1 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
1 préfère affirmer que tout est incompréhensible. L’ homme moderne recule devant l’évidence de la banqueroute prochaine de sa ci
2 er autour de nous et d’en croire nos yeux. I. L’ homme qui a réussi Je prends Henry Ford comme un symbole du monde modern
3 autre, il l’a réalisé comme il est donné à peu d’ hommes de le faire : 7000 voitures par jour, et la possibilité d’augmenter e
4 ’heure de la juger. Le héros de l’époque, c’est l’ homme qui a réussi. Mais à quoi ? C’est la plus grave question qu’on puisse
5 décision qu’une passion contenue peut donner à l’ homme d’action. Enfin, le voici en mesure de produire des quantités énormes
6 fication : « Sur quoi repose la société ? Sur les hommes et les moyens grâce auxquels on cultive, on fabrique, on transporte. 
7 d à faire de ce monde un séjour meilleur pour les hommes . » C’est le bonheur, le salut par l’auto. Philosophie réclame. « Ce q
8 ctionnée mérite les sacrifices qu’elle exige de l’ homme moderne. Paradoxes plus ou moins intéressés, optimisme d’homme à qui
9 . Paradoxes plus ou moins intéressés, optimisme d’ homme à qui tout réussit, messianisme de la machine, méconnaissance glorieu
10 ées », c’est pour souligner ce hiatus étrange : l’ homme qu’on pourrait appeler le plus actif du monde, l’un de ceux qui influ
11 euvent exister sans leur substance religieuse.) L’ homme moderne manie les choses de l’âme avec une maladresse de barbare.
12 nsensible et que la fatigue semble disparaître, l’ homme s’abandonne à des lois géométriques. Un jeu de chiffres d’horlogerie
13 sans prière. Cela s’appelle encore vivre. Mais l’ homme qui était un membre vivant dans le corps de la Nature, lié par les li
2 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
14 alité également funestes, également démesurées, l’ homme ne peut subsister qu’en tant que son génie parvient à composer les de
15 humanisme l’art de composer pour la défense de l’ homme et son illustration des puissances de nature inhumaine. Nous pourrons
16 e de gauchir notre civilisation à tel point que l’ homme , affolé, soudain, doute s’il est encore maître de la redresser. C’est
17 sme paraît enclin : celle de créer un modèle de l’ homme . Peut-être a-t-il existé un modèle gréco-latin, un canon de l’âme aus
18 plus avant la dégradation de cette idole qu’est l’ Homme pour l’homme. Toute décadence invente un syncrétisme. Rome eut celui
19 dégradation de cette idole qu’est l’Homme pour l’ homme . Toute décadence invente un syncrétisme. Rome eut celui des dieux ; n
20 ours : il le nomme péché.) Tous les modèles que l’ homme se propose ont ceci d’insuffisant : qu’ils peuvent être atteints. Mai
21 tre atteints. Mais ce qui parfait la stature de l’ homme , c’est l’effort pour se dépasser — indéfiniment. L’homme ne se compre
22 c’est l’effort pour se dépasser — indéfiniment. L’ homme ne se comprend lui-même qu’en tant qu’il « passe l’homme » et partici
23 e se comprend lui-même qu’en tant qu’il « passe l’ homme  » et participe, en esprit, d’un ordre transcendental. Un seul fut par
24 un ordre transcendental. Un seul fut parfaitement Homme  : c’était un dieu. N’attendons pas d’un nouvel humanisme qu’il nous d
25 il y réussirait trop aisément. Ce qui manque à l’ homme moderne, c’est un principe d’harmonie qui lui garantisse le caractère
26 t de voir encore le surhumain. Être véritablement homme , c’est avoir accès au divin. Que sert de parler d’humanisme « chrétie
27 r d’humanisme « chrétien » ? L’humanisme est de l’ homme , le christianisme est du nouvel homme. Tout humanisme véritable condu
28 me est de l’homme, le christianisme est du nouvel homme . Tout humanisme véritable conduit « au seuil » : et qu’irions-nous lu
3 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
29 certains égards et qui cette fois ne montre pas l’ homme aux prises avec l’humanité civilisée, mais avec la nature la plus sau
30 égard des valeurs établies…, goût des actions des hommes lié à la conscience de leur vanité…, refus surtout. » Refus des « con
31 t en définitive une méditation sur le destin de l’ homme . Chez Perken comme chez Garine, même héroïsme dépourvu d’idéal, même
32 personnification la plus frappante d’un certain «  homme moderne », — l’homme sans Dieu, qui n’attend rien que de cette vie, m
33 lus frappante d’un certain « homme moderne », — l’ homme sans Dieu, qui n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie
34 ’il refuse de lui trouver un sens dans la mort. L’ homme qui pourrait se définir : « Dieu n’est pas, donc je suis » ; l’homme
35 se définir : « Dieu n’est pas, donc je suis » ; l’ homme seul ; areligieux, relié à rien. Plutôt aventurier que conquérant ; p
36 agressif qu’elle apporte à décrire la figure de l’ homme moderne en proie au seul orgueil de vivre, dénonce la paresse de la r
