1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Avertissement
1 es plus divers : mystique, littérature, art de la guerre , morale du mariage. ⁂ L’agrément de parler des choses de l’amour est
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
2 . Trois lustres ont passé depuis sa parution, une guerre aussi, et bien des expériences mettant mes thèses à dure épreuve. Je
3 à l’actualité de ma recherche, après la Deuxième Guerre mondiale, je ne la crois nullement modifiée. Je mentionnais à la fin
4 e la reporter sur les résultats prévisibles d’une guerre atomique intercontinentale. De plus, un séjour de sept ans en Amériqu
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
5 ces abus, générateurs de querelles infinies et de guerres , l’amour courtois oppose une fidélité indépendante du mariage légal e
6 plus inarrachable des racines de l’instinct de la guerre en nous. ⁂ De cette extrémité tragique, illustrée, avouée et constaté
7 n’est pas sans lien profond avec notre goût de la guerre . Enfin, s’il est vrai que la passion, et le besoin de la passion, son
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
8 qui se dispose à aimer d’amour sensuel se met en guerre avec lui-même, car le sot après avoir vidé sa bourse fait triste cont
9 bonheur inaccessible, celui-là met sa volonté en guerre avec son désir.90 (Encontre désir fait volier, dit le texte de Thomas
10 cessives de son contenu et de sa forme. Enfin, la guerre , en Occident, et toutes les formes militaires, jusque vers 1914, ont
11 es troubadours… 77. Les cathares condamnaient la guerre et toute forme d’homicide, légal ou non. Et en place de faux juges, f
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
12 r condamnation absolue de toute participation aux guerres  ; par leur anticléricalisme ; par leur goût de la pauvreté et de l’as
13 Terreur ; mais nous n’en sommes encore qu’à la «  guerre en dentelles ».) Or ce siècle de la Volupté n’est pas celui de la san
14 s la panique de la Révolution, de la Terreur, des guerres européennes, certains aveux deviennent possibles, certaines souffranc
15 r de la passion, dont l’exaspération s’appelle la guerre . 21.La passion dans tous les domaines Le mythe sacré de l’amour
16 e s’opposait à la propagation de l’espèce et à la guerre , la société devait la persécuter. Ce fut Rome qui porta le fer et le
17 rnières formes de l’amour ont été balayées par la guerre . Et j’insisterai sur cet exemple symbolique : nous ne faisons plus de
18 ’amour » dans le même temps que nous admettons la guerre sans « déclaration » préalable. Nous revenons au stade du rapt, du vi
19 nous venons de parcourir : dans l’évolution de la guerre et de ses méthodes en Occident. 124. Je rappelle que j’emploie tou
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
20 Livre VAmour et guerre 1.Parallélisme des formes Du désir à la mort par la passion, t
21 ecret de la conscience occidentale, le goût de la guerre . Cette liaison singulière d’une certaine idée de la femme et d’une id
22 ée de la femme et d’une idée correspondante de la guerre , en Occident, entraîne de profondes conséquences pour la morale, l’éd
23 héories de Freud pour constater que l’instinct de guerre et l’érotisme sont fondamentalement liés : les figures courantes du l
24 e entre l’évolution du mythe et l’évolution de la guerre , sans préjuger d’ailleurs de la priorité de l’une ou de l’autre. 2
25 rce qu’il est le meilleur guerrier. L’enjeu de la guerre de Troie est la possession d’une femme. Et l’un des plus anciens roma
26 le vassal de cette suzeraine, selon la règle des guerres féodales, tout comme si c’était lui qui avait subi la défaite 169. Il
27 autres batailles où la fureur et le fracas d’une guerre épouvantable sévit des deux côtés, car l’amour ne combat qu’à force d
28 ascèse, comme par l’instinct sont reliés désir et guerre . Mais ni cette origine religieuse, ni cette complicité physiologique
29 erie. 3.La chevalerie, loi de l’amour et de la guerre « Donner un style à l’amour », telle est, selon J. Huizinga, l’asp
30 la réalité la plus violente du temps, celle de la guerre . Exemple unique d’un ars amandi, qui donne naissance à un ars belland
31 lles d’Honoré Bonet est un traité sur le droit de guerre où l’on trouve discutées pêle-mêle à coups de textes bibliques et d’a
32 rein aux instincts. Le formalisme minutieux de la guerre s’oppose aux violences du sang féodal comme le culte de la chasteté,
33 ongtemps renoncé à se conformer à ses règles : la guerre , aux xive et xve siècles, était faite d’approches furtives, d’incur
