1 1951, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inauguration du Centre (mai 1951)
1 ait en Europe un lieu consacré à l’esprit, où des hommes travaillant en équipe vouent leurs efforts à l’union de l’Europe, c’e
2 e cause qui se confond aujourd’hui avec celle des hommes libres. Car en fin de compte, pourquoi faut-il sauver l’Europe ? Non
3 e la liberté, qui ont fait la vraie grandeur de l’ homme européen, et pour sauver, en face de la terre des masses, et de la te
4 la fatalité, une Europe qui demeure la terre des hommes . a. « Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inaug
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
5 de la culture (mars 1952)b Quelques milliers d’ hommes et de femmes, dans chacun de nos pays, s’inquiètent pour l’avenir imm
6 nt un moyen d’y prendre part. Quelques milliers d’ hommes et de femmes, ceux qui sont réveillés, dans chacun de nos pays. Un
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Culture et politique européenne (octobre 1952)
7 ongrès rassemblant des jeunesses politiques ? Les hommes politiques qui se préoccupent du problème de l’union de nos pays cons
8 nt et fait, et d’augmenter le pouvoir qu’exerce l’ homme à la fois sur lui-même et sur les choses. Je constate que l’Europe, c
9 l’encontre du génie de l’Europe, de son idée de l’ homme , donc de sa raison d’être, — et par suite de ses intérêts même matéri
10 eurs efforts. Pourtant rien n’est plus naturel. L’ homme de la rue (qui est aussi l’électeur, accessoirement) se préoccupe de
11 et de le vivre (c’est l’ambition démocratique). L’ homme de la rue ne sait rien de Strasbourg. Il ne sait rien de l’Europe non
12 mot culture n’a pas beaucoup plus de sens pour l’ homme moyen. Si c’est vrai, tirons-en les conclusions : il n’y aura pas d’u
13 ourgeois disposant de loisirs, donc étrangère à l’ homme du peuple. Comment remédier à cet état de choses, qui peut devenir dé
14 blème !). Mais au contraire, en vue de former des hommes conscients et en mesure de juger par eux-mêmes, qui seront demain l’E
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
15 lle en a sur cet objet ; non seulement chez les «  hommes de culture », qui savent mieux de quoi il s’agit, tout en doutant par
16 e dollars font tout de même une grosse somme. Les hommes de culture, comme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne
17 aise volonté ou d’une insuffisance quelconque des hommes chargés de la tâche, bien au contraire, mais à cause du système adopt
5 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en avril 1953 (avril 1953)
18 pratiquement rien. La conception européenne de l’ homme et de ses libertés politiques et sociales n’a pas varié, que l’on sac
19 ucune autre au monde des puissances ambiguës de l’ homme , son pouvoir offensif de création et de rayonnement sur le monde ? Co
20 es équations et des doctrines, mais seulement des hommes , et leurs groupes. La Communauté politique sera donc notre but procha
6 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
21 reste du genre humain créé pour son utilité. Des hommes , admirés comme de grands philosophes, ont positivement attribué à ses
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
22 Et rien n’avance que par l’idée. Les choses, les hommes sans idées n’avancent jamais, ils se déplacent les uns les autres, to
8 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Perspectives du CEC (juillet octobre 1953)
23 art aux travaux du second congrès de La Haye. Les hommes politiques, en retour, voudront-ils apporter à notre effort certains
9 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
24 ci : « À l’ouest du rideau de fer, 325 millions d’ hommes vivent dans la peur de 190 millions et de la charité de 155 millions.
