1 1963, L’Opportunité chrétienne. Préface
1 a théologie ne soit liée, indissolublement, à une histoire de la pensée occidentale, à une tranche très brève de l’histoire (300
2 pensée occidentale, à une tranche très brève de l’ histoire (3000 ans, 8000 ans, il n’importe), à une province, à un simple canto
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
3 le fait, numériquement, il n’y a jamais eu dans l’ Histoire autant d’hommes qu’aujourd’hui pour affirmer qu’ils croient leur Dieu
4 rde de « chercher Dieu dans la nature » ou dans l’ Histoire , ou encore dans nos préoccupations politiques, économiques et sociale
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
5 ui décidera seul, dit l’existentialiste. Donc à l’ Histoire , donc à une abstraction. Et il en va de même pour l’engagement de l’a
6 ce inespérée, peut-être la plus grande de toute l’ histoire , de répondre sans équivoques. Je ne prétends pas apporter cette répon
7 premiers mouvements vraiment totalitaires, dans l’ histoire , les premiers régimes limitant l’homme totalement à ce siècle et à l’
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
8 6. Vocation et destin d’Israëlaw Sens de « l’ histoire  » d’Israël Un prophète, a écrit Karl Barth, est un homme sans biog
9 e que l’Éternel choisit n’est pas moins vrai de l’ histoire profane des Juifs, porteurs eux aussi d’une mission que rien en eux n
10 eut le dire sans paradoxe : Israël n’eût pas eu d’ histoire sans la promesse que Dieu fit à Abraham. Cette tribu « se lève et tom
11 e répond à nul besoin historiquement déterminé… L’ histoire , au sens hégélien ou tainien, ou matérialiste-dialectique, se donne p
12 e similitude facile nous permet de l’imaginer : l’ histoire n’a pas la plus petite raison de supposer que le peuple d’Israël, s’i
13 es des Hébreux. Ce que nous connaissons de leur «  histoire  » — mais le mot prend ici un sens nouveau — c’est la suite des gestes
14 nt matérielles que politiques et spirituelles9. L’ histoire des civilisations nous offre certes d’autres exemples assez grandiose
15 muel appelé trois fois par Jéhovah, — que ce soit histoire ou légende, ces personnages lui sont incomparablement plus familiers
16 courci de la présente étude. Du point de vue de l’ histoire du peuple juif, ce raccourci souffre, entre autres, d’une très grave
17 VI, trad. d’Arnaud d’Andilly. 12. Ernest Renan, Histoire du peuple d’Israël, t. II, p. 265. 13. « L’embarras de l’hébreu pour
18 ie réformée que de voir dans l’Ancien Testament l’ histoire du Christ avant qu’il vienne, dans les Prophètes, des Apôtres avant l
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 7. Théologie et littérature
19 en Âge, mais il n’en est aucun dont l’esprit et l’ histoire ne manifestent à chaque instant l’influence de telles origines. Or le
20 ongtemps colonisées. Qui voudrait nous écrire une histoire des principales écoles modernes d’un point de vue strictement théolog
21 s d’un point de vue strictement théologique ? Une histoire qui nous montrerait non seulement ce que les écrivains, à leur insu,
22 is près de quatre siècles, et dont le rôle dans l’ histoire des lettres anglaises s’avère capital, de John Donne à T. S. Eliot, e
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
23 ient de « roman » qui veut dire à la foi novel et histoire dans le style de la Provence, du Midi de la France. C’est à la grande
24 ence (la paix du couple étant au contraire « sans histoire  », donc très difficile à décrire) a contaminé l’Occident par le truch
25 partager son existence ; elle apparaît dans notre histoire comme un élan vers la beauté et l’amour infini, mais c’est au prix d’
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
26 s laisse indifférents : ils sont sur le plan de l’ histoire , non des vérités éternelles. Placez-vous donc sur ce plan historique.
