1
voici : Pour la première fois dans l’histoire, l’
homme
d’aujourd’hui se voit contraint de choisir librement son avenir et ce
2
nge, ou depuis le jardin mythique des origines, l’
homme
n’avait fait que répondre tant bien que mal aux divers défis de la na
3
ous met en demeure de formuler une politique de l’
homme
et de l’humanité. J’insiste : ce succès même se traduit par une crise
4
il faudra bien que ce soit une libre décision des
hommes
et des femmes. Mais où s’arrêter ? quand ? et comment ? Il s’agit de
5
dus « impératifs techniques » derrière lesquels l’
homme
moderne court se cacher, comme Adam derrière les buissons quand Dieu
6
plus tard, c’est une nécessité primordiale pour l’
homme
occidental. Elle devait servir les loisirs, elle mène d’abord au bure
7
aines de milliers d’années. Elle devait libérer l’
homme
, elle l’asservit. Ivan Illich a calculé que l’Américain moyen qui rou
8
fou eût pu prévoir son déroulement — ou alors un
homme
très sensible, qui au premier contact avec la première auto, eût refu
9
utal) qui ramène tout à l’État-nation et rien à l’
homme
, — chef-d’œuvre inégalé de bêtise codée. Au principe de la crise qui
10
orisation des petites communautés. Là seulement l’
homme
peut être vraiment libre, car là seulement il est vraiment responsabl
11
l’Europe, mais l’une des plus belles chances de l’
homme
en général. 13. À l’instant même où ce mot était prononcé, les lumi
12
t devenu évident que l’État est plus fort que les
hommes
qui croient s’en emparer. Il les digère, il les phagocyte, quelle que
13
histoire du siècle est dominée par l’angoisse des
hommes
devant l’absence de communautés. Devant l’absence de possibilités d’i
14
munautaire qui est absolument inconsciente chez l’
homme
, chez la grande majorité des hommes, mais qui fait qu’aussitôt que qu
15
sciente chez l’homme, chez la grande majorité des
hommes
, mais qui fait qu’aussitôt que quelqu’un prétend leur apporter une ré
16
s, des paroisses, tout ce qui peut rassembler des
hommes
autour d’une idée et d’une chose qui ait une valeur affective, une va
17
vue de l’extérieur, en Suisse il n’y a plus qu’un
homme
sur trois qui habite dans sa commune d’origine. Presque tous sont dép
18
e lieu. L’important c’est d’en avoir. Parce que l’
homme
a besoin à la fois de racines et de mobilité. Si on le force à être e
19
Et s’il est purement nomade, aussi. Mon idée de l’
homme
complet, la personne, c’est l’homme en tension entre des aspirations
20
Mon idée de l’homme complet, la personne, c’est l’
homme
en tension entre des aspirations contradictoires. Il a besoin de se s
21
pas à grand-chose. C’est l’encasernement, c’est l’
homme
transformé en numéro. Cela ne correspond peut-être pas à un régime po
22
ela correspond à une manière de juger la vie où l’
homme
est une pure et simple carte d’identité, un producteur-consommateur d
23
très poussée et une concentration de moyens et d’
hommes
, doit exécuter un certain nombre de tâches (produits et services). On
24
a rien à exiger, l’économie est là au service des
hommes
. Si on vous dit que les dimensions optimums d’une ville exigent une é
25
antinomique d’« irresponsabilité » générale de l’
homme
perdu dans les mégalopolis. Le désir de devenir responsable de son de
26
lisme, et qui résume toute ma doctrine : situer l’
homme
au centre de la société. e. « L’Europe des régions », Sud-Est indu
27
j’ai écrit à New York. Il se demandait comment un
homme
qui croit en Dieu pouvait avoir des relations avec la magie. Car c’es
28
» européens qui ont sans doute orienté l’action d’
hommes
politiques tels que De Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, pou
29
ment réorienter toute l’aventure occidentale de l’
homme
, afin d’éviter les désastres écologiques, civiques et génétiques auxq
30
n du travail qui est en réalité une division de l’
homme
, comme l’avait annoncé Kropotkine ; la montée universelle de la délin
