1
ait en Europe un lieu consacré à l’esprit, où des
hommes
travaillant en équipe vouent leurs efforts à l’union de l’Europe, c’e
2
e cause qui se confond aujourd’hui avec celle des
hommes
libres. Car en fin de compte, pourquoi faut-il sauver l’Europe ? Non
3
e la liberté, qui ont fait la vraie grandeur de l’
homme
européen, et pour sauver, en face de la terre des masses, et de la te
4
la fatalité, une Europe qui demeure la terre des
hommes
. a. « Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inaug
5
de la culture (mars 1952)b Quelques milliers d’
hommes
et de femmes, dans chacun de nos pays, s’inquiètent pour l’avenir imm
6
nt un moyen d’y prendre part. Quelques milliers d’
hommes
et de femmes, ceux qui sont réveillés, dans chacun de nos pays. Un
7
ongrès rassemblant des jeunesses politiques ? Les
hommes
politiques qui se préoccupent du problème de l’union de nos pays cons
8
nt et fait, et d’augmenter le pouvoir qu’exerce l’
homme
à la fois sur lui-même et sur les choses. Je constate que l’Europe, c
9
l’encontre du génie de l’Europe, de son idée de l’
homme
, donc de sa raison d’être, — et par suite de ses intérêts même matéri
10
eurs efforts. Pourtant rien n’est plus naturel. L’
homme
de la rue (qui est aussi l’électeur, accessoirement) se préoccupe de
11
et de le vivre (c’est l’ambition démocratique). L’
homme
de la rue ne sait rien de Strasbourg. Il ne sait rien de l’Europe non
12
mot culture n’a pas beaucoup plus de sens pour l’
homme
moyen. Si c’est vrai, tirons-en les conclusions : il n’y aura pas d’u
13
ourgeois disposant de loisirs, donc étrangère à l’
homme
du peuple. Comment remédier à cet état de choses, qui peut devenir dé
14
blème !). Mais au contraire, en vue de former des
hommes
conscients et en mesure de juger par eux-mêmes, qui seront demain l’E
15
lle en a sur cet objet ; non seulement chez les «
hommes
de culture », qui savent mieux de quoi il s’agit, tout en doutant par
16
e dollars font tout de même une grosse somme. Les
hommes
de culture, comme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne
17
aise volonté ou d’une insuffisance quelconque des
hommes
chargés de la tâche, bien au contraire, mais à cause du système adopt
18
pratiquement rien. La conception européenne de l’
homme
et de ses libertés politiques et sociales n’a pas varié, que l’on sac
19
ucune autre au monde des puissances ambiguës de l’
homme
, son pouvoir offensif de création et de rayonnement sur le monde ? Co
20
es équations et des doctrines, mais seulement des
hommes
, et leurs groupes. La Communauté politique sera donc notre but procha
21
reste du genre humain créé pour son utilité. Des
hommes
, admirés comme de grands philosophes, ont positivement attribué à ses
22
Et rien n’avance que par l’idée. Les choses, les
hommes
sans idées n’avancent jamais, ils se déplacent les uns les autres, to
23
art aux travaux du second congrès de La Haye. Les
hommes
politiques, en retour, voudront-ils apporter à notre effort certains
24
ci : « À l’ouest du rideau de fer, 325 millions d’
hommes
vivent dans la peur de 190 millions et de la charité de 155 millions.
