1 1938, Articles divers (1938-1940). « Comment libérer l’État de la tyrannie de l’Argent ? » (10 juin 1938)
1 mer ni l’État ni l’argent, le problème que pose l’ homme est celui-ci : remettre l’État et l’argent à leur place d’instruments
2 t publique que secrète, qui mobilise le tout de l’ homme , et qui seule est transformatrice. Mais ce n’est pas sur ces voies qu
2 1938, Articles divers (1938-1940). Le seul espoir (juin 1938)
3 arde montée autour de cette réalité qui définit l’ homme d’Occident : la réalité de la personne et des institutions fondées su
4 ée. C’est la réalité paradoxale et dynamique de l’ homme qui a fait la civilisation et la grandeur réelle de l’Occident : l’ho
5 ilisation et la grandeur réelle de l’Occident : l’ homme libre, existant par soi-même et par la force de sa vocation unique, m
6 la communauté par l’exercice de cette vocation. L’ homme libre et relié, c’est le chrétien des communautés primitives : c’est
7 réel et de valable en Occident fut l’œuvre de ces hommes doublement responsables devant leur foi et devant leurs prochains. Ce
8 nalisme véritable, l’affirmation indivisible de l’ homme libre mais relié, le paradoxe vivant et vivifiant de l’un pour tous,
3 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse à l’enquête « Littérature et christianisme » (20 novembre 1938)
9 révoir, puisque c’est Dieu seul qui convertit les hommes . L’unique préoccupation de l’artiste chrétien doit être de se mainten
10 e puisse être différent de son service en tant qu’ homme chrétien, ou cordonnier, ou magistrat. Les « œuvres » — dans tous les
11 e expression vraiment totale et sans réserve de l’ homme tel que le voient les yeux de la foi : dans le péché où Dieu le cherc
4 1938, Articles divers (1938-1940). Réponse de Denis de Rougemont, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)
12 « problème des gens ». Problème des relations des hommes entre eux ; des relations de l’écrivain avec les hommes parmi lesquel
13 entre eux ; des relations de l’écrivain avec les hommes parmi lesquels il vit ; enfin des relations de l’auteur et de son pub
14 nt en état de crise aiguë. Il me semblait que les hommes de la cité actuelle ont bien du mal à communier dans une même vérité
15 le même temps l’instruction publique mettait tout homme en état de lire des livres, sinon de les comprendre. D’où sont nés qu
16 t dans le plan de la culture. Il faut d’abord des hommes comme Ramuz, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la Suisse d
17 dans la réalité vivante d’un de ses cantons ; des hommes qui, à force d’être Vaudois avec génie, soient des valeurs européenne
18 s. Mais peut-être faut-il ensuite, et à côté, des hommes qui essaient de représenter l’idée de la Suisse au regard de l’Europe
19 r l’idée de la Suisse au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des Suisses par cela même qu’ils essaient d’être des Europ
5 1939, Articles divers (1938-1940). Un quart d’heure avec M. Denis de Rougemont : Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)
20 qu’un coup de projecteur fait apparaître un petit homme au sourire extatique. Et tandis que cet homme s’avance lentement, en
21 tit homme au sourire extatique. Et tandis que cet homme s’avance lentement, en saluant d’un geste épiscopal, quarante mille b
22 râle d’amour, le râle d’une nation possédée par l’ homme au sourire extasié. Mais cet homme lui-même, qu’en pensez-vous ? Je n
23 possédée par l’homme au sourire extasié. Mais cet homme lui-même, qu’en pensez-vous ? Je ne l’ai vu que le jour dont je vous
24 opres réflexions ? C’est qu’on ne tire pas sur un homme qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un petit-bourgeois
25 petit-bourgeois qui est le rêve de 60 millions d’ hommes . On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion
6 1939, Articles divers (1938-1940). Qui est Hitler ? (24 février 1939)
26 lemands pensent au contraire que le Führer est un homme simple et bon, quoique énergique, sorti du peuple, assoiffé de justic
27 nie, dans un certain sens, bien précis : c’est un homme qui a su pressentir l’inconsciente angoisse de son peuple, et incarne
