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mer ni l’État ni l’argent, le problème que pose l’
homme
est celui-ci : remettre l’État et l’argent à leur place d’instruments
2
t publique que secrète, qui mobilise le tout de l’
homme
, et qui seule est transformatrice. Mais ce n’est pas sur ces voies qu
3
arde montée autour de cette réalité qui définit l’
homme
d’Occident : la réalité de la personne et des institutions fondées su
4
ée. C’est la réalité paradoxale et dynamique de l’
homme
qui a fait la civilisation et la grandeur réelle de l’Occident : l’ho
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ilisation et la grandeur réelle de l’Occident : l’
homme
libre, existant par soi-même et par la force de sa vocation unique, m
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la communauté par l’exercice de cette vocation. L’
homme
libre et relié, c’est le chrétien des communautés primitives : c’est
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réel et de valable en Occident fut l’œuvre de ces
hommes
doublement responsables devant leur foi et devant leurs prochains. Ce
8
nalisme véritable, l’affirmation indivisible de l’
homme
libre mais relié, le paradoxe vivant et vivifiant de l’un pour tous,
9
révoir, puisque c’est Dieu seul qui convertit les
hommes
. L’unique préoccupation de l’artiste chrétien doit être de se mainten
10
e puisse être différent de son service en tant qu’
homme
chrétien, ou cordonnier, ou magistrat. Les « œuvres » — dans tous les
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e expression vraiment totale et sans réserve de l’
homme
tel que le voient les yeux de la foi : dans le péché où Dieu le cherc
12
« problème des gens ». Problème des relations des
hommes
entre eux ; des relations de l’écrivain avec les hommes parmi lesquel
13
entre eux ; des relations de l’écrivain avec les
hommes
parmi lesquels il vit ; enfin des relations de l’auteur et de son pub
14
nt en état de crise aiguë. Il me semblait que les
hommes
de la cité actuelle ont bien du mal à communier dans une même vérité
15
le même temps l’instruction publique mettait tout
homme
en état de lire des livres, sinon de les comprendre. D’où sont nés qu
16
t dans le plan de la culture. Il faut d’abord des
hommes
comme Ramuz, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la Suisse d
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dans la réalité vivante d’un de ses cantons ; des
hommes
qui, à force d’être Vaudois avec génie, soient des valeurs européenne
18
s. Mais peut-être faut-il ensuite, et à côté, des
hommes
qui essaient de représenter l’idée de la Suisse au regard de l’Europe
19
r l’idée de la Suisse au regard de l’Europe ; des
hommes
qui soient des Suisses par cela même qu’ils essaient d’être des Europ
20
qu’un coup de projecteur fait apparaître un petit
homme
au sourire extatique. Et tandis que cet homme s’avance lentement, en
21
tit homme au sourire extatique. Et tandis que cet
homme
s’avance lentement, en saluant d’un geste épiscopal, quarante mille b
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râle d’amour, le râle d’une nation possédée par l’
homme
au sourire extasié. Mais cet homme lui-même, qu’en pensez-vous ? Je n
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possédée par l’homme au sourire extasié. Mais cet
homme
lui-même, qu’en pensez-vous ? Je ne l’ai vu que le jour dont je vous
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opres réflexions ? C’est qu’on ne tire pas sur un
homme
qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un petit-bourgeois
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petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions d’
hommes
. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion
26
lemands pensent au contraire que le Führer est un
homme
simple et bon, quoique énergique, sorti du peuple, assoiffé de justic
27
nie, dans un certain sens, bien précis : c’est un
homme
qui a su pressentir l’inconsciente angoisse de son peuple, et incarne
28
x le type du faux prophète, celui qui annonce aux
hommes
le règne de l’Homme fort, et non la gloire du Dieu vivant. C’est pour
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phète, celui qui annonce aux hommes le règne de l’
Homme
fort, et non la gloire du Dieu vivant. C’est pourquoi notre vraie déf
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écrivait : « Si l’on veut réellement conduire un
homme
à un but défini, il faut avant tout se préoccuper de le prendre là où
31
secret de tout secours… Pour aider réellement un
homme
, il faut que j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout qu
32
