1
on n’en fasse plus, ou plutôt pour qu’un jour des
hommes
comme moi qui n’ont le goût ni des habiletés ni des contraintes qu’il
2
e à l’école de Montaigne : « Les autres forment l’
homme
, je le récite », croyant ainsi tirer son épingle du jeu. Et c’est ai
3
e celles qui concernent la moitié inférieure de l’
homme
. (Pour le cœur et la tête, on verra plus tard, disent-ils ; en attend
4
t la production, mais « une politique à hauteur d’
homme
» (expression qui allait faire le titre d’un livre de Léon Blum, puis
5
les d’Alexandre Marc). Une politique à hauteur d’
homme
, c’est une politique dont le principe de cohérence s’appelle responsa
6
ividualiste ; elle s’oppose à l’exploitation de l’
homme
par ses créations, par l’État et par les bavards radiodiffusés. Elle
7
-ils, et c’est le cas, une minorité. Il y a peu d’
hommes
réellement humains : mais c’est à eux que le pouvoir doit revenir, c’
8
e — mais pour le salut de la pensée et pour que l’
homme
reste humain, ou le devienne. […] Seule, détient le pouvoir de s’inca
9
le. La liberté de penser n’est réelle que chez un
homme
qui a reconnu et qui accepte le danger de penser. On serait parfois t
10
l opposera au conformisme la loi personnelle de l’
homme
, d’autre part, il opposera à l’évasion dans l’abstrait la volonté de
11
d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’
homme
qui se hâte », écrivait Nietzsche. Nous dirions : Ne rien écrire d’au
12
d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’
homme
qui demande à la lecture une évasion, un stupéfiant, une justificatio
13
mine de rien : « L’Européen ne serait-il pas cet
homme
étrange qui se manifeste comme Européen dans la mesure précise où il
14
et prétend au contraire s’identifier soit avec l’
homme
universel qu’il imagine, soit avec l’une des composantes du grand com
15
es premiers, qui savons que toute agglomération d’
hommes
et le mode de culture intellectuelle qui en résulte doivent périr. »
16
’art enfantin : « Les chances de renouveau dont l’
homme
dépend pour retrouver les chemins de la création ne se trouvent pas s
17
r, l’image fantasmatique d’un bon sauvage ou d’un
homme
régénéré. Il s’agit pour l’Europe de proposer au Monde et d’illustrer
18
ons d’un renouveau (automne 1978)f I Si l’
homme
, au sens de la personne, est mort ou doit mourir bientôt, il n’y aura
19
rendre au sérieux les théories sur la « mort de l’
homme
» lancées dans les années 1960 par les structuralistes français, nota
20
r Malraux qui en déduisit le premier la mort de l’
homme
. Il s’agissait, on le voit, d’une théorie plus littéraire que philoso
21
uvelle de la mort de Dieu entraînant la mort de l’
homme
ne peut être qu’une fausse nouvelle, car si Dieu est mort, c’est qu’i
22
u ; n’existant pas, il ne pouvait mourir. Et si l’
homme
, fait à l’image de Dieu, était mort, comment le saurions-nous ? Perso
23
ein bien affirmé est de dissoudre l’illusion de l’
homme
personnel, de l’homme sujet de son langage et de sa pensée, donc de s
24
e dissoudre l’illusion de l’homme personnel, de l’
homme
sujet de son langage et de sa pensée, donc de son action et de son de
25
t du soi, du moi ; rage devant la « finitude de l’
homme
». Cette dernière expression obsède les analyses de Foucault et de Lé
26
de les analyses de Foucault et de Lévi-Strauss. L’
homme
s’y voit toujours défini par ce qu’il n’est pas, par ce qui le réduit
27
de l’entropie, dont il admet que l’activité de l’
homme
occidental serait le facteur principal d’accroissement. J’accepte sa
28
enne a été la première à parler de la « mort de l’
homme
». Paul revient sans cesse sur la nécessité pour le « vieil homme » d
29
vient sans cesse sur la nécessité pour le « vieil
homme
» de « mourir ». Il n’est question que de « dépouiller le vieil homme
30
». Il n’est question que de « dépouiller le vieil
homme
