1 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
1 ions de gens vous répondront cela. Des millions d’ hommes dont vous n’avez aucune raison de suspecter la bonne foi, ni même la
2 combat spirituel est aussi dur que la bataille d’ hommes  », écrit Rimbaud. Mais le bourgeois qui ne s’en doute guère confond l
2 1932, Articles divers (1932-1935). Les « petits purs » (15 juin 1932)
3 témoignent de plus de mépris que d’amour vrai des hommes , ils abusent de l’empire et de la condamnation style Saint-Just, bref
4 érente et rationnelle que nous défendons, c’est l’ homme en tant que l’état social actuel l’empêche atrocement d’être humain.
3 1933, Articles divers (1932-1935). « La jeunesse française devant l’Allemagne » [Réponse à une enquête] (mai 1933)
5 1933)e En face de deux pays gouvernés par des hommes de 40 ans, c’est-à-dire par les chefs de la jeunesse révolutionnaire,
6 tion universelle de l’humain contre tout ce que l’ homme invente pour se mettre à l’abri du risque normal et nécessaire de l’e
4 1933, Articles divers (1932-1935). Jeune Europe (4 décembre 1933)
7 t l’audace spirituelle, un ordre qui fasse de l’«  homme  », et non plus de l’État ou de l’Argent, son but suprême. Si nous avo
5 1933, Articles divers (1932-1935). Positions d’attaque pour l’ordre nouveau (décembre 1933)
8 ie matérielle » destiné à assurer la liberté de l’ homme . Marxistes et capitalistes prétendent, chacun à leur manière, le réso
9 vienne encore à le déterminer, la libération de l’ homme bénéficiant du minimum de vie matérielle restera purement illusoire,
10 fameux minimum libérateur ! À quoi bon libérer l’ homme si, par ailleurs, on le prive du ressort même de sa liberté (par l’ef
11 ns la mesure où nous assurerons en même temps aux hommes une raison de vivre que les systèmes régnants sont en train de leur ô
12 ension permanente, qui mesure la valeur même de l’ homme . Tension, risque, choix, acte, tels sont les éléments de toute libert
13 lieu commun de tous les malentendus actuels. Cet homme sans liens, réduit à l’unité arithmétique, où l’a-t-on vu ? qui l’a v
14 et comment existerait-il ? C’est pourtant sur cet homme abstrait qu’est bâti tout le système démocratique. Et l’erreur initia
15 e du xixe siècle. Des privilèges ? Mais tous les hommes ou presque en demandent. Seulement, il en est d’injustifiés. Et c’est
6 1934, Articles divers (1932-1935). « Pour qui écrivez-vous ? » [Réponse à une enquête] (janvier-février 1934)
16 on. J’écris pour ceux qui sont en marche, pauvres hommes , pauvres impuissants, restant de la Colère de Dieu, aussi de sa misér
17 pas ce que je puis. Je ne sais pas pour combien d’ hommes , ni pour quels hommes j’aurai pu être « le prochain » (Luc 10. 36/37)
18 ne sais pas pour combien d’hommes, ni pour quels hommes j’aurai pu être « le prochain » (Luc 10. 36/37), — le prochain de ces
19 .-S. On voudrait bien savoir pour quelle espèce d’ hommes on écrit, en fait, mais il faudrait des statistiques difficiles à éta
7 1934, Articles divers (1932-1935). La Révolution nécessaire, par Arnaud Dandieu et Robert Aron (juin 1934)
20 valeurs neuves, ou même peut-être simplement, des hommes qui dominent les questions dont ils traitent. Car pour « l’économiste
21 os prêtres de l’insoluble. Encore faut-il que les hommes de ce temps conservent dans leur cœur la volonté d’être hommes, et sa
22 temps conservent dans leur cœur la volonté d’être hommes , et sachent s’emparer des puissances libératrices qu’on leur propose 
23 les adorant, qu’elles se nourrissent du sang de l’ homme . On pourrait montrer facilement, à propos de maint autre problème don
24 C’est essentiellement la faculté qui, dressant l’ homme contre l’univers, le faisant résister et survivre, attaquer et étendr
25 e saurait désigner que la totalité créatrice de l’ homme , corps et intelligence, indissolublement, en acte. La séparation cart
26 a construction de Dandieu : « Une personne est un homme qui unifie les diverses parties de lui-même à l’intérieur de lui-même
27 c cet individu. Une personne qui n’est pas plus l’ homme naturel de Rousseau, comme le suppose Fernandez, que l’homme intérieu
28 el de Rousseau, comme le suppose Fernandez, que l’ homme intérieur de l’idéalisme, puisqu’elle est à la fois conquête et renco
29 de son argent.) Mais ce que je sais, c’est que l’ homme tout court, ou même l’homme noble, ou prolétaire, n’a jamais risqué s
30 je sais, c’est que l’homme tout court, ou même l’ homme noble, ou prolétaire, n’a jamais risqué sa peau pour des intérêts. On