25 mais rompus aux disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée dans la rigueur du terme, mais riches d’une expérience inti
26 qu’ils regardent ensemble, qui peuvent rendre les hommes fraternels. Devant l’antagonisme en apparence irréductible de la foi
10 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
27 Oui, en tant qu’elle implique une conception de l’ homme et de la vie, par suite une conception de l’Europe et de son union pr
11 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en mai 1954 : L’Europe bloquée (mai 1954)
28 nt la grande presse, les députés et même certains hommes politiques ont cru qu’elle dépendrait des conférences de Berlin et de
29 s de son économie, et cette grande nostalgie de l’ homme occidental, qui demande beaucoup plus que la paix, qui demande un sen
30 de l’Europe. Tout concourt donc à convaincre les hommes de bonne foi que la fédération européenne est à la fois nécessaire, p
12 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
31 dératif. Vouloir la vaincre ne peut pas être d’un homme sage. » Entre les deux extrêmes de l’alliance d’États sans pouvoir ce
13 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (octobre-novembre 1954)
32 tte conception courante de l’action est celle des hommes qui n’agissent pas eux-mêmes, ou qui n’ont pas assez réfléchi sur la
14 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Orienter les espoirs européens (décembre 1954-janvier 1955)
33 ures d’union proposées par les économistes et les hommes politiques. Il s’agit là de forer des canaux collecteurs, qui transfo
15 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle de la recherche en Europe (décembre 1954-janvier 1955)
34 cherche en soi, il paraît facile de répondre : un homme qui cherche, c’est qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cett
35 e marque le but extrême de toute la recherche des hommes . La Baleine voulait l’absolu, le Tout, la réponse globale et définiti
36 e, non par leur être tout entier. Et le reste des hommes s’arrête en chemin, plus ou moins loin, cherchant selon les cas, qui
37 Ce qu’ils ont en commun, du fait même qu’ils sont hommes et non pas simples animaux, c’est le besoin profond de dépasser leur
38 urd’hui, la Russie soviétique offre ou impose à l’ homme des masses plus de sécurité et beaucoup moins de problèmes que nos li
39 ’une manière assez simple. Prenons l’exemple de l’ homme chrétien. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste,
40 être séparé de la Vérité vivante, et que tous les hommes sont pécheurs. Il cherche donc. Il cherche à se rapprocher de la véri
41 par sa certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’ homme scientifique. Celui-ci lit l’histoire des sciences. Elle lui fait voi
42 n inquiète de vérifier sans cesse le pouvoir de l’ homme sur la nature qui est à l’origine des expériences physiologiques, phy
43 e conduit donc, en fait, vers une libération de l’ homme . Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs,
44 en fait, vers une libération de l’homme. Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs, qui deviendront
45 e chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet homme tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui
46 e ne devait pas l’empêcher de se rendre utile aux hommes . Aussi dessina-t-il, à temps perdu, les plans d’une machine d’un type
16 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
47 Habeas Animam (été 1955)v Situation de l’ homme au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers de
48 dentale, parce qu’elle s’attaque à la notion de l’ homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en restera l
49 iècle, mais déjà son identité, le droit de chaque homme à son âme, l’habeas animam comme l’a dit Ignazio Silone. La tyrannie
50 sentiments, et jusqu’au sens de la vérité chez un homme . La mise en esclavage mental d’une grande partie de l’humanité n’est
51 evant cette montée des périls. Les 325 millions d’ hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur de 20
52 esponsables de chaque pays ? Comment offrir à des hommes influents l’occasion de réunir leurs forces pour le salut public du C
53 i par des textes juridiques. Elle se fera par des hommes qui comprennent que son destin dépend de leur action d’abord. Il faut
54 elui d’une Fondation à l’échelle européenne — des hommes qui s’étaient signalés dans leur sphère d’influence par leur intérêt
55 quinzaine de personnes — industriels, banquiers, hommes politiques et intellectuels — qui se réunirent le 14 novembre 1953 au
17 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
56 r avec l’URSS, monolithe de deux-cents-millions d’ hommes et de femmes portant moralement l’uniforme du Kominform. Il s’agit de
18 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi nous persévérons (décembre 1955)
57 té universelle, d’exploration de la Terre et de l’ Homme , de dialogue vrai. Les deux premières formes « d’échanges » sont trom
19 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
58 s estiment que cela répond « au désir naturel des hommes de se connaître et de rechercher ce qui unit ». D’où les propositions
20 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
59 mentaux, le libre-échange total des œuvres et des hommes — que l’on appelle aussi, d’une manière moins concrète, le libre-écha