», de devenir une « nouvelle créature », un « homme nouveau », — dont
31
mme », de devenir une « nouvelle créature », un «
homme
nouveau », — dont les « hommes nouveaux » de l’utopie dont on nous pa
32
le créature », un « homme nouveau », — dont les «
hommes
nouveaux » de l’utopie dont on nous parlait hier, ne sont que des séc
33
arisations à bon marché. Qu’est-ce que le « vieil
homme
» ? C’est l’homme naturel, l’homme de chair, pécheur, corrompu. C’est
34
arché. Qu’est-ce que le « vieil homme » ? C’est l’
homme
naturel, l’homme de chair, pécheur, corrompu. C’est notre donné empir
35
que le « vieil homme » ? C’est l’homme naturel, l’
homme
de chair, pécheur, corrompu. C’est notre donné empirique livré au dét
36
ché. Un exemplaire de l’espèce, un individu. Et l’
homme
nouveau ? Le même, mais converti, « mort à soi-même », réorienté et r
37
it la coexistence en un seul être de Dieu et de l’
Homme
. Et Jésus-Christ fut déclaré « vrai Dieu et vrai homme à la fois ». C
38
. Et Jésus-Christ fut déclaré « vrai Dieu et vrai
homme
à la fois ». C’est à partir de cette antinomie que les Pères ont pens
39
e et de Chalcédoine, saint Augustin transpose à l’
homme
, créature de chair et d’esprit, à la fois immanent et transcendant, l
40
son livre Les Mots et les Choses, explique que l’
homme
au sens moderne ne peut être pensé que depuis le xviiie siècle. Avan
41
e doublet empirico-transcendental qu’on appelle l’
homme
». Pour Athanase et les Pères de Nicée, il ne s’agissait pas d’un dou
42
de Descartes. Car c’est bien lui qui a fait de l’
homme
un « doublet » de chair et d’esprit. Il a si bien séparé le corps et
43
thèse un peu aberrante de la glande pinéale. Si l’
homme
est un doublet empirico-transcendental, il mourra donc avec la scienc
44
». À toutes les écoles qui annoncent la mort de l’
homme
, un commun dénominateur : le rejet fondamental du christianisme, de l
45
de sciences humaines possibles, n’y ayant plus d’
homme
, plus de sujet à examiner… Et c’est aussi le résultat qu’obtient Fouc
46
e conséquence beaucoup plus grave : elle refuse l’
homme
qui a fait l’Europe et dont l’Europe a pour mission de favoriser la r
47
vous. Objectivement, c’est mettre en condition l’
homme
d’aujourd’hui pour qu’il accepte toute la mythologie moderne des « im
48
responsables. Les conditions d’un renouveau de l’
homme
et de l’Europe conjointement se déduisent presque inévitablement de c
49
c’est prendre ses responsabilités ; c’est agir en
homme
libre dans la société, cesser de dire qu’on n’y peut rien. Le civisme
50
uté, et encore la faut-il assez petite pour que l’
homme
y soit un prochain, un semblable pour qui l’on puisse agir. La person
51
mentale qu’implique la théorie de la « mort de l’
homme
», le projet d’une Europe qui ne sera pas faite par ça mais par nos m
52
mples, comme elles le sont toujours aux yeux de l’
homme
en colère. Le régionalisme, qui est très solidement installé en Itali
53
ssant de rechercher par quelle logique interne un
homme
s’estime justifié d’en venir à de telles extrémités (fussent-elles se
54
ssi D. de Rougemont, L’Aventure occidentale de l’
homme
, Paris, 1957, et Les Chances de l’Europe , 1962. 17. Cf. Jean-Mari
55
lus en plus brutales contre la Nature et contre l’
homme
qui vit de la Nature et en elle19. 3. Plutôt donc que de l’écologie
56
ociologues et politologues européens, et nombre d’
hommes
politiques responsables aux USA : la décentralisation de l’État, de l
57
e. Et de nouveau, c’est un grand clerc, mieux, un
homme
de l’esprit, un poète, qui va dire les paroles créatrices du sentimen
58
istes ; et surtout, sur l’Europe comme patrie des
hommes
libres et du refus de la fatalité. Jamais l’intelligentsia de nos pay
59
olland, avocat général, Gérard Rosenthal, avocat,
homme
de Lettres, David Rousset, écrivain politique, Louis Salleron, profes
60
d’agences nationales de la presse ou de la radio,