31 e à notre besoin de sacrifice, c’est la qualité d’ homme par excellence, la qualité créatrice de la personne. Je n’en vois pas
32 r combien, parmi nous, tiennent encore à être des hommes . 10. Il faut même noter que le chapitre intitulé Échange et Crédit
8 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
33 Tout ordre terrestre suppose une conception de l’ homme , tel qu’il est ou tel qu’il devrait être. Tel qu’il est : c’est la c
34 r. Politique millénariste. À droite, on dit que l’ homme est une bête, que c’est là son partage et qu’il faut s’y tenir. À gau
35 t qu’il faut s’y tenir. À gauche, on dit que si l’ homme est une bête, son but est toutefois de devenir un ange. Le christiani
36 transcendant, fort bien exprimé par Pascal : « L’ homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange f
37 qui veut faire l’ange fait la bête. »16 Qu’est l’ homme  ? Il ne se connaît pas. L’Évangile le révèle à lui-même, comme perdu,
38 me perdu, et par cette révélation, sauvé. Ainsi l’ homme n’est humain que dans un paradoxe ; il est perdu lorsqu’il se croit s
39 is que seul ce paradoxe le fait humain : car si l’ homme peut se voir perdu, c’est qu’il croit, c’est qu’il est dans la foi ;
40 t un acte absolu ; le croyant seul, véritablement homme . Dans ce paradoxe essentiel, et non ailleurs, peut se fonder une poli
41 ule elle pose la question dernière du destin de l’ homme , en même temps qu’elle connaît et saisit l’homme dans sa condition ac
42 ’homme, en même temps qu’elle connaît et saisit l’ homme dans sa condition actuelle. Mais il faut savoir aussi qu’elle est int
43 arti. Comme le réactionnaire, il veut connaître l’ homme tel qu’il est — seulement il le connaît mieux. Comme le marxiste, il
44 s’appelle le Royaume de Dieu, non le royaume de l’ homme moyen. Contre le réactionnaire, il affirme que l’ordre établi ne saur
45 uns et aux autres, il reproche de déshumaniser l’ homme , par ignorance de sa nature véritable. Certes, nous sommes dans l’his
46 tion possible de toute politique chrétienne : « L’ homme seul (devant Dieu) est au-dessus de la collectivité. » Cela ne signif
47 s être subordonnée à cette fin la plus haute de l’ homme qu’est sa foi, — sa situation personnelle devant Dieu. Non seulement
48 celle qui se fonde dans ce rapport originel de l’ homme à Dieu, d’où découle la relation réelle et humainement bienfaisante q
49 fins terrestres, mais impliquant l’activité de l’ homme considérée comme un service nécessaire — voilà peut-être définie l’at
50 rment la nécessité de s’attaquer au problème de l’ homme même dans la civilisation mécanique. Ainsi pour être moins bruyant et
51 i tend à l’anarchie par excès de confiance dans l’ homme , succède une dictature. Certain fascisme est d’autant plus « bestial 
52 raîtra bientôt en librairie. Ce volume intitulé l’ Homme debout définira la position philosophique de l’ON. Sur la position du
9 1934, Articles divers (1932-1935). Jeunesse déracinée (novembre 1934)
53 urez tranché les derniers liens qui rattachent un homme à une patrie concrète, si restreinte soit-elle. Il n’y aura plus le f
54 , au sens le plus humain d’ailleurs, du terme ? L’ homme des villes se jettera donc dans l’aventure « nationale » révolutionna
55 nture « nationale » révolutionnaire, tandis que l’ homme enraciné défendra son patriotisme. Le danger, c’est que ces deux conc
10 1934, Articles divers (1932-1935). Carl Koch, Søren Kierkegaard (1934)
56 e bourgeoise appuyée sur la religion. Et le Jeune Homme perdu d’inquiétude, qui ne découvre sa joie que dans le risque extrêm
57 son œuvre. Kierkegaard est un événement. Voici un homme qui vient nous dire, en toute simplicité, qu’il a vu l’événement, et
58 différence qualitative infinie » entre Dieu et l’ homme . Le tout de l’homme est négation de Dieu. C’est pourquoi l’homme n’ar
59 ive infinie » entre Dieu et l’homme. Le tout de l’ homme est négation de Dieu. C’est pourquoi l’homme n’arrive à Dieu et à la
60 de l’homme est négation de Dieu. C’est pourquoi l’ homme n’arrive à Dieu et à la Vie qu’en mourant totalement à soi-même. Peri
61 kegaard en tant que chrétien sait que la vie de l’ homme est au péché. Il sait aussi que le contraire du péché « ce n’est pas
62 Oui, c’est un « paradoxe étrange » qui veut que l’ homme soit sauvé par sa perte. Mais que vient faite ici cette ardeur de dur
63 vérité » qui veut. Ce n’est pas là un choix de l’ homme . Kierkegaard a choisi d’être « un poète et un penseur particulier ».