4 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
37 lleurs que d’ironie, qu’elle touche à tout dans l’ homme et dans la société. Elle a l’absence de scrupules des gens qui ont un
38 rtie de notre vie. Voici ce que nous savons : les hommes ne vivent pas comme un homme devrait vivre… — Être un homme nous para
39 e nous savons : les hommes ne vivent pas comme un homme devrait vivre… — Être un homme nous paraît la seule entreprise légiti
40 ivent pas comme un homme devrait vivre… — Être un homme nous paraît la seule entreprise légitime… — Nous pensions vie intérie
41 mpitoyable, descriptible et sec ». Ici la vie des hommes se trouve « réduite à son état de pureté extrême qui est l’état écono
42 ons matérielles de la vie humaine. Je crois que l’ homme ne peut être transformé que spirituellement. Et cette révolution-là a
43 oit la Tchéka régnante, il y aura toujours plus d’ hommes dans les églises que dans les prisons, — et des hommes qui viendront
44 s dans les églises que dans les prisons, — et des hommes qui viendront y trouver leur liberté. Mais pourquoi dira-t-on, s’arr
45 omme périmée. Avec M. Brunschvicg, il pense qu’un homme de 1931 a dépassé ce « stade », qu’il n’est plus permis de nos jours…
46 ce monstre, cet amphibie plus exactement, est un homme du xxe siècle que l’idéaliste salue comme son contemporain ; en tant
47 rnation et qu’il va à la Messe, il se comporte en homme du xiiie siècle — ou en enfant : il y a lieu de s’attrister. Si vous
48 ons du même ordre. Lui est des pieds à la tête un homme de 1930 ; et en même temps il se réclame d’un Esprit éternel qui cepe
49 problèmes identiques, celui de la puissance de l’ homme , celui de la valeur de son action, celui, en somme, de l’imperfection
50 civilisation, souffrant comme lui de ce que « les hommes ne vivent pas comme un homme devrait vivre ». Mais alors, se dit-on s
51 lui de ce que « les hommes ne vivent pas comme un homme devrait vivre ». Mais alors, se dit-on souvent en lisant les critique
52 viste » répondra qu’il croit en la puissance de l’ homme pour se dégager des servitudes provisoires de la technique. Mais rien
53 ites qu’il nous faut. Saluons enfin le règne de l’ homme  ! » Mais le chrétien, qui sait un peu ce qu’est ce monstre, se demand
5 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
54 e, par exemple, l’admirable Goethe, histoire d’un homme , d’Émile Ludwig (Attinger, éd.), ouvrage sur lequel nous aurons l’occ
6 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
55 l’expression la plus caractéristique de ce nouvel homme , qui a dépassé le romantisme, est la nouvelle psychologie. L’œuvre la
7 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
56 ivement l’âme humaine. La montagne qui repousse l’ homme , la montagne farouche, effrayante, leur a semblé incompréhensible ».
57 s intérêts sociaux. Or, en face de la montagne, l’ homme est seul. Sénancour, c’est tout autre chose. Lui, cherche un refuge.
58 it la voie », note fort justement notre auteur. L’ homme seul en face des sommets, qu’écrira-t-il ? — Shelley : « L’immensité
59 ille aspects, aux mille bruits. » Ce n’est plus l’ homme que ces poètes viennent interroger sur les hauteurs, mais une sombre
8 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
60 ret de son autorité sur lui. L’état d’esprit de l’ homme d’action s’accommode rarement d’une réflexion impartiale et d’une des
61 encore qu’un moyen de servir et d’agir. C’est un homme sans partage et sans failles. Quelques articles parus dans des revues
62 Pire que cela, elle portait à croire que tous les hommes sont coupables. Ceci acquit au Procureur toute la sympathie d’Eiichi…
63 u’il était inutile de dire quoi que ce soit à cet homme en colère. Trois, quatre, cinq minutes s’écoulèrent. Le Procureur reg
64 pour mieux vivre et n’en fait jamais une affaire. Homme terriblement vivant, tenté, et décrivant ses tentations comme toutes
9 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
65 ute, la psychologie moderne a-t-elle montré que l’ homme était beaucoup moins simple qu’il ne le croyait. Mais la question res
66 Les faiblesses, les abandons, les déchéances de l’ homme , nous les connaissons de reste et la littérature de nos jours n’est q
67 psychologique considérable : que le bonheur de l’ homme n’est pas dans la liberté, mais dans l’acceptation d’un devoir. Gide
68 premiers, l’a prononcé en France. Kierkegaard, un homme qui ne vous lâche plus. Il a beaucoup parlé de lui-même. Mais là où d
10 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
69 re en portait l’expression, loin des oreilles des hommes , jusqu’au trône de Dieu. Il n’en est plus ainsi maintenant ; l’âme es