hommes
d’Église et syndicalistes. La Conférence culturelle de Lausanne a ini
61
ns ». Car, ce faisant, « ils font l’histoire de l’
homme
». Et nous serons ainsi du bon côté. Plus tard, le même Sartre déclar
62
xemple n’est pas le meilleur moyen d’agir sur les
hommes
, c’est le seul ». Appendice : les revues et l’Europe À la génér
63
manifeste que l’Europe veut devenir une. Tous les
hommes
un peu profonds et d’esprit large qu’a vus ce siècle ont tendu vers c
64
déral de l’Europe intellectuelle. Là vivent des «
hommes
de synthèses » : professeurs de tous âges et de toutes spécialités, e
65
rait se réclamer de beaucoup de noms illustres, d’
hommes
qui ont rêvé l’Académie européenne comme Tommaso Campanella et Comeni
66
péenne comme Tommaso Campanella et Comenius, ou d’
hommes
qui méditaient sur la nécessité d’un langage commun aux sciences exac
67
qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire des
hommes
. 40. Louis Halphen, in Aspects de l’Université de Paris, 1949. 4
68
n sera donc d’abord ce qui fomente la Société des
hommes
de l’esprit, ou comme elle dit dans De l’Allemagne : « l’association
69
dans De l’Allemagne : « l’association de tous les
hommes
qui pensent, d’un bout de l’Europe à l’autre ». On ne peut ici que ci
70
’Orient pour y chercher l’histoire primitive de l’
homme
; tantôt ils vont à Jérusalem pour faire sortir des ruines saintes un
71
; enfin, ils sont vraiment le peuple de Dieu, ces
hommes
qui ne désespèrent pas encore de la race humaine, et veulent lui cons
72
rver l’empire de la pensée.47 Cette société des
hommes
de la pensée, qu’elle ait pour champ la philosophie ou les lettres, l
73
ouvernement, contribuent à ces diversités, et nul
homme
quelque supérieur qu’il soit, ne peut deviner ce qui se développe nat
74
s, elle en a fait des nations dans lesquelles les
hommes
énergiques fortifiaient le caractère des hommes éclairés, et les homm
75
s hommes énergiques fortifiaient le caractère des
hommes
éclairés, et les hommes éclairés développaient l’esprit des hommes én
76
ifiaient le caractère des hommes éclairés, et les
hommes
éclairés développaient l’esprit des hommes énergiques. Ce mélange s’e
77
et les hommes éclairés développaient l’esprit des
hommes
énergiques. Ce mélange s’est fait lentement sans doute. La providence
78
s les nations parce qu’elles existent dans chaque
homme
. Et plus loin : Il se peut qu’un jour un cri d’union s’élève et qu
79
mais avant que ce miracle soit accompli, tous les
hommes
qui ont un cœur et qui lui obéissent doivent se respecter mutuellemen
80
ui l’État-nation : Quand une réunion quelconque d’
hommes
, écrit-elle, « quand cette réunion, dis-je, s’appelle une nation, tou
81
de la morale, car en augmentant la puissance de l’
homme
, il faut fortifier le frein qui l’empêche d’en abuser.53 Méditons c
82
opre à les enflammer. D’où elle déduit que « si l’
homme
parvenait individuellement à dompter ses passions, le système des gou
83
oint. Je doute d’ailleurs qu’il soit possible à l’
homme
de résoudre un problème humain, éthique, social ou politique, autreme
84
pée, imaginée, ou révélée aux yeux de l’esprit. L’
homme
n’entreprend jamais qu’à partir de l’avenir. Sa liberté est toujours
85
mérite le nom d’européenne, ne saurait être que l’
homme
lui-même, dans sa liberté responsable. L’homme européen, tel que l’on
86
l’homme lui-même, dans sa liberté responsable. L’
homme
européen, tel que l’ont fait au cours des siècles ses religions, ses
87
chrétien de l’amour qui tout embrasse, — pour cet
homme
elle eût proposé l’union fédérale de nos peuples, dans cet enthousias
88
. La production d’utopies est dans la nature de l’
homme
en tant qu’il est un être spirituel et pas seulement un animal. Il s’
89
e, « la non-demeure est la nature originelle de l’
homme
. » — judaïsme et christianisme : ces versets que tout homme cultivé e
90