r orgueil, de sorte qu’au fond, au lieu d’aider l’
homme
, je cherche à me faire admirer de lui ». (Kierkegaard) Qu’est-ce en e
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« aider » son prochain, doit d’abord « prendre l’
homme
là où il est », et ensuite, il doit « en savoir davantage que lui »,
34
il est vrai que d’abord, il s’agit de partir de l’
homme
réel (ce que ne peuvent faire les meneurs de masses), il n’est pas mo
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connaissance d’un but auquel il faut conduire cet
homme
réel. La direction de conscience perd toute valeur et tout sens, donc
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paraît automatiquement ; elle consiste à relier l’
homme
réel, dans telle ou telle situation complexe où il se trouve, au but
37
xpressément subordonner toutes les activités de l’
homme
à ces fins-là. Mais comme il s’agit de fins partielles, n’embrassant
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l’instant qu’elles prétendent régir le tout de l’
homme
. Elles ne peuvent plus compter que sur la force brutale pour se faire
39
iversaliste, c’est-à-dire embrassant le tout de l’
homme
, ne déformerait plus les consciences, mais au contraire contribuerait
40
? Et surtout « universaliste » ? Il y faudrait un
homme
universel, nouvel Adam indemne et pur, libre de toute partialité, don
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yant son fondement dans le plan terrestre, dans l’
homme
. Seul un point qui serait au-delà de notre monde pourrait devenir le
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lleurs qu’au soleil, c’est toujours tirer sur des
hommes
. Mais je n’entends pas parler d’un retour à une église, et encore moi
43
boulevards les plus bruyants de Montmartre, deux
hommes
penchés sur une liasse de papier mettent au monde une œuvre nouvelle.
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9)o Il était juste que Denis de Rougemont, cet
homme
sans domicile, ou plutôt aux innombrables domiciles, me reçut à la NR
45
littéraires. Un fin gravier protège les pieds des
hommes
de lettres contre un contact salissant avec la glèbe impure. Une bord
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des mouvements passionnels, tel l’hitlérisme. En
homme
prudent. Denis de Rougemont me recommande pour terminer d’insister su
47
: et d’un coup le même « Alléluia ! » parce qu’un
homme
a osé, quand tout était perdu, croire encore au miracle et l’accompli
48
e fois de plus : j’écrirai quelque chose pour cet
homme
-là. Sur quoi la guerre fit un pas lourd dans notre Europe, et cette a
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d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’
homme
réel, un siècle décisif de notre histoire, un grand drame religieux a
50
nte raidie par l’humidité. Et je constate que mes
hommes
ont cessé de creuser leur trou de mitrailleuse : ils préfèrent s’enfu
51
icle sur mes joues glacées et sur mon casque. Les
hommes
me regardent, et ils ne rient même pas. L’un d’eux entre ses dents :
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it notre vie ? Il faudrait essayer de répondre. L’
homme
n’est pas né pour faire n’importe quoi, sans rien comprendre. À quelq
53
ici commencent les tranchées de la guerre, et des
hommes
meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les go
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raisonnement que voici : Pour les réformateurs, l’
homme
devant Dieu égale zéro. Pour les modernes, un protestant égale une pe
55
pose de répondre ici. Comment passer du zéro de l’
homme
devant Dieu à la valeur infinie de la personnalité ? Comment passer d
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issance même de l’hellénisme. L’individu, c’est l’
homme
de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et
57
t d’abord douter, et c’est bientôt se révolter. L’
homme
qui raisonne, c’est l’homme qui cherche à échapper à la terreur origi
58
ientôt se révolter. L’homme qui raisonne, c’est l’
homme
qui cherche à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du g
59
individualiser. Dans la tribu primitive, certains
hommes
se singularisent : on les considère comme des criminels, car ils ont
60
et les artistes à concentrer leur attention sur l’
homme
et son destin particulier. D’où le héros, d’où la statue, d’où le tra
61
est l’histoire de la décadence de Rome. Le type d’
homme
que suppose l’État romain, c’est donc l’individu embrigadé, le foncti
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ividu embrigadé, le fonctionnaire ou le soldat, l’
homme
qui n’existe que par son rôle social, par sa fonction dans la cité. C
