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sonnalistes. Tous partaient d’une définition de l’
homme
, non pas comme individu, mais comme personne. La personne est appelée
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rme. La personne est l’expression permanente d’un
homme
à la fois libre et responsable, libre parce qu’il est responsable et
3
e communauté, on connaît les gens et la voix d’un
homme
peut s’y faire entendre. Aussi ces communautés doivent se grouper pou
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r une des innombrables manières qui s’offrent à l’
homme
d’être un imbécile. » Toutes deux en effet sont des formes d’hémiplég
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que “la décadence d’une société commence quand l’
homme
se demande : ‘Que puis-je faire ?’”. Envers et contre tous les embrig
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e : « La décadence d’une société commence quand l’
homme
se demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander : « Que
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e par les armes nucléaires, premier moyen que les
hommes
aient inventé pour anéantir toute l’humanité. Sans parade ? Il n’y a
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qu’elle assure. Elle doit être « à la taille de l’
homme
», de telle manière que chaque citoyen puisse y faire entendre sa voi
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but où se concentre l’essentiel de mon éthique d’
homme
et d’écrivain. l. « Un écrivain au service de la cité », Tribune d
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elui qu’André Malraux considérait comme “l’un des
hommes
les plus intelligents de notre temps” incarne par excellence l’écriva
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dieuses de la critique érigée en système, mais en
homme
de bonne volonté aux exhortations stimulantes. Le premier, ainsi qu’i
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quetterie, il fonda les notions d’engagement et d’
homme
libre et responsable, que Sartre reprit à son compte. Là-dessus, ne v
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ait aussi d’une vraie « révolution » partant de l’
homme
considéré comme personne, et non pas comme individu. C’est donc vous,
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, l’Absolu, Dieu, comme on veut l’appeler. Chaque
homme
doit inventer son chemin puisque chacun part d’un endroit qui est uni
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êchent de passer tout ce qui devrait passer : les
hommes
, les vivres ; mais elles n’interdisent pas le passage de ce qu’il fau
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olitique se base sur une certaine conception de l’
homme
. Je suis pour la région à cause de ma conception personnaliste de l’h
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égion à cause de ma conception personnaliste de l’
homme
. Mais aussi à cause des conséquences de l’État-nation actuel qui est
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ans le nouveau régime français c’est que les deux
hommes
qui s’en occupent, Defferre et Rocard, sont d’origine huguenote et le
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ante que toute nation « fait son unité » comme un
homme
« fait sa puberté », a traversé une sérieuse crise de développement.
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ise de développement. Un certain nombre de grands
hommes
italiens ont prétendu reconquérir l’unité culturelle du pays, alors q
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les finalités les plus hautes de la culture, de l’
homme
. En conclusion, trois suggestions : — Organiser le dialogue sur l’uni
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en soi, phénomène d’envergure mondiale, tel fut l’
homme
, tel demeure son mystère. Les effets fracassants déclenchés dans le s
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et son magnétisme psychologique, ce quasi-néant d’
homme
ridicule et tragique a été le prophète du Néant collectif, où il a pr
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gles façades… La confrontation stupéfiante de cet
homme
et de cette ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au
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astrophe prévue. Et devant le cadavre gisant de l’
homme
qui fit trembler tout l’univers, voici que nous nous écrions avec une
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vis-à-vis de mon peuple ! Je ne suis qu’un petit
homme
du commun ! Si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur
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rolétaire ! » Ce prolétaire en uniforme, ce petit
homme
du commun, Charlot soldat l’avait représenté d’avance, et cette antic
28
e second rang qui peuvent déchoir dans un corps d’
homme
et l’occuper. Je l’ai entendu prononcer l’un de ses grands discours,
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Réfléchir ou même délirer… On ne tire pas sur un
homme
qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un petit-bourgeois
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-bourgeois qui est le rêve de soixante millions d’
hommes
. On tire sur un tyran, ou sur un roi, mais les fondateurs de religion