28 x le type du faux prophète, celui qui annonce aux hommes le règne de l’Homme fort, et non la gloire du Dieu vivant. C’est pour
29 phète, celui qui annonce aux hommes le règne de l’ Homme fort, et non la gloire du Dieu vivant. C’est pourquoi notre vraie déf
7 1939, Articles divers (1938-1940). Il y a toujours des directeurs de conscience en Occident (juin 1939)
30 écrivait : « Si l’on veut réellement conduire un homme à un but défini, il faut avant tout se préoccuper de le prendre là où
31 secret de tout secours… Pour aider réellement un homme , il faut que j’en sache davantage que lui, mais il faut avant tout qu
32 r orgueil, de sorte qu’au fond, au lieu d’aider l’ homme , je cherche à me faire admirer de lui ». (Kierkegaard) Qu’est-ce en e
33 « aider » son prochain, doit d’abord « prendre l’ homme là où il est », et ensuite, il doit « en savoir davantage que lui »,
34 il est vrai que d’abord, il s’agit de partir de l’ homme réel (ce que ne peuvent faire les meneurs de masses), il n’est pas mo
35 connaissance d’un but auquel il faut conduire cet homme réel. La direction de conscience perd toute valeur et tout sens, donc
36 paraît automatiquement ; elle consiste à relier l’ homme réel, dans telle ou telle situation complexe où il se trouve, au but
37 xpressément subordonner toutes les activités de l’ homme à ces fins-là. Mais comme il s’agit de fins partielles, n’embrassant
38 l’instant qu’elles prétendent régir le tout de l’ homme . Elles ne peuvent plus compter que sur la force brutale pour se faire
39 iversaliste, c’est-à-dire embrassant le tout de l’ homme , ne déformerait plus les consciences, mais au contraire contribuerait
40 ? Et surtout « universaliste » ? Il y faudrait un homme universel, nouvel Adam indemne et pur, libre de toute partialité, don
41 yant son fondement dans le plan terrestre, dans l’ homme . Seul un point qui serait au-delà de notre monde pourrait devenir le
42 lleurs qu’au soleil, c’est toujours tirer sur des hommes . Mais je n’entends pas parler d’un retour à une église, et encore moi
8 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue vu par Denis de Rougemont (8 juillet 1939)
43 boulevards les plus bruyants de Montmartre, deux hommes penchés sur une liasse de papier mettent au monde une œuvre nouvelle.
9 1939, Articles divers (1938-1940). Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme (14 juillet 1939)
44 9)o Il était juste que Denis de Rougemont, cet homme sans domicile, ou plutôt aux innombrables domiciles, me reçut à la NR
45 littéraires. Un fin gravier protège les pieds des hommes de lettres contre un contact salissant avec la glèbe impure. Une bord
46 des mouvements passionnels, tel l’hitlérisme. En homme prudent. Denis de Rougemont me recommande pour terminer d’insister su
10 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
47 : et d’un coup le même « Alléluia ! » parce qu’un homme a osé, quand tout était perdu, croire encore au miracle et l’accompli
11 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
48 e fois de plus : j’écrirai quelque chose pour cet homme -là. Sur quoi la guerre fit un pas lourd dans notre Europe, et cette a
49 d’un coup, me voilà pris ! Je découvre une vie d’ homme réel, un siècle décisif de notre histoire, un grand drame religieux a
12 1939, Articles divers (1938-1940). Pourquoi nous sommes là (décembre 1939)
50 nte raidie par l’humidité. Et je constate que mes hommes ont cessé de creuser leur trou de mitrailleuse : ils préfèrent s’enfu
51 icle sur mes joues glacées et sur mon casque. Les hommes me regardent, et ils ne rient même pas. L’un d’eux entre ses dents :
52 it notre vie ? Il faudrait essayer de répondre. L’ homme n’est pas né pour faire n’importe quoi, sans rien comprendre. À quelq
53 ici commencent les tranchées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les go
13 1939, Articles divers (1938-1940). Le protestantisme créateur de personnes (1939)
54 raisonnement que voici : Pour les réformateurs, l’ homme devant Dieu égale zéro. Pour les modernes, un protestant égale une pe
