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e logique de la matière est abolie pour peu que l’
homme
se manifeste. Serait-ce un pur lieu de l’esprit ? Oui, car à l’instan
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elles de l’esprit ; et des dieux irrités contre l’
homme
, c’est-à-dire d’un esprit coupable. Regardons bien ce paysage imagina
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corps, une eau, une branche et un rocher. C’est l’
homme
coupable, environné des emblèmes de sa peur et de sa convoitise — emb
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t ici à des événements intérieurs. Tout tient à l’
homme
et tout illustre une des structures fondamentales de son être. Tanta
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té sont ici comme des signes de la Grâce, dont un
homme
chercherait à s’emparer par subterfuge, afin de s’assurer un empire t
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ils de Dieu. Au lieu du Père livrant son Fils aux
hommes
pour qu’ils le tuent, mais aussi pour qu’ensuite ils revivent par la
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nt par la consommation de son corps spirituel, un
homme
tue lui-même son fils, et donne sa chair aux dieux pour qu’ils en meu
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ieux, Tantale se voit refuser celle du commun des
hommes
. Sa jalousie se réfléchit dans la frustration du désir. Et son défi a
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que. C’est autant dire que dans le monde païen, l’
homme
reste seul avec lui-même et se ferme aux interventions d’une transcen
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ice de Tantale. C’est son orgueil et sa dignité d’
homme
: il se révolte contre tout — sauf soi. C’est pourquoi rien ne change
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rien ne change autour de lui. Considérons ici l’
Homme
du Désir, Tantale symboliquement réduit, dans la légende, à sa faim,
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de, à sa faim, à sa soif et à sa peur. Il est cet
homme
qui, dans chacun de nous, préfère le désir, même douloureux d’avoir é
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. À la limite, et dans la logique d’un mythe où l’
homme
s’identifie à l’une de ses tendances, celui qui gagne est donc toujou
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ne s’agit que d’une mauvaise farce, indigne d’un
homme
de sens. Le fiscal Knol se sent prêt à pleurer de colère. Pasvogel, l
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nouveau Testament n’en demande pas davantage à l’
homme
pour le faire héritier de son royaume : il demande un instant de foi.
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c’est-à-dire qu’elle s’annule de soi-même. Si un
homme
croit pouvoir s’autoriser du mérite de ses œuvres, il ne pleurera pas
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ssitôt, comme la branche chargée de fruits. Si un
homme
veut la Vie éternelle par seule crainte de mourir à cette vie tempore
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u drame qui se joue en lui, qui se joue en chaque
homme
. Mais l’Américain ?… L’Américain, lui, c’est ce qui le distingue de
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t encore Denis de Rougemont, que je passe pour un
homme
de gauche dans les partis de droite et pour un homme de droite dans l
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me de gauche dans les partis de droite et pour un
homme
de droite dans les partis de gauche. Je ne suis jamais pour ou contre
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vain, qu’il en parle en théologien, et non pas en
homme
cultivé, en moraliste ou en artiste. Nonobstant ces réserves préalabl
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esure entre le croyant et le lecteur dans un même
homme
. Ceci dit, j’en reviens à mon propos, qui était de soulever une quest
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nant ainsi un avantage énorme aux femmes. C’est l’
homme
qui amène l’argent, en règle générale, mais c’est la femme qui tient
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rent encore, pour la plus grande satisfaction des
hommes
. L’Américaine a renversé le rapport des forces. C’est le mari qui pei
