1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 L’événement que prédit le Songe est donc purement historique , non mythique. Ce sont des réalités plus générales et plus anciennes
2 art — n’évoquent ou ne préfigurent aucune réalité historique ou psychologique. Rien de commun entre l’Idylle et le destin de l’Eur
3 du mythe, il est le premier à lui donner son sens historique et mondial dans l’émouvante et solennelle apostrophe finale de Vénus 
4 mment par Pausanias — se confond avec les voyages historiques des Phéniciens. On voit aussi combien, dès ces débuts fabuleux, il pa
5 ante tout cet ensemble de symboles et de réalités historiques que sa thèse « phénicienne » nous rend intelligibles : Les Phénicien
6 et des condamnations éternelles. Du point de vue historique , tout ce qu’on a rappelé plus haut sur les origines « phéniciennes »
7 aphique, c’est-à-dire prenne le sens d’une entité historique et spirituelle que l’on puisse opposer à l’Asie, et qui devienne acce
8 la première fois depuis Hérodote43 — l’autonomie historique de l’Europe. Un poème latin de Claudius Claudien (né à Alexandrie ver
9 n peut tenir pour l’acte de naissance de l’Europe historique et politique : on le trouve dans une suite à la fameuse Chronique d’I
10 gnifie « visage blanc ». De même, le Dictionnaire historique de Moreri (1674) donne l’avis de Bouchart, qui pense qu’Europe vient
11 1, Bâle 1559. 38. L. Moreri, Grand Dictionnaire Historique , première édit. Prias, 1674, 20e édit. 1759 en 10 vol. 39. R. Cagna
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
12 pe s’y trouve décrite comme un ensemble humain et historique , non plus seulement géographique. Il est malheureusement impossible d
13 73. Denis Hay : « Sur un problème de terminologie historique  : « Europe » et « chrétienté » », Diogène, n° 17, 1957. Voir surtout,
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
14 of Europe, ainsi que d’autres ouvrages moraux et historiques . Il regagna l’Angleterre en 1701, laissant à ses descendants le gouve
15 agent l’originalité. Cependant, pour leur intérêt historique , sinon intrinsèque, nous donnerons ci-après quelques fragments de la
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
16 ctis. Regitur ritibus.116 Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moreri, publié en 1674, donne une description sommaire de l’
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
17 nd le sujet de Montesquieu mais dans une vue plus historique , moins moraliste : il entend tirer de l’évolution de Rome des conclus
18 t, caché chez des amis, son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain. Il fut le précurseur des assurances s
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
19 enté ». Mais précisément ce défaut de perspective historique l’empêche de voir les caractères spécifiques de l’ensemble Europe dan
20 la Liberté-égalité-fraternité, succédant aux ères historiques de l’âge d’or, de la barbarie, de la justice et de la monarchie. Non
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
21 se trouve avoir le mieux correspondu aux réalités historiques des 150 ans qui allaient suivre. Et cependant, il serait injuste de c
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
22 hrétienne y a puissamment contribué.169 Le rôle historique joué par Mme de Staël a bien moins consisté dans son opposition impui
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
23 considérer tout le reste uniquement sous l’aspect historique et nous approprier dans la mesure du possible ce qui s’y trouve de bo
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
24 nt, le mythe médiéval — transposition sur le plan historique du thème des Hymnes à la Nuit — qui a toujours fasciné Novalis, n’est
25 Qui sait si, ici comme dans les sciences, la fin historique de la guerre ne serait point d’abord d’amener une connexion plus étro
26 ion des pouvoirs, on n’a qu’à se rappeler ce fait historique que tous les empires, tous les États chrétiens ont pris leur origine
27 elles il voit le couronnement nécessaire de l’ère historique de la « Nature » succédant à celle du « Destin » et annonçant celle d
28 ant de la méthode sociologique. Notre exploration historique devra donc être presque uniquement réduite à l’élite ou l’avant-garde
29 qu’il a spontanément circonscrit son appréciation historique à l’unique examen d’une série homogène et continue, et néanmoins just
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
30 hte, comme une étape indispensable de l’évolution historique  : Tous les peuples de l’Europe et du monde devront traverser cette a
31 sidère la civilisation catholique dans sa réalité historique , je dirai que ses imperfections venant uniquement de sa combinaison a
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
32 éaction à la France jacobine et le dur pessimisme historique qui marquera la fin de l’ère des Nations, il a cru tout ce qu’homme d
33 système a vu le jour uniquement par un processus historique , la notion de grande puissance n’est par conséquent qu’une catégorie
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
34 ’Amérique et la Russie vont obséder l’imagination historique des « peuples du noyau ». L’Amérique et la Russie sont les « pays d’a
35 it un écrivain, et n’est déjà plus qu’un souvenir historique … Mais je vous le demande : qu’est-ce qui s’est modifié ? Le danger s’
36 esclavage capitaliste. Telle est sa haute mission historique . Et certes, pour un théologien slavophile comme Vladimir Soloviev, la
37 il y a mission et messianisme, mission (divine ou historique ) de la Russie, face à l’Europe qui a perdu la vraie religion ou qui m
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
38 -1892) lui aussi vit dans un univers spirituel et historique où la prééminence de l’Europe dans la civilisation mondiale ne saurai
39 es affaires cessantes, à faire face aux problèmes historiques et moraux que pose le fait national. À l’idée romantique et herdérien
40 ? Burckhardt en a donné, peut-être, la définition historique , mais aussi civique, la plus satisfaisante et la moins discutable :