63
« rôle » que joue le citoyen. Dans l’Empire, tout
homme
n’est pas une persona, il s’en faut. Les esclaves, par exemple, qui f
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de tous les temps : l’incarnation de Dieu dans l’
homme
fondant une société absolument nouvelle : l’Église. Qu’est-ce que l’É
65
ent et socialement, l’Église est une communauté d’
hommes
qui sont à la fois libres et engagés. Libérés par Celui qui les engag
66
rés par leur foi dans le Christ, leur Maître. Ces
hommes
nouveaux apparaissent donc comme des paradoxes vivants, et cependant
67
seule et même réalité : la conversion. Tel est l’
homme
neuf, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’individu grec, pui
68
as non plus la persona du droit romain, puisque l’
homme
qui a une vocation possède une dignité indépendante de son rôle socia
69
philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’
homme
dans un monde christianisé. Car cet homme, lui aussi, se trouve être
70
té de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
homme
, lui aussi, se trouve être à la fois autonome et en relation. Ainsi l
71
maîtres mots de notre conception occidentale de l’
homme
: l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinction entre c
72
oins, dans les débuts, que la distinction entre l’
homme
naturel et l’homme chrétien. Ces bases étant posées, faisons dans nos
73
ts, que la distinction entre l’homme naturel et l’
homme
chrétien. Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit s
74
viation que succomba la société au Moyen Âge. « L’
homme
médiéval, écrit Burckhardt, ne se connaissait plus que comme race, pe
75
était une communauté spirituelle de personnes, d’
hommes
nouveaux, à la fois libres et engagés, constituant une multitude de c
76
vocation, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’
homme
chrétien, du membre de l’Église, mais il apporte une précision capita
77
ienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque
homme
. Notez bien que nous retrouvons ici le paradoxe essentiel de la perso
78
iée à nouveau. Car le rôle que Dieu attribue à un
homme
distingue cet homme, l’isole, mais en même temps le remet en communic
79
e rôle que Dieu attribue à un homme distingue cet
homme
, l’isole, mais en même temps le remet en communication avec son proch
80
ne volonté particulière de Dieu. Et dès lors, cet
homme
n’a pas seulement le droit d’être respecté par l’État, il a surtout l
81
d », c’est-à-dire la France « mise au pas » par l’
homme
qui dit : « l’État, c’est moi », la France synchronisée, centralisée,
82
prendre et à soutenir les régimes fédéralistes. L’
homme
ne vaut rien par lui-même, dit Calvin, mais il vaut plus que tout, pl
83
condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée de l’
homme
qu’il suppose. C’est en nous plaçant à ce double point de vue : condi
84
de vue : condition de l’Église et condition de l’
homme
, que nous pourrons le mieux départager les deux groupes de régimes qu
85
nt le jeu de l’ennemi. Connaître la doctrine de l’
homme
fasciste, c’est définir du même coup certains dangers qui menacent en
86
ue représente, en chacun de nous, la personne : l’
homme
qui sait ce qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’homme au
87
qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’
homme
autonome, mais aussi solidaire. Ceci nous amène au second point : que
88
à l’autre pôle : celui de l’engagement social. L’
homme
étant totalement engagé, corps et esprit, dans les rouages de l’État,
89
e d’oublier que la Réforme n’est pas faite pour l’
homme
d’abord. À force de louer ses effets humains, nous risquons de trahir
90
se par une sorte de nationalisme huguenot, de ces
hommes
qui sont simplement « sortis » du protestantisme… Certes, nous pouvon
91
te à prendre au sérieux la doctrine réformée de l’
homme
et de l’État. Ceci ne signifie pas que l’Église ait à proposer un pro
92
me suis perdu dans cette effrayante antithèse : l’
homme
opposé à la nature ; la nature dans son attitude la plus superbe, l’h
93
; la nature dans son attitude la plus superbe, l’
homme
dans sa posture la plus misérable… Eh bien, je ne dis pas que le peu
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son ensemble « la posture la plus misérable de l’
homme
». Et je suis loin de penser que nous sommes des crétins ! Je dis seu
95
nt l’altière beauté menace sans cesse d’écraser l’
homme
qui voudrait simplement s’y complaire, et qui oublie qu’on peut aussi
96
c’est l’action. Et non pas les distractions. Les
hommes
qui se battent, par exemple, sont moralement en meilleure forme que c
97
ires me mettent journellement en rapport avec des