34 iers et les blasons, les bannières et les cris de guerre conservent aux combats un caractère individuel et l’apparence d’un no
35 ne ; il est un élément dans la mécanisation de la guerre . » Enfin le coup de grâce sera porté à la chevalerie par l’invention
36 Il n’en reste pas moins que les conventions de la guerre et de l’amour courtois ont marqué les coutumes occidentales d’une emp
37 , ils avaient pour coutume bien moins de faire la guerre que d’empêcher qu’on y tuât du monde. Ces aventuriers étaient avant t
38 c’est de payer une contribution. »174 Cet art de guerre exprimait dans son plan — alors considéré comme inférieur — une cultu
39 œuvre d’art, selon l’expression de Burckhardt. La guerre elle-même s’était civilisée dans toute la mesure où le paradoxe est s
40 rance et dans les Allemagnes. Si par ailleurs, la guerre était devenue diplomatique dans les hautes sphères, et vénale dans la
41 i une nouvelle mais sanglante méthode de faire la guerre … qui troubla tellement la paix et l’harmonie de nos provinces qu’il f
42 tre prince que celui pour lequel ils faisaient la guerre  », et n’étaient donc animés « ni par aucun sentiment de gloire ni par
43 par rapport à la manière dont on faisait alors la guerre en Italie », remarque Guichardin. Et ce n’était vraiment qu’un début 
44 niaques ». Artillerie et massacre des civils : la guerre moderne venait de naître. Elle allait peu à peu transformer les cheva
45 à grande distance, sans colère ni pitié. 6.La guerre classique L’effort des hommes de guerre, aux xviie et xviiie siè
46 6.La guerre classique L’effort des hommes de guerre , aux xviie et xviiie siècles, sera de dominer le monstre mécanique,
47 ver autant que possible le caractère humain de la guerre . On ne peut pas renoncer aux inventions techniques, à l’artillerie, a
48 t un effort pour donner un style à l’instinct. La guerre classique est un effort pour conserver et recréer ce style malgré l’i
49 es d’une tragédie classique. « C’est alors que la guerre ressemble vraiment à une partie d’échecs. Lorsque après des manœuvres
50 Chaque fois que reparaît l’élément de jeu dans la guerre , on peut en déduire que la société et sa culture font un effort pour
51 ensants malgré tout », écrira Foch à propos de la guerre au xviiie siècle.180 Mot étonnant, d’ailleurs repris de von der Golt
52  formalistes ») consistait à placer l’objet de la guerre dans l’exécution de manœuvres finement combinées et non dans l’anéant
53 ndonner la notion droite et simple des lois de la guerre , à spiritualiser la matière, en négligeant le sens naturel des choses
54 et de Louis XV ? C’est d’avoir essayé de faire la guerre en tuant le moins d’hommes qu’ils pouvaient. Or c’était là le triomph
55 voilà qui peut définir l’âge classique. Certes la guerre et la passion demeurent des maux inévitables, et d’ailleurs secrèteme
56 e diplomatie, art de civils. Louis XIV déclare la guerre sous des prétextes juridiques et personnels, où l’honneur national n’
57 tactique. Il perd son auréole dramatique. 7.La guerre en dentelles L’exemple du xviiie siècle est le plus propre à illu
58 opre à illustrer le parallèle de l’amour et de la guerre . Il suffira de quelques touches pour l’indiquer. Don Juan succède à T
59 la volupté perverse à la passion mortelle. Et la guerre en même temps se « profanise » : aux Jugements de Dieu, à la chevaler
60 point pour les batailles, surtout au début d’une guerre . Je suis persuadé qu’un bon général pourra la faire toute sa vie sans
61 noy. ⁂ Mais voici la totale « profanation » de la guerre et de sa passion sacrée : c’est Law, le financier de la Régence qui l
62 r vingt ans. Nous n’avons pas plus de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et cette guerre en outre, nous met en arrière de 1
63 de cinq ans de guerre chaque vingt ans, et cette guerre en outre, nous met en arrière de 1 milliard au moins. Voilà donc 3 mi
64 en senti l’identité foncière des phénomènes de la guerre et de l’amour au xviiie . Voici dans quels termes ils décrivent la « 
65 ique » des roués de l’époque : « C’est dans cette guerre et ce jeu de l’amour que le siècle révèle peut-être ses qualités les
66 aient guère que sur le champ de bataille. 8.La guerre révolutionnaire Entre Rousseau et le romantisme allemand, c’est-à-
67 gnes de Bonaparte, c’est-à-dire le retour dans la guerre de la passion catastrophique. Du point de vue proprement militaire, q