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ce que ma mission me protège. » Il faut croire un
homme
qui dit cela… D’où lui vient le pouvoir surhumain qu’il développe pen
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tement s’il est intelligent. Ne voit-on pas qu’un
homme
intelligent, si cela compte en lui le moins du monde, il ne vaut rien
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s rien détruire de ce qui s’est fait par lui. Un
homme
quelconque, transfiguré par sa ténébreuse « mission », Schickelgruber
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ns tous les pays, pas seulement en Allemagne, des
hommes
subissent la contagion de ce mal, changent subitement de visage, se r
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en général, l’universel, mais aussi contre chaque
homme
en particulier, le personnel, tel fut le péché constitutif du nationa
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en les choses. Croyez-vous, comme Rousseau, que l’
homme
naît bon et que la société le rend mauvais ? L’homme naît orienté par
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me naît bon et que la société le rend mauvais ? L’
homme
naît orienté par ses gènes et par son milieu. La société est le résul
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x ordres de sa vocation unique. Pensez-vous que l’
homme
soit capable de progrès moral ? Je ne sais. Je le souhaite. C’est le
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on-violence absolue). La plus noble conquête de l’
homme
? Sa liberté, c’est-à-dire le pouvoir qu’il prend non sur autrui mais
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ociologues et politologues européens, et nombre d’
hommes
politiques responsables aux USA ; la décentralisation du gouvernement
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l’européenne, en tant que lieu où n’importe quel
homme
libre peut prendre ses responsabilités, d’abord en paroles, puis, s’i
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à la communauté politique tout entière (donc aux
hommes
libres, nous dirions : aux électeurs) de se réunir sur l’agora et de
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r sur l’agora et de pouvoir entendre la voix d’un
homme
« qui ne serait pas nécessairement Stentor », précise Aristote. On ré
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. Mais qui peut lui répondre dans l’assemblée des
hommes
libres et se faire entendre à l’échelle nationale, n’ayant que sa voi
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osée à la dimension communautaire, qui permet à l’
homme
de s’exprimer librement et donc de prendre publiquement ses responsab
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nc de prendre publiquement ses responsabilités. L’
homme
libre et responsable, formule que Sartre m’a empruntée sans jamais so
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e qui est l’exercice du civisme et qui permet aux
hommes
d’être libres dans la mesure même où ils peuvent assumer leur respons
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ages de reflets, comparés aux vraies assemblées d’
hommes
en contact. Un meilleur substitut serait sans doute le journal, et su
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mémorable chez un ami, Erico Nicola — le premier
homme
qui nous parlait d’écologie, aux comités du Centre, et nous savions à
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à condition que ce ne soit pas dirigé contre des
hommes
, mais contre des relais du pouvoir central, tels que les tours de tél
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, car cela vous condamne à l’immobilité ! » Si un
homme
veut marcher, il ne peut pas avoir plus d’un pied à la fois sur la te
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qui devrait être complété) : « Est Européen tout
homme
qui a subi profondément les influences de Rome, d’Athènes et de Jérus
53
ur le territoire des animaux, et de l’étendre aux
hommes
. Les vues de Lorenz sur les animaux sont contestées par d’autres réce
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ature, elle n’oubliait qu’une chose : c’est que l’
homme
est un animal et non pas un légume ! Il existe d’ailleurs un légume q
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aise réputation en littérature, c’est le navet. L’
homme
est un animal caractérisé par sa mobilité, et plus il s’élève dans l’
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dissocie de toute responsabilité. Je crois que l’
homme
n’est libre (dans une communauté) qu’à la mesure où il est en fait re
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r en quelques mots. Nous partions d’une idée de l’
homme
que nous appelions la personne, opposée à l’individu sans attaches, c
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ntales… Et nous arrivions à l’Europe, « terre des
hommes
» et « patrie de la personne ». Il y avait là tous les mots-clés de c
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engagement de l’écrivain et de la définition de l’
homme
à la fois libre et responsable ou « libre et engagé » selon les formu
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avaient contribué à ses travaux préparatoires des
hommes
tels que Bertrand Russell, Étienne Gilson, Charles Morgan, Carlo Schm