60 unir : l’effort à accomplir pour être utiles à l’ homme . Et si je parle de nous, écrivains soviétiques, je peux dire que nous
61 our un savant, mais vaguement pittoresque pour un homme sans culture scientifique : celui-ci n’en retiendra que les explicati
21 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
62 rale propre, très intransigeante, et groupant des hommes de toutes les classes (nobles cultivés, au début, puis fils de prêtre
63 aient une foi basée sur ce syllogisme étrange : L’ homme descend du singe, donc nous devons nous aimer les uns les autres.19
22 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Relance européenne ? (février 1956)
64 e à nouveau, foyer de liberté et d’invention de l’ homme , dans un monde qui l’attaque quand elle faiblit, mais ne cesse d’avoi
23 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
65 s formes d’éducation au cours des âges. Éduquer l’ homme , dans tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours
66 on réside dans notre volonté d’étendre à tous les hommes , sans distinction de classe, de race, de rang, de tradition, de profe
67 d’être nommée européenne. Sera « bon Européen » l’ homme qui aura su réaliser cet équilibre, et bon éducateur, celui qui ne ce
68 n clairement : il est de former et promouvoir des hommes à la fois libres et responsables, c’est-à-dire conscients à la fois d
69 laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’ homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et qui reste le
70 pe. Former des responsables Pour former cet homme libre et responsable, il ne suffirait pas de juxtaposer une éducation
71 u combiner à la faveur d’un savant dosage. Car un homme qui ne serait préparé qu’à la liberté, sans responsabilité, ne serait
72 ponsabilité, ne serait pas vraiment libre ; et un homme qui n’aurait subi qu’un dressage, sans liberté de choix, ne deviendra
73 ites, et qui sont hélas bien réelles, se sente un homme responsable ? Les communistes sont les seuls parmi nous qui aient gar
74 responsables, de militants civiques, de meneurs d’ hommes , d’activistes, d’initiateurs. Ils leur inculquent une conception du m
75 il sera vain de parler « d’unir l’Europe » à des hommes qui ne savent pas quel est l’état du monde. Ils ne verront l’union co
76 el, et enfin dans la vie de chacun. Intégrer l’ homme dans la communauté Montrer ce qu’est le monde où nous vivons, situ
24 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Ce n’est pas au pied du mur… (juin-juillet 1956)
77 olutions pratiques. Ensuite, il faut chercher les hommes que tel ou tel problème devrait intéresser, les persuader de venir —
78 s « faite » et sauvée par des plans, mais par des hommes qui la voudront de toute leur âme. Notre effort principal reste de le
25 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)
79 isive dans sa lucide simplicité : La mesure de l’ homme moderne est devenue le continent. C’est pour un marché continental qu
80 d’inventer les règles d’une communauté moderne d’ hommes libres, auprès desquelles les institutions américaines paraîtront « h
81 former les choses, y compris cette chose qu’est l’ homme . Mais aussi, ce qui est humain, c’est l’orgueil de la créature, et l’
82 té de vivre ensemble l’emportera dans le cœur des hommes sur l’égoïsme atavique. Et l’on tremble à la pensée qu’une telle déci
26 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouvelles culturelles européennes (août-septembre 1956)
83 couvertes, les efforts pour améliorer le sort des hommes , les exemples d’initiatives couronnées de succès dans l’ordre intelle
27 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe s’inscrit dans les faits [Introduction] (novembre 1956)
84 [Introduction] (novembre 1956)ar Si le fameux homme de la rue, passant devant notre porte et voyant les plaques dont elle
85 ropéen » en lettres d’or sur un fond vert, si cet homme s’avisait d’entrer et de nous demander à brûle-pourpoint : Qu’est-ce
86 ces éloquentes : rien qui puisse satisfaire notre homme . Nous savons assez bien ce qu’il voudrait : toutes les réponses en qu
28 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
87 e reste la patrie des libertés fondamentales de l’ homme moderne, et le foyer vivant d’une civilisation que le monde entier lu
88 ropéen reste plus fort et plus vivant au cœur des hommes que toutes les doctrines qu’on lui oppose, même appuyées par les moye
29 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
89 des loisirs plus étendus à un nombre croissant d’ hommes et de femmes. Les problèmes de la culture, de la promotion culturelle
90 t née du complexe physico-spirituel qui a formé l’ homme européen et qui le définit le mieux, quand on le compare à l’homme d’
91 qui le définit le mieux, quand on le compare à l’ homme d’autres cultures et civilisations. De cette affinité d’essence et d’
30 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
92 coordination des recherches sur la condition de l’ homme européen au xxe siècle, en particulier dans les domaines de la pédag
93 manquaient en somme que les fonds, le siège, les hommes et l’expérience. Il n’y avait pas d’espoir de « trouver » l’expérienc
94 , et presque de méditation, où les problèmes de l’ homme européen seraient débattus par les plus hautes compétences, en vue de
31 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
