1 1941, Articles divers (1941-1946). Trois paraboles (1er octobre 1941)
1 etit marchand à la barbiche de prêtre oriental. L’ homme choisit la plus terne, il était triste et présomptueux. À mesure qu’a
2 r, émerveillé de la revoir, il dit : — Je suis un homme heureux, j’ai su choisir la pierre de mes vœux, car seul j’ai deviné
3 ’aube. — Choisis la pierre de tes vœux, lui dit l’ homme à barbiche de prêtre, je me souviens de ta jeunesse. Il choisit la pl
2 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
4 itaires, il dit à un soldat : « Vous êtes 500 000 hommes , et vous tirez bien ; mais si nous vous attaquions avec un million d’
5  ; mais si nous vous attaquions avec un million d’ hommes , que feriez-vous ? » — « Chacun de nous tirerait deux fois », répondi
6 emi d’habitants, la Suisse a une armée de 600 000 hommes . Un habitant sur 7 est un soldat. La même proportion donnerait aux Ét
7 nnerait aux États-Unis une armée de 20 millions d’ hommes . Mais nulle part les coutumes et les institutions ne sont plus démocr
8 onte au Moyen Âge germanique. À cette époque, l’«  homme libre », — celui qui n’était pas un serf, — se distinguait par ce fai
9 n’a pas d’école réservée aux officiers. Tous les hommes de 20 ans, propres au service militaire vont à la même école. Là le p
10 raquements. Cet entraînement intensif renvoie les hommes à la vie civile, bronzés, endurcis et chargés d’expérience que la vie
11 surveille sa compagnie : il sait toujours où ses hommes habitent. L’habitude veut qu’ils lui envoient leurs bons vœux de Nouv
12 An, auxquels il répond toujours. Plusieurs de ces hommes vont vers lui pour lui demander un conseil ou pour les aider à trouve
13 le considèrent comme le chef d’une famille de 200 hommes . Le Haut-Commandement de l’armée en Suisse a prévu dès 1930 déjà, que
14 de leurs propres mains. À la première alerte, les hommes endossent leurs uniformes et vont à leurs postes. Les machines et les
15 des Suisses de se défendre. Le contact entre les hommes et le sol, entre l’armée et le peuple, entre le présent et les tradit
16 n. Ces tunnels sont puissamment minés. Beaucoup d’ hommes ont juré de les faire sauter au premier signe d’invasion. L’Axe le sa
17 là pourquoi nous croyons en Dieu et non pas en un homme qui prétend être adoré comme un Dieu. c. « La leçon de l’armée sui
3 1943, Articles divers (1941-1946). Angérone (mars 1943)
18 proche de son terme. Quand le désir s’empare d’un homme , il arrive qu’il le rende muet. Il arrive même que le désir se manife
19 te tout d’abord par ce mutisme. À tel point que l’ homme ne retrouvera l’usage de la parole qu’avec le « terme » où l’esprit s
20 auché vulgaire gémit d’avoir perdu la volupté. L’ homme du désir : il ne peut aimer qu’indéfiniment. Il n’aime que cela : reg
4 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
21 éprouve alors le besoin de se faire confirmer. Un homme en communion active avec les hommes qui l’entourent ne songerait pas
22 confirmer. Un homme en communion active avec les hommes qui l’entourent ne songerait pas à rechercher la gloire. Car la gloir
23 est ce que donne la foule qui fait la gloire d’un homme .) La gloire antique était virile, comme le don. Alexandre exemplaire,
24 este sous l’empire de la comparaison. Beaucoup d’ hommes n’imaginent pas qu’on puisse avouer sa vanité, ou bien ils croient qu
25 rgueil, ils croient que c’est par vanité. Je suis homme  : donc vaniteux, naïf, retors, orgueilleux, etc. Quel avantage à fein
5 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
26 igne de santé d’une culture. Le journaliste est l’ homme pour qui le lendemain n’existe pas, remarquait encore André Gide. Dan
6 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
27 ur le soulagement général — ce qui ferait taxer l’ homme de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il penser qu’ils sont plus c
28 une conséquence fort imprévue : elle empêcha les hommes de se rendre compte de l’ampleur et de la rapidité des bouleversement
29 qu’elle peut mourir. J’ai vu la France, comme un homme qui vient de tomber sur la tête, qui se relève, se tâte, et ne sait p
7 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
30 ange et qui l’intimidait : le regard sérieux de l’ homme et de la femme du peuple, ce jugement précis et humain, bien plus ins
8 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
31 ruelle (octobre-novembre 1944)l Je trouve deux hommes en moi. Ils mènent cette guerre en moi-même. L’un n’est guère bon, ma