judaïsme et christianisme : ces versets que tout
homme
cultivé en Occident connaît ou reconnaît quand on les cite, disent eu
91
ons pas ici-bas de cité permanente », décrivent l’
homme
comme « étranger et voyageur sur la Terre », ou déclarent que « dans
92
dentiques sur la nature pérégrine, a-topique de l’
homme
— et cela d’autant plus qu’il est plus spirituel ou libéré, d’autant
93
e physique ; mais le texte nous dit : « mesures d’
hommes
, qui sont aussi mesures d’anges », ou encore : « mesures humaines que
94
ès le xviiie siècle, devient cette activité de l’
homme
en soi, indépendante et qui le rend indépendant du lieu (topos) et du
95
contre ses limites qu’au moment où l’action de l’
homme
sur les écosystèmes dont il fait partie menace visiblement de déclenc
96
d’un Européen de l’Est : à plusieurs reprises les
hommes
de l’Est ont eu de l’ensemble européen une perception plus dramatique
97
est nécessaire d’élever par l’éducation tous les
hommes
à l’humanité. » Dans la préface qu’il a donnée aux Pages choisies de
98
t dans l’esprit humain grâce au parallélisme de l’
homme
et de la nature, entraîne, par son ordre même, le processus éducatif.
99
lle sera personnelle, qu’elle sera la mesure de l’
homme
en tant qu’il se possède dans ses relations actives avec ses prochain
100
du et personne se fonde la notion chrétienne de l’
homme
telle que l’ont élaborée les grands conciles, de Nicée à Chalcédoine,
101
— je n’ai pas écrit : « qui rend compte de tout l’
homme
», mais bien : « qui rend compte du tout de l’homme et de ses fins le
102
mme », mais bien : « qui rend compte du tout de l’
homme
et de ses fins les plus lointaines°. — les mots « révolutions avortée
103
d’ordonner et de totaliser) que Dieu adresse à l’
homme
, d’une part, — et l’ensemble des décrets d’un tyran d’autre part, ne
104
e dégradation qu’une civilisation ait imposée à l’
homme
»55) ? Question pathétique, mais oiseuse : l’Amérique n’est pas ment
105
gradation qu’une « civilisation » ait imposée à l’
homme
. Une fois de plus on dirait que Lévy n’a pas lu le contexte des cita
106
sachant que très peu ou rien des problèmes et des
hommes
de cette époque, en déduise que nous adhérions plus ou moins consciem
107
’Emmanuel Mounier lui-même, le « chrétien », l’«
homme
de gauche », cède au grand vertige et reconnaisse aux fascismes un «
108
mode de mettre tout le paquet dans les mains d’un
homme
, d’attendre les mots d’ordre et d’y obéir aveuglément sous l’alcool d
109
-le. « Conserver la nature pour que survivent les
hommes
» n’est pas un slogan de « gauchistes », « manipulés » ou non, mais p
110
scule intitulé La 3e gauche, formé de « femmes et
hommes
de gauche » (« Communistes démocrates unitaires » et PSU), et qui ann
111
classique opte pour l’essentiel, le contrôle des
hommes
, l’enracinement au sol. » Faut-il en conclure que la double fonction
112
nc la police d’abord, et l’art de métamorphoser l’
homme
en légume ? Les moyens de l’État, selon Chaunu, sont les finances et
113
de Staline et de Mussolini. L’administration des
hommes
et des choses y est plus mécanisée que dans n’importe quelle société
114
s verra la guerre elle-même se retourner contre l’
homme
et, selon les plus grandes probabilités, l’éliminer. Dès aujourd’hui,
115
t, vers 1977, que les USA pouvaient tuer tous les
hommes
existants environ 32 000 fois, l’URSS seulement 29 000 fois : ce miss
116
e pouvoir le plus grand jamais détenu par un seul
homme
, le phénomène de la guerre pousse-bouton peut marquer le seuil de l’a
117
nt de transmission d’une décision prise hors de l’
Homme
et contre lui, par la mégamachine — qu’il a conçue. On sait — ou l’on
118
rs que pour la première fois dans son histoire, l’
Homme
dispose des moyens qu’il faut. Les probabilités d’une catastrophe glo
119
ais reproduire ici des dizaines de déclarations d’
hommes