70 e paix dans une intimité purement humaine : Et l’ homme seul répond à l’homme épouvanté 27. Il nous manque une étude sur les
71 té purement humaine : Et l’homme seul répond à l’ homme épouvanté 27. Il nous manque une étude sur les critiques protestants
11 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
72 r si nous les méritons encore. Comme le disait un homme d’esprit, plus l’ancêtre dont on se réclame est éloigné, moins on a d
73 Schlumberger une volonté consciente de réduire l’ homme à sa seule virtu. Donc : refus ou ignorance des catégories de la grâc
74 e où la théologie de Calvin, pessimiste quant à l’ homme , mais confiante dans la grâce, cède le champ aux idées de Rousseau, o
75 champ aux idées de Rousseau, optimistes quant à l’ homme et pratiquement athées. Voici donc l’homme, dans sa condition menacée
76 nt à l’homme et pratiquement athées. Voici donc l’ homme , dans sa condition menacée, réduit aux seules défenses qu’invente son
77 ux seules défenses qu’invente son calcul. Voici l’ homme livré à lui-même, c’est-à-dire à son pire ennemi. Morne triomphe de l
12 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
78 ce du phénomène Goethe. Maintenant ajoutons que l’ homme fut supérieur à la somme de toutes ces activités et domina constammen
79 la venue du Christ a modifié la nature même de l’ homme et l’ensemble des données religieuses. Mais, d’autre part, il faudrai
80 dmettre dans la communauté de la foi chrétienne l’ homme qui a pu dire qu’il s’inclinait devant le Christ comme devant la « ré
81 l droit refusons-nous donc d’appeler chrétien, un homme qui se prétendit tel en maintes occasions, de la façon la plus expres
82 l juge. Si nous refusons le nom de chrétien à cet homme dont l’éthique, en définitive, apparaît comme fondée sur deux des réa
83 es : le scandale divin, le péché radical. Mais un homme de l’envergure de Goethe, s’il ne peut être un argument pour nul part
84 juge. Il y a dans le Faust, et dans la vie de cet homme , dont le Faust n’est qu’une figuration symbolique, une leçon d’activi
85 ous n’avons pas besoin d’avoir beaucoup de grands hommes — ni même d’avoir quoi que ce soit —, mais seulement d’être, efficace
13 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
86 une obligation urgente à se risquer en faveur des hommes , un acte, un combat. Fin de l’esprit désintéressé, cela signifierait
87 que de ce journal. Le titre : La Crise est dans l’ homme 38, s’oppose d’emblée aux thèses des économistes bourgeois ou marxist
88 ce la critique de tout cela qui agite le cœur des hommes . Ce n’est pas une férule : c’est un bon outil qu’il nous faut. Ce n’e
89 lui reproche de manquer d’exigence vis-à-vis de l’ homme  ; de se borner à sa défense ; de ne pas voir que la vraie défense, c’
90 ui dit et croit qu’elle se déroule au profit de l’ homme , est-elle dirigée réellement, et non plus en discours et croyances, e
91 non plus en discours et croyances, en faveur des hommes concrets ? À quoi sert cette philosophie ? Que fait-elle pour les hom
92 i sert cette philosophie ? Que fait-elle pour les hommes  ? Que fait-elle contre eux ? Selon M. Nizan, la philosophie régnante
93 ce qu’énonce la philosophie et ce qui arrive aux hommes en dépit de sa promesse. » M. Brunschvicg fait un cours sur la techni
94 ogiques de la méditation pourraient expliquer aux hommes vulgaires … la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femm
95 de leurs recherches tout ce qui intéresse chaque homme et tout l’homme, et de déclarer « non philosophique » tout ce qui ne
96 ches tout ce qui intéresse chaque homme et tout l’ homme , et de déclarer « non philosophique » tout ce qui ne tombe pas sous l
97 osophes bourgeois font et comptent faire pour les hommes . Très bien. Nous le demandons aussi. (Nous avons même un scepticisme
98 ns : que fait, que compte faire M. Nizan pour les hommes  ? — Il compte leur apporter le marxisme. Or, s’il est clair que le ma
99 t clair que le marxisme prétend travailler pour l’ homme en général, il n’est pas moins clair qu’il tombe par là même sous le
100 à celle que M. Nizan adresse à M. Brunschvicg. L’ homme en général, même si on l’appelle avec Marx, l’homme concret (ce qui n
101 mme en général, même si on l’appelle avec Marx, l’ homme concret (ce qui n’est encore qu’une formule), l’homme au singulier de
102 e concret (ce qui n’est encore qu’une formule), l’ homme au singulier des philosophes, on sait ce qu’en vaut l’aune : ce n’est
103 une extension orgueilleuse et démesurée du type d’ homme qui intéresse tel groupe de philosophes, et qui vient se substituer à
104 les que la plus-value, recouvre la réalité de tel homme concret et réel que vous ou moi pouvons connaître. Mais, en vérité, l
105 . Nizan n’inspire pas la certitude qu’il aime les hommes , qu’il aime aucun homme réel et concret. Au contraire, il en émane un