31
é, qui est le vrai référentiel de l’œuvre. Pour l’
homme
d’Europe, qu’il le sache ou non, le référentiel absolu, c’est la pers
32
t latin de persona, terme juridique définissant l’
homme
par son rôle dans la cité, après avoir désigné le masque porté par un
33
, qui allait fonder la conception chrétienne de l’
homme
. En déclarant qu’ils confessaient Jésus-Christ comme « vrai Dieu et v
34
nfessaient Jésus-Christ comme « vrai Dieu et vrai
homme
» à la fois, les Pères du concile de Chalcédoine ont posé le premier
35
e formatrice de l’Europe parce qu’elle engendre l’
homme
européen, à partir de l’extraordinaire création qu’a été le concept d
36
concept de personne, cette notion théomorphe de l’
homme
et anthropomorphe de Dieu. Voilà pour l’origine, « technique » en que
37
humain, par Augustin d’abord, lequel estime que l’
homme
, étant fait à l’image de Dieu, est lui aussi une personne ; puis par
38
ut le Moyen Âge. Homologue du « vrai Dieu et vrai
homme
», de la Deuxième Personne divine, la personne humaine est devenue la
39
tension de l’individu naturel et de ce qui dans l’
homme
« passe infiniment l’homme » comme dit Pascal : le transcendant. Une
40
el et de ce qui dans l’homme « passe infiniment l’
homme
» comme dit Pascal : le transcendant. Une nature investie par une voc
41
nature investie par une vocation, une notion de l’
homme
qui implique la transcendance de l’homme par rapport à lui-même. Cert
42
ion de l’homme qui implique la transcendance de l’
homme
par rapport à lui-même. Certes, les siècles ont ajouté à cette formul
43
ux notions grecques d’individu, d’autonomie, et d’
homme
mesure de toutes choses, aux notions romaines d’organisation et d’ins
44
u est mort, et que cela signifiait la « mort de l’
homme
», et donc de toute identité, de toute personne. Or, ce n’est là qu’u
45
une métaphore. Ce qui peut provoquer la mort de l’
homme
, c’est la mort d’une nature tuée par l’homme, et qui nécessairement e
46
de l’homme, c’est la mort d’une nature tuée par l’
homme
, et qui nécessairement entraînerait dans sa perte l’espèce humaine. C
47
ntraînerait dans sa perte l’espèce humaine. Car l’
homme
ne peut rien contre Dieu, tout contre l’homme. Quand on nie Dieu, com
48
r l’homme ne peut rien contre Dieu, tout contre l’
homme
. Quand on nie Dieu, comme la plupart des écoles de pensée modernes, e
49
tructuralistes ; quand on répète que la mort de l’
homme
s’ensuit « logiquement » ; quand on nie le sujet, et qu’on répond com
50
traction politicienne ? Ceux qui prétendent que l’
homme
n’est qu’une illusion, que le sujet n’existe pas, même dans le discou
51
’aliénation… de quoi ? Contre l’exploitation de l’
homme
par l’homme, disent-ils. Mais ce serait l’exploitation d’une illusion
52
de quoi ? Contre l’exploitation de l’homme par l’
homme
, disent-ils. Mais ce serait l’exploitation d’une illusion par une ine
53
ut simplement ? Dieu est mort, nous disent-ils, l’
homme
est mort, il n’y a plus de sujet, il n’y a plus rien. Il ne reste rie
54
de la personne, et en son nom. L’aliénation de l’
homme
ne saurait désigner que ce qui compromet sa possibilité de se mouvoir
55
t dans la personne, si bien qu’il peut relier des
hommes
de toute la terre, la vie communautaire concrète est proximiste, c’es
56
t aux exigences constitutives de la personne. Les
hommes
ne sauraient être unis par l’imposition uniforme d’un même corpus de
57
se ramène en dernière analyse à cela : comment l’
homme
, aliéné par la société technico-industrielle démesurée et sans cadres
58
vant tout cela, motivant tout, une recherche de l’
homme
et de ses fins dernières, qui « passent infiniment l’homme » selon Pa
59
de ses fins dernières, qui « passent infiniment l’
homme
» selon Pascal, recherche dont la nature proprement spirituelle devai
60
nelle et quotidienne. « Rien ne vaut le contact d’
homme
à homme », répétait-il sans se lasser, insensible à nos plaisanteries