11 1935, Articles divers (1932-1935). Mystère de la Vision (fragments d’un Traité de la vision physionomique du monde) (mars 1935)
64 ntre l’aspect spirituel et l’aspect matériel de l’ homme , il existe deux traits d’union : la vue et la parole, la vision et l’
65 . Toute pensée est « judicatoire », et tout, en l’ homme dépend de la pensée. Voir, c’est porter un jugement distinctif. Mais,
66 porte sur l’acte même de la vision ? Selon que l’ homme qui regarde participe au spectacle, ou non, son regard saisira des as
67 he, un désert qu’il faut fuir. Ainsi, selon que l’ homme doit y entrer ou qu’il le quitte, ou qu’il le voit par la portière de
68 ous le verrons tel qu’il est. » (I. Jean 3.2) « L’ homme nouveau se renouvelle dans la connaissance, selon l’image de celui qu
69 i se révèle au regard de l’amour. Qu’est-ce que l’ homme de l’esprit, sinon celui qui voit l’esprit dans son action, et le pre
70 de toutes les formes que nous offre la face de l’ homme , il faut entendre qu’elle reste symbolique d’une certaine image du mo
71 créateur de formes. Ce qui signifierait, pour un homme entièrement spirituel, que tout ce qui est réel se voit. Ce qui signi
72 Ce qui signifie plus modestement, pour nous tous, hommes dont le péché rend le regard trouble et menteur, qu’il nous faut atta
73 ît de l’union des contradictions naturelles, où l’ homme est microcosme de la Création. Paracelse, Bruno, Nicolas de Cuse domi
74 , c’est un irrationalisme concret. L’analyse de l’ homme intérieur ou social, telle que l’ont inlassablement reprise tous les
75 reprise tous les moralistes français, décompose l’ homme en qualités, en caractères ou en types, — bref, en énoncés rationnels
76 bâtissent et soutiennent l’édifice du visage de l’ homme . Kassner remarque qu’à la lecture des grands moralistes français, de
77 , la grimace, ce qu’on nomme « l’extérieur » de l’ homme , mais non pas son visage. Pour lui comme pour tous les autres (à l’ex
78 pour tous les autres (à l’exception de Pascal), l’ homme est entièrement ramené à la parole, à l’anecdote. Quant à nous, il no
79 e visage. L’expérience montre constamment que les hommes qui savent des anecdotes et sont toujours prêts à en raconter, ne sav
80 se déjà deviner le labyrinthe (car en musique les hommes se laissent aller parce qu’ils se figurent qu’il n’y a personne qui s
81 ées — cette contrée est couverte par les images d’ hommes intrépides et souverains… J’ai toujours devant les yeux le constructe
82 re XXXI. 30. « N’advient-il pas aussi, parmi les hommes , lorsque l’un d’eux regarde l’autre réellement, tel qu’il est dans le
83 littéralement collabore à engendrer l’image de l’ homme  ? » (Th. Spoerri : Über Einbildung, p. 25.) 31. Il convient de débar
12 1935, Articles divers (1932-1935). Montherlant : Service inutile (15 novembre 1935)
84 rait s’y tromper. Montherlant, qu’on a qualifié d’ homme de la Renaissance, ne serait-il pas tout aussi bien — s’il refuse le
85 le précédent — un contemporain spirituel de cet «  homme du xviiie siècle » ? Je pourrais vous citer vingt endroits des Mélan