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u même d’aveugle dévouement. Mais l’attitude de l’
homme
à son égard est faite pour éveiller en elle le goût de la liberté et
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insi la femme se virilise à la mesure de ce que l’
homme
attend d’elle. Frustrée sans le savoir dans sa féminité, elle se révo
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niste » et activiste que sa belle-mère. Quant à l’
homme
, cause du mal et victime peu consciente, il se réfugie dans son club
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uveau Monde : car nous sommes habitués à voir des
hommes
en masses, à la caserne ou dans une réunion publique (et les femmes s
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e perd dans les alcools. Tout se passe comme si l’
homme
d’Amérique n’avait qu’un goût modéré pour la femme, dont il ne serait
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ie beaucoup plus normale : c’est là qu’on verra l’
homme
faire la vaisselle pendant que la femme couche les enfants, et tous l
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té. Il se peut que les mariages de ce type — où l’
homme
joue le rôle de la machine numéro un dans la maison — soient ceux qui
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culque à tous qu’être un Américain, c’est être un
homme
« décent » et comme je demandais à quelques étudiants ce qu’ils enten
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daient par là, l’un d’eux me dit : « Décent est l’
homme
qui tient parole et se tient propre, à tous égards. » Cette volonté d
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t-on me servir encore ? Au fond de la salle, deux
hommes
et une femme attablés causent et boivent. L’un des hommes m’ayant rem
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t une femme attablés causent et boivent. L’un des
hommes
m’ayant remarqué, je l’entends dire : « Voilà le diable ! » Ils se re
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vail lui-même est jeu. Tous les prétextes que les
hommes
se donnent pour en sortir, un jour ou l’autre, me paraissent hypocrit
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ion. À partir d’un certain moment, la gloire d’un
homme
confère de l’importance à la moindre opinion qu’il exprime — par posi
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in, un diplomate qui prend l’air à sa fenêtre, un
homme
qui pense, à sa manière imprévisible. Jamais gouvernement si sûr de s
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publique sur les problèmes que pose la bombe. Cet
homme
se sent-il responsable de la menace d’Apocalypse qu’il a contribué pl
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cette parfaite courtoisie qui est la marque de l’
homme
bien né, M. de Rougemont nous a fait l’honneur de nous recevoir quelq
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st pas entendu d’abord sur une certaine idée de l’
homme
. Car toute politique implique une certaine idée de l’homme, et contri
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r toute politique implique une certaine idée de l’
homme
, et contribue à promouvoir un certain type d’humanité, qu’on le veuil
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sache ou non. Quelle est donc la définition de l’
homme
sur laquelle nous pouvons tomber d’accord, ou pour mieux dire, sur la
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’en parlerions pas si nous pensions que le type d’
homme
le plus souhaitable est l’individu isolé, dégagé de toute responsabil
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s pas non plus si nous pensions avec Hitler que l’
homme
n’est qu’un soldat politique totalement absorbé par le service de la
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, si nous le voulons, c’est que nous savons que l’
homme
est un être doublement responsable : vis-à-vis de sa vocation propre
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ce. Aux individualistes nous rappelons donc que l’
homme
ne peut se réaliser intégralement sans se trouver engagé du même coup
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vidu plus libre dans l’exercice de sa vocation. L’
homme
est donc à la fois libre et engagé, à la fois autonome et solidaire.