41 ique allemande, le tour du romantisme : mouvement historique plus court encore, plus fuyant et plus superficiel que n’avait été le
42 d Wagner.256 Avec le romantisme est né le sens historique , qui domine la pensée européenne du siècle. La position de Nietzsche
43 ssairement ambiguë, car sa vision de l’Europe est historique , mais ses jugements de valeur se veulent de plus en plus intemporels 
44 se veulent de plus en plus intemporels : Ce sens historique que nous autres Européens revendiquons comme notre spécialité, nous e
45 fut jusqu’à présent une demi-barbarie, le « sens historique  » signifie presque le sens et l’instinct propres à comprendre toutes
46 ens sans noblesse. … Nous autres hommes du « sens historique  », nous avons comme tels nos vertus, ce n’est pas contestable. Nous s
47 ompte : ce qui, pour nous autres hommes du « sens historique  », est le plus difficile à saisir, à sentir, à goûter, à aimer, ce qu
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
48 cessaire ou rien. Et un problème que la nécessité historique a posé doit se résoudre par l’individu ou contre lui. Ducunt fata vol
49 ordre, par des chances géographiques, ethniques, historiques , innombrables. Alors, comme pour une défense désespérée de son être e
50 a plus qu’une expression purement géographique et historique . Et il ne nous restera plus qu’à chercher dès maintenant un refuge ho
51 ruse, et elles risquent tout là-dessus. L’épreuve historique continuera jusqu’à ce que la racine du mal ait été découverte, et du
52 iques, depuis l’apparition de l’homme, la période historique est comme une première ébauche des possibilités qui se sont ouvertes
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
53 t amplement qu’il est le contraire d’une création historique . Seule, la décision de construire une grande nation avec le groupe de
54 surtout de leurs oppositions, non celle d’un être historique qui leur serait transcendant. J’ai parfois reproché à des professeurs
55 recque. Du fond d’un éloignement chronologique et historique de deux millénaires et demi, la sentence d’Anaximandre a-t-elle encor
56 uniforme ? Ou bien l’éloignement chronologique et historique de la sentence cache-t-il une proximité historique de l’informulé, qu
57 istorique de la sentence cache-t-il une proximité historique de l’informulé, qui parlerait à ce qui vient ? Sommes-nous donc à la
58 gissons-nous précisément pour envahir cette terre historique du Couchant ? Le pays du Soir vient-il en premier ? Sera-t-il, par-de
59 t, par une grossière incompréhension, sa doctrine historique de la décadence de l’Occident, écrivait en 1880 dans Le Voyageur et s
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
60 a pas refaire l’inventaire bien connu des sources historiques de l’Occident : l’Antiquité proche-orientale, Athènes, Rome et Jérusa
61 ce que l’homme du xxe siècle, dans sa situation historique déterminée, doit et peut attendre de l’hellénisme : Vers le milieu
62 ffet de fournir à l’homme moderne un arrière-plan historique et de quoi se former une conception du monde. Mais, même à son point
63 ’Espagne, dans l’évolution commune d’un phénomène historique , dans l’allégeance à l’Europe. … Au début du xiiie siècle, César de
64 re en configurant librement son existence, sa vie historique , à l’aide d’idées rationnelles et pour des tâches infinies […] L’Euro
65 s considèrent simplement comme des configurations historiques variées relevant d’une seule et même conception de la culture. Nature
66 titude théorique prend chez les Grecs son origine historique . La « crise de l’existence européenne » dont on parle tant et qui se
67 aborer le concept d’Europe en tant que téléologie historique de buts rationnels infinis. Il s’agit de montrer comment le « monde »
68 s, mais des états de conscience et des formations historiques ). Et de la même manière dont, voici soixante-dix ans, un Napolitain d
69 tre elles et bouleverser littéralement le paysage historique de l’Europe. Par sa fécondité même, son objectivité rationnelle, la v
70 la terre maternelle et en fit un nouveau facteur historique , fragment désormais d’une vaste constellation qui élargissait et mult
71 it Ranke, c’est-à-dire non seulement le fondement historique , mais l’esprit qui unit présent et passé et donne vie au futur, comme
72 , du fait qu’elle se trouve responsable du destin historique , non plus seulement d’elle-même et d’une planète qui lui était soumis
73 à lui l’Européen peut avoir sur terre une action historique . Il représente une synthèse d’esprit, d’âme et de corps, grâce à laqu
74 doit prendre la forme que dictent les structures historiques et vivantes du complexe organisme de notre culture : donc une forme f
75 commune et qu’elle acquière le sens de son unité historique et organique. On n’a pas à craindre de porter ainsi préjudice à la ca
76 as en ignorant l’existence des grandes traditions historiques , mais bien plutôt en développant entre peuples la compréhension mutue
77 n au cours du dernier siècle et recouvrer le sens historique de la tradition européenne ; il nous faut récrire notre histoire du p
78 ublic européen déjà existant. … C’est le réalisme historique qui m’a appris à reconnaître que l’unité de l’Europe comme société n’
79 n un peu plus que géographique, et un peu plus qu’ historique , mais en quelque sorte fonctionnelle. Je dirai presque, ma pensée abu
80 é géopolitique à un espace divisé par l’évolution historique . … Le besoin d’espace sera satisfait par l’union des peuples ; et il
81 politique unifié en tenant compte des diversités historiques . Ce qui implique également que soient délimités le domaine de la tech
82 Italie) si elle n’est pas perçue comme une entité historique . C’est ce que l’histoire à l’ancienne mode de nos manuels ne peut nou
83 euples et d’États… « L’européanisation du tableau historique  », qu’il nous faut entreprendre aujourd’hui doit s’étendre également
84 inue et bien distincte, une sorte de personnalité historique . Continuité dans le changement, unité dans la diversité, semblent bie