1 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). I. Alpbach : le trentième anniversaire du Forum européen
1 ! » De quoi sommes-nous partis au lendemain de la guerre  ? Qu’avons-nous réussi ou raté ; et que devons-nous faire aujourd’hui
2 tenant les nationalismes, ont rendu possibles nos guerres , surtout celle de 1914. Il faut les réformer. Plusieurs colloques d’h
3 école dite « existentialiste » au lendemain de la guerre , me donnait en 1949, pour la conférence de Lausanne, un texte où il a
2 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). II. Strasbourg : la deuxième table ronde du Conseil de l’Europe (« Promesses du xxe siècle »)
4 ’école, la presse et la radio, qui a conduit à la guerre de 1914. On décrirait l’abaissement du niveau intellectuel des masses
5 ope, de ses valeurs et de leurs conflits ; et des guerres aussi, dans lesquelles nous avons entraîné toute la planète. Or à leu
6 ns entraîné toute la planète. Or à leur tour, ces guerres sont nées de nos nationalismes. Et voici qu’apparaît clairement le su
7 ement des pouvoirs matériels, qui conduisent à la guerre , aux crises économiques, au gaspillage des ressources terrestres ; s’
3 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). IV. Berlin : le second Rapport au club de Rome
8 rrive mal à justifier, sinon par sa passion de la guerre , et par une obsession de la puissance qui ne s’avoue que sous le nom
9 de leur seul prestige, c’est-à-dire en vue de la guerre dont tous sont nés. Il me paraît que jusqu’ici, l’on n’a pas accordé
10 imitée, telle que Napoléon l’avait conçue pour la guerre seule — hors de quoi elle paraît non seulement injustifiable en théor
11 es frontières de tel État, établies au hasard des guerres et des traités, coïncident exactement et ne varietur avec une unité g
12 nfra- et supranationales. L’État-nation, né de la guerre et maintenu en vue de guerres futures — qu’elles soient redoutées ou
13 tat-nation, né de la guerre et maintenu en vue de guerres futures — qu’elles soient redoutées ou souhaitées — ne saurait surviv
14 mps à sa raison d’être principale. Toute nouvelle guerre , atomique, biologique ou chimique — cet ABC de la fin du genre humain
15 re humain — l’anéantirait certainement ; et si la guerre qui est sa « raison » venait à manquer, son inadaptation constitutive
16 un style orwellien de politique-fiction, mais la guerre atomique intercontinentale préviendra ce cauchemar suprême en provoqu