61
quotidienne. « Rien ne vaut le contact d’homme à
homme
», répétait-il sans se lasser, insensible à nos plaisanteries ; et c’
62
cette phrase de moi : « Une politique à hauteur d’
homme
», et en 1948 paraît son livre intitulé À hauteur d’homme 7. La poés
63
et en 1948 paraît son livre intitulé À hauteur d’
homme
7. La poésie sera faite par tous répétaient les surréalistes après L
64
ulés et souvent développés en premier lieu par un
homme
: Alexandre Marc. Anticipant sur la postérité pour honorer Marc l’inv
65
(Esmein). Il n’est pas la patrie. Rapportée à l’
homme
, la patrie n’est ni petite, ni grande : elle est humaine. Ses limites
66
sa justification ultime dans le fait de libérer l’
homme
(création des automatismes, économie de l’énergie, accumulation des r
67
ne reste à jamais supérieure à tout état donné, l’
homme
dépasse toujours : la transcendance de cet « être vertical » qui s’ap
68
cendance de cet « être vertical » qui s’appelle l’
homme
debout, répond victorieusement à l’« horizontalité » de l’immanence q
69
la fois et inséparablement par la situation de l’
homme
et par son attitude. Là-dessus, une page (en collaboration avec Clau
70
tard, ne modifiera guère que l’adjectif) : Tout
homme
est placé dans une certaine situation : c’est ce que les idéalistes s
71
les idéalistes sont toujours tentés d’oublier. L’
homme
en général, le citoyen abstrait, l’esprit pur n’existent que dans l’i
72
ive de réduction moniste tourne à l’absurde. Si l’
homme
n’était que sa situation, celle-ci serait à son tour un pur possible,
73
e. Or, cette perspective n’existe que parce que l’
homme
est en quelque manière extérieur à sa situation, parce qu’il connaît
74
il est impossible de parler de la situation de l’
homme
sans tenir compte de son attitude. Il n’en est peut-être pas ainsi de
75
de sens humain qu’en fonction de l’attitude de l’
homme
. (ON 38) Le Plan sans contrainte et son dynamisme « libérateur ».
76
38) L’État-nation, trop petit et trop grand. L’
homme
n’est pas fait à l’échelle de ces immenses conglomérats politiques qu
77
avec la chair et la terre qui est nécessaire à l’
homme
. (ON 15) (On sait que l’argument « trop petit et trop grand » est de
78
. Mais on peut aussi partir d’une conception de l’
homme
et de sa vocation personnelle, d’une attitude de l’homme qui assume e
79
t de sa vocation personnelle, d’une attitude de l’
homme
qui assume et transforme en création le conflit permanent entre le pa
80
de sens humain qu’en fonction de l’attitude de l’
homme
. Je conclus pour ma part que s’il y a un avenir, et qu’il demeure ou
81
rs moi, celles que m’apportera demain matin cet «
homme
de lettres » qu’est le facteur, selon Voltaire. Ces incidents, dénués
82
t-on me servir encore ? Au fond de la salle, deux
hommes
et une femme attablés causent et boivent. L’un des hommes m’ayant rem
83
t une femme attablés causent et boivent. L’un des
hommes
m’ayant remarqué s’écrie : « Tiens, voilà le diable ! » Les autres se
84
d’administrer les choses et non de gouverner les
hommes
. Car les hommes doivent de plus en plus tendre à se gouverner eux-mêm
85
es choses et non de gouverner les hommes. Car les
hommes
doivent de plus en plus tendre à se gouverner eux-mêmes. C’est là le
86
mot amour ; La Rochefoucault a dit : « Combien d’
hommes
seraient amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » E
87
e passion — puis les relations sensuelles entre l’
homme
et la femme. Les poètes de cette époque, les troubadours, ont inventé
88
çon dont une société imagine les rapports entre l’
homme
et la femme est un élément important de ses mœurs. Or cette façon n’a
89
un État-nation comme ceux que nous connaissons, l’
homme
ne peut plus agir comme responsable. Et l’homme n’est libre que s’il
90
l’homme ne peut plus agir comme responsable. Et l’
homme
n’est libre que s’il est responsable. C’est une vieille notion que l’