55 pose de répondre ici. Comment passer du zéro de l’ homme devant Dieu à la valeur infinie de la personnalité ? Comment passer d
56 issance même de l’hellénisme. L’individu, c’est l’ homme de la tribu qui tout d’un coup se met à réfléchir pour son compte, et
57 t d’abord douter, et c’est bientôt se révolter. L’ homme qui raisonne, c’est l’homme qui cherche à échapper à la terreur origi
58 ientôt se révolter. L’homme qui raisonne, c’est l’ homme qui cherche à échapper à la terreur originelle, aux liens sacrés du g
59 individualiser. Dans la tribu primitive, certains hommes se singularisent : on les considère comme des criminels, car ils ont
60 et les artistes à concentrer leur attention sur l’ homme et son destin particulier. D’où le héros, d’où la statue, d’où le tra
61 est l’histoire de la décadence de Rome. Le type d’ homme que suppose l’État romain, c’est donc l’individu embrigadé, le foncti
62 ividu embrigadé, le fonctionnaire ou le soldat, l’ homme qui n’existe que par son rôle social, par sa fonction dans la cité. C
63 « rôle » que joue le citoyen. Dans l’Empire, tout homme n’est pas une persona, il s’en faut. Les esclaves, par exemple, qui f
64 de tous les temps : l’incarnation de Dieu dans l’ homme fondant une société absolument nouvelle : l’Église. Qu’est-ce que l’É
65 ent et socialement, l’Église est une communauté d’ hommes qui sont à la fois libres et engagés. Libérés par Celui qui les engag
66 rés par leur foi dans le Christ, leur Maître. Ces hommes nouveaux apparaissent donc comme des paradoxes vivants, et cependant
67 seule et même réalité : la conversion. Tel est l’ homme neuf, créé par l’Église chrétienne. Ce n’est pas l’individu grec, pui
68 as non plus la persona du droit romain, puisque l’ homme qui a une vocation possède une dignité indépendante de son rôle socia
69 philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’ homme dans un monde christianisé. Car cet homme, lui aussi, se trouve être
70 té de l’homme dans un monde christianisé. Car cet homme , lui aussi, se trouve être à la fois autonome et en relation. Ainsi l
71 maîtres mots de notre conception occidentale de l’ homme  : l’individu et la personne. Et vous voyez que la distinction entre c
72 oins, dans les débuts, que la distinction entre l’ homme naturel et l’homme chrétien. Ces bases étant posées, faisons dans nos
73 ts, que la distinction entre l’homme naturel et l’ homme chrétien. Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit s
74 viation que succomba la société au Moyen Âge. « L’ homme médiéval, écrit Burckhardt, ne se connaissait plus que comme race, pe
75 était une communauté spirituelle de personnes, d’ hommes nouveaux, à la fois libres et engagés, constituant une multitude de c
76 vocation, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’ homme chrétien, du membre de l’Église, mais il apporte une précision capita
77 ienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme . Notez bien que nous retrouvons ici le paradoxe essentiel de la perso
78 iée à nouveau. Car le rôle que Dieu attribue à un homme distingue cet homme, l’isole, mais en même temps le remet en communic
79 e rôle que Dieu attribue à un homme distingue cet homme , l’isole, mais en même temps le remet en communication avec son proch
80 ne volonté particulière de Dieu. Et dès lors, cet homme n’a pas seulement le droit d’être respecté par l’État, il a surtout l
81 d », c’est-à-dire la France « mise au pas » par l’ homme qui dit : « l’État, c’est moi », la France synchronisée, centralisée,
82 prendre et à soutenir les régimes fédéralistes. L’ homme ne vaut rien par lui-même, dit Calvin, mais il vaut plus que tout, pl
83 condition qu’il ménage à l’Église, et l’idée de l’ homme qu’il suppose. C’est en nous plaçant à ce double point de vue : condi
84 de vue : condition de l’Église et condition de l’ homme , que nous pourrons le mieux départager les deux groupes de régimes qu
85 nt le jeu de l’ennemi. Connaître la doctrine de l’ homme fasciste, c’est définir du même coup certains dangers qui menacent en