27 les derniers opposants. Vous pensiez être dans l’ histoire , dans le réel : on vous invite maintenant à n’en pas croire vos yeux,
28 vérités éternelles pour entrer dans le plan de l’ histoire , cela signifiait donc, précisément, renoncer à la vérité, et ne croir
29 Je ne vois pas les effets d’une telle foi dans l’ histoire de notre Occident33. Si je n’ai pas votre foi, je ne les vois pas. Je
30 e déjà l’essentiel, que Marx voyait au terme de l’ histoire  : la personne. Et alors, il attaque le monde ! Mais un homme qui se c
31 n immédiate sur un fait qui n’est pas accompli, l’ histoire n’ayant jamais connu de réalisation de communisme. Ainsi, des deux, c
32 mêmes inconvénients. Certes il y a des lois de l’ histoire en ce sens qu’on retrouve les mêmes mécanismes partout où l’esprit dé
33 stein, rétorquait : « Toutes les révolutions de l’ histoire de l’Occident, sont sorties de la religion chrétienne. Toute autre ca
34 cour suprême du synode national ». (John Viénot, Histoire de la Réforme française, I, p. 271.) 43. C’est-à-dire : fondée sur l
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 11. La baleine qui avait faim
35 l’exemple de l’homme scientifique. Celui-ci lit l’ histoire des sciences. Elle lui fait voir que toutes les « vérités » qu’établi
36 e nos progrès techniques. Et là-dessus une petite histoire vraie. C’était il y a quatre ou cinq ans. Je cherchais de l’argent, c
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
37 a jamais pu influencer le cours des événements. L’ histoire est faite d’initiatives, non de retouches, de vœux et d’amendements.
38 ds de sa foi créatrice. Les hommes qui ont fait l’ histoire sont ceux qui avaient une vision passionnée de leur but et qui ont su
39 d’un sommaire. Certains conflits permanents de l’ histoire ont pris de nos jours un caractère de violence sans précédent. À trav
40 ont perdu leur communion réelle. Rappelons ici l’ histoire de la tour de Babel : la volonté de bâtir un monument visible à la gl
41 ra la nouvelle société ? En ce point crucial de l’ histoire — dans une situation qui rappelle étrangement la lutte présente entre
42 er des espérances ou à nourrir des volontés. 1. L’ histoire du monde christianisé nous montre que les structures ecclésiastiques
43 , idéologique et social sans précédent dans notre histoire . » bt. L’édition américaine a supprimé les passages qui suivent : « 
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 13. La fin du pessimisme
44 3. La fin du pessimismebu Le fameux sens de l’ histoire , argument numéro 1 de la séduction progressiste, paraissait avoir mis
45 rogrès. C’est elle enfin qui cède au vertige de l’ histoire , s’imagine que son heure est passée, que le Prolétariat doit la dépos
46 d’une réalité terrifiante et d’un sens fatal de l’ Histoire , dont Big Brother sera l’aboutissement. J’ai tu jusqu’ici deux grands
47 mme eût dit Marx lui-même, et le « mouvement de l’ histoire  » un mauvais alibi pour nos démissions personnelles. Le droit d’oppos
48 ’est plus de supputer le « sens inévitable » de l’ Histoire , mais de la faire. L’utopie masochiste d’Orwell prolongeait le cauch
49 USA se voyaient condamnés par le « mouvement de l’ histoire  ». Telle était la religion des « progressistes ». Voyons les faits. N
50 S est l’avenir ! », répéteront nos maniaques de l’ Histoire . Drôle d’avenir, qui s’essouffle à rejoindre un « passé » rituellemen
51 prouver qu’ils le sont — se voyait promise par l’ Histoire à des partages ignominieux : l’Est aux Russes, l’Ouest à l’Amérique,
52 nous en sommes là, ce n’est plus une hypothèse. L’ Histoire dépend de nouveau de ce que nous en ferons, et non plus d’une courbe
53 re les ficelles. Cessons de chercher le sens de l’ Histoire , alibi du refus de notre vocation ; apprenons à le décider. Troisièm
11 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
54 nq pour l’autre, deux instants au regard de notre histoire — nous rassure quant aux chances de l’homme contemporain. Il n’est pl
55 t de ses conquêtes. Au seuil où nous voici, d’une histoire du monde presque subitement unifiée par les effets de nos techniques