95 es trop facilement liées au verbe « former ». Les hommes sont là, avec leurs caractères, coriaces ou mous. Pas question de pét
96 étrir une glaise indifférente. On ne coule pas un homme dans un moule. Le vrai problème d’une formation européenne se ramène
97 t donc, s’adresser d’abord aux compétences, à des hommes éminents dans leur branche, et qui, par suite, auront compris que les
98 llemand de l’autre.) Ensuite il faut offrir à ces hommes compétents l’occasion de travailler ensemble en tenant compte des pro
99 sure du siècle et des ambitions raisonnables d’un homme qui veut créer, diriger et servir. Éducation des responsables de dema
32 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Un essai de synthèse (mai 1958)
100 ne doctrine pour « orienter » progressivement les hommes politiques nationaux et l’opinion, tandis que l’autre appelle la forc
33 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La création d’un Centre européen d’enseignement postuniversitaire (juillet 1958)
101 on plus d’Européens synthétiques. Elle a besoin d’ hommes qui soient aussi bien formés que possible dans une spécialité donnée
102 us de nos divers pays, des gradués récents et des hommes déjà en possession de leur « métier ». Il s’agirait bien moins de cou
103 nts » de premier ordre. On se disputera les mêmes hommes . Beaucoup d’entre eux reculeront devant le risque de devenir des vaga
34 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation et loisirs : les mass médias (mai 1959)
104 e « créateur ». De même, jusqu’au xixe siècle, l’ homme cultivé est celui qui a reçu et assimilé des notions générales et une
105 eurs (notamment dans L’Aventure occidentale de l’ homme ) de l’ensemble des principes et attitudes spirituelles et intellectu
35 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Carlo Curcio, Europa, Storia di un’idea (septembre 1959)
106 s parfois plus réalistes, les écrivains, savants, hommes politiques, historiens, philosophes et poètes de presque toutes nos l
36 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
107 ulture a toujours désigné l’action créatrice de l’ homme , sur les choses ou sur l’homme lui-même. Dès notre Antiquité gréco-ro
108 ion créatrice de l’homme, sur les choses ou sur l’ homme lui-même. Dès notre Antiquité gréco-romaine, « cultiver » la terre ou
109 on, résultent d’actes culturels, — artificiels. L’ homme est cet animal qui tire de la Nature tout ce qui, sans lui, serait de
110 econd degré. Culture, en somme, égale Nature plus homme . Dès la seconde moitié du xviiie siècle, en France et en Allemagne —
37 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La règle d’or, ou principe de l’éducation européenne (1960-1961)
111 de ses buts généraux, et de ce qu’elle veut de l’ homme . C’est le problème de l’Éducation qui se pose ici dans son ampleur et
112 vec son idéal de l’honnête homme. Notre idée de l’ homme a changé. Mais quelle est-elle ? Nous continuons à parler de méthode
113 té : toute politique implique une définition de l’ homme . De même, et a fortiori, toute méthode éducative. Qui veut la fin veu
114 rient et de l’Europe jusqu’à nos jours. Éduquer l’ homme , dans tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours
115 connues de l’Éducation, selon les divers types d’ hommes qu’elle entend former. Quels sont, dans l’Occident moderne, ces types
116 Quels sont, dans l’Occident moderne, ces types d’ hommes  ? Trois tendances principales en Occident Du point de vue de la
117 n clairement : il est de former et promouvoir des hommes à la fois libres et responsables, c’est-à-dire conscients à la fois d
118 laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’ homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et qui reste le
119 cation européenne est la personne, c’est-à-dire l’ homme à la fois libre et responsable, libre pour accomplir sa vocation, et
120 se voit responsable. À partir de cette idée de l’ homme , il devient possible d’interpréter d’une manière cohérente les princi
121 de bons citoyens, de bons professionnels, et des hommes complets, des personnes autonomes. C’est dire que votre rôle d’éducat
122 main uniforme, une classe, un genre, une espèce d’ hommes homogène : le technicien, le citoyen ajusté. Mais comment passer d’un
123 e où nous décidons de créer une certaine classe d’ hommes , d’inculquer un certain bagage de connaissances, alors bon, discutons
124 tis. En voici une autre version plus à la mode. L’ homme personnel, l’homme de sa vocation, c’est celui qui incarne le paradox
125 utre version plus à la mode. L’homme personnel, l’ homme de sa vocation, c’est celui qui incarne le paradoxe formulé par Victo
126 , et repris récemment par Albert Camus : c’est un homme à la fois solitaire et solidaire. Le But étant donc la personne, c’e
38 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
127 sychologie des nations et de ce qui peut lier les hommes au-delà du plan national. Et c’est la même curiosité qui le fera fréq
128 t qu’ils discutent vivement en français, un petit homme d’une soixantaine d’années apparaît et demande à Retinger pourquoi il
129 lier qui lui fera toujours deviner quels sont les hommes qui vont l’aider et les milieux ignorés du public où résident les pou
130 constantes difficultés. Georges Mandel, qui est l’ homme de Clemenceau, répand sur lui des bruits fâcheux. Lord Northcliffe, «
