e de nos persécuteurs, que les vicissitudes d’une
guerre
sanglante touchent nos seuls ennemis ! Et que les nations, s’unissant
124
tendances « antisociales » des États (conquêtes,
guerres
, impôts et armements toujours plus lourds, hausse des prix) ne peuven
125
ncore été tout à fait banni de la politique de la
guerre
comme une expression pédante, et qu’aucun État ne se soit enhardi à s
126
ingénument, pour « justifier » une déclaration de
guerre
, Hugo Grotius, Pufendorf, Vattel et d’autres encore (tristes consolat
127
is prononcé par les États qui veulent se faire la
guerre
, à moins que ce ne fût par ironie, et dans le sens où le définissait
128
e du droit des gens, comprise comme un droit à la
guerre
, est proprement inconcevable (puisque ce serait le droit de décider c
129
yen de sortir de l’absence de légalité, source de
guerres
déclarées, que de renoncer, comme les individus, à leur liberté sauva
130
e, sans cesse élargie, qui puisse préserver de la
guerre
et contenir le torrent de ces dispositions hostiles et opposées au dr
131
ut faire quelque chose pour prévenir le retour de
guerres
intestines qui ruinent l’Europe, cette « vingtième partie des terres
132
curité d’une paix durable au succès incertain des
guerres
; un tel moment peut et doit se retrouver et tout ce qui, parmi les h
133
lque part son contrepoids. À défaut de rendre les
guerres
impossibles — ce qu’aucune alliance générale ou particulière n’eût pu
134
haque fois qu’il le fallait, à la tentation de la
guerre
les grandes difficultés que celle-ci soulève ; ou on cherchait à élim
135
contre un État ne signifient rien d’autre que la
guerre
; par conséquent, la guerre reste inévitable, même si la Constitution
136
t rien d’autre que la guerre ; par conséquent, la
guerre
reste inévitable, même si la Constitution européenne venait à voir le
137
onstitution européenne venait à voir le jour. La
guerre
reste donc inévitable, et comme la Révolution française vient d’aggra
138
randeur et le bien-être de l’État reposent sur la
guerre
et les conquêtes. Les gouvernements apprenaient peu à peu que la sour
139
e le gain le plus considérable acquis grâce à une
guerre
ne peut jamais, si on le considère selon une optique juste, compenser
140
s autres nations. Quant aux ravages causés par la
guerre
, quelles que soient les régions touchées par ce fléau, ils sont toujo
141
ix sur la terre, elle s’est mise au service de la
guerre
, lui fournissant maintes occasions d’éclater et maints moyens de se d
142
tives nous promettent. Dans le bouleversement des
guerres
, une nouvelle Constitution de droit international peut naître et se d
143
ibilité de la paix est très éloignée de nous ; la
guerre
est notre destin sur terre, et si des changements et révolutions extr
144
eux paradoxes. Contrairement à Kant, il croit la
guerre
inévitable, mais il est loin de la diviniser comme J. de Maistre : il
145
des nations, la paix était davantage la paix, la
guerre
était un peu moins la guerre. J’irai plus loin. Il y eut des temps où
146
avantage la paix, la guerre était un peu moins la
guerre
. J’irai plus loin. Il y eut des temps où des communautés apparemment
147
us tard bien des nations de l’Europe, au cours de
guerres
longues et sanglantes. La cause doit en être cherchée dans la similit
148
er (1759-1805) lorsqu’il écrit son Histoire de la
guerre
de Trente Ans (dès 1790) vient enfin de s’établir à Weimar. Son « Stu
149
allemand. Dès la seconde page de l’Histoire de la
guerre
de Trente Ans, il expose sa thèse à grands traits : C’est la Réforma
150
peu partout, furent terribles et désastreux : une
guerre
éclata, dévastatrice, et qui dura trente ans… Mais l’Europe réchappa,
151