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ui qu’il doit à son prochain — indissolubles. Cet
homme
qui vit dans la tension, le débat créateur, le dialogue permanent, c’
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itiques, et sont en retour favorisés par eux. À l’
homme
considéré comme pur individu, libre mais non engagé, correspond un ré
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ésordre, lequel prépare toujours la tyrannie. À l’
homme
considéré comme soldat politique, totalement engagé mais non libre, c
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bre, correspond le régime totalitaire. Enfin, à l’
homme
comme personne, à la fois libre et engagé, et vivant dans la tension
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politique sans liberté. Car la personne, c’est l’
homme
réel, et les deux autres ne sont que des déviations morbides, des dém
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holéra, mais elle représente la santé civique. Un
homme
qui boit de l’eau et qui se lave n’est pas à mi-chemin entre celui qu
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ainsi esquissé à grands traits la conception de l’
homme
sur laquelle nos travaux doivent se fonder et qu’ils ont pour but ult
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Il n’est pas exact de dire, par exemple, que « l’
homme
primitif et l’homme civilisé (maintiennent) l’amour sous la tutelle d
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de dire, par exemple, que « l’homme primitif et l’
homme
civilisé (maintiennent) l’amour sous la tutelle d’une éthique… » Car
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éal par excellence de tout ce qui mérite le nom d’
homme
. Ama et fac quod vis, dit saint Augustin. « C’est l’amour qui nous re
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nde ne le voit pas d’un coup d’œil, c’est que « l’
homme
moderne est démodé », comme l’a dit un Américain : sa conscience est
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aits possibles instaurés par sa propre science. L’
homme
moderne pense encore dans le cadre des nations, quand le jeu des forc
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ier, nous nous méfions du second. Notre idée de l’
homme
n’est pas celle du Kremlin ni celle du businessman américain. Nous ne
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itique, dans l’économie et les mœurs, l’idée de l’
homme
commune aux peuples de l’Europe : ni l’individu sans devoirs ni le so
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s, mais la personne à la fois libre et engagée, l’
homme
qui sait ce qu’il se doit et ce qu’il doit aux autres. Voilà ce que c
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es l’existence même de plus des neuf dixièmes des
hommes
. En dépit du langage courant, c’est le normal qui est exceptionnel, c
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s que je vois en IIIe classe offrent l’image de l’
homme
sûr de son monde. D’où vient alors cette espèce de malaise qu’éprouve
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vaut une victoire. C’était fatal ! Imaginez deux
hommes
qui se disputent : l’un est une brute, et son point de vue, c’est que
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et des droits de la personne, une conception de l’
homme
réduit au partisan, une technique du mensonge et de la délation, les
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dant ce temps que font les élites ? J’entends les
hommes
dont la fonction serait de dénoncer ces maux, d’en rechercher les cau
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aussi qu’il trahit, la conception européenne de l’
homme
. Toute la question est de savoir si nous saurons maintenir cet équili
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us large du terme, c’est-à-dire : une mesure de l’
homme
, un principe de critique permanente, un certain équilibre humain résu
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e active, regardent vers la Russie, et les grands
hommes
d’affaires regardent vers l’Amérique. À tort ou à raison — je n’en ju
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nité la plus consciente et la plus créatrice de l’
homme
. On contestait l’autre jour, ici même, l’existence d’un esprit europé
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t par contraste comme celle d’une conception de l’
homme
. Esquissons cette comparaison entre l’Europe et les nouveaux empires
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antagonistes de la nature ou de la condition de l’
homme
. À l’origine de la religion, de la culture et de la morale européenne
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res nouveaux, il y a l’idée de l’unification de l’
homme
lui-même, de l’élimination des antithèses, et du triomphe de l’organi
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s drame. Il s’ensuit que le héros européen sera l’
homme
qui atteint, dramatiquement, le plus haut point de conscience et de s
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yr. Tandis que le héros américain ou russe sera l’
homme
le plus conforme au standard du bonheur, celui qui réussit, celui qui
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fre plus parce qu’il s’est parfaitement adapté. L’
homme
exemplaire pour nous, c’est l’homme exceptionnel, c’est le grand homm
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ent adapté. L’homme exemplaire pour nous, c’est l’
homme
exceptionnel, c’est le grand homme ; pour eux, c’est au contraire l’h
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nous, c’est l’homme exceptionnel, c’est le grand
homme
; pour eux, c’est au contraire l’homme moyen, le common man, base ou
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t le grand homme ; pour eux, c’est au contraire l’
