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ar des affrontements inexpiables, ravagée par des
guerres
incessantes, quelque chose d’ineffaçable qu’il n’est pas interdit de
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er sur un même territoire, défini par le sort des
guerres
et aussitôt baptisé « sol sacré de la patrie », des réalités absolume
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xixe siècle, à la suite de la Révolution et des
guerres
de l’Empire, l’ont fait contre les traditions des provinces, contre l
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cesseurs de l’Autriche-Hongrie, après la Première
Guerre
mondiale. 31 janvier 1969 Les quatre éléments d’étatisation de l’exis
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rces vives de la seconde pour les tourner vers la
guerre
— va s’achever (prendre fin et s’épanouir à la fois) avec la Première
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dre fin et s’épanouir à la fois) avec la Première
Guerre
mondiale, 1914 étant une charnière. Le xixe siècle, à dater de 1815,
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ar l’absorption religieuse plus encore que par la
guerre
. La guerre, elle, favorise la concentration des pouvoirs de décision
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tion religieuse plus encore que par la guerre. La
guerre
, elle, favorise la concentration des pouvoirs de décision entre les m
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et morales. L’État a sa source principale dans la
guerre
. Mais dans la formation des empires, c’est l’élément mystique de l’ex
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s voisines qui joue. Si l’État est une machine de
guerre
, on peut dire que l’empire est le résultat d’une croisade. C’est une
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léthargie civique », et conduisant au-dehors à la
guerre
. 22 novembre 1968 Avec la création de l’Université de France, on touc
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lication du système des États-nations et de leurs
guerres
fatales, en 1914-1918 et en 1939-1945. Ainsi a été démontrée la nociv
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13 juin 1969 Y avait-il vraiment, entre les deux
guerres
, une différence très tranchée entre les démocrates à l’Ouest, et les
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rien. 15 janvier 1965 Ce qui a déclenché donc la
guerre
de 1939, ce sont au total, dans les très grandes lignes, les mêmes fo
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lignes, les mêmes forces qui avaient déclenché la
guerre
de 1914 : c’est-à-dire le dogme de la souveraineté nationale, qui ne
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Il y a un exemple célèbre tout près de nous : la
guerre
de Suez. La première définition de la souveraineté nationale — avec l
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, l’État d’une nation souveraine peut déclarer la
guerre
et conclure la paix quand il le veut. Or, la France et l’Angleterre,
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qui avaient jugé bon et opportun de déclencher la
guerre
de Suez, se sont vues stoppées brutalement — comme on stoppe des joue
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la Russie et les États-Unis, et ont dû arrêter la
guerre
qu’elles étaient en train de gagner militairement, après quelques jou
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nt encore refuser de s’unir. 5. État-nation et
guerre
3 juin 1966 Les États sont nés de la guerre : voilà ce qu’ont trè
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t guerre 3 juin 1966 Les États sont nés de la
guerre
: voilà ce qu’ont très bien vu Machiavel et Bodin. Ils sont nés d’abo
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vu Machiavel et Bodin. Ils sont nés d’abord de la
guerre
de Cent Ans ; ils sont nés des guerres entre les deux premiers États
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abord de la guerre de Cent Ans ; ils sont nés des
guerres
entre les deux premiers États bien constitués, la France et l’Anglete
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France et l’Angleterre. Plus tard, la plupart des
guerres
entre les autres États européens ont été causées par le besoin de les
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les réunir. 3 novembre 1964 Il faut noter que les
guerres
nationales, qu’elles soient civiles ou étrangères, qu’il s’agisse d’u
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oient civiles ou étrangères, qu’il s’agisse d’une
guerre
« froide » comme on dira dans notre siècle ou d’une guerre déclarée,
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froide » comme on dira dans notre siècle ou d’une
guerre
déclarée, justifient le sacrifice, qu’on dit temporaire, de certaines
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nisme de l’État-nation conduit non seulement à la
guerre
, mais trouve dans la guerre, dans la poursuite de la guerre, les cond
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it non seulement à la guerre, mais trouve dans la
guerre
, dans la poursuite de la guerre, les conditions du renforcement conti
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is trouve dans la guerre, dans la poursuite de la
guerre
, les conditions du renforcement continuel de son pouvoir. 22 novembre
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ument de la nation missionnaire. Et en retour, la
guerre
va renforcer l’État, car pendant une guerre — qu’elle soit civile ou
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r, la guerre va renforcer l’État, car pendant une
guerre
— qu’elle soit civile ou étrangère — on suspend toujours un certain n
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va prendre le pouvoir sur tout, à la faveur de la
guerre
. J’ai souvent souligné ce mécanisme inévitable, cet engrenage de la g
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igné ce mécanisme inévitable, cet engrenage de la
guerre
qui renforce l’État pour sauver la nation, qui oblige à des mesures q
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des mesures qui sont données comme des mesures de
guerre
, et qui ne sont jamais rapportées une fois la guerre finie. 27 juin 1