25
mais rompus aux disciplines de l’esprit ; et des
hommes
de pensée dans la rigueur du terme, mais riches d’une expérience inti
26
qu’ils regardent ensemble, qui peuvent rendre les
hommes
fraternels. Devant l’antagonisme en apparence irréductible de la foi
27
Oui, en tant qu’elle implique une conception de l’
homme
et de la vie, par suite une conception de l’Europe et de son union pr
28
nt la grande presse, les députés et même certains
hommes
politiques ont cru qu’elle dépendrait des conférences de Berlin et de
29
s de son économie, et cette grande nostalgie de l’
homme
occidental, qui demande beaucoup plus que la paix, qui demande un sen
30
de l’Europe. Tout concourt donc à convaincre les
hommes
de bonne foi que la fédération européenne est à la fois nécessaire, p
31
dératif. Vouloir la vaincre ne peut pas être d’un
homme
sage. » Entre les deux extrêmes de l’alliance d’États sans pouvoir ce
32
tte conception courante de l’action est celle des
hommes
qui n’agissent pas eux-mêmes, ou qui n’ont pas assez réfléchi sur la
33
ures d’union proposées par les économistes et les
hommes
politiques. Il s’agit là de forer des canaux collecteurs, qui transfo
34
cherche en soi, il paraît facile de répondre : un
homme
qui cherche, c’est qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cett
35
e marque le but extrême de toute la recherche des
hommes
. La Baleine voulait l’absolu, le Tout, la réponse globale et définiti
36
e, non par leur être tout entier. Et le reste des
hommes
s’arrête en chemin, plus ou moins loin, cherchant selon les cas, qui
37
Ce qu’ils ont en commun, du fait même qu’ils sont
hommes
et non pas simples animaux, c’est le besoin profond de dépasser leur
38
urd’hui, la Russie soviétique offre ou impose à l’
homme
des masses plus de sécurité et beaucoup moins de problèmes que nos li
39
’une manière assez simple. Prenons l’exemple de l’
homme
chrétien. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste,
40
être séparé de la Vérité vivante, et que tous les
hommes
sont pécheurs. Il cherche donc. Il cherche à se rapprocher de la véri
41
par sa certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’
homme
scientifique. Celui-ci lit l’histoire des sciences. Elle lui fait voi
42
n inquiète de vérifier sans cesse le pouvoir de l’
homme
sur la nature qui est à l’origine des expériences physiologiques, phy
43
e conduit donc, en fait, vers une libération de l’
homme
. Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs,
44
en fait, vers une libération de l’homme. Mais cet
homme
libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs, qui deviendront
45
e chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet
homme
tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui
46
e ne devait pas l’empêcher de se rendre utile aux
hommes
. Aussi dessina-t-il, à temps perdu, les plans d’une machine d’un type
47
Habeas Animam (été 1955)v Situation de l’
homme
au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers de
48
dentale, parce qu’elle s’attaque à la notion de l’
homme
qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en restera l
49
iècle, mais déjà son identité, le droit de chaque
homme
à son âme, l’habeas animam comme l’a dit Ignazio Silone. La tyrannie
50
sentiments, et jusqu’au sens de la vérité chez un
homme
. La mise en esclavage mental d’une grande partie de l’humanité n’est
51
evant cette montée des périls. Les 325 millions d’
hommes
qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur de 20
52
esponsables de chaque pays ? Comment offrir à des
hommes
influents l’occasion de réunir leurs forces pour le salut public du C
53
i par des textes juridiques. Elle se fera par des
hommes
qui comprennent que son destin dépend de leur action d’abord. Il faut
54
elui d’une Fondation à l’échelle européenne — des
hommes
qui s’étaient signalés dans leur sphère d’influence par leur intérêt
55
quinzaine de personnes — industriels, banquiers,
hommes
politiques et intellectuels — qui se réunirent le 14 novembre 1953 au
56
r avec l’URSS, monolithe de deux-cents-millions d’
hommes
et de femmes portant moralement l’uniforme du Kominform. Il s’agit de
57
té universelle, d’exploration de la Terre et de l’
Homme
, de dialogue vrai. Les deux premières formes « d’échanges » sont trom
58
s estiment que cela répond « au désir naturel des
hommes
de se connaître et de rechercher ce qui unit ». D’où les propositions
59
mentaux, le libre-échange total des œuvres et des
hommes
— que l’on appelle aussi, d’une manière moins concrète, le libre-écha
60
unir : l’effort à accomplir pour être utiles à l’
homme
. Et si je parle de nous, écrivains soviétiques, je peux dire que nous
61
our un savant, mais vaguement pittoresque pour un
homme
