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t vital d’admettre en toute franchise l’existence
historique
et spirituelle de deux expériences différentes, de deux voies longtem
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uer, sinon à limiter ; ni seulement des complexes
historiques
, dont les mélanges et superpositions ne seraient d’ailleurs pas moins
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able du Réel. Pour passer du sens géographique et
historique
de nos deux termes à leur sens symbolique et spirituel, recourons aux
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rrons par la suite de ce livre comment l’Occident
historique
, relevant un défi qui semblait écrasant et qu’il se portait à lui-mêm
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onnus de l’Orient, ces trois noms chargés de sens
historique
qui les altèrent et qui les amplifient, ouvrent le drame occidental.
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de rang. Certes l’Église, sous toutes ses formes
historiques
, non romaines autant que romaine, a souvent pactisé avec la loi du «
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r une surabondance de « documents » et de « faits
historiques
». Et chacune de ces catégories pourrait être lue à l’œil nu dans ses
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rit) ? Ensuite, comment concilier en un seul être
historique
et divin, Jésus-Christ, les deux termes, vrai homme et vrai Dieu ? Le
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ques et ces évêques missionnaires, il y a le fait
historique
de l’Incarnation. L’Incarnation ne pose pas un problème de logique (s
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onversion, valeurs « subversives », discontinuité
historique
, ces trois faits paraissent décisifs. Mais leur constatation n’expliq
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nt qu’il n’en est rien. L’Occident comme ensemble
historique
n’a jamais été converti, et il ne saurait l’être, en vérité, du seul
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Chapitre VL’expérience du temps
historique
L’Occident découvre le temps De la Genèse mosaïque jusqu’aux d
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de l’histoire et de la personne Un fait n’est
historique
, au sens exact du terme, qu’en vertu de son unicité. S’il pouvait se
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eure ». Et c’est pourquoi le progrès de la vision
historique
, loin de séculariser le christianisme, comme beaucoup le craignent, s
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nous inclinent à douter de sa réalité. Le « réel
historique
», ainsi configuré, devient aussi distant de l’homme concret que Brah
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tre époque aurait-elle simplement l’esprit « plus
historique
» que toutes les précédentes ? Oui, s’il s’agit du goût de connaître
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r d’asservir l’imprévu. Bien souvent la recherche
historique
projette nos désirs en arrière, mais les « leçons du passé » ont rare
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la « religion » de l’homme moderne et de l’homme
historique
, de celui qui a découvert simultanément la liberté personnelle et le
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), et d’autre part la certitude que les tragédies
historiques
ont une signification transhistorique, même si cette signification n’
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que depuis la fin du xixe siècle qu’une science
historique
s’est constituée en Inde. 43. Religio, de religare, lier ensemble.
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d’une quête pour l’amour de la Quête. Les raisons
historiques
enfin sont bien connues : la principale fut le barrage massif établi
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rechercher le contact avec l’Europe… Les raisons
historiques
sont donc insuffisantes. Restent les raisons religieuses. Il y a la f
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et jamais aucun autre peuple, pendant la période
historique
, n’est venu « découvrir » l’Europe. Mais comment expliquer ce phénomè
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èdent d’une commune origine, dont le grand modèle
historique
fut montré comme objet de la foi par les Pères du concile de Nicée, m
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adictoire dès qu’on tente d’en mesurer les effets
historiques
. Il n’en serait pas moins vain d’imaginer qu’on puisse l’éliminer ou
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ise de conscience élargie de l’espace et du temps
historique
, la connaissance approfondie de la matière et du cosmos, et l’aventur
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qu’il soit proprement occidental par ses origines
historiques
, ne m’en paraît pas moins universel par ses exigences les plus pures.
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eut donc disparaître sans bruit du jeu des forces
historiques
, et le monde n’y perdra pas grand-chose, au contraire : c’est elle qu