131 unité européenne, en s’assurant d’abord l’appui d’ hommes du format de Benedetto Croce, dans plusieurs pays. La mort de Morel,
132 al Sikorski Trois divisions polonaises, 40 000 hommes , commandées par le général Sikorski, se sont battues en Alsace et en
133 Retinger qui, jusque-là, « n’a jamais servi ni un homme ni une organisation en aucune qualité officielle », a décidé de lier
134 ces polonaises en Angleterre totalisaient 150 000 hommes . Sikorski, attribuant à J.H.R. le mérite de l’évacuation de Bordeaux,
135 dînait, près d’une table occupée par cinq ou six hommes , ce ne fut pas sans terreur qu’il entendit soudain l’un d’eux dire à
136 commandait en chef une armée d’un demi-million d’ hommes , au nom du gouvernement de Londres. Et subitement, à la fin de mai, R
137 de faire vider une banquette pour un pauvre vieil homme gravement malade. Le lendemain matin, le train stoppa un peu avant le
138 tapo possédait alors sa photo et recherchait « un homme âgé paralysé des jambes »… Après deux journées de nouveaux déplacemen
139 er soir, un char de paysan vint les prendre. Deux hommes y avaient déjà pris place, et J.H.R. reconnut en l’un d’eux M. Arcisz
140 s fit preuve d’une exceptionnelle générosité, les hommes responsables de ce don étant Sir Stafford Cripps, chancelier de l’Éch
141 n rapide et radicale les rendit vite suspects aux hommes politiques formés avant la guerre. Ceux qui admettaient la nécessité
142 l à seul. Certes, on le retrouvait partout où des hommes étaient réunis pour agir au nom d’une idée — l’indépendance polonaise
143 ande idée dont on parlait était celle de ce petit homme sans apparence et silencieux ; que le groupe était réuni grâce à lui
144 ur son humeur, ni sur l’intérêt qu’il portait aux hommes et aux problèmes, ni même sur les plans et les projets qu’il élabora
39 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
145 cano, et qui est universel. Nous pouvons parler d’ hommes de culture dans n’importe quelle civilisation, nous savons exactement
146 ons exactement ce que cela veut dire. Ce sont les hommes qui réfléchissent, harmonisent, concrétisent et créent. En même temps
40 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
147 pas dues à des techniciens spécialisés mais à des hommes qui s’occupent de toutes sortes d’autres choses, qui ont un éventail
148 té depuis cinquante ans que la machine asservit l’ homme . C’était vrai à un certain stade de la technique. Une technique insuf
149 hnique. Une technique insuffisante asservissait l’ homme à la machine. C’est ce que Marx a si bien décrit, en son temps, en éc
150 on s’aperçoit que la technique, loin d’asservir l’ homme , arrive à le libérer. L’usine automatisée, l’usine sans ouvriers, n’a
151 ipation. La culture, c’est quelque chose à quoi l’ homme participe, ce n’est pas seulement quelque chose qu’il reçoit ; et pro
41 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
152 us administratives que culturelles, habituent des hommes de culture de toutes les régions à confronter leurs manières de discu
153 reuses qu’il devient difficile de trouver assez d’ hommes qui aient encore le temps d’y participer. En admettant que ces activi
154 les âmes ne communiquent pas encore sans que les hommes se rencontrent, et que les rencontres souhaitables demandent à être o
155 offrir un lieu de rencontre et de coopération aux hommes qui peuvent résoudre ces problèmes ; puis placer les résultats de ces
156 publicistes, assistants techniques, industriels, hommes politiques, etc. Ils combleraient une des lacunes les plus frappantes
157 s points d’appui d’un réseau mondial d’échanges d’ hommes , d’idées et d’informations. ⁂ La création de centres régionaux selon
42 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux-mille volumes sur l’Europe (février 1963)
158  les pieds sur la terre » leur coupe les ailes. L’ homme d’action marche, court et vole ; il est d’abord un visionnaire. Sans
43 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Enquête sur l’enseignement civique dans les pays européens [Avant-propos] (mai 1963)
159 d’approche. Il reste à trouver, ou à former, les hommes qui se chargeront de ces tâches, et les moyens financiers nécessaires
44 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
160 latin savoureux, cela donne à peu près ceci : L’ homme entreprit, dans son cœur incurable, de dépasser par ses artifices non
161 oblème beaucoup plus général de ce qui divise les hommes depuis l’aube des temps : les langues certes, mais aussi les distance
162 . Les races qui s’ignoraient jadis au point qu’un homme de couleur différente ne semblait pas vraiment humain, se reconnaisse
163 s’évanouir — j’entends par là, sa conception de l’ homme universel, cet idéal capable d’inspirer et d’orienter la pensée, le s
164 urs, et de la jeunesse européenne, mais aussi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerinage aux sources vives de
165 quel dieu servent-ils encore ? À quelle idée de l’ homme , divine ou idéale, correspond aujourd’hui l’entreprise de l’Universit
166 reprise de l’Université occidentale ? Quel type d’ homme a-t-elle en vue, veut-elle former ? Je crains bien que si l’on tentai
167 e européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact de la culture européenne, et c’est là