91
té. C’est parce que je crois à cette liberté de l’
homme
liée à sa responsabilité que j’oppose à tous les États-nations l’idée
92
ne devrait pas dépasser la portée de la voix d’un
homme
criant sur l’agora. Symboliquement cette mesure reste juste. D’ailleu
93
communes ou des régions, dans une « mesure » où l’
homme
peut faire entendre sa voix. Pour vous il n’y a pas de nécessité à ce
94
glissement vers une société sans opposition où l’
homme
se fond dans la norme, accepte, est un phénomène de plus en plus cour
95
es ont seule chance d’être vérifiés ; ou bien des
hommes
et des groupes décident de reprendre en main leur destin à l’échelon
96
gé par un Grand Ordinateur. Ou bien des groupes d’
hommes
, qui se veulent à la fois libres et responsables, trouvent et appliqu
97
rraient participer ? Recréer une communauté où l’
homme
puisse recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’est pas une
98
mplique et favorise un changement d’attitude de l’
homme
face à la société, un changement de mentalité et un changement de fin
99
u chevet d’un malade sait ce que je veux dire. Un
homme
de cœur a besoin qu’on lui pardonne de jouir de son bien-être pendant
100
d’autres souffrent. Culpabilité irraisonnée de l’
homme
en bonne santé devant le malade, du riche devant le pauvre, de celui
101
andeur », gémit Ramuz, crispé. Mais démontrer aux
hommes
qu’ils voient trop court n’est pas le meilleur moyen de les libérer.
102
t menacé, nous dit-on ? Rien de tel pour tirer un
homme
de ses doutes brumeux et de son anxiété qu’un défi bien concret, vena
103
hose, au-delà — je le définis comme l’époque où l’
homme
devait s’adapter à l’industrie, à la consommation, donc à la producti
104
s’adapter à Paris — c’est-à-dire l’industrie à l’
homme
. Le passage de la société industrielle à une société post-industriell
105
ni Agnelli a répondu : « L’important, ce sont les
hommes
et non les firmes. » Il me semble que tout le contraste entre les de
106
s est là : besoins de l’industrie ou besoins de l’
homme
? C’est sur l’opposition de ces deux conceptions que je voudrais vous
107
a nature du travail, ni le contenu des loisirs. L’
homme
industriel en principe travaille trop, parce qu’il faut que la firme
108
post-industrielle devrait aussi permettre à tout
homme
de ne pas consacrer une part exagérée du produit de son travail à pay
109
st pas née pour satisfaire des besoins réels de l’
homme
, mais bien pour les utiliser, et puis pour les multiplier. Elle n’a j
110
qu’il va changer la nature même des besoins de l’
homme
occidental, et surtout la conscience que l’homme a de ses besoins, en
111
’homme occidental, et surtout la conscience que l’
homme
a de ses besoins, en faisant passer au premier rang le plus artificie
112
u, comme « mesure de toutes choses » remplaçant l’
homme
, remplaçant le civisme, remplaçant l’amour du prochain, et passant av
113
le profit n’est pas un principe de mesure pour l’
homme
, ni pour la cité. Il n’est qu’un chiffre. Il ne relève pas du vivant,
114
s besoins, parce que c’est le besoin qui soumet l’
homme
aux forces matérielles, aux « impératifs techniques », et aux « néces
115
Il nous faut retrouver des mesures, gagées sur l’
homme
, traduisant les données constitutives de la personne. Ces mesures nou
116
comme on le voit ces jours-ci à New York ; et les
hommes
y sont seuls en masse : livrés au scepticisme et à la délinquance. Ce
117
u chevet d’un malade sait ce que je veux dire. Un
homme
de cœur a besoin qu’on lui pardonne de jouir de son bien-être pendant
118
u’après coup s’adjoindre à la grande majorité des
hommes
et des femmes qui s’étaient installés sur le camp. Ils tentaient d’ex
119
ais pas d’illusions : d’une manière générale, les
hommes
font toujours toutes les bêtises qu’ils peuvent faire, et cela depuis
120
le », La Suisse qu’ils veulent, Lausanne, L’Âge d’
homme
, 1975, p. 71-77.