politiques de premier plan, et de tous les partis, je le répète, qui
120
ns notre cas, l’union de l’Europe — et celle de l’
homme
de pensée militante, qui exige que les moyens préconisés soient ceux
121
e des États, et celle qui en réfère aux fins de l’
homme
. Je parlerai ici, après les chefs d’État, en pleine conscience des re
122
es limites spécifiques de ma charge, qui est d’un
homme
de pensée soucieux d’agir et d’un militant sans relâche de l’union fé
123
édérale de l’Europe. Les responsables politiques,
hommes
de pouvoir, s’ils échouent, se retirent purement et simplement — ou r
124
monde n’aura connu un si puissant rassemblement d’
hommes
libres. Jamais la guerre, la peur et la misère n’auront été mises en
125
ête suprême de l’Europe s’appelle la dignité de l’
homme
, et sa vraie force est dans la liberté. Tel est l’enjeu final de notr
126
mais aussi pour en élargir le bénéfice à tous les
hommes
, que nous voulons l’union de notre continent. Sur cette union, l’Euro
127
dans toute son étendue à la libre circulation des
hommes
, des idées et des biens. 2. Nous voulons une Charte des droits de l’h
128
dans nos milieux professionnels et syndicaux, les
hommes
et les gouvernements qui travaillent à cette œuvre de salut public, s
129
toutes nos nations ». Cela changeait tout. Mais l’
homme
est ainsi fait : curiosité d’abord. Avec Raymond Silva, secrétaire gé
130
aises de sa revue Paneuropa. J’ai rencontré peu d’
hommes
aussi directs que Coudenhove : « L’Europe Charlemagne, nous l’aurons
131
tole. Pendant une semaine, devant une vingtaine d’
hommes
de culture et de publicistes, nommés par les gouvernements des États
132
trinsèques de chaque institution — la qualité des
hommes
ne faisant aucun doute, on l’a vu par les noms cités plus haut — la s
133
is un cafouillage politique — donc fait de main d’
homme
— sans précédent dans l’histoire de l’Europe. L’ensemble d’études pol
134
remier ordre. Il me dit : « Monsieur, vous êtes l’
homme
qui nous oblige tous à méditer. » Puis, au service de presse, Robert
135
qui vous a permis de devenir écrivain, essayiste,
homme
politique ? Je vous dirai d’abord que quand je suis sorti de l’enfanc
136
ondé des groupes de pensée autour d’une idée de l’
homme
, en tant que personne, opposée à l’individu, ce que Marx appelait l’i
137
’ensemble des activités de la nation, privant les
hommes
de leurs responsabilités en leur donnant le sentiment qu’ils ne sont
138
ée de la personne, par opposition à l’individu, d’
homme
à la fois libre et responsable, les deux termes, les deux adjectifs é
139
-là qui est fondamentale pour tous mes livres : l’
homme
est libre dans la mesure où il est responsable. S’il ne peut pas être
140
. Nous nous opposions à tout cela, la personne, l’
homme
libre et responsable étant notre but. Finalement ce que nous avions p
141
mont il y a toujours eu, comme nous l’avons vu, l’
homme
, en tant que personne libre et responsable, par opposition à l’indivi
142
erdu dans la masse. Mais quel est le rapport de l’
homme
à la société, à quels dangers est-il exposé ? Notre mouvement, qui s
143
personnaliste », a porté toute sa réflexion sur l’
homme
, but de la société, et non pas l’inverse, comme on a l’air de le croi
144
res, où l’on pense que la société est le but de l’
homme
. Nous avons toujours pensé que la société est au service de l’homme,
145
toujours pensé que la société est au service de l’
homme
, doit l’être. Or c’est exactement le contraire qui se passe aujourd’h
146
i. Vous me demandez quels dangers existent pour l’
homme
? Eh bien, tout simplement celui de perdre toute liberté, en tant que
147
sauf celle de vaincre, de tuer le plus possible d’
hommes
ou de gagner le plus possible de milliards, j’ai vu commencer là la g
148
léaire ». Cela on le sait. Pourquoi ? Parce que l’
homme
a oublié les finalités : il croit que la finalité c’est la puissance.