32 ui doit subir leurs lois, mais il y a d’abord des hommes qui choisissent de construire des machines plutôt que d’avoir faim, o
33 èce d’éruption volcanique nommée névrose. Alors l’ homme se croit menacé par ce qu’il appelle des esprits. Il est victime de t
34 il restera fou. Au Moyen Âge, on disait qu’un tel homme était possédé, et on l’exorcisait par des cérémonies souvent efficace
35 ntumace. Elle est le grand non-lieu de millions d’ hommes — le non-lieu —, ce vrai no man’s land où l’on n’est plus responsable
36 fraction connaît le corps à corps, la bataille d’ hommes . Qu’aimons-nous donc tous dans la guerre, que nous soyons civils ou c
37 aura trop d’avions du même côté.) Mais comment l’ homme compensera-t-il le manque de guerres ? Nous avons tout prévu contre u
38 astrophe prévue. Et devant le cadavre gisant de l’ homme qui fit trembler tout l’univers, voici que nous nous écrierons avec u
39 , prières ou rites, sont les moyens qu’a trouvé l’ homme pour capter ses puissances obscures et les ordonner à des fins tantôt
40 ils, les bras au ciel. Mais c’est très simple. Un homme qui meurt de faim mange n’importe quoi pour tromper sa faim, faute de
9 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
41 ociété où les objets soient remis au service de l’ homme qui crée et qui se veut responsable ? Si nous choisissons la seconde
42 sens : elles tendaient toutes à dépersonnaliser l’ homme , à le réduire à un agrégat de réflexes conditionnés par l’État, le Pa
43 ait dans tout cela, le droit imprescriptible d’un homme à dire je, à dire moi, à se considérer comme une cause efficiente, co
44 e les fameuses « forces économiques » — mais de l’ homme , mesure de toutes choses. La grande question était donc : qu’est-ce q
45 . La grande question était donc : qu’est-ce que l’ homme  ? Sur quelle notion centrale de son humanité devons-nous recentrer le
46 nt être fondées sur une notion compréhensive de l’ homme , sinon elles agissent contre l’homme. Or l’individu, sur lequel voula
47 hensive de l’homme, sinon elles agissent contre l’ homme . Or l’individu, sur lequel voulait se fonder la démocratie d’un siècl
48 er le totalitarisme de ce siècle, ne sont pas des hommes complets. L’individu n’a que des droits, le soldat politique que des
49 mple objet. À ces deux mutilations de la notion d’ homme , les jeunes intellectuels français opposèrent la notion de personne.
50 e : les institutions doivent être au service de l’ homme , et non l’inverse : — la liberté ne cesse d’être un mot creux que dan
51 i respecte la diversité des vocations ; — là où l’ homme veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire. Un certain nombre
52 raduisaient réellement une attitude nouvelle de l’ homme aux prises avec le destin d’un siècle nouveau. Alors que la plupart d
53 cacité, qu’au sein d’un groupe donné de forces. L’ homme , par exemple, n’est réel que dans une communauté ni trop étroite ni t
54 ique, forcément lent. Il s’agissait de gagner des hommes , un à un, non des masses. La guerre et l’invasion obligèrent le mouve
55 irer ceux qui demandent un monde à la mesure de l’ homme , non plus à celle des monstres nés de son anxiété, de sa paresse ou d
10 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
56 n du droit ne se pose plus. C’est l’attitude de l’ homme qui a vu quelque chose, ou simplement qui a cru voir, et qui voudrait
57 ouver sa vision et la faire pressentir à d’autres hommes . Une vision ne se transmet pas, c’est le contraire d’une carte postal
58 sous un angle de vision quelconque. Je dis que l’ homme qui a vu quelque chose doit parler la langue des prophètes et compose
59 sser le risque d’être obscur. Passe encore pour l’ homme de Patmos, qui avait vu la fin de notre Histoire : l’ampleur de sa vi
60 vient avec le premier doute… Petites visions des hommes de peu de foi, visions de la fin de nos courtes passions : la possess
11 1944, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
61 bu. Mais à mesure que les dieux prennent figure d’ hommes , que les statues se mettent à ressembler aux hommes, que l’homme devi
62 mmes, que les statues se mettent à ressembler aux hommes , que l’homme devient de plus en plus son propre centre et son sujet d
63 statues se mettent à ressembler aux hommes, que l’ homme devient de plus en plus son propre centre et son sujet d’étonnement f
64 s ». J’extrais ces propositions de la préface aux Hommes de bonne volonté, bon témoignage sur l’opinion moyenne du grand publi