sans culture scientifique : celui-ci n’en retiendra que les explicati
62
rale propre, très intransigeante, et groupant des
hommes
de toutes les classes (nobles cultivés, au début, puis fils de prêtre
63
aient une foi basée sur ce syllogisme étrange : L’
homme
descend du singe, donc nous devons nous aimer les uns les autres.19
64
e à nouveau, foyer de liberté et d’invention de l’
homme
, dans un monde qui l’attaque quand elle faiblit, mais ne cesse d’avoi
65
s formes d’éducation au cours des âges. Éduquer l’
homme
, dans tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours
66
on réside dans notre volonté d’étendre à tous les
hommes
, sans distinction de classe, de race, de rang, de tradition, de profe
67
d’être nommée européenne. Sera « bon Européen » l’
homme
qui aura su réaliser cet équilibre, et bon éducateur, celui qui ne ce
68
n clairement : il est de former et promouvoir des
hommes
à la fois libres et responsables, c’est-à-dire conscients à la fois d
69
laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’
homme
en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et qui reste le
70
pe. Former des responsables Pour former cet
homme
libre et responsable, il ne suffirait pas de juxtaposer une éducation
71
u combiner à la faveur d’un savant dosage. Car un
homme
qui ne serait préparé qu’à la liberté, sans responsabilité, ne serait
72
ponsabilité, ne serait pas vraiment libre ; et un
homme
qui n’aurait subi qu’un dressage, sans liberté de choix, ne deviendra
73
ites, et qui sont hélas bien réelles, se sente un
homme
responsable ? Les communistes sont les seuls parmi nous qui aient gar
74
responsables, de militants civiques, de meneurs d’
hommes
, d’activistes, d’initiateurs. Ils leur inculquent une conception du m
75
il sera vain de parler « d’unir l’Europe » à des
hommes
qui ne savent pas quel est l’état du monde. Ils ne verront l’union co
76
el, et enfin dans la vie de chacun. Intégrer l’
homme
dans la communauté Montrer ce qu’est le monde où nous vivons, situ
77
olutions pratiques. Ensuite, il faut chercher les
hommes
que tel ou tel problème devrait intéresser, les persuader de venir —
78
s « faite » et sauvée par des plans, mais par des
hommes
qui la voudront de toute leur âme. Notre effort principal reste de le
79
isive dans sa lucide simplicité : La mesure de l’
homme
moderne est devenue le continent. C’est pour un marché continental qu
80
d’inventer les règles d’une communauté moderne d’
hommes
libres, auprès desquelles les institutions américaines paraîtront « h
81
former les choses, y compris cette chose qu’est l’
homme
. Mais aussi, ce qui est humain, c’est l’orgueil de la créature, et l’
82
té de vivre ensemble l’emportera dans le cœur des
hommes
sur l’égoïsme atavique. Et l’on tremble à la pensée qu’une telle déci
83
couvertes, les efforts pour améliorer le sort des
hommes
, les exemples d’initiatives couronnées de succès dans l’ordre intelle
84
[Introduction] (novembre 1956)ar Si le fameux
homme
de la rue, passant devant notre porte et voyant les plaques dont elle
85
ropéen » en lettres d’or sur un fond vert, si cet
homme
s’avisait d’entrer et de nous demander à brûle-pourpoint : Qu’est-ce
86
ces éloquentes : rien qui puisse satisfaire notre
homme
. Nous savons assez bien ce qu’il voudrait : toutes les réponses en qu
87
e reste la patrie des libertés fondamentales de l’
homme
moderne, et le foyer vivant d’une civilisation que le monde entier lu
88
ropéen reste plus fort et plus vivant au cœur des
hommes
que toutes les doctrines qu’on lui oppose, même appuyées par les moye
89
des loisirs plus étendus à un nombre croissant d’
hommes
et de femmes. Les problèmes de la culture, de la promotion culturelle
90
t née du complexe physico-spirituel qui a formé l’
homme
européen et qui le définit le mieux, quand on le compare à l’homme d’
91
qui le définit le mieux, quand on le compare à l’
homme
d’autres cultures et civilisations. De cette affinité d’essence et d’
92
coordination des recherches sur la condition de l’
homme
européen au xxe siècle, en particulier dans les domaines de la pédag
93
manquaient en somme que les fonds, le siège, les
hommes
et l’expérience. Il n’y avait pas d’espoir de « trouver » l’expérienc
94
, et presque de méditation, où les problèmes de l’
homme
européen seraient débattus par les plus hautes compétences, en vue de
95
es trop facilement liées au verbe « former ». Les
hommes
sont là, avec leurs caractères, coriaces ou mous. Pas question de pét
96
étrir une glaise indifférente. On ne coule pas un
homme
dans un moule. Le vrai problème d’une formation européenne se ramène
97
t donc, s’adresser d’abord aux compétences, à des
hommes
éminents dans leur branche, et qui, par suite, auront compris que les