ppa, insoumise et indépendante, de cette terrible
guerre
, pendant laquelle elle s’affirma pour la première fois comme une comm
152
ua réellement pour la première fois pendant cette
guerre
, représente un progrès assez considérable pour que le citoyen du mond
153
opéens chrétiens ; il imposera sa culture, par la
guerre
s’il le faut, aux peuples du reste du monde, et la Science finalement
154
lorer l’inévitable » : Si l’on veut supprimer la
guerre
, il faut en supprimer la cause. Il faut que chaque État obtienne ce q
155
État obtienne ce qu’il projette d’obtenir par la
guerre
et ce que seulement il peut projeter raisonnablement d’obtenir, ses f
156
ng. Ce bon cœur si honnête que presque toutes les
guerres
européennes ont transpercé à coups de canon !165 Que pensait dans l
157
cou accomplissait et terminait mes expéditions de
guerre
. C’était, pour la grande cause, la fin des hasards et le commencement
158
rope. La polémique de Benjamin Constant contre la
guerre
se lie donc à une attaque contre l’idée jacobine de la nation central
159
localité, nos soi-disant patriotes ont déclaré la
guerre
à toutes ces choses. Ils ont tari cette source naturelle du patriotis
160
’efforçait de maintenir égales : c’était créer la
guerre
et l’entretenir constitutionnellement ; car deux ligues d’égale force
161
rement rivales, et il n’y a pas de rivalités sans
guerres
. Dès lors chaque puissance n’eut d’autre occupation que d’accroître s
162
s actives ; car depuis le traité de Westphalie la
guerre
a été l’état habituel de l’Europe… L’Europe a formé autrefois une soc
163
à devenir moindres, les troubles à s’apaiser, les
guerres
à s’éteindre ; c’est là que nous tendons sans cesse, c’est là que le
164
le exalte la paix, pendant que lui profère que la
guerre
est divine ; elle voit dans le catholicisme et le protestantisme deux
165
Ce grand schisme intérieur, qu’accompagnèrent des
guerres
destructrices, fut une démonstration remarquable de la nocivité de la
166
asse ecclésiastique se livrent nécessairement une
guerre
d’extermination, dès qu’elles sont séparées ; car elles se disputent
167
comme dans les sciences, la fin historique de la
guerre
ne serait point d’abord d’amener une connexion plus étroite et plus v
168
et ne saurait être prise d’assaut. Qui sait si la
guerre
n’a pas assez duré ? Mais elle ne cessera jamais, tant qu’on n’aura p
169
terrain de la vie, continuellement agité dans la
guerre
et dans la paix, dans les métiers et dans les arts. Dans ses Vorlesu
170
celles qui étaient très éloignées, mais était en
guerre
avec les plus proches. … En général, si misérable que puisse paraître
171
au service de l’unité avait disparu, un siècle de
guerre
et d’ébranlement. Pour Georg Friedrich Hegel (1770-1831), l’Histoire
172
de l’Europe, mais de l’avenir de l’humanité. Les
guerres
civiles de l’Europe sont finies, la rivalité des peuples qui la compo
173
sé produire la paix, et qui a produit la Première
Guerre
mondiale ? Le romantisme, en appelant lyriquement et justifiant doctr
174
leur « égoïsme sacré », donnera nécessairement la
guerre
, au point précis où la grande Dialectique idéaliste prévoyait l’avène
175
nde invivable, serait l’issue fatale d’une grande
guerre
franco-allemande, déclenchée par les idées révolutionnaires de Paris
176
e toujours, aurait donné le signal ? Ce serait la
guerre
, la plus épouvantable des guerres d’anéantissement, qui enverrait dan
177
l ? Ce serait la guerre, la plus épouvantable des
guerres
d’anéantissement, qui enverrait dans l’arène les deux plus nobles peu
178
l’estime et de la sympathie. Ce n’est point là la
guerre
, c’est la nature. Ce n’est point là l’agitation de l’Europe, c’est la
179
s. Qu’est-ce qui convenait dans l’hypothèse d’une