65 usoe, ou Gulliver, monstrueux dessins animés où l’ homme n’a pas cessé de reconnaître son image la plus convaincante. 1. La
12 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
66 ui sont attachées à nos trois cartes majeures : l’ Homme (Le Bateleur), le Fou, et la Mort. » 4. Correspondances avec les c
67 sont. Les 22 arcanes décriraient l’histoire de l’ homme qui part dans la vie comme un Fol (arcane zéro) et aboutit à la conna
68 du sage l’emblème d’un voyageur, qui symbolise l’ homme . Cette vie n’est qu’un court trajet dont nous pouvons adoucir les pei
69 gagné par la traversée du Jeu. La vie a vécu cet homme , ce n’est pas lui qui l’a vécue. Aussi la somme de ce qu’il a réalisé
70 ro. Vu sous l’angle de A. E. Waite, le Fou est un homme richement habillé, portant une rose à la main, et qui s’arrête au bor
71 nt sa route sans craindre les dangers que court l’ homme collectif ou purement instinctif. Plus petit que le petit, plus grand
72 l’expression de la volonté d’individuation dans l’ homme . Du point de vue de l’égo, cette quête n’est que folie et non-sens.
73  tombé ». Il sera représenté successivement comme homme , ou femme, ou objet, ou animal, ou même abstraction, dans une suite d
74 ymboles qui expriment d’abord les archétypes de l’ homme collectif, puis les symboles plus subjectifs de l’homme individualisé
75 collectif, puis les symboles plus subjectifs de l’ homme individualisé. d) Interprétation de Heinrich Zimmer (extraite d’u
76 à un hors-caste : car c’est ainsi que le saint, l’ homme parfait, doit apparaître aux yeux des autres. Il s’est libéré des sys
77 utre sont les illusions qui s’interposent entre l’ homme et son essence divine innée… Le fol errant n’a ni famille, ni possess
78 it incarné, le Christ errant de nouveau parmi les hommes Et de plus, s’il y condescendait, il pourrait bien être capable de no
79 nge, un lapin ou un diable, et de l’autre côté un homme . Elle nous indique simplement le mouvement de la vie dans tous les rè
80 4 coins de la carte, les figures symboliques — un homme , ou ange, un lion, un taureau, un aigle — signifient les 4 divisions
81 Sagittaire, Bélier). Rappelons les 4 parties de l’ homme  : Corps (Terre), Émotions (Eau), Intelligence (Air), Esprit (Feu), le
82 ve de la matière et évolue vers le Père : c’est l’ homme qui s’éveille des profondeurs, et qui commence à monter vers l’appel
83 nce à monter vers l’appel du Sphinx, symbole de l’ homme parfait ou conscient et individualisé. Le Sphinx est bleu (spirituali
13 1946, Articles divers (1941-1946). Penser avec les mains (janvier 1946)
84 endrons au sérieux cette distinction : il y a des hommes qui sont l’orgueil de notre esprit, — et d’autres qui s’enorgueilliss
85 ui s’enorgueillissent de notre esprit. Il y a des hommes qui créent, d’autres qui enregistrent : il ne faudra plus les confond
86 es autres agissent ! Mais la vraie condition de l’ homme , c’est de penser avec les mains. o. « Penser avec les mains », Cahi
14 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
87 e prouverai par une parabole. Je connais certains hommes qui jouissent en fait des quatre libertés susdites. « Une » : Ils peu
88 rté, qui sera toujours : payer de sa personne. Un homme libre, c’est un homme courageux, non pas un homme qui aurait reçu (de
89  : payer de sa personne. Un homme libre, c’est un homme courageux, non pas un homme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatr
90 homme libre, c’est un homme courageux, non pas un homme qui aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On
15 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
91 stinés à découvrir un jour que ces lions sont des hommes , qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour des lions. (Il ne manq
16 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
92 aissait avant le 6 août, elle est là, parce que l’ homme l’a mise là. Et votre sens de la mesure peut se rebeller comme l’espr
93 ale. Et il est évident que la grande majorité des hommes se refuse à ces évidences. On nous ressasse à longueur de journée qu’
17 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
94 reux. Ce qui est dangereux, horriblement, c’est l’ homme . C’est lui qui a fait la Bombe, et c’est lui seul qui se prépare à l’
95 oires. Ce qu’il nous faut, c’est un contrôle de l’ homme . — Ah ! ça, c’est une autre question. — C’est la question de l’Autre.