98
llemand de l’autre.) Ensuite il faut offrir à ces
hommes
compétents l’occasion de travailler ensemble en tenant compte des pro
99
sure du siècle et des ambitions raisonnables d’un
homme
qui veut créer, diriger et servir. Éducation des responsables de dema
100
ne doctrine pour « orienter » progressivement les
hommes
politiques nationaux et l’opinion, tandis que l’autre appelle la forc
101
on plus d’Européens synthétiques. Elle a besoin d’
hommes
qui soient aussi bien formés que possible dans une spécialité donnée
102
us de nos divers pays, des gradués récents et des
hommes
déjà en possession de leur « métier ». Il s’agirait bien moins de cou
103
nts » de premier ordre. On se disputera les mêmes
hommes
. Beaucoup d’entre eux reculeront devant le risque de devenir des vaga
104
e « créateur ». De même, jusqu’au xixe siècle, l’
homme
cultivé est celui qui a reçu et assimilé des notions générales et une
105
eurs (notamment dans L’Aventure occidentale de l’
homme
) de l’ensemble des principes et attitudes spirituelles et intellectu
106
s parfois plus réalistes, les écrivains, savants,
hommes
politiques, historiens, philosophes et poètes de presque toutes nos l
107
ulture a toujours désigné l’action créatrice de l’
homme
, sur les choses ou sur l’homme lui-même. Dès notre Antiquité gréco-ro
108
ion créatrice de l’homme, sur les choses ou sur l’
homme
lui-même. Dès notre Antiquité gréco-romaine, « cultiver » la terre ou
109
on, résultent d’actes culturels, — artificiels. L’
homme
est cet animal qui tire de la Nature tout ce qui, sans lui, serait de
110
econd degré. Culture, en somme, égale Nature plus
homme
. Dès la seconde moitié du xviiie siècle, en France et en Allemagne —
111
de ses buts généraux, et de ce qu’elle veut de l’
homme
. C’est le problème de l’Éducation qui se pose ici dans son ampleur et
112
vec son idéal de l’honnête homme. Notre idée de l’
homme
a changé. Mais quelle est-elle ? Nous continuons à parler de méthode
113
té : toute politique implique une définition de l’
homme
. De même, et a fortiori, toute méthode éducative. Qui veut la fin veu
114
rient et de l’Europe jusqu’à nos jours. Éduquer l’
homme
, dans tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours
115
connues de l’Éducation, selon les divers types d’
hommes
qu’elle entend former. Quels sont, dans l’Occident moderne, ces types
116
Quels sont, dans l’Occident moderne, ces types d’
hommes
? Trois tendances principales en Occident Du point de vue de la
117
n clairement : il est de former et promouvoir des
hommes
à la fois libres et responsables, c’est-à-dire conscients à la fois d
118
laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’
homme
en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et qui reste le
119
cation européenne est la personne, c’est-à-dire l’
homme
à la fois libre et responsable, libre pour accomplir sa vocation, et
120
se voit responsable. À partir de cette idée de l’
homme
, il devient possible d’interpréter d’une manière cohérente les princi
121
de bons citoyens, de bons professionnels, et des
hommes
complets, des personnes autonomes. C’est dire que votre rôle d’éducat
122
main uniforme, une classe, un genre, une espèce d’
hommes
homogène : le technicien, le citoyen ajusté. Mais comment passer d’un
123
e où nous décidons de créer une certaine classe d’
hommes
, d’inculquer un certain bagage de connaissances, alors bon, discutons
124
tis. En voici une autre version plus à la mode. L’
homme
personnel, l’homme de sa vocation, c’est celui qui incarne le paradox
125
utre version plus à la mode. L’homme personnel, l’
homme
de sa vocation, c’est celui qui incarne le paradoxe formulé par Victo
126
, et repris récemment par Albert Camus : c’est un
homme
à la fois solitaire et solidaire. Le But étant donc la personne, c’e
127
sychologie des nations et de ce qui peut lier les
hommes
au-delà du plan national. Et c’est la même curiosité qui le fera fréq
128
t qu’ils discutent vivement en français, un petit
homme
d’une soixantaine d’années apparaît et demande à Retinger pourquoi il
129
lier qui lui fera toujours deviner quels sont les
hommes
qui vont l’aider et les milieux ignorés du public où résident les pou
130
constantes difficultés. Georges Mandel, qui est l’
homme
de Clemenceau, répand sur lui des bruits fâcheux. Lord Northcliffe, «
131
unité européenne, en s’assurant d’abord l’appui d’
hommes
du format de Benedetto Croce, dans plusieurs pays. La mort de Morel,
132
al Sikorski Trois divisions polonaises, 40 000
hommes
, commandées par le général Sikorski, se sont battues en Alsace et en
133
Retinger qui, jusque-là, « n’a jamais servi ni un
homme
ni une organisation en aucune qualité officielle », a décidé de lier
134