121
fatalité pour l’individu, tropisme, mais, chez l’
homme
, moins étroitement déterminé que chez tous les autres animaux : les m
122
ent ont pénétré les conceptions platoniciennes. L’
homme
le plus simple use couramment d’expressions et de notions qui remonte
123
usqu’à l’extase ; service de la Dame à laquelle l’
homme
sacrifie tout (Tristan renonce à son rang à la cour, faillit à l’honn
124
es Martyrs, celle qui se prête aux fantasmes de l’
homme
. Le « héros » (comme on le dit encore des personnages de roman les pl
125
l n’y a pas d’amour possible », dit le héros de L’
Homme
sans qualités de Robert Musil. Et il ajoute : Un amour peut naître p
126
n, son négatif parfait : infidèle par définition,
homme
des rencontres sans lendemain, cherchant en vain parmi toutes les fem
127
pourrait retenir son amour, quand Tristan était l’
homme
d’un seul amour fatal mais dans lequel il trouvait toute la Femme. Do
128
êve Don Juan, c’est le désir féminin qui crée « l’
homme
sans visage », l’homme d’une nuit sans lendemains qui geignent, l’hom
129
désir féminin qui crée « l’homme sans visage », l’
homme
d’une nuit sans lendemains qui geignent, l’homme du plaisir qui ne la
130
’homme d’une nuit sans lendemains qui geignent, l’
homme
du plaisir qui ne laissera qu’un souvenir de bonheur, quoi qu’en dise
131
’arbitraire, la violence infligée, le mépris de l’
homme
et de la femme et surtout de la classe « inférieure », simple objet d
132
amour gît dans la certitude de faire le mal. Et l’
homme
et la femme savent, de naissance, que dans le mal se trouve toute vol
133
le qui résiste et ils n’en trouvent plus guère. L’
Homme
sans qualités de Robert Musil, qui décrit une passion incestueuse ent
134
dans le culte de la femme-enfant salvatrice de l’
homme
, prisonnier de la raison, la curiosité du public pour la doctrine cat
135
dée sur la recherche d’équilibres vivants entre l’
homme
, la cité et la nature, une société dont l’idéal directeur soit la lib
136
truisent à la fois la nature et la Communauté des
hommes
, au nom du prestige de l’État — vanité collective et surprofits privé
137
des opposées devant la vie, devant le destin de l’
homme
sur la terre, il y a deux morales incompatibles en théorie, si elles
138
s’était rêvé un avenir tout différent, celui de l’
homme
de culture et de méditation qu’il fut, en fait, d’une manière invisib
139
prince Bernhard des Pays-Bas. Dans quel esprit l’
homme
politique de premier plan qu’était devenu Robert Schuman jugeait-il l
140
t née du complexe physico-spirituel qui a formé l’
homme
européen et qui le définit le mieux, quand on le compare à l’homme d’
141
qui le définit le mieux, quand on le compare à l’
homme
d’autres cultures et civilisations. De cette affinité d’essence et d’
142
cherche fondamentale est celle qui a pour objet l’
homme
lui-même, la personne. Si la mathématique est science fondamentale po
143
ni même une profession. C’est une manière d’être
homme
et d’orienter la vie. C’est une manière aussi de faire vivre l’Europe
144
liens sentimentaux qui devraient toujours unir l’
homme
à son environnement. Pour Denis de Rougemont, le pire est encore à ve
145
« La décadence d’une société commence quand l’
homme
se demande : “Que va-t-il arriver ?” au lieu de se demander : “Que pu
146
aboutir à ces solutions ? Je ne pense pas que les
hommes
vont devenir sages dans les dix années décisives qui viennent, mais j
147
s experts du club de Rome : dans la mesure où les
hommes
persévéreront dans leur démission, ces conclusions se vérifieront. C’
148
narchiste, c’est plutôt inattendu de la part d’un
homme
qui cite plus souvent Luther que Bakounine… Je ne suis pas anarchiste
149
par définition, l’uniformisation et la fusion. L’
homme
et la femme y sont libres, ensemble, parce queav irréductibles l’un à
150
ristan), n’était-ce pas ainsi qu’il désignait les
hommes
de parti qui risquaient de s’interposer entre lui-même et sa passion
151
z : « La décadence d’une société commence quand l’
homme
se demande : “Qu’est-ce qui va arriver ?” au lieu de se demander : “Q