149
Or, la finalité c’est évidemment la liberté de l’
homme
, de l’homme considéré non pas comme un objet que l’État ou les puissa
150
lité c’est évidemment la liberté de l’homme, de l’
homme
considéré non pas comme un objet que l’État ou les puissants de ce mo
151
ent comme ils le veulent, mais comme un sujet, un
homme
libre et responsable, ce que nous appelons une personne. Donc, et là
152
répète, il faut que la société soit faite pour l’
homme
, et non le contraire. Les deux grandes finalités que l’on doit recher
153
hèmes de Denis de Rougemont. Au plus profond de l’
homme
, c’est le sentiment par excellence qui le porte vers autrui. Mais com
154
un facteur de libération et de dépassement pour l’
homme
? Ne peut-il devenir facteur de destruction de l’autre et de soi-même
155
e mariage, que je décris comme l’amour actif où l’
homme
est actif pour le bien de la femme et la femme pour le bien de l’homm
156
le bien de la femme et la femme pour le bien de l’
homme
par ses actions quotidiennes, toute sa manière de vivre. Tandis que l
157
toute connaissance de cause. À quelle condition l’
homme
peut-il se sentir véritablement citoyen ? Comment l’homme peut-il réa
158
ut-il se sentir véritablement citoyen ? Comment l’
homme
peut-il réaliser dans la vie quotidienne les principes que vous énonc
159
énoncez ? Pour servir les finalités suprêmes de l’
homme
, libre et responsable, et aimer d’une manière active, il faut absolum
160
, mais pour créer un cadre à l’intérieur duquel l’
homme
puisse être un homme, un cadre de liberté et de responsabilité. La re
161
cadre à l’intérieur duquel l’homme puisse être un
homme
, un cadre de liberté et de responsabilité. La responsabilité, c’est c
162
de la commune ou de la région, là où la voix d’un
homme
peut se faire entendre. Donc il nous faut recréer cela, et puis ensui
163
pour pouvoir vivre ensemble et faire son métier d’
homme
. Voilà la base de ce que je peux appeler la révolution personnaliste,
164
: puisqu’il nous faut partir d’une finalité de l’
homme
et des valeurs les plus communes aux Européens, cela veut dire qu’il
165
ssion de créer un milieu social, une société où l’
homme
puisse être libre et responsable et pratiquer l’amour d’une manière a
166
, sourds aux véritables exigences de liberté de l’
homme
. Un livre souvent incompris, qui a provoqué en lui un sentiment de so
167
l nous dit : « Toute action doit avoir pour fin l’
homme
; c’est à nous d’inventer l’avenir », nous confiant que l’œuvre à laq
168
personne ne veut faire de sacrifices. Ce que les
hommes
feraient entre eux, les États ne veulent pas le faire. Je vous livre
169
, je suis frappé de voir comment presque tous les
hommes
politiques, qui disaient encore il y a trente ans : « Il faut faire l
170
s immenses, et pour y parvenir il faut donner aux
hommes
d’aujourd’hui l’idée que leur sort dépend d’eux. Il faut dire aux hom
171
idée que leur sort dépend d’eux. Il faut dire aux
hommes
: « Vous devez choisir maintenant, est-ce que vous voulez être libres
172
us faire partie d’une nation puissante ? » Chaque
homme
est aussi un petit peu impérialiste pour soi-même. Cela nous ne pouvo
173
artagent l’humanité et qui fonctionnent dans tout
homme
, la puissance d’une part et la liberté de l’autre. Dans les deux cas,