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le tiers-monde, car « l’Européen n’a pu se faire
homme
qu’en fabriquant des esclaves et des monstres ». Il va jusqu’à dire q
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ation d’une fédération européenne ainsi que « les
hommes
et les gouvernements qui travaillent à cette œuvre de salut public, s
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un outil, on ne peut pas l’accuser des abus que l’
homme
en fait. Au lendemain d’Hiroshima, en conclusion d’un petit livre int
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objet. Ce qui est horriblement dangereux c’est l’
homme
. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le con
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toires. Ce qu’il nous faut c’est un contrôle de l’
homme
. Une correction me paraît aujourd’hui nécessaire. La Bombe ne peut a
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Bombe ne peut avoir aucun emploi bénéfique pour l’
homme
, ni pour sa liberté. Il n’en va pas de même de l’ordinateur qui, lui,
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t-à-dire de petites communautés dans lesquelles l’
homme
puisse agir comme personne à la fois libre et responsable. ⁂ J’aborde
68
irs libérateurs de la technologie. Mais libérer l’
homme
de l’esclavage des machines n’est rien encore si on ne lui offre en é
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bilité ouverte pour la première fois depuis que l’
homme
existe, — soit d’une fédération des peuples de la planète, d’abord pa
70
s, d’insister sur le nécessaire enracinement de l’
homme
. La métaphore peut égarer. Les racines appartiennent au sens propre à
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l’on dit « qu’il a ses racines ». Mais en fait l’
homme
n’est pas un légume, c’est un animal, et quand il devient adulte, ce
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ent évocateur du Blut und Boden des nazis… Mais l’
homme
n’est pas un légume, c’est un animal, en dépit de l’imagerie des poèt
73
atriotes. Nietzsche ajoute qu’il pense ici à des
hommes
comme Napoléon, Goethe, Beethoven, Stendhal, Schopenhauer, qui sont d
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ils atteignent l’universel. Au fond de son trou l’
homme
de Disentis, de Göschenen, de Viège, entre les hautes parois de sa pr
75
is ce n’est pas en grimpant sur nos Alpes que ces
hommes
s’illustrèrent et apprirent à voir grand, c’est en s’expatriant pour
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urope », c’est la formule parfaite. Ainsi, pour l’
homme
de culture en tant que tel, le stade national est sauté. Cas unique,
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i de fonder sur la personne, c’est-à-dire sur cet
homme
à la fois « libre » et « responsable » — personnel et communautaire —
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oblèmes concrets, c’est-à-dire les problèmes de l’
homme
et non pas des états-majors de partis ou d’États ; les problèmes du t
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ingt mètres devant moi, sur le large trottoir, un
homme
seul s’avance, veste en daim, flottante, visage levé… C’est Breton. I
80
e Don Juan au dernier acte… » Il s’arrête. « June
homme
! Moi, je vais vous en dire une ! Avant, j’avais la roseur de la Légi
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’est venu, presque un doute : étais-je vraiment l’
homme
de la circonstance ? Car il me semblait, tout d’un coup, que de tous
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se traditionnelle de l’être et du paraître dans l’
homme
. Thème majeur qui implique et appelle deux autres thèmes qu’on retrou
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lier qu’il est exercé à partir du présent par des
hommes
qui se trouvent enchaînés à traiter d’autres hommes en objets, en les
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mmes qui se trouvent enchaînés à traiter d’autres
hommes
en objets, en les dédommageant par l’annonce des projets ou du bonheu
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des résumés de phrases de Montaigne. (Ainsi, « l’
homme
n’est ni ange ni bête », thème qui revient vingt fois dans les Essais
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libertés individuelles, par exemple. Considérer l’
homme
comme « individu » nous semblait une manière plutôt abstraite d’isole
87
ontre cette conception rationaliste, réifiée de l’
homme
que suppose la coutume française centralisée, et qui est foncièrement
88
à ses yeux l’achèvement suprême de l’Histoire. L’
homme
était au service de l’État. Cela a été repris en bonne partie par Hit
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et il lui dit dans une lettre qu’il y avait deux
hommes
qu’il devait absolument lire, l’un était Dostoïevski, l’autre Kierkeg
90
dit qu’il est scandalisé de voir qu’on prive les
hommes
de leur volonté. Lui, on ne l’aura pas ! Il dira non jusqu’au bout. M
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utres. Le narrateur donne alors l’explication : l’
homme
n’a pu résister parce qu’il n’avait pas d’autre idée en tête que de d
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finir), et ce doit être le même but pour tous les
hommes
. Moi, ça m’allait très bien d’appeler cela Dieu. Il n’y a qu’un Dieu
93