86 ue représente, en chacun de nous, la personne : l’ homme qui sait ce qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’homme au
87 qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’ homme autonome, mais aussi solidaire. Ceci nous amène au second point : que
88 à l’autre pôle : celui de l’engagement social. L’ homme étant totalement engagé, corps et esprit, dans les rouages de l’État,
89 e d’oublier que la Réforme n’est pas faite pour l’ homme d’abord. À force de louer ses effets humains, nous risquons de trahir
90 se par une sorte de nationalisme huguenot, de ces hommes qui sont simplement « sortis » du protestantisme… Certes, nous pouvon
91 te à prendre au sérieux la doctrine réformée de l’ homme et de l’État. Ceci ne signifie pas que l’Église ait à proposer un pro
14 1940, Articles divers (1938-1940). Les Suisses sont-ils « à la hauteur » de la Suisse ? (20 janvier 1940)
92 me suis perdu dans cette effrayante antithèse : l’ homme opposé à la nature ; la nature dans son attitude la plus superbe, l’h
93  ; la nature dans son attitude la plus superbe, l’ homme dans sa posture la plus misérable… Eh bien, je ne dis pas que le peu
94 son ensemble « la posture la plus misérable de l’ homme  ». Et je suis loin de penser que nous sommes des crétins ! Je dis seu
95 nt l’altière beauté menace sans cesse d’écraser l’ homme qui voudrait simplement s’y complaire, et qui oublie qu’on peut aussi
15 1940, Articles divers (1938-1940). D’un certain cafard helvétique (janvier 1940)
96 c’est l’action. Et non pas les distractions. Les hommes qui se battent, par exemple, sont moralement en meilleure forme que c
97 ires me mettent journellement en rapport avec des hommes civils ou mobilisés, aux quatre coins de la Suisse, qui voudraient tr
16 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. I : Les voix que rien n’arrête (24 février 1940)
98 res doivent suffire et suffiront pour arrêter les hommes , les chars d’assaut et les armées d’envahissement. Mais les plus épai
17 1940, Articles divers (1938-1940). La Suisse que nous devons défendre. III : Pourquoi nous devons rester neutres (9 mars 1940)
99 orte contre nature, car l’instinct normal de tout homme le pousse toujours à prendre parti ; et qu’enfin nous devons la justi
18 1940, Articles divers (1938-1940). D’un journal d’attente (pages démodées) (avril 1940)
100 crire que des fragments. Le « journaliste » est l’ homme sans lendemain. 5 avril 1939 Ce chef d’État offre, dit-on, d’évacuer
101 différentes, mais non pas l’acheté et le vendu. L’ homme qui agit (achète ou vend) est défini par son action, revêt un rôle, d
102 revêt un rôle, devient une persona ; tandis que l’ homme qui subit un acte (qu’il soit acheté ou vendu) se voit assimilé par l
103 tige ». Curieuse dramatisation ! À mesure que les hommes perdent leur personnalité, c’est la matière qui s’en voit revêtue. 26
104 i, l’émigré, l’excité, le belliciste, et pire : l’ homme dépourvu de tact, que disait-il : — La France aime tant la Paix qu’el
105 ur le soulagement général — ce qui ferait taxer l’ homme de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il penser qu’ils sont plus c
19 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure sévère (juin 1940)
106 il nous faut, ce sont des pessimistes actifs. Des hommes qui pensent et qui agissent conformément à la maxime du Taciturne : «
107 ventions humaines peuvent être employées contre l’ homme  ; que l’aviation n’a nullement transformé les conditions de notre bon
108 élémentaires, que le sérieux des gouvernants, des hommes d’affaires, des penseurs officiels et des bourgeois moyens, a refusé
109 cent ans d’envisager ? Pourtant, les plus grands hommes du dernier siècle furent unanimes à prévoir le destin qui maintenant
110 mal parce qu’ils croyaient au bien fait de main d’ homme . Mea culpa des militaristes, qui n’ont pas su imaginer un autre bien
111 réel. Avouer ses fautes est une libération dont l’ homme sort toujours retrempé. Avouer les fautes de ceux qu’on aime et dont
112 e chose, ce sera grâce à l’action personnelle des hommes qui auront su répudier les illusions flatteuses de l’ère bourgeoise.