ces polonaises en Angleterre totalisaient 150 000
hommes
. Sikorski, attribuant à J.H.R. le mérite de l’évacuation de Bordeaux,
135
dînait, près d’une table occupée par cinq ou six
hommes
, ce ne fut pas sans terreur qu’il entendit soudain l’un d’eux dire à
136
commandait en chef une armée d’un demi-million d’
hommes
, au nom du gouvernement de Londres. Et subitement, à la fin de mai, R
137
de faire vider une banquette pour un pauvre vieil
homme
gravement malade. Le lendemain matin, le train stoppa un peu avant le
138
tapo possédait alors sa photo et recherchait « un
homme
âgé paralysé des jambes »… Après deux journées de nouveaux déplacemen
139
er soir, un char de paysan vint les prendre. Deux
hommes
y avaient déjà pris place, et J.H.R. reconnut en l’un d’eux M. Arcisz
140
s fit preuve d’une exceptionnelle générosité, les
hommes
responsables de ce don étant Sir Stafford Cripps, chancelier de l’Éch
141
n rapide et radicale les rendit vite suspects aux
hommes
politiques formés avant la guerre. Ceux qui admettaient la nécessité
142
l à seul. Certes, on le retrouvait partout où des
hommes
étaient réunis pour agir au nom d’une idée — l’indépendance polonaise
143
ande idée dont on parlait était celle de ce petit
homme
sans apparence et silencieux ; que le groupe était réuni grâce à lui
144
ur son humeur, ni sur l’intérêt qu’il portait aux
hommes
et aux problèmes, ni même sur les plans et les projets qu’il élabora
145
cano, et qui est universel. Nous pouvons parler d’
hommes
de culture dans n’importe quelle civilisation, nous savons exactement
146
ons exactement ce que cela veut dire. Ce sont les
hommes
qui réfléchissent, harmonisent, concrétisent et créent. En même temps
147
pas dues à des techniciens spécialisés mais à des
hommes
qui s’occupent de toutes sortes d’autres choses, qui ont un éventail
148
té depuis cinquante ans que la machine asservit l’
homme
. C’était vrai à un certain stade de la technique. Une technique insuf
149
hnique. Une technique insuffisante asservissait l’
homme
à la machine. C’est ce que Marx a si bien décrit, en son temps, en éc
150
on s’aperçoit que la technique, loin d’asservir l’
homme
, arrive à le libérer. L’usine automatisée, l’usine sans ouvriers, n’a
151
ipation. La culture, c’est quelque chose à quoi l’
homme
participe, ce n’est pas seulement quelque chose qu’il reçoit ; et pro
152
us administratives que culturelles, habituent des
hommes
de culture de toutes les régions à confronter leurs manières de discu
153
reuses qu’il devient difficile de trouver assez d’
hommes
qui aient encore le temps d’y participer. En admettant que ces activi
154
les âmes ne communiquent pas encore sans que les
hommes
se rencontrent, et que les rencontres souhaitables demandent à être o
155
offrir un lieu de rencontre et de coopération aux
hommes
qui peuvent résoudre ces problèmes ; puis placer les résultats de ces
156
publicistes, assistants techniques, industriels,
hommes
politiques, etc. Ils combleraient une des lacunes les plus frappantes
157
s points d’appui d’un réseau mondial d’échanges d’
hommes
, d’idées et d’informations. ⁂ La création de centres régionaux selon
158
les pieds sur la terre » leur coupe les ailes. L’
homme
d’action marche, court et vole ; il est d’abord un visionnaire. Sans
159
d’approche. Il reste à trouver, ou à former, les
hommes
qui se chargeront de ces tâches, et les moyens financiers nécessaires
160
latin savoureux, cela donne à peu près ceci : L’
homme
entreprit, dans son cœur incurable, de dépasser par ses artifices non
161
oblème beaucoup plus général de ce qui divise les
hommes
depuis l’aube des temps : les langues certes, mais aussi les distance
162
. Les races qui s’ignoraient jadis au point qu’un
homme
de couleur différente ne semblait pas vraiment humain, se reconnaisse
163
s’évanouir — j’entends par là, sa conception de l’
homme
universel, cet idéal capable d’inspirer et d’orienter la pensée, le s
164
urs, et de la jeunesse européenne, mais aussi des
hommes
d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerinage aux sources vives de
165
quel dieu servent-ils encore ? À quelle idée de l’
homme
, divine ou idéale, correspond aujourd’hui l’entreprise de l’Universit
166
reprise de l’Université occidentale ? Quel type d’
homme
a-t-elle en vue, veut-elle former ? Je crains bien que si l’on tentai
167
e européenne. Mais c’est par l’Université que les
hommes
d’outre-mer viennent au contact de la culture européenne, et c’est là
168
perdue de vue ou remise en question. Et quand les
hommes
nourris de culture différentes viennent nous poser leurs grandes ques
169
ise de ce genre, c’est la qualité personnelle des
hommes
qui s’y livrent : sinon une bonne machine électronique, convenablemen
170