guerre
en France ? Ce qui convenait à la Russie, c’était que ces monarchies
180
e contraire ; mais pour que la Russie accepte une
guerre
générale, pour que la Russie s’empare de l’Europe, il faut auparavant
181
uelqu’un, il y a quatre siècles, à l’époque où la
guerre
existait de commune à commune, de ville à ville, de province à provin
182
e : Un jour viendra où vous ne vous ferez plus la
guerre
, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’hommes d’armes les uns con
183
t des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la
guerre
vous paraîtra aussi absurde et aussi impossible entre Paris et Londre
184
par ces mots : « Mes compatriotes européens. » La
guerre
de 1870 a remis la civilisation en question. Allons-nous vers l’Europ
185
e empire ou l’Europe république ? Et cela par une
guerre
ou par une révolution ? Il ne le sait, mais il s’écrie213 : … à cou
186
et les dogmes qui ont le sabre au poing. Plus de
guerres
, plus de massacres, plus de carnages ; libre pensée, libre échange ;
187
’Europe lorsque ses divisions spirituelles et ses
guerres
auront achevé de l’épuiser. En 1797, Jean de Müller annonce que « l’a
188
e d’Alexandre, puis de Nicolas Ier, au sortir des
guerres
napoléoniennes, est encore en plein servage, mais son élite intellect
189
nterrement. Je ne veux pas parler seulement de la
guerre
, ni des Tuileries ; je savais sans cela que tout passerait, toute la
190
ts de la raison et de la civilisation ». C’est la
guerre
de 1870, illustrant les conséquences tragiques du nationalisme d’État
191
auss. Sa première lettre est datée du début de la
guerre
, sa seconde lettre de la fin. L’idée de fédération y surgit une fois
192
ut être l’ouvrage que de l’Europe, qui a blâmé la
guerre
et qui doit vouloir qu’aucun des membres de la famille européenne ne
193
celle que l’Église offrait au Moyen Âge.245 … La
guerre
sera sans fin, si l’on n’admet des prescriptions pour les violences d
194
re conquérant ou d’une accumulation des moyens de
guerre
au service d’un État ou d’une tendance, ou peut-être même des masses
195
i aux physiciens d’aujourd’hui. Ce n’est pas à la
guerre
avec l’Inde, ni aux complications en Asie que l’Europe devrait demand
196
es, qui ne seront pas de moindre envergure que la
guerre
de Trente Ans ou la Révolution française et ses suites. Mais le xixe
197
el ne s’arrête pas à 1900 : car c’est la Première
Guerre
mondiale qui l’achève, aux deux sens du terme. De cet achèvement norm
198
l’un de ses disciples à la veille de la Première
Guerre
mondiale262 : Octobre 1908. — L’Europe est, par excellence, la terre
199
slave… C’est gai pour demain ! Je vous dis que la
guerre
viendra de la Russie. 12 octobre 1908. — En Amérique on a fédéré des
200
i l’attend ? Avant dix ans, elle sombrera dans la
guerre
et l’anarchie, comme elle a toujours fait deux ou trois fois par sièc
201
l’inconscience générale du véritable enjeu de la
guerre
. Car en 1914, ainsi que l’écrira plus tard Jules Romains : Ni les ro
202
au juste pourquoi ils tenaient tant à se faire la
guerre
, ni ce qu’ils y cherchaient. Ni les uns ni les autres n’avaient prése
203
romanesque des Hommes de Bonne Volonté. En pleine
guerre
des nations, Romains avait lancé un pamphlet : Pour que l’Europe soit
204
rojets d’union date des lendemains de la Première
Guerre
mondiale. Et la naissance d’une action politique, économique et cultu
205
ojets une réalité date du lendemain de la Seconde
Guerre
mondiale. Il fallait toucher le fond, c’est fait. L’Europe unie naît
206
Marché commun européen : « Au-delà de toutes ces
guerres
nationales, de ces « empires » et de ce qui occupe le premier plan, j
207
93-4. 265. Romain Rolland, Journal des années de
guerre
, p. 735.