106 certitude qu’il aime les hommes, qu’il aime aucun homme réel et concret. Au contraire, il en émane une sorte de mépris satisf
107 ment. Les philosophes ne s’adressent jamais à tel homme dans telle situation quotidienne, répète M. Nizan. Et il propose Marx
108 iment humaine, dont les pensées concernent chaque homme dans chaque situation de sa vie de chaque jour, si cet appel n’a pas
14 1933, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Histoires du monde, s’il vous plaît ! » (janvier 1933)
109 r 1933)p Le lecteur moderne est, paraît-il, un homme pressé, beaucoup plus pressé que ne le furent ses ancêtres (serait-ce
110 é se retourne contre elle-même). Que doit lire un homme pressé, s’il demande aux livres autre chose que ce que peut lui offri
111 hors de la médiocre existence quotidienne. Mais l’ homme qui toute la journée a senti peser sur son œuvre la menace des forces
112 on esquive comme l’ennui, par de petits moyens. L’ homme menacé cherche à se rassurer, et d’abord en essayant de comprendre la
113 de l’après-guerre, faite en grande partie par des hommes qui n’avaient pas eu le temps de se cultiver, est caractérisée par un
114 isodes d’un drame qui intéresse chacun de nous. L’ homme se prend d’un intérêt passionné pour la vie du monde. Et ce fait est
115 oient les bouleversements sociaux ou culturels, l’ homme demeure cet être qui veut penser le monde. Incapable désormais de s’e
116 andarinades qu’il s’agit, mais c’est du sort de l’ homme tel qu’il est, dans son effarante et magnifique diversité. Sort menac
15 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
117 rand lieu commun de la peur qui s’est emparée des hommes . On ne nous parle plus que du « désarroi actuel ». Il n’est pas d’exp
118 a paix du monde et les rapports normaux entre les hommes  ? Croit-on vraiment que le « désarroi » soit seulement « actuel » et
119 ntenant, cela se voit. Depuis la chute du premier homme , depuis le déluge, le monde se débat dans une crise millénaire dont l
120 traire, dès que nous nous posons la question de l’ homme , du rôle de l’homme, du destin de l’homme en face du destin du siècle
121 nous posons la question de l’homme, du rôle de l’ homme , du destin de l’homme en face du destin du siècle, tout se simplifie
122 on de l’homme, du rôle de l’homme, du destin de l’ homme en face du destin du siècle, tout se simplifie aussitôt ; et si, fais
123 éalité, il n’y a de destin que personnel. Seul un homme peut avoir un destin, un homme seul, en tant qu’il est différent des
124 personnel. Seul un homme peut avoir un destin, un homme seul, en tant qu’il est différent des autres hommes. Napoléon, César,
125 omme seul, en tant qu’il est différent des autres hommes . Napoléon, César, Lénine ont un destin. Mais aussi chacun de nous a u
126 avec une certaine violence, mais par rapport à l’ homme , ils sont absolument semblables et nous pouvons les renvoyer dos à do
127 L’un et l’autre tendent à nous faire croire que l’ homme n’est rien, mais moins que rien, et que tout ce qui se passe dans le
128 ] notre race. Destin du siècle contre destin de l’ homme . Il faut bien reconnaître qu’en cette année 1934, l’homme se défend t
129 l faut bien reconnaître qu’en cette année 1934, l’ homme se défend très mal. Et comment se défendrait-il quand il adore tout c
130 s la mesure où nous démissionnons de notre rôle d’ hommes responsables et créateurs. Leur rigueur mesure exactement notre dégén
131 origine du genre humain. Les uns prétendent que l’ homme descend du singe, les autres croient qu’il a été créé par Dieu. Ils s
132 théorie est la suivante : ceux qui pensent que l’ homme descend du singe, descendent en effet du singe et constituent une rac
133 onstituent une race à part, à côté de la race des hommes créés par Dieu, et qui, eux, croient et savent qu’ils ont été créés p
134 dre son temps que de contester leur croyance. Ces hommes -là savent au moins ce qui les mène et poussent le monde dans la direc
135 e que tous les appartements sont pareils et qu’un homme n’a pas le droit de sortir dans la rue coiffé d’un chapeau de paille
136 dividu, tel que le concevait le dernier siècle, l’ homme isolé qui cultivait jalousement sa petite vie intérieure, à l’abri de
137 ndividu des libéraux, c’était, par excellence, un homme sans destin, un homme sans vocation ni raison d’être, un homme dont l
138 c’était, par excellence, un homme sans destin, un homme sans vocation ni raison d’être, un homme dont le monde n’exigeait rie
139 stin, un homme sans vocation ni raison d’être, un homme dont le monde n’exigeait rien. Cet être-là, fatalement, devait désesp
140 réel, jamais plus de haine déclarée. L’amour des hommes , transposé dans la collectivité, devient automatiquement de la haine.