nous faut enfin, ce qui nous manque, ce sont des
hommes
de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée en qui s’incarne une
171
ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’
hommes
de pensée en qui s’incarne une sorte de conscience conjoncturelle de
172
es et de la fécondité de leurs interférences. Ces
hommes
seront d’abord des spécialistes, et qui prouveront leur excellence en
173
déral de l’Europe intellectuelle. Là vivent ces «
hommes
de synthèse » dont je vous parlais tout à l’heure : professeurs de to
174
rait se réclamer de beaucoup de noms illustres, d’
hommes
qui ont rêvé l’Académie européenne, comme Tommaso Campanella ou d’Amo
175
açant le plan de son Conseil de la lumière ; ou d’
hommes
qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exac
176
qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des
hommes
. 63. Je n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux États-Uni
177
rationaliste et tenue pour seule « normale » de l’
homme
, mais au contraire l’idée d’un pluralisme des cultures entrant en dia
178
nt de la notion du genre humain, de l’égalité des
hommes
, de la liberté et de l’esclavage. Il était juste de relever d’abord l
179
iquer aux Occidentaux d’aujourd’hui autant qu’aux
hommes
du tiers-monde, comment et pourquoi ces sous-développés qu’étaient le
180
’une visite à Heidegger, et dans quels termes ces
hommes
revenus chez eux décriraient les croyances « risibles et enfantines »
181
ans toujours savoir où il va et nous emmène ? Les
hommes
ne sont pas tous pareils, même pas dans ce que l’on nomme leurs besoi
182
être évalué, calculé ou prévu, comme si tous les
hommes
étaient pareils et comme si leurs croyances et leurs options fondamen
183
erniers termes, et sur leur liaison nécessaire. L’
homme
européen, le citoyen d’une de nos démocraties, ne saurait être un vra
184
iberté de décision personnelle. Juridiquement, un
homme
ne peut être tenu pour responsable que si l’on peut démontrer qu’il é
185
nt invoqués devant les tribunaux. Inversement, un
homme
ne saurait se sentir et ne saurait être vraiment libre, si ce n’était
186
collectivisme tyrannique. Dans le premier cas, l’
homme
n’est pas responsable, dans le second, il n’est pas libre. Ni dans le
187
t du non-conformisme, — dialectique qui définit l’
homme
européen, dynamique et progressif, par contraste avec l’homme des civ
188
en, dynamique et progressif, par contraste avec l’
homme
des civilisations sacrées et statiques, ou avec l’homme des civilisat
189
des civilisations sacrées et statiques, ou avec l’
homme
des civilisations totalitaires dans lesquelles il s’agit avant tout d
190
ligatoire. Et de même, dans nos démocraties, tout
homme
doit et peut être un citoyen. Pourquoi l’art serait-il seul à rester
191
, est un moyen de s’exprimer librement en tant qu’
homme
responsable — selon la formule européenne. Voilà pourquoi notre Campa
192
’un individu, le débat sur la responsabilité de l’
homme
qui a contrevenu aux lois, etc. Ceux hérités du christianisme, tels q
193
La grande force de l’État-nation, c’est que les
hommes
et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l’école et croient savo
194
tes, mais aussi à des responsables du Plan, à des
hommes
politiques comme Mendès-France, Pleven, Giscard d’Estaing, Debré. Au-
195
des États-nations. Ce qui empêche la plupart des
hommes
d’aujourd’hui de le voir, ou d’en croire leurs yeux quand ils le voie
196
en. Un tel tableau ferait apparaître aux yeux des
hommes
politiques et des citoyens alertés une Europe des réalités, insoupçon
197
és, incertitudes, blocages mentaux, qu’éprouve un
homme
de cette seconde moitié du xxe siècle à concevoir une Europe des rég
198
ois degrés) a imposé depuis un siècle au moins. L’
homme
d’aujourd’hui, formé par les manuels94, croit, sans la moindre discus
199
ique de la nation, c’est-à-dire de l’ensemble des
hommes
vivant à l’intérieur d’un territoire délimité par les hasards des gue
200
correspond à quelque chose de fondamental chez l’
homme
néolithique (nomade fixé au sol à partir du Xe millénaire avant notre
201
ême réduction correspond à la seconde nature de l’
homme
alphabétisé, caractérisé par l’hypertrophie de la fonction visuelle e
202
de « voir » et de « comprendre » qui s’en suit. L’
homme
de la civilisation visuelle, de l’imprimé, de la lecture des signes a
203
ignés, des plans, des cartes et des graphiques, l’
homme
de la « Galaxie Gutenberg » si génialement décrite par McLuhan ne peu
204
disent : « Ah ! oui, je vois ! » Aux yeux de cet
homme
gutenbergien, que nous sommes tous peu ou prou, et dans son système d
205
ranches. À tout instant de la société, il y a des
hommes
de tous les âges, inextricablement mêlés, et co-responsables de tout.