hommes
civils ou mobilisés, aux quatre coins de la Suisse, qui voudraient tr
98
res doivent suffire et suffiront pour arrêter les
hommes
, les chars d’assaut et les armées d’envahissement. Mais les plus épai
99
orte contre nature, car l’instinct normal de tout
homme
le pousse toujours à prendre parti ; et qu’enfin nous devons la justi
100
crire que des fragments. Le « journaliste » est l’
homme
sans lendemain. 5 avril 1939 Ce chef d’État offre, dit-on, d’évacuer
101
différentes, mais non pas l’acheté et le vendu. L’
homme
qui agit (achète ou vend) est défini par son action, revêt un rôle, d
102
revêt un rôle, devient une persona ; tandis que l’
homme
qui subit un acte (qu’il soit acheté ou vendu) se voit assimilé par l
103
tige ». Curieuse dramatisation ! À mesure que les
hommes
perdent leur personnalité, c’est la matière qui s’en voit revêtue. 26
104
i, l’émigré, l’excité, le belliciste, et pire : l’
homme
dépourvu de tact, que disait-il : — La France aime tant la Paix qu’el
105
ur le soulagement général — ce qui ferait taxer l’
homme
de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il penser qu’ils sont plus c
106
il nous faut, ce sont des pessimistes actifs. Des
hommes
qui pensent et qui agissent conformément à la maxime du Taciturne : «
107
ventions humaines peuvent être employées contre l’
homme
; que l’aviation n’a nullement transformé les conditions de notre bon
108
élémentaires, que le sérieux des gouvernants, des
hommes
d’affaires, des penseurs officiels et des bourgeois moyens, a refusé
109
cent ans d’envisager ? Pourtant, les plus grands
hommes
du dernier siècle furent unanimes à prévoir le destin qui maintenant
110
mal parce qu’ils croyaient au bien fait de main d’
homme
. Mea culpa des militaristes, qui n’ont pas su imaginer un autre bien
111
réel. Avouer ses fautes est une libération dont l’
homme
sort toujours retrempé. Avouer les fautes de ceux qu’on aime et dont
112
e chose, ce sera grâce à l’action personnelle des
hommes
qui auront su répudier les illusions flatteuses de l’ère bourgeoise.
113
État fédératif. Vouloir la vaincre n’est pas d’un
homme
sage. » (Napoléon, en 1802.) L’idée suisse renaissait, contre toute e
114
Le comité directeur de la Ligue est formé de dix
hommes
dont le plus jeune a 26 ans et le plus âgé 44. C’est vous dire que no
115
. C’est que nous nous sommes rendu compte que les
hommes
de 35 ans et moins ne sont pas dans les partis, parce que la politiqu
116
t de dire, mais perpétuelle. Se figure-t-on que l’
homme
a le droit et le pouvoir de décréter « l’éternité » d’une décision hu
117
t-cinq ans » que faisait naguère à ses voisins un
homme
dont Anastasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité «
118
aître sur la Ligue. Il faut faire confiance à des
hommes
jeunes et qui forment une équipe. Passons sur le passé. Nous sommes a
119
L’
homme
au poignard enguirlandé (1940)ai Oui, je veux opposer la Suisse de
120
a fièvre et de sa nouvelle aventure. Pourquoi les
hommes
les plus vivants de cette époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à
121
? Mais non, le romantisme est littéraire, et ces
hommes
ont le regard net, accoutumé à taxer le réel avec une dure exactitude
122
orte qui figure à leurs yeux le train normal de l’
homme
. Leur œuvre illustre la vision de l’Ecclésiaste, ce grand maître du v
123
riture : un imaginatif, mais sans excitation ; un
homme
qui prend les choses telles qu’elles sont, ni vulgaires ni belles en
124
l faut pour faire du grand art, pour composer des
hommes
et des paysages dans une architecture théologique, c’est à peu près c
125
et des bateaux, toute une nature à la mesure de l’
homme
, portant les marques de l’usage, et dominée par quelques Alpes qui so
126
s d’Alpe. Ce qu’il peint, lui, c’est la terre des
hommes
, vue par les yeux de qui l’habite et l’utilise, et non point des « pa
127
romantique » ou « aventurier » ou mieux encore «
homme
de la Renaissance ». Rappelons alors que ce guerrier fut bon époux, e
128
isage aigu de malade, peint avec la véracité d’un
homme
qui sait exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 15. Ve
129
n homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’
homme
devant Dieu. 15. Vers du Biccocalied. À la bataille de la Bicoque,
130
degen », qui demeure sa vraie signature. ai. « L’
homme
au poignard enguirlandé », Vingt-huit écrivains de la Suisse romande,
131
ici commencent les tranchées de la guerre, et des
hommes
meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les Ét
132
et femelles, ne saurait être plus content que ces
hommes
avec leur chère petite patrie et les milliers de bonnes choses qu’ell