1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 elations de l’homme et de la femme dans un groupe historique donné : l’élite sociale, la société courtoise et pénétrée de chevaler
2 une mise en ordre équivalente. D’où la permanence historique non point du mythe sous sa forme première, mais de l’exigence mythiqu
3 maintenant : l’une remonte vers les arrière-plans historiques et religieux du mythe, — l’autre descend du mythe jusqu’à nos jours.
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
4 ge. Si nous embrassons le domaine géographique et historique qui va de l’Inde à la Bretagne, nous constatons qu’une religion s’y e
5 abaissé jusqu’à nous. L’Incarnation est le signe historique d’une création renouvelée, où le croyant se trouve réintégré par l’ac
6 doctrine application théorique réalisation historique Paganisme Union mystique (amour divin heureux). Amour humain malheu
7 ons pas en mesure de retracer les voies et moyens historiques de cette renaissance de l’Éros. Or nous avons déjà fixé sa date : ver
8 en définis ; ou bien tout cela relève d’une cause historique précise — mais alors il s’agit de savoir pour quelles raisons elle es
9 ieu35. Partant de là, constatons qu’un grand fait historique domine le xiie siècle provençal : Dans le même temps que le lyrisme
10 en cherchant à la rendre trop claire sur un plan historique plutôt que spirituel. Pourtant, j’en connais peu qui se présentent à
11 ène dont elle essaie de rendre compte : à la fois historique et archétypique, psychique et mystique, concret et symbolique, ou si
12 é, plus que cet événement psychique ? De l’énigme historique , dont plusieurs ont cru voir la solution dans l’hypothèse fort excita
13 os érudits s’épuisent à retrouver des personnages historiques … e) La salutation est le salut que l’initié voulait donner au Sage,
14 i à une conception de la cortezia à peine moins «  historique  » que celle que j’esquissais plus haut, mais sans doute plus psycholo
15 devient intelligible par certaines de ses marques historiques  : sa relation littéralement congénitale avec l’hérésie des cathares,
16 es voies de cette transmission dans les documents historiques . Aliénor de Poitiers, quittant sa cour d’amour languedocienne, avait
17 depuis bien plus longtemps que dans les textes «  historiques  ». On condamna ses doctrines en France dès le xie siècle, à Orléans,
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
18 Or l’examen du Roman de Tristan et de ses sources historiques nous a conduit à renverser le rapport. C’est ici la passion mortelle
19 faudrait nier ou négliger, en dépit de l’évidence historique . On reviendrait donc à zéro pour ce qui est du sens du mythe, et le R
20 Ruysbroek pour la commodité de l’exposé : le fait historique que Maître Eckhart et son disciple se soient opposés sur le point pré
21 quel on le porte, il repose sur une double erreur historique et psychologique. Car : 1° le langage de la passion — tel qu’on le re
22 nt tout n’est pas expliqué par ces considérations historiques . Car on peut reculer encore la question, et dire : le langage passion
23 quement le jeu des deux facteurs dans l’évolution historique . Résumons-le encore une fois, pour plus de clarté. Notre langage pass
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
24 ameux d’Abélard et Héloïse est le premier exemple historique de la passion dont nous parlons ici. Voici le Chant funèbre d’Héloïse
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
25 r. J’ai voulu décrire la passion comme une entité historique , née dans un temps et dans des lieux déterminés, et sous les astres d
26 t. La connaissance de ce conflit, de ses origines historiques et psychologiques, de son enjeu spirituel, me paraît devoir entraîner