206
re séparé représente la vraie nature sociale de l’
homme
. » Marx, Remarques critiques…, 1844. « Sur le plan de la tradition ré
207
faut entreprendre… pour situer en ce centre de l’
homme
le centre de la société, préfigure dès maintenant la conquête et l’ef
208
llemand pour que les sentiments patriotiques d’un
homme
osant s’élever contre la résistance plus ou moins officielle de certa
209
d et un midi, des croyants et des incroyants, des
hommes
de gauche et des hommes de droite, des romantiques et des classiques,
210
ts et des incroyants, des hommes de gauche et des
hommes
de droite, des romantiques et des classiques, des progressistes et de
211
à-dire des besoins vitaux et des vraies fins de l’
homme
dans la cité. Pour les politiciens, la seule réalité est celle de l’É
212
e sauver une Europe non pas des chiffres mais des
hommes
. Une Europe de la fraternité, de la qualité et de la participation ci
213
iards en 2000, 8000 milliards en 2350, puis trois
hommes
au mètre carré vers 2500. Vingt ans plus tard, il se touchent tous, e
214
le, qui permet cette prolifération délirante de l’
homme
sur la terre, entraînera l’accroissement de la pollution de nos cités
215
s ne sont pas du tout inépuisables comme tous les
hommes
l’ont cru naïvement jusqu’à nous : le charbon, le pétrole et les méta
216
ropéens. Pour la première fois dans l’histoire, l’
homme
se voit contraint de choisir librement son avenir et de décider aujou
217
e nous voulions purement tactique avec les grands
hommes
politiques groupés autour du prestigieux Winston Churchill. Nous avon
218
nant mon utopie — tout ce qui m’intéresse chez un
homme
est de savoir quelle est son utopie de la vie en général et de lui-mê
219
dent tout entier — se ramène à cela : — comment l’
homme
, dans la société technico-industrielle démesurée et sans cadres, pour
220
formule périmée Mais tandis que déclament les
hommes
de l’État, dont pas un ne paraît même soupçonner que son discours est
221
rupture de tous les liens particuliers entre les
hommes
, qui ne sont plus tenus ensemble que par leur commun servage envers l
222
rvent, dans le tout récent Rapport de Tokyo sur l’
homme
et la croissance 124. que jusqu’ici l’on n’a guère étudié « que les s
223
it prévus, Carl J. Burckhardt a incarné le type d’
homme
goethéen qui ne peut séparer la pensée de l’action, ni la passion de
224
n, ni la passion de la lucidité — bien plus, de l’
homme
qui se réalise en plénitude par le style même de sa pensée, de son ac
225
on, de sa présence parmi nous. Son expérience des
hommes
et de l’irrationnel qui conduit leurs affaires au pire a certes confi
226
ate qu’on les trouve réunis chez quelques-uns des
hommes
les mieux liés par toutes leurs fibres aux traditions civiques et cul
227
istence autonome de ce pays, dans une époque où l’
homme
complet devient un phénomène tellement plus important, tellement plus
228
tes. « C.J.B. », comme nous l’appelions, était un
homme
de stature imposante et d’autorité calme, assez magique, un conteur f
229
e construire une réalité habitable, telle que des
hommes
seuls peuvent la faire devenir. Les régions ne sont pas des objets à
230
l des Idées, mais des activités, de l’action de l’
homme
. Dans ce sens, on peut dire qu’il n’y aura jamais de région, que la r
231
sibles, le principal sans doute : — à partir de l’
homme
lui-même, de sa réalité morale, à partir de la dégradation de toute e
232
des idoles aux pieds d’argile, mais d’éduquer des
hommes
vivants et forts. Il s’agit, dans le cadre branlant des États-nations
233
rraient participer ? Recréer une communauté où l’
homme
puisse recouvrer la dimension civique sans laquelle il n’est pas une
234
mplique et favorise un changement d’attitude de l’
homme
face à la société, un changement de mentalité et un changement de fin
235
ement, concrètement, au fait et au prendre : si l’
homme
moderne vit dans l’angoisse parce qu’il sent que « tout lui échappe »
236
ux dimensions de la collectivité. Trop grandes, l’
homme
s’y sent irrémédiablement perdu. Et il a raison. Si l’on veut refair
