1 1962, Les Chances de l’Europe. I. L’aventure mondiale des Européens
1 ition instrumentale et nécessaire d’une véritable histoire universelle — celle où nous sommes bel et bien engagés dans cette sec
2 ’appelle le phénomène européen se signale, dans l’ histoire du monde, par quelques traits absolument originaux dont je donne tout
3 européen sans précédent et sans parallèle dans l’ histoire , nous n’arriverons jamais à le comprendre dans son mouvement, sa sign
4 s, mais qui sont loin d’inscrire dans notre sol l’ histoire mondiale qui sera la nôtre. On ne peut y lire un destin. Chaque géogr
5 it-il que les Chinois n’aient guère participé à l’ histoire du monde que par leur faculté de se laisser conquérir, et d’absorber
6 ante pour rendre compte du phénomène global que l’ histoire nous oblige à constater : la fonction mondiale de l’Europe. Décrivons
7 dieu des Grecs, transformé en taureau, traduit l’ Histoire  : notre Europe est effectivement venue du Proche-Orient. Après la dis
8 ramener un beau jour toute faite et donnée par l’ histoire  : car c’est sa quête elle-même qui la crée. Rechercher l’Europe, c’es
9 ophe, porteur du Christ — en vérité, porteur de l’ histoire du monde ! — tout en lui me semble illustrer les traits fondamentaux
10 terme de son aventure, mais le début d’une autre histoire , dont nous sommes bien loin d’être quittes. Christophe Colomb, le pèr
2 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
11 quels sont les secrets du dynamisme unique dans l’ histoire de l’humanité, qui a permis jusqu’ici notre aventure mondiale ? Ces s
12 écrasement. Mais la morale compte fort peu dans l’ histoire , on le sait de reste. Essayons de bien voir les réalités, sans céder
13 s mouvements de systole et de diastole rythmant l’ histoire mondiale de l’Europe. Si maintenant nous désirons voir comment ces al
14 explosions d’anarchie suivies de dictatures — une histoire plus intense, violente et polémique que n’en relatent les chroniques
15 ence chrétienne qui renverse le cours suivi par l’ histoire religieuse depuis plus d’un millénaire. Le développement de la liturg
16 éintroduit dans le tableau toute l’absurdité de l’ histoire en même temps que la notion d’un sacré national et non chrétien, dans
3 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
17 s replacer tout d’abord dans le contexte de notre histoire . Ils apparaissent au terme provisoire d’une longue évolution, qui a f
18 ire, et se révèle d’ailleurs inopérant dans notre histoire . Soit contre les Turcs soit contre les Soviets, il sert de prétexte o
19 éralistes » de l’époque, rapidement effacés par l’ histoire . Ils n’ont cessé d’agir sur l’imagination des créateurs d’institution
20 eux que bien des nationalistes, il se rappelait l’ histoire réelle de sa nation. Deux ans plus tôt, au congrès de la Paix réuni à
21 rope.38 Hugo, hélas, avançait de cent ans sur l’ histoire . Car le xixe siècle, en fait, vit au contraire le triomphe du princi
22 rinces de la chrétienté. 24. Christian L. Lange, Histoire de l’internationalisme, Christiania, 1919, tome I, chapitre IV. 25.
4 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
23 manière à réaliser, pour la première fois dans l’ histoire , la « capacité globale » de notre continent. La vocation d’un homme,
24 s, sont en train de recevoir un démenti tel que l’ histoire en offre peu d’exemples. Car en effet, s’ils avaient eu raison, le re
25 ouvons plus faire d’erreurs de cette taille ; son histoire également est explorée dans toutes ses grandes lignes, et l’archéolog
26 censure omniprésente, ou l’habitude de récrire l’ histoire chaque fois qu’il s’agit de justifier la politique du souverain ou du
27 anxieusement à deviner le cours prochain de notre histoire  : c’est à la faire que nous sommes appelés. 49. En 1916, Lénine déc
28 e délires bureaucratiques, de falsifications de l’ histoire , et en général de domestication des esprits : « Ici, les esprits eux-
5 1962, Les Chances de l’Europe. Appendice : Sartre contre l’Europe
29 ue les Européens ». Car, ce faisant, « ils font l’ histoire de l’homme », et nous serons ainsi du bon côté. Je n’invente pas : je
30 les d’oppression ». Avant de leur laisser faire l’ histoire , on leur conseillera de l’apprendre. Voyons celle de l’une des nation
31 ires étrangères ». (Il faut lire tout cela dans l’ Histoire des peuples de l’Afrique noire que publie Robert Cornevin.) Les succe
32 rité, selon les faits et dans la perspective de l’ histoire , c’est que le colonialisme, malgré ses crimes, a réveillé les peuples
33 gel, qui tenait l’Europe pour « la vraie fin de l’ histoire  », et d’Auguste Comte qui voyait en elle « le privilège effectif du p
34 dération. Ceux qui perdront la face aux yeux de l’ histoire , ce seront ceux qui auront dit que l’Europe était finie, quand il s’a