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rre, et qui ne sont jamais rapportées une fois la
guerre
finie. 27 juin 1969 Dans les grands États qui se trouvent être en cri
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ts qui se trouvent être en crise à la suite de la
guerre
— la Russie, l’Italie et l’Allemagne, pour des raisons différentes —,
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n Russie). L’État-nation aboutit logiquement à la
guerre
de 1914. L’État totalitaire aboutira non moins logiquement à la guerr
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t totalitaire aboutira non moins logiquement à la
guerre
totale de 1939-1945. 27 juin 1969 Chacun va développer un nationalism
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tout le xixe siècle. Ceci mènera fatalement à la
guerre
de 1914. Il a cependant fallu tout un travail d’incubation pour impos
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manifester, pour que l’Allemagne puisse partir en
guerre
au nom de sa mission de Kultur, tandis que la France part en guerre a
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a mission de Kultur, tandis que la France part en
guerre
au nom de sa mission de civilisation. Chaque pays a ainsi sa mission
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n et se donne une bonne conscience pour partir en
guerre
au nom de toutes les philosophies politiques qui ont été inculquées d
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nt-cinquante ans. Ainsi, la véritable cause de la
guerre
de 1914 est le nationalisme, on pourrait même dire la religion du nat
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en plus à la religion chrétienne. 16 mai 1969 La
guerre
de 1914 a éclaté d’une façon légitime, c’est-à-dire en parfaite logiq
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es et consolidées sans cesse pendant cent ans. La
guerre
de 1914 a éclaté au point de convergence géométrique de toutes les fo
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uillet 1914, il semble que personne ne voulait la
guerre
et n’osait dire qu’il la voulait, mais qu’un mécanisme inexorable éta
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rmet mieux de réaliser tout cela que la menace de
guerre
et la préparation à la guerre. J’avais ainsi écrit en 1934 : « L’État
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la que la menace de guerre et la préparation à la
guerre
. J’avais ainsi écrit en 1934 : « L’État totalitaire, c’est l’état de
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t en 1934 : « L’État totalitaire, c’est l’état de
guerre
. » 24 janvier 1969 Ce qui fait la grande force de l’État, c’est aussi
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l’esprit de la fédération. 27 juin 1969 Après la
guerre
de 1914, on n’arrive pas à surmonter le nationalisme et la formule st
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elle à la suite de la Révolution française et des
guerres
napoléoniennes. Cette idée de “nation” correspond en fait à la mainmi
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, de la souveraineté sans atteintes, préparant la
guerre
et refusant l’union dans un esprit de clocher en somme très féodal. P
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entre eux, qui, de temps en temps, aboutit à des
guerres
effroyables qui risquent de ruiner l’ensemble européen, mais qui, qua
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vivez en paix ». 10 juin 1977 Au lendemain de la
guerre
, on espérait que le Parlement de Strasbourg, par exemple, qui a comme
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ar Hegel « L’État-nation cherche au-dehors par la
guerre
la tranquillité (stabilité) qui lui manque au-dedans », est condamné
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té) qui lui manque au-dedans », est condamné à la
guerre
ou à l’éclatement. 5. Moyens et stratégies d’une fédération 3 f
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ndispensable aux voisins. Se préparer à gagner la
guerre
ou se préparer à animer la paix. Uniformiser au maximum tout ce qui p
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ésolu. Ou dire que « la mobilisation n’est pas la
guerre
». Ou proclamer, si on déclare la guerre, que c’est par amour de la p
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t pas la guerre ». Ou proclamer, si on déclare la
guerre
, que c’est par amour de la paix, hélas unilatéral. Ou quand on refuse
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us les gouvernements mettaient en garde contre la
guerre
des gaz, quand tout le monde portait un masque à gaz en bandoulière.
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ques, et tâche de les faire valoir, sans faire la
guerre
ou vouloir la mort de l’autre, mais en arrivant à des accords où chac
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on sait de Louis XIV et de son règne, ce sont les
guerres
qu’il a faites, les traités, les constructions, les jardins, Versaill
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ns autonomes, « souverains », en abusent pour les
guerres
et la fermeture des frontières (autarcie). Les autonomies sont contra
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anlieue » n’avaient pas su tirer les leçons de la
guerre
de 1914. Ils n’avaient pas du tout compris que la guerre de 1914 étai
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de 1914. Ils n’avaient pas du tout compris que la
guerre
de 1914 était l’éclatement de l’Europe des États-nations, éclatement
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s n’ont pas vu que le véritable responsable de la
guerre
était le stato-nationalisme. 30 octobre 1970 Passer aux régions, ce s
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’on recherchait. Avec la Révolution française, la
guerre
déclarée à presque toute l’Europe par les girondins, faite par les ja
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arce que libre (formule qui sera reprise après la
guerre
par Sartre, Sartre sachant d’ailleurs très bien où il l’avait prise).
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au niveau international. Si on veut supprimer la
guerre
, il faut défaire les États-nations, créer des régions en dessous de l