237
termitière) il faut donc faire des régions. Là, l’
homme
pourra se sentir de nouveau libre, parce que responsable. L’homme ne
238
sentir de nouveau libre, parce que responsable. L’
homme
ne peut être libre et responsable qu’à l’échelle de la commune. (Tocq
239
de dimension, non de bonté ou de méchanceté de l’
homme
. Ici, ce ne sont ni l’économie, ni l’écologie, ni l’énergétique, ni l
240
« indiquent » la région, mais la définition de l’
homme
même en tant qu’animal politique à la fois distinct et relié — c’est-
241
ontre l’entropie, dans les limites du destin de l’
homme
sur la terre. Une seule chose est certaine, c’est la mort, non sa dat
242
ale, il est fatal qu’elles se retournent contre l’
homme
à plus long terme : toute la technologie actuelle vient de la guerre
243
prévisions quantitatives mesure la démission de l’
homme
devant l’État. D’où l’on déduit que l’économie de guerre, qui est le
244
itude volontaire mais non moins humiliante pour l’
homme
, la futurologie prétendue scientifique bride l’imagination au lieu de
245
tion. Car dans la mesure même où il est vivant, l’
homme
est imprévisible à lui-même. Tout ce qui prétend prévoir pour lui le
246
ent être évaluées : il faudrait tout savoir sur l’
homme
, ses régularités et ses folies ; tout savoir sur les ressources terre
247
tiques. Mais c’est surtout dans la mentalité de l’
homme
de leur temps, dans les contradictions qu’ils y décelaient entre vale
248
st bien vrai que le secret de l’avenir est dans l’
homme
, au cœur de l’homme d’aujourd’hui ; et que de là, et de nulle part ai
249
secret de l’avenir est dans l’homme, au cœur de l’
homme
d’aujourd’hui ; et que de là, et de nulle part ailleurs, ni de la for
250
va se passer dans le monde s’annonce au cœur de l’
homme
et peut s’y lire d’abord, car c’est là que l’Histoire se noue. De mêm
251
ée subjective, puisqu’elle prend son appui dans l’
homme
sujet de l’Histoire. La futurologie serait alors « objective » parce
252
à-dire de l’Histoire déjà faite. Elle tient que l’
homme
, fait par l’Histoire, est son objet, un objet parmi d’autres, soumis
253
d’être si l’on ne croyait plus à la liberté de l’
homme
. Elle existe et n’a d’intérêt qu’à seule fin d’orienter une politique
254
vec Astra. »), car elle tendrait alors à rendre l’
homme
prisonnier des rythmes du passé ou de fins étrangères à sa vocation :
255
les dix ans qui viennent plus d’autos pour plus d’
hommes
sur la terre, de là plus d’autoroutes à mettre en train », — et qu’ap
256
2. En 1974, je lis dans le Rapport de Tokyo sur l’
homme
et la croissance, publié par le club de Rome : « En vérité, nous somm
257
êtres ; mais au contraire : — oppose le « nouvel
homme
» au « vieil homme », le « Nouvel Adam » christique à l’Adam pécheur
258
ntraire : — oppose le « nouvel homme » au « vieil
homme
», le « Nouvel Adam » christique à l’Adam pécheur de la Genèse. — opp
259
le Jérusalem, correspondant au passage du « vieil
homme
» à l’homme régénéré, il est décrit comme une rupture, comme une méta
260
, correspondant au passage du « vieil homme » à l’
homme
régénéré, il est décrit comme une rupture, comme une métamorphose sub
261
se toute tentative verbale pour exprimer ce que l’
homme
européen a conçu de plus pur, de plus fort et de plus exaltant. Voilà
262
uctures musicales se raccordent au psychisme de l’
homme
européen qui a conçu les machines et la personne. Mais les machines s
263
ultures. 138. Cf. L’Aventure occidentale de l’
homme
, Albin Michel, Paris, 1957. 278 p. ; Les Chances de l’Europe , La B
264
nsacrés à des écrivains, à des théologiens, à des
hommes
politiques, à des philosophes, à des juristes, à un ethnographe, etc.
265
le croisant dans la rue, l’aurais-je pris pour un
homme
dur et violent. Mais à l’entendre parler… » l’auteur se déclare rassu
266
e commence ainsi : « Denis de Rougemont, ce grand
homme
souple dont le sourire semble excuser le sérieux et la gravité du reg
267
dominer et orienter L’Aventure occidentale de l’
homme
, et qu’en elle sont Les Chances de l’Europe . Merci, mes chers amis