208
es totalitaires, d’où devait résulter la Deuxième
Guerre
mondiale. Paul Valéry les juge ainsi : L’Europe avait en soi de quo
209
m, nolentem trahunt.268 Conçu avant la Première
Guerre
mondiale et terminé en 1917, le livre de Spengler fut en réalité un o
210
n n’a tant lu, ni si passionnément que pendant la
guerre
: demandez aux libraires. Jamais on n’a tant prié, ni si profondément
211
freusement clairvoyant contemple le passage de la
guerre
à la paix. Ce passage est plus obscur, plus dangereux que le passage
212
ur, plus dangereux que le passage de la paix à la
guerre
; tous les peuples en sont troublés. « Et moi, se dit-il, moi l’intel
213
de se traduire par des destructions comme fait la
guerre
. C’est le temps d’une concurrence créatrice, et de la lutte des produ
214
-nous aussi quelque jour l’occupation. Encore une
guerre
européenne fratricide, et l’on en sera au point où nous ne pourrons p
215
« humanisme intégral ». À la veille de la Seconde
Guerre
mondiale, dans une conférence sur le Crépuscule de la Civilisation, i
216
qui animent le débat intellectuel, entre les deux
guerres
, et qui nient nos fatalités, sont dans ce sens autant de signes d’une
217
à la veille, l’autre au lendemain de la Deuxième
Guerre
— ne serait-il pas le signe avant-coureur d’une renaissance ? José O
218
ri Pirenne a composé dans sa captivité pendant la
guerre
de 1914, nous exposent l’histoire des différentes parties de l’Europe
219
an Gerson ; encore au xviiie siècle, pendant les
guerres
entre la France et l’Allemagne, la plupart des plus petites cours all
220
lecture d’un Ancien Testament dont les héros, les
guerres
et les miracles, étaient devenus, depuis Luther, leur véritable Antiq
221
Vers le milieu du xxe siècle, après la Première
Guerre
mondiale, lorsque l’on se remit à réfléchir sur ce qui valait encore
222
e, parmi les nombreux qui ont été formés après la
guerre
, qui ne se soit pas perdu et dissipé et qui même gagne du terrain d’a
223
t, dont il disait : Ce sont eux qui ont gagné la
guerre
et non pas nous. Ce sont eux qui ont repris en charge le progrès et l
224
arge le progrès et la foi au progrès… Avant cette
guerre
, le nom d’Europe évoquait un foyer intense dont le rayonnement s’élar
225
oduisit dans nos esprits, au lendemain de l’autre
guerre
, la phrase fameuse de Valéry sur l’Europe « petit cap de l’Asie ». Au
226
andes découvertes, par ses armes et son art de la
guerre
mis au service tantôt de la rapacité de telle nation ou de tel prince
227
tre qui ne commence qu’après la fin de la Seconde
Guerre
mondiale. L’inquiétude et la colère que provoquèrent en Occident les
228
n’avions pas beaucoup pensé avant que la Première
Guerre
mondiale n’eût compromis la solidité et ce que nous avions cru être l
229
érée que l’Europe finit par pâtir, du fait de ses
guerres
fratricides dans lesquelles elle s’épuise. Et cependant, une Europe u
230
Europe moderne, elle a trouvé sa revanche dans la
guerre
européenne, qui a provoqué dans la vie de l’Europe un schisme beaucou
231
e un schisme beaucoup plus profond que toutes les
guerres
passées, et l’on en constate à présent les conséquences dans les foll
232
et survoler le fait national. En pleine Deuxième
Guerre
mondiale, il fallait au contraire un certain courage pour oser annonc
233
soit ici, en son cœur, que se soient allumées les
guerres
monstrueuses qui ont ravagé le monde : c’est au point le plus faible
234
ux internationaux. Tout cela a été tenté avant la
guerre
de 1939. Aujourd’hui ces réalisations, qui ne manquent pas d’intérêt,
235
s’assurer de sa subsistance autonome en temps de
guerre
, comme une place assiégée. Il lui faut pour cela des industries natio
236
stitution de l’arbitrage obligatoire au risque de
guerre
pourrait ouvrir la voie à la suppression des frontières douanières et
237
e vérité simple : une Europe divisée conduit à la
guerre
, à l’oppression, à la misère, une Europe unie à la paix, à la prospér
238
s, matériels et moraux, consécutifs à la dernière
guerre
aura bientôt libéré l’Europe nouvelle de ce qui grevait le plus lourd
239
déchaînement de souverainetés devenues folles. La
guerre
de 1939 était dès lors fatale. On n’a pas oublié qu’Hitler prétendait
240
947, leur premier grand congrès européen après la
guerre
, sont animés par de jeunes chefs issus de la Résistance : Spinelli, K
241
puissant rassemblement d’hommes libres. Jamais la
guerre
, la peur et la misère n’auront été mises en échec par un plus formida