18 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
96 pidité des transports, par exemple. Combien peu d’ hommes d’aujourd’hui vivent leur temps, et se trouvent pratiquement en mesur
19 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
97 opinion est extrêmement mélangée. En général, les hommes d’affaires voudraient que ce monde lointain s’ouvre. Le président de
20 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
98 ’Histoire. Mais il n’est point de fatalité pour l’ homme qui ne recule pas devant sa liberté, et qui accepte les risques de so
99 ue ces faux ancêtres ne sont guère inférieurs à l’ homme sous le rapport de l’intelligence ! Leur malheur est qu’ils n’ont auc
21 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
100 stinés à découvrir un jour que ces lions sont des hommes , qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour des lions. (Il ne manq
101 -Exupéry, l’auteur de Vol de Nuit et de Terre des Hommes . w. « La pensée planétaire », Servir, Lausanne, n° 22, 30 mai 1946,
22 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
102 out, soit en nous forçant d’ici peu à fédérer les hommes au-delà des nations. Vous cherchiez l’Autre contre qui s’unir ? Il vo
103 oin de diriger les affaires internationales à des hommes qui ne représentent pas les nations, mais l’humanité. Car ceux-là seu
23 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
104 ondition, elle imagine des idées qui détruisent l’ homme , l’on rencontre sans trop d’effroi l’idée de l’homme détruit ; l’idée
105 me, l’on rencontre sans trop d’effroi l’idée de l’ homme détruit ; l’idée de l’homme qui pense cette idée, détruit ; l’idée qu
106 d’effroi l’idée de l’homme détruit ; l’idée de l’ homme qui pense cette idée, détruit ; l’idée que vous, et qui pensez, un jo
107 à tout jamais dans un futur indéfini. Ainsi de l’ homme , ainsi de l’humanité. Pourtant un jour, tel jour ordinaire, l’homme m
108 humanité. Pourtant un jour, tel jour ordinaire, l’ homme meurt. Pourquoi suis-je donc ici à remuer ces choses ? Il est vrai qu
109 ien plutôt qu’il ne nous avertit de son but. Si l’ homme savait un jour ce qu’il en est de son destin et de sa liberté, s’il v
110 ’empire de ce monde ? À l’Ecclésiaste ou au Jeune Homme  ? Le sage ne raillerait pas avec moins d’envie le débauché, dont il f
111 menace, mais aussi de l’incapacité où se trouve l’ homme à penser concrètement sa fin ? D’où vient qu’imperceptible encore au
112 n, ni rien. Elle ne peut être en soi pensée, et l’ homme en elle reste à peu près dénué de réalité, jusqu’au jour où la Fin le
113 st pas le jouet du vertige. Le temps vient où les hommes n’auront plus à se défendre, mais seulement à se révéler tels qu’ils
114 où qu’ils soient. Plus d’évasions spirituelles. L’ homme fuyant la Terre où le diable sévit, se réfugie sur les hauteurs et dé
115 acilement glisser, tout se trouver changé, et les hommes poursuivre leur discours, pénétrant dans l’horreur sans mémoire ? Il
116 et mieux. Il entendait par « chair » le tout de l’ homme , intelligence et belle âme comprises. Et ce n’est point que nous aimi
117 justification, leur être. Voici l’instant où les hommes s’aperçoivent que leurs efforts et leurs soucis se tournaient vers ce
118 n Voici le principe du second jugement. Chaque homme poussé à la limite de son expression, et chaque homme forcé à l’extré
119 e poussé à la limite de son expression, et chaque homme forcé à l’extrémité de son choix, cria le « terme » de sa vie, la pro
120 antes heureuses, par l’effet de quelque pitié. Un homme vint, comme viennent les somnambules, le corps en paix, mais le visag
121 l d’une angélique hilarité. Et nous sûmes que cet homme était très grand.) Troisième jugement, ou le pardon Toute chose
24 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
122 ndément sérieux, c’est même à mon avis l’espèce d’ homme la plus sérieuse de la planète. Cependant ses chansons, son théâtre d
25 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
123 deux jours, j’ai vu la France toute pareille à un homme qui vient de tomber sur la tête : il se relève, se tâte, et ne sait p
124 aradoxe du siècle où tout est fait pour réduire l’ homme à l’anonyme, pour le priver du sentiment de sa vocation, de sa différ