168 perdue de vue ou remise en question. Et quand les hommes nourris de culture différentes viennent nous poser leurs grandes ques
169 ise de ce genre, c’est la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sinon une bonne machine électronique, convenablemen
170 nous faut enfin, ce qui nous manque, ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée en qui s’incarne une
171 ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’ hommes de pensée en qui s’incarne une sorte de conscience conjoncturelle de
172 es et de la fécondité de leurs interférences. Ces hommes seront d’abord des spécialistes, et qui prouveront leur excellence en
173 déral de l’Europe intellectuelle. Là vivent ces «  hommes de synthèse » dont je vous parlais tout à l’heure : professeurs de to
174 rait se réclamer de beaucoup de noms illustres, d’ hommes qui ont rêvé l’Académie européenne, comme Tommaso Campanella ou d’Amo
175 açant le plan de son Conseil de la lumière ; ou d’ hommes qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exac
176 qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des hommes . 63. Je n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux États-Uni
45 1965, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe et le monde [Introduction] (février 1965)
177 rationaliste et tenue pour seule « normale » de l’ homme , mais au contraire l’idée d’un pluralisme des cultures entrant en dia
178 nt de la notion du genre humain, de l’égalité des hommes , de la liberté et de l’esclavage. Il était juste de relever d’abord l
179 iquer aux Occidentaux d’aujourd’hui autant qu’aux hommes du tiers-monde, comment et pourquoi ces sous-développés qu’étaient le
180 ’une visite à Heidegger, et dans quels termes ces hommes revenus chez eux décriraient les croyances « risibles et enfantines »
181 ans toujours savoir où il va et nous emmène ? Les hommes ne sont pas tous pareils, même pas dans ce que l’on nomme leurs besoi
182 être évalué, calculé ou prévu, comme si tous les hommes étaient pareils et comme si leurs croyances et leurs options fondamen
46 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
183 erniers termes, et sur leur liaison nécessaire. L’ homme européen, le citoyen d’une de nos démocraties, ne saurait être un vra
184 iberté de décision personnelle. Juridiquement, un homme ne peut être tenu pour responsable que si l’on peut démontrer qu’il é
185 nt invoqués devant les tribunaux. Inversement, un homme ne saurait se sentir et ne saurait être vraiment libre, si ce n’était
186 collectivisme tyrannique. Dans le premier cas, l’ homme n’est pas responsable, dans le second, il n’est pas libre. Ni dans le
187 t du non-conformisme, — dialectique qui définit l’ homme européen, dynamique et progressif, par contraste avec l’homme des civ
188 en, dynamique et progressif, par contraste avec l’ homme des civilisations sacrées et statiques, ou avec l’homme des civilisat
189 des civilisations sacrées et statiques, ou avec l’ homme des civilisations totalitaires dans lesquelles il s’agit avant tout d
190 ligatoire. Et de même, dans nos démocraties, tout homme doit et peut être un citoyen. Pourquoi l’art serait-il seul à rester
191 , est un moyen de s’exprimer librement en tant qu’ homme responsable — selon la formule européenne. Voilà pourquoi notre Campa
47 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
192 ’un individu, le débat sur la responsabilité de l’ homme qui a contrevenu aux lois, etc. Ceux hérités du christianisme, tels q
48 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
193 La grande force de l’État-nation, c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l’école et croient savo
194 tes, mais aussi à des responsables du Plan, à des hommes politiques comme Mendès-France, Pleven, Giscard d’Estaing, Debré. Au-
195 des États-nations. Ce qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’en croire leurs yeux quand ils le voie
196 en. Un tel tableau ferait apparaître aux yeux des hommes politiques et des citoyens alertés une Europe des réalités, insoupçon
49 1969, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
197 és, incertitudes, blocages mentaux, qu’éprouve un homme de cette seconde moitié du xxe siècle à concevoir une Europe des rég
198 ois degrés) a imposé depuis un siècle au moins. L’ homme d’aujourd’hui, formé par les manuels94, croit, sans la moindre discus
199 ique de la nation, c’est-à-dire de l’ensemble des hommes vivant à l’intérieur d’un territoire délimité par les hasards des gue
200 correspond à quelque chose de fondamental chez l’ homme néolithique (nomade fixé au sol à partir du Xe millénaire avant notre
201 ême réduction correspond à la seconde nature de l’ homme alphabétisé, caractérisé par l’hypertrophie de la fonction visuelle e
202 de « voir » et de « comprendre » qui s’en suit. L’ homme de la civilisation visuelle, de l’imprimé, de la lecture des signes a
203 ignés, des plans, des cartes et des graphiques, l’ homme de la « Galaxie Gutenberg » si génialement décrite par McLuhan ne peu
204 disent : « Ah ! oui, je vois ! » Aux yeux de cet homme gutenbergien, que nous sommes tous peu ou prou, et dans son système d
50 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
205 ranches. À tout instant de la société, il y a des hommes de tous les âges, inextricablement mêlés, et co-responsables de tout.