68 précise-t-il, c’était d’avoir voulu « faire de la guerre une science exacte, méconnaissant sa nature même de drame effrayant e
69 ngtemps contenue dans les formes classiques de la guerre , la violence, après le meurtre du Roi — action sacrée et rituelle dan
70 u le voisin s’y oppose énergiquement, et c’est la guerre . Or on observe qu’une nation dans son premier essor passionnel recule
71 emier essor passionnel recule rarement devant une guerre même sans espoir. Elle manifeste ainsi sans se l’avouer qu’elle préfè
72 près d’avoir le même sens… Ainsi la nation et la Guerre sont liées comme l’Amour et la Mort. Désormais le fait national sera
73 s le fait national sera le facteur dominant de la guerre . « Celui qui écrit sur la stratégie et sur la tactique devrait s’astr
74 d’affirmer que toute la théorie prussienne de la guerre devait se fonder sur l’expérience des campagnes de la Révolution et d
75 e : « Une ère nouvelle s’était ouverte, celle des guerres nationales aux allures déchaînées parce qu’elles allaient consacrer à
76 , les principes les plus élémentaires de l’art de guerre . » 9.La guerre nationale À partir de la Révolution, l’on va se
77 s plus élémentaires de l’art de guerre. » 9.La guerre nationale À partir de la Révolution, l’on va se battre « avec le c
78 nsidéré comme un héros qui décidera du sort d’une guerre , mais bien le cœur collectif, si l’on ose dire, la puissance passionn
79 tes romantiques jouèrent un rôle notable dans les guerres de libération que mena la Prusse contre Napoléon. Et les philosophies
80 d. D’où le caractère de plus en plus sanglant des guerres du xixe siècle. Il ne s’agit plus d’intérêts, mais de « religions »
81 es préfèrent la mort héroïque. (De tous temps les guerres de religion ont été de beaucoup les plus violentes.) Ceci vaut pour l
82 marqué le maréchal Foch, dans ses Principes de la guerre  : La guerre fut nationale au début pour conquérir et garantir l’indép
83 réchal Foch, dans ses Principes de la guerre : La guerre fut nationale au début pour conquérir et garantir l’indépendance des
84 rifique d’un conseil d’administration, faisant la guerre pour des motifs bancaires (conquête de Madagascar). La guerre colonia
85 des motifs bancaires (conquête de Madagascar). La guerre coloniale n’est en somme que la continuation de la concurrence capita
86 rquoi Jarry dit que l’eau est impure.) De même la guerre était un composé d’excitations de l’opinion publique — qu’est-ce que
87 ’y trouvait plus son compte qu’en contrebande. La guerre s’embourgeoisait. Le sang se commercialisait. Le type du militaire ap
88 Occident des siècles de culture de la passion. La guerre de 1914 fut l’un des résultats les plus notables de cette méconnaissa
89 tables de cette méconnaissance du mythe. 10.La guerre totale À partir de Verdun, que les Allemands baptisent la Bataille
90 a chevalerie entre les formes de l’amour et de la guerre , soit rompu. Certes, le but concret de la guerre fut toujours de forc
91 guerre, soit rompu. Certes, le but concret de la guerre fut toujours de forcer la résistance ennemie, en détruisant sa force
92 séduction, c’est la paix ; par le viol, c’est la guerre .) Mais pour autant, l’on ne détruisait pas la nation même dont on vou
93 outes les forces d’un État, changea la face de la guerre à Verdun. Car dès que la guerre devient « totale » — et non plus seul
94 gea la face de la guerre à Verdun. Car dès que la guerre devient « totale » — et non plus seulement militaire — la destruction
95 production », choses et personnes assimilées. La guerre n’est plus un viol mais un assassinat de l’objet convoité et hostile
96 Verdun ne fut d’ailleurs qu’un prodrome de cette guerre nouvelle, puisque le procédé se limita à la destruction méthodique d’
97 nulle éthique imaginable de l’amour. C’est que la guerre échappe à l’homme et à l’instinct ; elle se retourne contre la passio
98 on verra qu’elles ne sont pas sans liens : a) La guerre est née dans les campagnes : elle a même porté leur nom jusqu’à nos j
99 une bonne part des masses paysannes, la Première Guerre mondiale fut un premier contact avec la civilisation technique. Une s
100 nombre de médecins et de soldats prouvent que la guerre du matériel s’est traduite en réalité par une « catastrophe sexuelle 
101 ne sorte d’immense castration de l’Europe. c) La guerre totale suppose la destruction de toutes les formes conventionnelles d
102 ques » de l’ultimatum et de la « déclaration » de guerre . Les traités ne seront plus la solennelle conclusion des hostilités.