eler cela Dieu. Il n’y a qu’un Dieu pour tous les
hommes
. Qu’on le connaisse ou non, il est là. Et il m’appelle. C’est cet app
94
icalement anticollectiviste. Il n’existe pas deux
hommes
qui doivent faire le même chemin pour aller vers le même but, qui est
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aliser dans le vide, je la réalise donc parmi les
hommes
, puisqu’elle doit être tout acte. La personne est prise dans le mouve
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ectuels. Peu à peu je me suis mis à connaître des
hommes
politiques, mais je ne les ai jamais admirés ou vénérés de la même ma
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eux-mêmes en devenant “patriotes”. Je songe à des
hommes
comme Napoléon, Goethe, Beethoven, Stendhal, Henri Heine, Schopenhaue
98
estes surréalistes, le Saint-Exupéry de Terre des
hommes
, Jean Paulhan et Roger Caillois… Voilà ce qui compte à mes yeux, plus
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dans mon travail d’écrivain et dans mon action d’
homme
, de citoyen. Je rappellerai d’abord la nature du défi que ma générati
100
le centralisme étatique et par la soumission de l’
homme
à ses machines, tout en nous refusait le choix. Nous étions condamnés
101
« toute politique suppose une certaine idée de l’
homme
». Nous en déduisions que le communisme supposait un individu embriga
102
elui de la Classe ; mais qu’en revanche un type d’
homme
qui serait à la fois pleinement libre et pleinement responsable de se
103
ous observions — nous, les personnalistes — que l’
homme
n’est responsable qu’au sein d’une communauté où sa voix puisse porte
104
opique — voir la Suisse justement — une idée de l’
homme
que nous appelions la personne, c’est-à-dire un individu à la fois li
105
s le monde d’aujourd’hui, tout est fait de main d’
homme
(sauf les tremblements de terre, jusqu’ici). Non seulement les machin
106
r le monde d’aujourd’hui, c’est d’abord changer l’
homme
, ses pulsions, ses désirs inavoués, les plus actifs. Je serai content
107
l’européenne, en tant que lieu où n’importe quel
homme
libre peut prendre ses responsabilités, d’abord en paroles, puis, s’i
108
à la communauté politique tout entière (donc aux
hommes
libres, nous dirions : aux électeurs) de se réunir sur l’agora et de
109
r sur l’agora et de pouvoir entendre la voix d’un
homme
« qui ne serait pas nécessairement Stentor », précise Aristote. L’ago
110
e qui est l’exercice du civisme et qui permet aux
hommes
d’être libres dans la mesure même où ils peuvent assumer leur respons
111
ages de reflets, comparés aux vraies assemblées d’
hommes
en contact. Bibliographie Aristote, La Politique, Paris, Vrin, 198
112
ue maternelle) ; — droits égaux des femmes et des
hommes
, avec protection par l’État des intérêts de la mère et de l’enfant dr
113
re avenir soit fatal. L’avenir est fait de main d’
homme
de nos jours. Regardez ce qui nous entoure : tout est fait de main d’
114
dez ce qui nous entoure : tout est fait de main d’
homme
, maison, route, paysage — seuls les tremblements de terre ne dépenden
115
terre ne dépendent pas de nous — et déjà 3/5 des
hommes
habitent les villes, c’est-à-dire des milieux intégralement artificie
116
Elles ne sont pas tombées du ciel. Mais voilà, l’
homme
aujourd’hui a une curieuse propension à nier sa responsabilité. Devan
117
che. Il vient en Eden, vers le soir, et appelle l’
homme
: « où es-tu ? » Adam et Ève se sont cachés dans les arbres. C’est to
118
e suis pas là ! » Yahvé les trouve et demande à l’
homme
: « Qu’as-tu fait ? » Adam dit : « Ce n’est pas moi, c’est Ève qui m’
119
lus parce que je ne crois pas avec Rousseau que l’
homme
est bon. Il est bête et méchant, c’est dans ses chromosomes. Tout le
120
e, pouvoir obéir à sa vocation. Il n’y a pas deux
hommes
semblables. Chaque homme doit se réaliser comme lui seul peut le fair
121
tion. Il n’y a pas deux hommes semblables. Chaque
homme
doit se réaliser comme lui seul peut le faire. Chacun est un cas sans
122
re vers le but commun, le but suprême de tous les
hommes
. Vous dites dans L’Avenir est notre affaire que deux finalités s’offr
123
st notre affaire que deux finalités s’offrent à l’
homme
d’aujourd’hui, la puissance et la liberté. Comment voulez-vous empêch
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à notre disposition. Par exemple, on a donné à l’
homme
d’aujourd’hui l’énergie atomique, la bombe H et les États-nations sou
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de grandes bêtises, donc de grandes guerres. Les
hommes
y sont plus heureux. Et surtout ils peuvent s’occuper de leurs affair
126
une communauté assez petite pour que la voix de l’
homme
puisse s’y faire entendre. Vous savez que c’est le plus vieil idéal p
127
oit pas plus grande que la portée de la voix d’un
homme
criant sur l’agora. À Manhattan, vous pouvez toujours crier, personne
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ponsable que dans une communauté à la taille de l’
homme
, où chacun peut juger des problèmes à résoudre. Mon système fédéralis
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dit : la décadence d’une société commence quand l’
homme
se demande ce qui va arriver. Formulons nos finalités et jugeons tout
130
’ennuyait tellement qu’il voulait voir mourir les
hommes
afin de lui tenir compagnie. Zeus qu’Homère appelle parfois Europeos