20 1940, Articles divers (1938-1940). L’heure de la Suisse (1er août 1940)
113 État fédératif. Vouloir la vaincre n’est pas d’un homme sage. » (Napoléon, en 1802.) L’idée suisse renaissait, contre toute e
21 1940, Articles divers (1938-1940). Un fondateur de la Ligue du Gothard part pour quatre mois aux États-Unis : M. Denis de Rougemont nous dit… (23 août 1940)
114 Le comité directeur de la Ligue est formé de dix hommes dont le plus jeune a 26 ans et le plus âgé 44. C’est vous dire que no
115 . C’est que nous nous sommes rendu compte que les hommes de 35 ans et moins ne sont pas dans les partis, parce que la politiqu
22 1940, Articles divers (1938-1940). Autocritique de la Suisse (août 1940)
116 t de dire, mais perpétuelle. Se figure-t-on que l’ homme a le droit et le pouvoir de décréter « l’éternité » d’une décision hu
117 t-cinq ans » que faisait naguère à ses voisins un homme dont Anastasie m’a fait oublier le nom.) De même pour la neutralité «
23 1940, Articles divers (1938-1940). La Ligue du Gothard : raisons d’espérer (13 septembre 1940)
118 aître sur la Ligue. Il faut faire confiance à des hommes jeunes et qui forment une équipe. Passons sur le passé. Nous sommes a
24 1940, Articles divers (1938-1940). L’homme au poignard enguirlandé (1940)
119 L’ homme au poignard enguirlandé (1940)ai Oui, je veux opposer la Suisse de
120 a fièvre et de sa nouvelle aventure. Pourquoi les hommes les plus vivants de cette époque où la vie s’exaspère ont-ils fait à
121  ? Mais non, le romantisme est littéraire, et ces hommes ont le regard net, accoutumé à taxer le réel avec une dure exactitude
122 orte qui figure à leurs yeux le train normal de l’ homme . Leur œuvre illustre la vision de l’Ecclésiaste, ce grand maître du v
123 riture : un imaginatif, mais sans excitation ; un homme qui prend les choses telles qu’elles sont, ni vulgaires ni belles en
124 l faut pour faire du grand art, pour composer des hommes et des paysages dans une architecture théologique, c’est à peu près c
125 et des bateaux, toute une nature à la mesure de l’ homme , portant les marques de l’usage, et dominée par quelques Alpes qui so
126 s d’Alpe. Ce qu’il peint, lui, c’est la terre des hommes , vue par les yeux de qui l’habite et l’utilise, et non point des « pa
127  romantique » ou « aventurier » ou mieux encore «  homme de la Renaissance ». Rappelons alors que ce guerrier fut bon époux, e
128 isage aigu de malade, peint avec la véracité d’un homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 15. Ve
129 n homme qui sait exactement ce que vaut une vie d’ homme devant Dieu. 15. Vers du Biccocalied. À la bataille de la Bicoque,
130 degen », qui demeure sa vraie signature. ai. « L’ homme au poignard enguirlandé », Vingt-huit écrivains de la Suisse romande,
25 1940, Articles divers (1938-1940). Mission spéciale (1940)
131 ici commencent les tranchées de la guerre, et des hommes meurent. Pourquoi cette guerre, pourquoi ces morts ? Parce que les Ét
26 1940, Articles divers (1938-1940). Henri le Vert ou l’âme alémanique (1940)
132 et femelles, ne saurait être plus content que ces hommes avec leur chère petite patrie et les milliers de bonnes choses qu’ell