206 re séparé représente la vraie nature sociale de l’ homme . » Marx, Remarques critiques…, 1844. « Sur le plan de la tradition ré
207 faut entreprendre… pour situer en ce centre de l’ homme le centre de la société, préfigure dès maintenant la conquête et l’ef
51 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
208 llemand pour que les sentiments patriotiques d’un homme osant s’élever contre la résistance plus ou moins officielle de certa
209 d et un midi, des croyants et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques et des classiques,
210 ts et des incroyants, des hommes de gauche et des hommes de droite, des romantiques et des classiques, des progressistes et de
52 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
211 à-dire des besoins vitaux et des vraies fins de l’ homme dans la cité. Pour les politiciens, la seule réalité est celle de l’É
53 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouveau départ (printemps 1974)
212 e sauver une Europe non pas des chiffres mais des hommes . Une Europe de la fraternité, de la qualité et de la participation ci
54 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
213 iards en 2000, 8000 milliards en 2350, puis trois hommes au mètre carré vers 2500. Vingt ans plus tard, il se touchent tous, e
214 le, qui permet cette prolifération délirante de l’ homme sur la terre, entraînera l’accroissement de la pollution de nos cités
215 s ne sont pas du tout inépuisables comme tous les hommes l’ont cru naïvement jusqu’à nous : le charbon, le pétrole et les méta
216 ropéens. Pour la première fois dans l’histoire, l’ homme se voit contraint de choisir librement son avenir et de décider aujou
217 e nous voulions purement tactique avec les grands hommes politiques groupés autour du prestigieux Winston Churchill. Nous avon
218 nant mon utopie — tout ce qui m’intéresse chez un homme est de savoir quelle est son utopie de la vie en général et de lui-mê
219 dent tout entier — se ramène à cela : — comment l’ homme , dans la société technico-industrielle démesurée et sans cadres, pour
55 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
220 formule périmée Mais tandis que déclament les hommes de l’État, dont pas un ne paraît même soupçonner que son discours est
221 rupture de tous les liens particuliers entre les hommes , qui ne sont plus tenus ensemble que par leur commun servage envers l
222 rvent, dans le tout récent Rapport de Tokyo sur l’ homme et la croissance 124. que jusqu’ici l’on n’a guère étudié « que les s
56 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
223 it prévus, Carl J. Burckhardt a incarné le type d’ homme goethéen qui ne peut séparer la pensée de l’action, ni la passion de
224 n, ni la passion de la lucidité — bien plus, de l’ homme qui se réalise en plénitude par le style même de sa pensée, de son ac
225 on, de sa présence parmi nous. Son expérience des hommes et de l’irrationnel qui conduit leurs affaires au pire a certes confi
226 ate qu’on les trouve réunis chez quelques-uns des hommes les mieux liés par toutes leurs fibres aux traditions civiques et cul
227 istence autonome de ce pays, dans une époque où l’ homme complet devient un phénomène tellement plus important, tellement plus
228 tes. « C.J.B. », comme nous l’appelions, était un homme de stature imposante et d’autorité calme, assez magique, un conteur f
57 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
229 e construire une réalité habitable, telle que des hommes seuls peuvent la faire devenir. Les régions ne sont pas des objets à
230 l des Idées, mais des activités, de l’action de l’ homme . Dans ce sens, on peut dire qu’il n’y aura jamais de région, que la r
231 sibles, le principal sans doute : — à partir de l’ homme lui-même, de sa réalité morale, à partir de la dégradation de toute e
232 des idoles aux pieds d’argile, mais d’éduquer des hommes vivants et forts. Il s’agit, dans le cadre branlant des États-nations
233 rraient participer ? Recréer une communauté où l’ homme puisse recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’est pas une
234 mplique et favorise un changement d’attitude de l’ homme face à la société, un changement de mentalité et un changement de fin
235 ement, concrètement, au fait et au prendre : si l’ homme moderne vit dans l’angoisse parce qu’il sent que « tout lui échappe »