152
propos et vous en arrivez à l’idée que si tant d’
hommes
mentent, c’est qu’il doit y avoir là quelque chose d’irrationnel. Cel
153
u près : pour la première fois dans l’histoire, l’
homme
se voit contraint de choisir librement son avenir, du seul fait qu’il
154
ut bien avoir cette liberté que vous accordez à l’
homme
en face d’un État que vous décrivez aussi super-puissant ? Faut-il br
155
e rayon de la ville soit à la portée de voix d’un
homme
criant sur l’agora. C’était très sage parce que tout le monde pouvait
156
maintenant, il arrivera dans le monde ce que les
hommes
voudront qu’il arrive. » Et les hommes réfléchissent et c’est le rôle
157
ce que les hommes voudront qu’il arrive. » Et les
hommes
réfléchissent et c’est le rôle des intellectuels de les y aider. Mais
158
de les y aider. Mais ce n’est pas facile, car les
hommes
non plus n’aiment pas changer. Ils comprennent qu’il y va de leur ave
159
iste : je ne pense pas, comme Jean-Jacques, que l’
homme
est né bon et que la société le corrompt : je pense que l’homme est n
160
on et que la société le corrompt : je pense que l’
homme
est né méchant et faible et tâche d’utiliser des impératifs imaginair
161
je crois à la liberté et à la responsabilité de l’
homme
. Et j’espère que le danger sera un bon maître d’école. bc. « Pierre
162
nt développe dans son livre est précisément que l’
homme
contemporain, piégé par la technique et ceux qui en vivent, s’est tro
163
ais celle qui s’articulera aux « conceptions de l’
homme
et de son rôle sur la terre qui nous animent en vérité ». Un exemple
164
r la facture… Et s’il « faut » absolument que des
hommes
d’affaires pressés gagnent trois heures sur le trajet Paris-New York,
165
e ? Je dirai que c’est un essai d’une morale de l’
homme
libre et responsable. Nous avons de nos jours une opposition entre le
166
s, et cela sans bain de sang. Ce n’est pas rien !
Homme
de clairvoyance, Denis de Rougemont est également un homme d’espoir.
167
clairvoyance, Denis de Rougemont est également un
homme
d’espoir. Son très beau livre est tout entier animé par la grande et
168
t généreuse idée que « le secret de l’avenir de l’
homme
est dans l’homme, au cœur de l’homme d’aujourd’hui ». La terre du xxi
169
que « le secret de l’avenir de l’homme est dans l’
homme
, au cœur de l’homme d’aujourd’hui ». La terre du xxie siècle sera tr
170
’avenir de l’homme est dans l’homme, au cœur de l’
homme
d’aujourd’hui ». La terre du xxie siècle sera très exactement ce que
171
suivant : « Denis de Rougemont est décidément un
homme
étonnant. Il a fêté l’an dernier son soixante-douzième anniversaire,
172
itions du seul futur possible : celui qui verra l’
homme
prendre en charge sa propre destinée, projeter et assumer des finalit
173
st-ce que je vais faire ? » Je ne crois pas que l’
homme
soit bon mais je crois que l’on peut construire une société qui le co
174
ais problèmes ne sont pas du tout abordés par les
hommes
politiques. Regardez la France : les positions de la droite et de la
175
r, c’est le pouvoir qui le prend. Il suffit qu’un
homme
s’assoie dans les fauteuils de l’État, qu’il utilise les téléphones d
176
sastres politiques. Nous avons pris le parti de l’
homme
, multiple et libre, face aux « systèmes ». L’esprit jacobin La
177
ayiste qui, depuis plus de quarante ans, défend l’
homme
libre et multiple contre les systèmes, montre notamment que l’actuali
178
ssi l’avertissement que lance sans ménagement cet
homme
de 71 ans, qui a perdu bien des illusions sur notre monde mais pas en
179
notre monde mais pas encore sa confiance dans les
hommes
. Tout dans cet écrivain, grand, robuste, au regard rêveur, évoque la
180
dèle idéal d’une société qui était tournée vers l’
homme
. Nous avons perdu cette mesure : alors, tout au long de son livre, il
181
Et c’est la catastrophe programmée. « Voilà notre
homme
de l’an 2000, dit-il : sans eau potable, sans pain, sans vin et privé
182
iste, tristesse de l’humaniste, mais ferveur de l’
homme