141 peut prendre. ⁂ Destin du siècle ou destin de l’ homme  ? Loi historique ou acte personnel ? Irresponsable ou responsable ? T
142 dans le monde le même rôle que l’instinct dans l’ homme . La culture du xixe siècle a voulu les ignorer et nous assistons à l
143 e en s’adressant aux mythes collectifs. C’était l’ homme qu’il fallait refaire. Nous avons oublié ce fait très simple : que la
144 très simple : que la société doit être composée d’ hommes réels. Nous avons tout calculé, sauf ce qui est en effet incalculable
145 uf ce qui est en effet incalculable : l’acte de l’ homme . Mais le temps vient où les hommes se lassent de théories qui expliqu
146 e : l’acte de l’homme. Mais le temps vient où les hommes se lassent de théories qui expliquent tout sauf l’essentiel. Voici no
147 ous être des éléments de statistique, ou bien des hommes de chair et de sang, reconnaissant leur condition concrète, mais conn
148 yé de vous montrer qu’ils sont des créations de l’ homme , et particulièrement de ce personnage égoïste et, en somme, assez lâc
149 certaine attitude, l’attitude démissionnaire de l’ homme en fuite devant son destin. Eh bien ! la personne à son tour n’est ri
150 n’est rien d’autre que l’attitude créatrice de l’ homme . Tout, en définitive, se joue dans l’homme et se rapporte à lui. Dans
151 e de l’homme. Tout, en définitive, se joue dans l’ homme et se rapporte à lui. Dans l’homme, la masse n’a pas plus de puissanc
152 se joue dans l’homme et se rapporte à lui. Dans l’ homme , la masse n’a pas plus de puissance que la personne. Dans l’homme, le
153 n’a pas plus de puissance que la personne. Dans l’ homme , le choix peut avoir lieu, effectivement. Et votre rôle d’étudiants,
154 le. À l’origine de tout, il y a une attitude de l’ homme , j’ai essayé de vous montrer l’attitude de celui qui se réfugie dans
155 dans le risque et dans la décision, au lieu que l’ homme des masses vit dans l’attente, la révolte et l’impuissance. Je pourra
156 nne ? Est-ce un choix subjectif ? Vous préférez l’ homme créateur à l’homme qui s’abandonne au destin collectif, mais c’est pe
157 ix subjectif ? Vous préférez l’homme créateur à l’ homme qui s’abandonne au destin collectif, mais c’est peut-être votre orgue
158 le rapport véritablement humain, celui qui unit l’ homme à son prochain. Or, ce prochain, l’Évangile seul nous le désigne, bie
159 ité de notre être, là où réside le désespoir de l’ homme qui ne connaît pas son destin. Après tout, l’homme désespéré, ce qu’i
160 omme qui ne connaît pas son destin. Après tout, l’ homme désespéré, ce qu’il veut, ce n’est pas une explication du désespoir q
161 ement : rendre complet, unifier l’être, réunir. L’ homme désespéré, l’homme sans vocation personnelle, c’est un homme incomple
162 let, unifier l’être, réunir. L’homme désespéré, l’ homme sans vocation personnelle, c’est un homme incomplet, désuni. Et ce n’
163 péré, l’homme sans vocation personnelle, c’est un homme incomplet, désuni. Et ce n’est pas la connaissance intellectuelle du
16 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Deux essais de philosophes chrétiens (mai 1934)
164 t quel besoin alors d’un deinde. Que demander aux hommes , sinon qu’ils vivent bien ! On se souvient de la noble réponse de ce
165 sérieux » pour l’Université c’est trop souvent un homme que l’étude des problèmes posés par sa technique détourne des problèm
166 uction à deux essais de philosophes chrétiens : L’ Homme du ressentiment, de Max Scheler44, Position et approches concrètes du
167 y a tout au contraire une sournoise révolte de l’ homme naturel, une poussée de ressentiment contre l’héroïsme chrétien ; à l
168 é, il y a, comme Fichte l’avait vu, une haine des hommes  ; bien plus : une révolte contre Dieu. L’homme du ressentiment, ce n’
169 s hommes ; bien plus : une révolte contre Dieu. L’ homme du ressentiment, ce n’est pas le chrétien, c’est le bourgeois dont la
170 Max Scheler — au moment du moins où il écrivait L’ Homme du ressentiment 47, M. Marcel est catholique. Sa méditation sur le My
171 qui caractérise malheureusement l’existence de l’ homme moderne, emprisonné dans la catégorie du « tout naturel » incapable,
172 rences à l’actuel. La description qu’il fait de l’ homme moderne réduit à un complexe de fonctions ; ses allusions au désordre
17 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notice biographique [Kierkegaard] (août 1934)
173 où il mourut paisiblement, en « saluant tous les hommes  ». Le seul événement extérieur de sa vie fut la rupture de ses fiança
174 ’entière responsabilité devant Dieu et devant les hommes . Ce ne fut qu’à la fin de sa vie qu’il s’offrit sans masques à la lut
175 ure et si absolue qu’il voyait clairement que nul homme ne peut jamais se dire chrétien. Cette position paradoxale a permis l