236 ux dimensions de la collectivité. Trop grandes, l’ homme s’y sent irrémédiablement perdu. Et il a raison. Si l’on veut refair
237 termitière) il faut donc faire des régions. Là, l’ homme pourra se sentir de nouveau libre, parce que responsable. L’homme ne
238 sentir de nouveau libre, parce que responsable. L’ homme ne peut être libre et responsable qu’à l’échelle de la commune. (Tocq
239 de dimension, non de bonté ou de méchanceté de l’ homme . Ici, ce ne sont ni l’économie, ni l’écologie, ni l’énergétique, ni l
240 « indiquent » la région, mais la définition de l’ homme même en tant qu’animal politique à la fois distinct et relié — c’est-
58 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Paradoxes de la prospective (automne 1975)
241 ontre l’entropie, dans les limites du destin de l’ homme sur la terre. Une seule chose est certaine, c’est la mort, non sa dat
242 ale, il est fatal qu’elles se retournent contre l’ homme à plus long terme : toute la technologie actuelle vient de la guerre
243 prévisions quantitatives mesure la démission de l’ homme devant l’État. D’où l’on déduit que l’économie de guerre, qui est le
244 itude volontaire mais non moins humiliante pour l’ homme , la futurologie prétendue scientifique bride l’imagination au lieu de
245 tion. Car dans la mesure même où il est vivant, l’ homme est imprévisible à lui-même. Tout ce qui prétend prévoir pour lui le
246 ent être évaluées : il faudrait tout savoir sur l’ homme , ses régularités et ses folies ; tout savoir sur les ressources terre
247 tiques. Mais c’est surtout dans la mentalité de l’ homme de leur temps, dans les contradictions qu’ils y décelaient entre vale
248 st bien vrai que le secret de l’avenir est dans l’ homme , au cœur de l’homme d’aujourd’hui ; et que de là, et de nulle part ai
249 secret de l’avenir est dans l’homme, au cœur de l’ homme d’aujourd’hui ; et que de là, et de nulle part ailleurs, ni de la for
250 va se passer dans le monde s’annonce au cœur de l’ homme et peut s’y lire d’abord, car c’est là que l’Histoire se noue. De mêm
251 ée subjective, puisqu’elle prend son appui dans l’ homme sujet de l’Histoire. La futurologie serait alors « objective » parce
252 à-dire de l’Histoire déjà faite. Elle tient que l’ homme , fait par l’Histoire, est son objet, un objet parmi d’autres, soumis
253 d’être si l’on ne croyait plus à la liberté de l’ homme . Elle existe et n’a d’intérêt qu’à seule fin d’orienter une politique
254 vec Astra. »), car elle tendrait alors à rendre l’ homme prisonnier des rythmes du passé ou de fins étrangères à sa vocation :
255 les dix ans qui viennent plus d’autos pour plus d’ hommes sur la terre, de là plus d’autoroutes à mettre en train », — et qu’ap
256 2. En 1974, je lis dans le Rapport de Tokyo sur l’ homme et la croissance, publié par le club de Rome : « En vérité, nous somm
59 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
257 êtres ; mais au contraire : — oppose le « nouvel homme  » au « vieil homme », le « Nouvel Adam » christique à l’Adam pécheur
258 ntraire : — oppose le « nouvel homme » au « vieil homme  », le « Nouvel Adam » christique à l’Adam pécheur de la Genèse. — opp
259 le Jérusalem, correspondant au passage du « vieil homme  » à l’homme régénéré, il est décrit comme une rupture, comme une méta
260 , correspondant au passage du « vieil homme » à l’ homme régénéré, il est décrit comme une rupture, comme une métamorphose sub
261 se toute tentative verbale pour exprimer ce que l’ homme européen a conçu de plus pur, de plus fort et de plus exaltant. Voilà
262 uctures musicales se raccordent au psychisme de l’ homme européen qui a conçu les machines et la personne. Mais les machines s
263 ultures. 138. Cf. L’Aventure occidentale de l’ homme , Albin Michel, Paris, 1957. 278 p. ; Les Chances de l’Europe , La B
60 1977, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La réponse de Denis de Rougemont (1977)
264 nsacrés à des écrivains, à des théologiens, à des hommes politiques, à des philosophes, à des juristes, à un ethnographe, etc.
265 le croisant dans la rue, l’aurais-je pris pour un homme dur et violent. Mais à l’entendre parler… » l’auteur se déclare rassu
266 e commence ainsi : « Denis de Rougemont, ce grand homme souple dont le sourire semble excuser le sérieux et la gravité du reg
267 dominer et orienter L’Aventure occidentale de l’ homme , et qu’en elle sont Les Chances de l’Europe . Merci, mes chers amis