: « Tout est encore possible, dit-il, et même plus que jamais. Tout e
183
possible mais il faut choisir. » Ce n’est pas un
homme
à renoncer. Son acharnement à défendre l’Europe, et à travers elle l’
184
arnement à défendre l’Europe, et à travers elle l’
homme
, le prouve. Déjà en 1932, lorsqu’il fonde la revue Esprit, avec E. Mo
185
a vie. Recherche de la personne, de la vocation d’
homme
. On la retrouve dans tous ses livres, dans ses articles, dans toutes
186
re hystérique des foules massées pour applaudir l’
homme
providentiel. Denis de Rougemont était alors lecteur à l’Université d
187
urd’hui, pour la première fois dans l’histoire, l’
homme
peut choisir son avenir, grâce à la technique. Les catastrophes ne to
188
nt plus du ciel, elles viennent de nous. Mais les
hommes
ont encore beaucoup de peine à l’admettre. Et pourtant, il nous reste
189
ites. La voix se fait plus douce. Voyez-vous, les
hommes
sont envahis par un sentiment d’impuissance qu’il faut absolument com
190
unauté dans la société actuelle a fait perdre à l’
homme
le sentiment de responsabilité et donc sa liberté. Villes trop vastes
191
! Nous, nous avons compté sur l’adaptation des
hommes
. Effrayante adaptation qui les mutile moralement. Comment veut-on que
192
qui les mutile moralement. Comment veut-on que l’
homme
soit encore un citoyen ! Et pourtant c’est de l’homme que Denis de Ro
193
e soit encore un citoyen ! Et pourtant c’est de l’
homme
que Denis de Rougemont attend le grand changement. Pas de l’État, pas
194
tin en main à l’échelon local et régional que les
hommes
y parviendront. Le moyen ? Refaire vivre les communes, les municipali
195
es régions, car elles seules sont à la mesure des
hommes
, de leur volonté et de leur voix. Et de s’en prendre à l’école avec l
196
une forme de société où une communauté entre les
hommes
serait possible. Dès les années 1930, j’ai fondé le mouvement personn
197
s la fonction de l’intellectuel est de forcer les
hommes
à réfléchir et à s’interroger. Je remarque que mes idées et mes propo
198
maintenant, il arrivera dans le monde ce que les
hommes
voudront qu’il arrive. » Vous n’acceptez pas qu’on se retranche derri
199
ient à personne, mais à Dieu » ? Je préfère que l’
homme
se demande maintenant « Que puis-je faire ? », plutôt que « Qu’est-ce
200
u doigt de Dieu dans certains événements ? Des
hommes
sensibles Je suis chrétien, mais je trouve trop facile qu’on appel
201
le volonté divine ce qui nous échappe. Que peut l’
homme
sur son destin ? Par sa science et son invention technique, il a en m
202
urologues auxquels personne ne pense, ce sont des
hommes
sensibles. Plutôt que de les tourner en dérision, il serait préférabl
203
Hitler et l’automobile Vous êtes l’un de ces
hommes
sensibles ? Dès 1932, j’avais prévu les victoires et la chute d’Adolf
204
Il commet donc une vilaine action en trompant les
hommes
sur leurs besoins et en falsifiant leur désir à la source même. À 21
205
qu’il a senti que, dans le monde capitaliste, les
hommes
avaient un besoin fondamental de communauté. Nos sociétés n’avaient p
206
nsommation en électricité. Vous voulez empêcher l’
homme
d’aller toujours plus vite, plus haut et plus loin ? Je crois surtout
207
ntrôlées, on ne détruit pas le tissu social ? Les
hommes
ne se connaissent plus. Ils effectuent quotidiennement des travaux qu
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s de même pour les ressources naturelles ? Et les
hommes
politiques le savent bien qui l’avouent en privé et qui, en public, p
209
ropositions développées en 160 pages partent de l’
homme
(il fut l’un des premiers personnalistes, de la revue Esprit), de la
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Paradis était un jardin. Chassés de ce jardin les
hommes
errants et anxieux tentent d’abord de se bâtir une sécurité monumenta
211
’entreprise dans l’anarchie et la dispersion. Les
hommes
ne cesseront pourtant pas de bâtir des villes, d’abord modestes et me
212
comme la transfiguration de la ville à « mesure d’
homme