176 ne différence qualitative infinie entre Dieu et l’ homme . » Le sens réel et profond de toute son œuvre réside dans sa protesta
18 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Nécessité de Kierkegaard (août 1934)
177 e ? Et que va-t-on lui sacrifier ? Supposez qu’un homme paraisse, et qu’il relève le défi collectiviste. Il soutient que le s
178 es lois de l’histoire ne sont rien si l’acte de l’ homme les dément ; que la foi d’un seul est plus forte, dans son humilité e
179 ù la vocation de Dieu l’a mis. Supposez qu’un tel homme existe. Que va-t-on faire de lui, de ce héros, n’est-ce pas, des vale
180 « Qui est le docteur Søren Kierkegaard ? C’est l’ homme dépourvu de sérieux », lit-on dans un journal du temps. On se moquera
181 ital, en disant à son seul ami : « Salue tous les hommes  ! Je les aimais bien tous… » Cela se passait à Copenhague, en l’anné
182 ierkegaard, c’est la puissance que le savoir d’un homme exerce sur sa vie.52 » Ce n’est pas le savoir ; ce n’est pas la puiss
183 l’ironie ; contre l’histoire, il pose l’acte de l’ homme responsable de son destin. Mais tout cela va au martyre, dans le mond
184 Kierkegaard se limite à l’instant du choix, où l’ homme s’engage, « en vertu de l’absurde », sur le chemin que Dieu lui montr
185 is une aventure absolue et comme un jugement de l’ homme  ; ainsi Pascal, Nietzsche, Dostoïevski. On pourrait en citer quelques
186 upes d’assaut. Ah ! si le rire est le propre de l’ homme , nous voici devenus bien inhumains ! Il semble que chacun porte le po
187 int de se croire victime ou responsable53. De cet homme , justement, que l’Histoire fait trembler et qui se réfugie dans les s
188 film pour s’oublier dans un drame fictif, de cet homme affolé par la lecture de son journal, — mais qui porte l’enfer dans s
189 « Le christianisme a découvert une misère dont l’ homme ignore, comme homme, l’existence ; et c’est la maladie mortelle (le p
190 a découvert une misère dont l’homme ignore, comme homme , l’existence ; et c’est la maladie mortelle (le péché)54. L’homme nat
191 ce ; et c’est la maladie mortelle (le péché)54. L’ homme naturel a beau dénombrer tout l’horrible, et tout épuiser, le chrétie
192  Le Nouveau Testament ressemble à une satire de l’ homme . Il contient des consolations et encore des consolations pour ceux qu
193 est que de les mesurer à la réalité dernière de l’ homme . Qu’est-ce que l’homme ? Une créature. Qu’est-ce que son ordre ? La l
194 à la réalité dernière de l’homme. Qu’est-ce que l’ homme  ? Une créature. Qu’est-ce que son ordre ? La loi du Créateur. Le soli
195 ur. Le solitaire que Kierkegaard appelle, c’est l’ homme seul devant son Dieu. Mais comment cela se peut-il, sinon par l’effet
196 , qu’il le nomme et par là le sépare, autrement l’ homme n’est rien qu’un exemplaire dans le troupeau. Le solitaire devant Die
197 ssance. Si donc l’appel de Dieu isole du monde un homme , c’est que le monde, dans sa forme déchue, s’oppose au monde tel que
198 les dénoncer pour telles en vertu d’une idée de l’ homme que la raison païenne admet fort bien : nietzschéisme agressif, ou dé
199 t pour siens. Elle est le lieu de rendez-vous des hommes qui se fuient, eux et leur vocation. Elle n’est personne, et tire de
200 ge ! » La foule n’est rien que la fuite de chaque homme devant la responsabilité de son acte. « Car une foule est une abstrac
201 ne abstraction, qui n’a pas de mains, mais chaque homme isolé a, dans la règle, deux mains, et lorsqu’il porte ces deux mains
202 a pas de mains. » Tout seul en face du Christ, un homme oserait-il s’avancer et cracher au visage du Fils de Dieu ? Mais qu’i
203 ans la rue seulement. Elle est dans la pensée des hommes de ce temps. Tout le génie paradoxal et réaliste de Kierkegaard consi
204 esprit, l’histoire, la dialectique, finalement, l’ homme lui-même à ses propres yeux. Il a voulu chasser du monde le paradoxe
205 qui serait d’un comique insondable si seulement l’ homme des masses ne venait aujourd’hui s’en prévaloir pour rendre un culte
206 us vite depuis un siècle ? C’est que la fuite des hommes devant l’instant présent se précipite. Ils n’ont pas lu Hegel, bien s
207 voient le péril que ces doctrines font courir à l’ homme , et j’entends, à l’homme tel qu’il est, dans l’ordre même de son péch
208 octrines font courir à l’homme, et j’entends, à l’ homme tel qu’il est, dans l’ordre même de son péché. Ainsi Maurras, lorsqu’
209 e refus de cette « catégorie du solitaire », de l’ homme qui vit de la Parole seulement, entre les temps, dans l’instant étern
210 gélien, c’est l’objectivité : cette attitude de l’ homme qui ne veut plus être sujet de son action, qui l’abandonne aux lois m
211 vité est la vérité. » La liberté, la dignité de l’ homme , c’est qu’il soit seul le sujet de sa vie. Mais encore faut-il se gar