homme
moyen, le common man, base ou produit des statistiques. Pour nous, l’
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n, base ou produit des statistiques. Pour nous, l’
homme
exemplaire, c’est le plus haut exemple ; pour eux, c’est l’exemplaire
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plus grand Occident nous suggère une formule de l’
homme
typiquement européen : c’est l’homme de la contradiction, l’homme dia
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formule de l’homme typiquement européen : c’est l’
homme
de la contradiction, l’homme dialectique par excellence. Nous le voyo
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t européen : c’est l’homme de la contradiction, l’
homme
dialectique par excellence. Nous le voyons dans ses plus purs modèles
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ion qui est pour un seul. Crucifié, dis-je, car l’
homme
européen en tant que tel n’accepte pas d’être réduit à l’un ou à l’au
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autre part, elle a pour effet de concentrer sur l’
homme
lui-même, créateur ou victime de ces tensions, l’effort principal de
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ra donc, typiquement, la volonté de rapporter à l’
homme
, de mesurer à l’homme toutes les institutions. Cet homme de la contra
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la volonté de rapporter à l’homme, de mesurer à l’
homme
toutes les institutions. Cet homme de la contradiction (s’il la domin
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de mesurer à l’homme toutes les institutions. Cet
homme
de la contradiction (s’il la domine en création) c’est celui que j’ap
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nne. Et ces institutions à sa mesure, à hauteur d’
homme
, traduisant dans la vie de la culture, comme dans les structures poli
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nt on vient de voir qu’elle est la condition de l’
homme
européen, la source vive de sa grandeur et de sa spiritualité. Voilà
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avons la guerre au-dehors. Je m’explique. Quand l’
homme
se considère seulement sous l’aspect de ses libertés, ou de ses droit
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on profondément et vitalement contradictoire de l’
homme
. Et c’est pourquoi la vocation de l’Europe et des élites qui portent
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ntion. Le trésor de l’Europe, c’est son idée de l’
homme
. Mais c’est un trésor explosif, d’où la nécessité d’une vigilance ard
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déaux, c’est notre sens d’un absolu qui dépasse l’
homme
et son bonheur, c’est notre sens du transcendant, précisément, c’est
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e quoi par 10 ou 100. Vous oubliez la mesure de l’
homme
. Si, par exemple, vous multipliez par 10 toutes les dimensions d’une
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sance voulue, systématique, de la complexité de l’
homme
total. Ils ne sont que des expériences, et le propre d’une expérience
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si ce qui les gêne le plus n’est pas simplement l’
homme
, dans son humanité rebelle aux chiffres, l’homme en soi — l’éternel r
100
’homme, dans son humanité rebelle aux chiffres, l’
homme
en soi — l’éternel résistant ! Or, l’Europe, et c’est là sa grandeur,
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de la création spirituelle, ce coin du monde où l’
homme
a su tirer de lui-même les utopies les plus transformatrices et les p
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et les plus riches d’avenir, pour tous les autres
hommes
de la planète. Mais, riches d’avenir… oui, s’il est un avenir, non se
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hez, les protestants, à un moralisme centré sur l’
homme
. Tout tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises renonçai
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es mystiques qui n’auront l’air de rien ; par des
hommes
dont on dira qu’ils exagèrent, qu’ils rêvent, qu’ils n’ont pas le sen
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le croisant dans la rue, l’aurais-je pris pour un
homme
dur et violent. Mais, à l’entendre parler, comment sa pondération, sa
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des inadaptés comme, au contraire, le furent les
hommes
de lettres du xixe siècle, par exemple. Voyez Nietzsche, voyez Baude
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ourd’hui encore représentée par la génération des
hommes
de 40 à 50 ans. Je pensais que de plus jeunes nous relèveraient, s’im
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st encore imprécis. Ceux qui élèvent la voix, les
hommes
de 40 ans comme vous les nommez, ne font que poursuivre les discours
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ficateurs. Je demande à Denis de Rougemont quels
hommes
prendraient part aux états généraux de l’Europe dont il vient de me p
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ui est dangereux, horriblement dangereux, c’est l’
homme
. C’est lui qu’il faut contrôler. Adieu ! r. « Rencontre avec Denis
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écart désarçonnant : qu’est-ce que le destin d’un
homme
, — mon destin ? C’est ici que la voie prend naissance. Tu as un desti
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aissance. Tu as un destin si tu es distinct. Tout
homme
, dès qu’il se voit isolé par le sort, entre en superstition : c’est s
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monde, depuis trois-cent-mille ans qu’il y a des
hommes
et qui aiment : « Question de peaux. » Nous en sommes là. On avancera