» qui devient « mesure d’ange » (Apoc – 21,17.) C’est la « nouvelle J
213
la gloire de Dieu l’éclaire ». Ainsi la fin de l’
homme
n’est pas le « retour à la Mère Nature », mais la transfiguration de
214
uté. 2. Pourquoi des villes ? Parce que les
hommes
ont besoin de vivre ensemble et tendent vers la libre communauté des
215
ne devrait pas excéder la portée de la voix d’un
homme
criant sur l’agora. Pour Platon, la cité idéale devrait compter 5040
216
lués du monde : air, eau, bruit. 5. Parce que les
hommes
y sont trop serrés, — et parce qu’ils ne s’y sentent pas libres, n’ay
217
rbanisme — est de savoir si l’on va repartir de l’
homme
et de ses besoins fondamentaux, ou continuer à partir de la technique
218
s dont ils sont les experts. Faut-il soumettre l’
homme
aux structures technologiques de la cité, ou l’inverse ? Est-il vraim
219
d’hui les autos et leurs parkings en chassent les
hommes
, dégradant ainsi les bases mêmes de la démocratie. Il faut rendre les
220
Réduire les mégalopoles à des cités « à mesure d’
homme
» ne peut se faire que par leur division en municipalités de quartier
221
e mieux-être de tous, et pour que toujours plus d’
hommes
et de femmes, devenant plus responsables de leur ville, y soient par
222
ts soient justes. Ce qui est certain, c’est que l’
homme
de la paix est seul capable de gagner ce que toute guerre, même victo
223
coup sûr : les raisons d’être d’une communauté d’
hommes
libres. Au surplus, la musique d’Honegger reste en dehors — au-dessus
224
vement européen, ou de ses organisations membres,
hommes
politiques et intellectuels, hauts fonctionnaires et députés de seize
225
« Les débuts de la construction européenne », Les
Hommes
d’État célèbres. De 1920 à nos jours, Paris, Mazenod, 1977, vol. 6, p
226
Robert Schuman (1886-1963) : l’
homme
de la frontière (1977)y Cet homme dont on a pu écrire « qu’il n’av
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86-1963) : l’homme de la frontière (1977)y Cet
homme
dont on a pu écrire « qu’il n’avait l’air de rien », qu’il entrait da
228
nte sans préavis », et s’est montré « l’un de ces
hommes
exceptionnels par lesquels l’Esprit infléchit le cours de l’Histoire
229
ieurs reprises, très justement, défini comme un «
homme
de la frontière ». En 1914, il est allemand selon son passeport. Inap
230
on — soit subie soit choisie librement — c’est un
homme
de « l’Europe médiane », de cette ancienne Lotharingie devenue Bourgo
231
telles sont les étapes d’une brillante carrière d’
homme
politique français, mais vingt autres l’auront aussi bien parcourue s
232
, elle exprime l’expérience durement acquise de l’
homme
de la frontière, autant que ses méditations historiques et ses finali
233
Nations en 1930. Robert Schuman fut réellement l’
homme
du Plan qui porte son nom, parce que ce plan résultait du problème da
234
r le jour. Mais il s’était rêvé tout autre chose,
homme
de méditation et de culture, au milieu de ses huit-mille volumes de c
235
rd’hui transférée à Amsterdam. Dans quel esprit l’
homme
politique de premier plan qu’était devenu Robert Schuman jugeait-il l
236
énération… y. « Robert Schuman (1886-1963) : l’
homme
de la frontière », Les Hommes d’État célèbres, vol. 6, De 1920 à nos
237
uman (1886-1963) : l’homme de la frontière », Les
Hommes
d’État célèbres, vol. 6, De 1920 à nos jours, Mazenod, 1977, p. 254-2
238
pirituelle. Ainsi, dans le premier numéro : Deux
hommes
se trompent insondablement : celui qui affirme que la morale est suff
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e sujet de ces énoncés, ou bien au contraire si l’
homme
se les approprie, comme sa chose et son bien, qu’il posséderait sans
240
je m’avance, ce chemin qui commence à mes pas. L’
homme
de la foi ne suit sa voie qu’en la frayant, « sentier étroit », dit l
241
e garantie, puisque le vrai chemin, qui conduit l’
homme
à Dieu, part toujours d’une personne sans précédent. 22. W. Pauli,
242
. En somme, Jeanne Hersch a fait un peu comme cet
homme
politique français qui, quand on lui demandait, un jour : « Que faite