1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 t pour cause4. Tous appellent à l’union contre la guerre , comme si la guerre n’était pas le jeu favori des princes, en attenda
2 appellent à l’union contre la guerre, comme si la guerre n’était pas le jeu favori des princes, en attendant qu’elle soit celu
3 e à ces fins — ils ont préféré dans l’ensemble la guerre nationale ou civile, ainsi que les tyrannies en chaîne et les cascade
4 ies en chaîne et les cascades de crises que toute guerre suscite. Car autrement, où serait la politique, telle qu’ils l’entend
5 ent ? Faute d’oser avouer qu’ils ont besoin de la guerre , ils la présentent comme une réalité inéluctable, et, pour le vérifie
6 font des complexes, comme Freud l’avait prévu. La guerre éclate et aussitôt tout s’accélère. Une action politique, économique
7 ransformer en réalités fédéralistes immédiates la guerre des États-nations, perdue par tous, et la passion de la résistance eu
8 ntés. Ces idées et ces volontés vont agir, dès la guerre finie. Il en naît, dans tous nos pays, un foisonnement de petits grou
9 roblèmes de la faim, des termes de l’échange, des guerres tribales, des allergies à la technique et des « impérialismes interna
10 acrer des millions d’hommes et de femmes dans des guerres toujours « justes » par définition, des deux côtés), je vois que cet
11 s de l’Italie et de la France, au lendemain de la guerre de 39-45. L’actuelle constitution française l’a supprimée par les soi
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
12 nnées 1880, trente-huit-millions de morts en deux guerres , la chute d’un prestige millénaire et notre humiliation devant les em
13 te conception n’est pas seulement responsable des guerres absurdes, justifiées aux yeux des masses par le chauvinisme culturel
14 ler de notre éclipse. Au lendemain de la Première Guerre mondiale déclenchée par l’Europe, en 1919, Paul Valéry écrivait cette
15 aits. Au cours des années qui suivent la Première Guerre mondiale, les dictatures prévues par Burckhardt et Sorel s’instaurent
16 ur du « flambeau de la civilisation ». La Seconde Guerre mondiale, née de cette crise interne, va précipiter l’écroulement de
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
17 le modèle, intégralement centralisé en vue de la guerre . C’est ce modèle que tous les peuples de l’Europe, grands et petits,
18 er sur un même territoire, défini par le sort des guerres et du coup baptisé « sol sacré de la patrie », des réalités absolumen
19 n est pas un seul qui soit capable de déclarer la guerre ou de conclure la paix comme il l’entend — qu’on se rappelle l’affair
20 de banlieue » signés au lendemain de la Première Guerre mondiale — Versailles, Saint-Germain, Trianon, Sèvres, Neuilly —, qui
21 anisé l’Europe et fourni les motifs de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, cette même confusion sert de prétexte au premi
22 re imposé à tous nos peuples qu’à la faveur d’une guerre générale — selon la loi de formation de l’État-nation dès ses débuts.
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
23 es premiers congrès, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Du moins, cette fédération de régions « immédiates à l’Euro
24 me irritabilité, résultant du souvenir de tant de guerres récentes, de cent ans de propagande des nationalismes et de cette rel
25 ieur d’un territoire délimité par les hasards des guerres et les calculs des arpenteurs. — Tout ce qui relève du domaine public
26 rs des siècles de l’histoire moderne, ce sont les guerres qui ont servi de prétexte à ces concentrations forcées, c’est leur pr
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
27 faire la révolution et de « faire l’amour, non la guerre  », mais, trop visiblement, ne sait pas comment s’y prendre. (En dépit
28 ndant, c’est un sens de la vie, maintenant que la guerre n’est plus leur exutoire, l’alibi des raisons de vivre inexistantes.