212 vivons, le « solitaire devant Dieu » est aussi l’ homme le plus réel, le plus présent. Parce qu’il sait qu’il existe un « ail
213 e solitaire. Kierkegaard peut-il nous aider ? (Un homme pourrait-il nous aider ?). Ou bien seulement nous a-t-il délivrés de
214 ent jamais, mais simplement qu’on les y noie. Les hommes préfèrent « mourir imperceptiblement », comme disait Nietzsche, et c’
19 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
215 l’Allemagne sur le plan international. Les quatre hommes s’en vont à Buenos Aires, et, là, à bout de ressources, acceptent de
216 de souffrances qui ne servent à rien. Ce sont des hommes très simples et qui s’expriment difficilement. Seul Pillau, le minist
217 Pillau, n’apparaît-il pas lié au seul malheur des hommes  ? Et n’est-ce point là le vrai tragique de l’Allemagne actuelle, que
218 n destin la force à n’envisager plus le sort de l’ homme que sous l’aspect du sort de la nation ? Tel est, je crois, le problè
219 égradation humaine, au sens du péché concret de l’ homme . Et qui rendent à notre jugement une rigueur qui se perdait à soupese
220 n être, sa sauvagerie ou sa bonté fondamentale. L’ homme ne s’avouera-t-il jamais lui-même que dans les tortures ? u. « Desti
20 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
221 ques”. Un but final plane devant les regards de l’ homme . Le christianisme, qui maudit l’humanité et en sort quelques spécimen
222 ietzsche voulait dire autre chose…). Même pour l’ homme le plus pieux, le déjeuner quotidien est plus important que la Sainte
223 sérieux que le menu de sa pension ? « Même pour l’ homme le plus pieux… » jugez des autres ! Jugez de moi ! semble-t-il dire.
224 outefois, sans le savoir, c’est là le point. Les hommes sont le plus superstitieux quand ils sont très excités. Les religions
225 entendait parler de la foi. La foi, qui donne à l’ homme la vision réaliste du péché, crée la crise bien davantage qu’elle n’e
226 type même de la superstition née du cerveau d’un homme très excité. En somme, qu’est-ce que cela veut dire : J’aime les hom
227 somme, qu’est-ce que cela veut dire : J’aime les hommes pour l’amour de Dieu ? Est-ce autre chose que de dire : J’aime les ge
228 and-père l’a connu et aimé ? Phrase typique d’un homme qui n’a jamais rencontré Dieu en Christ ; pas plus qu’on ne saurait r
229 e. Il s’agit de savoir si la nature actuelle de l’ homme est bonne ou mauvaise. La foi nous montre qu’elle est mauvaise. Dans
230 ure est bonne, pourquoi crie-t-il si fort que « l’ homme est quelque chose qui doit être surmonté » ? Il n’y a pas que les chr
231 le-ci, voilà une pensée qui est insupportable aux hommes . Ne voyons-nous pas au contraire le monde contemporain entièrement d
232 ois « antivitale » ? — « Pensée insupportable aux hommes  » ? Nietzsche écrivait ceci en 1880. Cinquante-cinq ans plus tard, je
233 nq ans plus tard, je serais tenté de dire que les hommes ne supportent plus aucune pensée qui contredise celle-là ! Le christ
234 certaines prennent un accent prophétique : « Des hommes de commandement commanderont aussi à leur Dieu, tout en croyant le se
235 volumes des œuvres complètes ! 67. Journal d’un homme de 40 ans (Grasset). v. « Notes en marge de Nietzsche », Foi et Vie,
21 1937, Foi et Vie, articles (1928–1977). Luther et la liberté (À propos du Traité du serf arbitre) (avril 1937)
236 osition de cette justice de Dieu à la justice des hommes et de leurs œuvres ; opposition de la grâce à la nature, selon les te
237 ible, et constituant la véritable « action » de l’ homme entre les mains de Dieu. Tels sont les thèmes qu’illustre cet ouvrage
238 es coups violents n’ébranlent plus que le « vieil homme  », celui qu’il nous faut dépouiller. « Folie pour les sages » M
239 é ; ceux qui traduisent : « Paix sur la terre aux hommes que Dieu agrée », par « Paix aux hommes de bonne volonté », tous ceux
240 terre aux hommes que Dieu agrée », par « Paix aux hommes de bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec Érasme et son ar
241 re religieux, c’est-à-dire le pouvoir qu’aurait l’ homme de contribuer à son salut par ses efforts et ses œuvres morales. Que
242 te espèce de considération psychologique. (Un tel homme est bien trop vivant pour faire de la psychologie ; trop engagé dans
243 e se déroule même à l’intérieur de la pensée d’un homme qui veut croire…) Dialogue Car Dieu peut tout à tout instant. C
244 etzsche a proclamé qu’il avait fait. L. — Mais l’ homme est « chair », et cette chair est liée à l’espace et au temps. Commen
245 ut aussi tout changer en un instant aux yeux de l’ homme , sans que rien soit changé de ce qu’a décidé Dieu, de ce qu’il décide
246 s. Il n’y a que la résistance acharnée du « vieil homme  », et les prétextes toujours très moraux, et même très pieux, qu’invo