103 fois, dès que l’on abandonne l’idée de règles, la guerre ne traduit plus l’acte du viol sur le plan des nations, mais bien l’a
104 ortée dans la politique Chassée du champ de la guerre chevaleresque, lorsque ce champ cesse d’être clos comme doit l’être u
105 privées, non moins que par la dénaturation de la guerre . D’une part, dans les pays démocratiques, les mœurs se sont assouplie
106 iquée depuis 1917 n’est que la continuation de la guerre totale par d’autres moyens (pour reprendre une fois de plus, en l’inv
107 ailleurs, l’État totalitaire n’est que l’état de guerre prolongé, ou recréé, et entretenu en permanence dans la nation. Mais
108 ntretenu en permanence dans la nation. Mais si la guerre totale anéantit toute possibilité de passion, la politique ne fait qu
109 atal, de ces exaltations totalitaires est donc la guerre , qui signifie la mort. Et comme on le voit dans le cas de la passion
110 ent inconscient. Personne n’ose dire : je veux la guerre  ; non plus que dans l’amour-passion, les amants ne disent : je veux l
111 littérature ou dans l’histoire des méthodes de la guerre , c’est la même courbe qui apparaît. Et l’on aboutit pareillement à ce
112 es par la chevalerie. C’est dans le domaine de la guerre , où toute évolution est pratiquement irréversible — alors qu’il y a d
113 itaire. C’est la réponse du xxe siècle, né de la guerre , à la menace permanente que la passion et l’instinct de mort font pes
114 cis de relâchement des liens sociaux. La première guerre européenne fut le jugement d’un monde qui avait cru pouvoir abandonne
115 réellement résolu. Dès lors : Ou bien ce sera la guerre atomique totale, la désintégration physique et morale, et le problème
116 e et spirituelle. 173. Guichardin, Histoire des guerres d’Italie, I, p. 2. 174. Cité par Fred Bérence, Raphaël ou la puissa
117 qu’à la suite des dévastations qui marquèrent la guerre de Trente Ans, les armées s’imposèrent « des règles et des limites qu
118 Grand Siècle. 180. F. Foch, DesPrincipes de la guerre (1903, réédité en 1929). 181. E. et J. de Concourt, La Femme au xvii
119 e). 185. Le lansquenet moderne, éprouvant que la guerre totale est une négation de la passion guerrière, se jette alors dans
120 herche en tant qu’absurdes et inhumaines (voir La Guerre notre mère d’Ernst Jünger et Les Réprouvés d’Ernst von Salomon). On v
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
121 ire un ordre social qui permettait et exigeait la guerre , comme expression du vouloir-vivre collectif188. Mais le fondement de
122 auxquelles nous avons assisté depuis la Première Guerre mondiale, début de l’ère totalitaire. Les Églises font un honorable e
123 t certaines jeunesses des pays bourgeois après la guerre . La différence est qu’en Russie on affichait des principes « émancipé
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
124 ute initiale de vivre, pour les glorifier dans la guerre au nom de l’innocence du Peuple ! Mais pour moi, ici et maintenant, l
125 nt, à la passion. Comme la passion, le goût de la guerre procède d’une conception de la vie ardente qui est un masque du désir
126 ans l’activisme moderne, c’est la collusion de la guerre et de notre génie technique. À partir de la Révolution, la guerre dev
127 re génie technique. À partir de la Révolution, la guerre devenant « nationale » exige la collaboration de toutes les forces cr
128 t des forces créatrices va dénaturer à la fois la guerre et le génie technique. La guerre mécanisée évacue la passion, et la t
129 rer à la fois la guerre et le génie technique. La guerre mécanisée évacue la passion, et la technique en devenant mortelle, tr
9 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
130 ent les événements contemporains. En réalité, les guerres , tout comme la politique de leur temps, étaient extrêmement informes,
131 êmement informes, et apparemment incohérentes. La guerre était un état chronique d’escarmouches isolées s’étendant sur un vast
132 ce sont les intérêts féodaux qui entraînent à des guerres sans fin. — Voici deux autres textes « courtois ». Ils nous permetten
10 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
133 use de notre pays à travers les siècles. Mais la guerre va suspendre tôt après notre correspondance et, j’imagine, le projet
134 stification. Et enfin, Jean-Paul Sartre, après la guerre , s’est servi de mon livre pour illustrer la thèse qu’il attaquait ava
135 pour illustrer la thèse qu’il attaquait avant la guerre et m’accusait bien à tort de défendre. Voici les textes. Rendant comp
136 ra qu’un bel amusement ». Sept ans plus tard, une guerre plus tard, et L’Être et le Néant ayant paru, tout a changé. Dans sa «
137 pour un incident de frontière non vérifié, ou une guerre qui tuera des millions d’hommes pour venger un assassinat, qui d’aill