247 dans son sérieux dernier, on peut soutenir que l’ homme possède au moins « un faible libre arbitre »71, dans les choses du sa
248 sé, comme Luther, jusqu’aux extrêmes limites de l’ homme , jusqu’aux questions dernières que peut envisager notre pensée. Pour
249 croit trouver et regagner la dignité suprême de l’ homme sans Dieu. Être libre, c’est vouloir l’éternité de son destin. (Pour
250 cé par Dieu, Nietzsche oppose le « je veux » de l’ homme divinisé. Puis, à l’existence de Dieu, il oppose sa propre existence7
22 1946, Foi et Vie, articles (1928–1977). Fédéralisme et œcuménisme (octobre 1946)
251 ui jaillisse du tréfonds de sa foi créatrice. Les hommes qui ont fait l’histoire sont ceux qui avaient une vision passionnée d
252 ir un monument visible à la gloire de l’unité des hommes , conduisit à la division de leur langage. Il convient de laisser aux
253 r. S’il se soumet, il court le risque d’obéir aux hommes plutôt qu’à Dieu. S’il sort, c’est avec amertume, et l’Église qu’il f
254 venons d’esquisser enveloppent une doctrine de l’ homme . Au conflit qui oppose l’unité et la division dans le plan de l’Églis
255 ignale la naissance même de l’hellénisme. C’est l’ homme de la tribu qui se met à réfléchir « pour son compte », et qui, de ce
256 ir, il se prive de toute inspiration créatrice. L’ homme n’est plus qu’une fonction sociale, un « soldat politique », dirait-o
257 fs locaux, leurs hiérarchies, leurs assemblées. L’ homme qui se convertit et s’incorpore à l’un de ces groupes y trouve d’une
258 ait : la vocation qu’il a reçue de l’Éternel. Cet homme d’un type nouveau n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie dava
259 philosophes chrétiens à désigner la réalité de l’ homme dans un monde christianisé. Car cet homme est, lui aussi, à la fois a
260 té de l’homme dans un monde christianisé. Car cet homme est, lui aussi, à la fois autonome et en relation. Ainsi, le mot pers
261 e même Dieu qui, par la vocation qu’il envoie à l’ homme , distingue cet homme de tous les autres et le remet en relations conc
262 la vocation qu’il envoie à l’homme, distingue cet homme de tous les autres et le remet en relations concrètes avec ses sembla
263 ls ne sont plus contradictoires. Ce qui libère un homme est aussi ce qui le rend responsable vis-à-vis d’autrui. En retour, c
264 on. Nous avons retrouvé, dans cette doctrine de l’ homme , les mêmes structures que dans la doctrine de l’Église universelle es
265 t et le soldat politique trop esclave. Elle est l’ homme intégral, dont les deux autres ne sont que des maladies. Dans le plan
266 groupe ; et l’individualisme, l’impérialisme d’un homme isolé. De même que l’État cesse d’être un vrai État dès qu’il se veut
267 n vrai État dès qu’il se veut souverain absolu, l’ homme cesse d’être un homme intégral dès qu’il absolutise sa liberté.) Le f
268 se veut souverain absolu, l’homme cesse d’être un homme intégral dès qu’il absolutise sa liberté.) Le fédéralisme part des gr
269 tite congrégation, on se connaît, on sait à quels hommes et à quels problèmes publics on a affaire. Si l’on se trouve en oppos
270 ur un ordre nouveau du monde. (La « religion de l’ homme  » que certains nous proposent est une contradiction dans les termes,
271 se construire dès maintenant. (La « religion de l’ homme  », ou du surhomme, est encore à créer, et le temps presse !) Chargées
23 1977, Foi et Vie, articles (1928–1977). Pédagogie des catastrophes (avril 1977)
272 de notre temps. Et voilà bien pourquoi plusieurs hommes politiques, dont quatre ou cinq du premier rang, en Amérique du Nord
273 uisaient. Mais depuis dix-mille ans qu’il y a des hommes à Histoire, et qui n’ont pas trouvé mieux que la guerre pour résoudre
274 t qu’on ne peut simplement écarter. Je veux que l’ homme dure à cause de l’espérance. À quoi s’ajoute un raisonnable espoir. L
275 quoi s’ajoute un raisonnable espoir. La fin de l’ homme , tout à l’heure, serait au moins prématurée. Nous voyons aujourd’hui
276 ais que serait la beauté du Monde sans l’œil de l’ homme  ? C’était si beau, la Terre de la Vie, bleue, verte et blanche dans l
277 e prévision d’avenir meilleur qui ne passe par un homme meilleur. Car il arrivera… ce que nous sommes. Et quoi d’autre peut-i
278 re.   La décadence d’une société commence quand l’ homme se demande : « Que va-t-il arriver ? » au lieu de se demander : « Que
279 s métaphysiques et religieuses quant au rôle de l’ homme sur la Terre et quant à ses options de base : la puissance ou la libe
280 té ! Ce ne sera pas encore la fin de la peine des hommes , la vie sans poids. Pas encore le Jour éternel. Mais quelque chose co
281 stoire mais d’une rénovation de l’aventure d’être homme , si elle prend naissance dans notre cœur.   Écoutons maintenant le cr